Le Mont Blanc demain mercredi 26 juin à partir de Planpraz ?

:+1: avec Patrick !

On n’est pas passé loin d’un sauvetage de dizaines de parapentistes en parfaite santé coincés là-haut.
Cela ne m’étonnerait pas qu’il y ait dans les jours à venir une réunion entre les secours en montagne, les municipalités de Chamonix et de St Gervais et la FFVL au sujet de la réglementation vol libre dans le massif comme cela a été le cas en 2012.
On verra bien…

Mais les secours vont bien sûr mettre en avant qu’il ne leur a pas été possible d’intervenir pendant 2 h auprès du pilote accidenté.
Peut-être était-il encore vivant au moment de son accident ? :grat:

Marc

entièrement d’accord
ça fait un peu penser au traileurs en running qui dévissent sur l’arête des bosses gelée (pas de crampons dans le sac)
Si on vise le Mont Blanc, il faut du matos d’alpi et des fringues dans la sellette
cela sera déjà plus crédible

Tu aurais voulu quoi? Le petit guide illustré des faces à aller taper pour trouver les pompes qui marchent bien, avec la table des horaires des cycles généreux ? Ou un bi pédagogique ?

Comme je l’ai écrit au-dessus, je n’ai pas compris non plus le message de M@tthieu et je lui ai demandé de s’expliquer ! :pouce:

:trinq:

Marc

Il n’est pas interdit de partager vos avis, nous demandons juste à ce que cela se fasse sans noms d’oiseaux :wink:

Car sur le fond, je suis entièrement d’accord avec toi.

Pour moi ces images sont déplorables, nous font passer pour des dangers publics et je suis fortement persuadé que cela aura des conséquences négatives sur notre pratique. Pour moi passer à 300 m au dessus du sommet est bien plus sympa que d’y poser. Ceux qui l’ont fait n’ont certainement pas mesuré la portée de leurs actes, tout comme ceux qui en font la promotion…
Dommage pour notre pratique et pour la liberté qu’ils prônent très certainement.

Quand on arrive sur un nouveau site, on demande où sont les dangers. Idem ici. Les passages compliqués et les erreurs à ne pas commettre. C’est compliqué ? On voit tellement de posts sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Là in tuto pédagogique aurait été bien. J’aime pas les bis pédas. :stuck_out_tongue:

Qu’un évènement aussi exceptionnel soit médiatisé est inévitable
Si tous les pilotes étaient équipés alpi dans la sellette pour redescendre en autonomie en cas de soucis de décollage, ce serait bien plus crédible

Les images que je dis être déplorables sont celles des tongs, du mec torse nu, du nombre de pilotes qui ont empêché un secours…

et si tous savaient décoller en dos voile déjà …

autant je suis tout à fait d’accord sur le matos d’alpi minimum au cas où. Mais avant cela, tu ne vas pas te poser au sommet du mont blanc quand tu ne sais pas décoller en dos voile sans vent (voir vent de cul) avec 10 cm de soupe et un air peu dense … (cf le nb de pinpins qu’il a fallut aider pour redécoller)

idem on ne va pas poser au sommet du mont blanc quand on ne sais pas faire un arrondi à l’attero sur site connu en conditions calmes … (cf les cratères très nombreux)

bref je reste sur mon avis schyzophrénique:

  • fais chier j’aurai aimé y être
  • tant mieux que je n’ai pas pu y être

ok c’est incontestable
quoique, torse nu, s’il a des crampons :canape:

Il semble que les gens qui viennent d’écrire ici ne connaissent pas le Mont Blanc.
Le sommet est une arête séparant deux pentes glaciaires, l’une immense tournée vers Chamonix versant nord, l’autre très courte tournée versant sud vers le col Major.
Ce col peu marqué, où sort la voie Major du versant est, donne sur un ressaut rocheux qui conduit au Mont blanc de Courmayeur où arrivent les très grandes voies de la Poire (versant est) de l’arête de Peuterey (orientée vers le sud), des piliers du Freney (versant sud) et du Brouillard qui sortent sur l’arête éponyme conduisant donc au sommet du Mt Blanc de Courmayeur.

On ne peut pas décoller versant sud.

Le 25 septembre 2009, une fois Corinne partie dans une petite bouffée de SW, j’étais seule au sommet, l’orage grondait sur l’Italie et je ne pouvais pas décoller versant nord parce que c’était cul.
Je pense que mes lecteurs peuvent imaginer le stress.

http://soyeuse.free.fr/2009/909/25/8293.jpg
A droite, le col Major

Un essai vers le col Major ne donna rien, la voile (Ultralite 19) monta mais se dégonfla et glissa sous mes pieds. Dessous, il y avait l’immense versant SW et tout en bas le Val Veni, il n’était pas question de décoller “banzaï”.
Remontée au sommet, où c’était toujours cul sur Chamonix, je vis sortir une cordée miraculeuse de la Sentinelle Rouge, ils me proposèrent de tenir le bord d’attaque levé afin que la voile ne glissât pas sur la neige. Dos voile énergique, deux foulées dans la pente et c’était parti… versant SW, donc, dans le nuage orographique bloqué par l’arête des Bosses, j’y voyais très bien et je repassai l’arête un peu au-dessus de Vallot, après ce fut du grand ciel bleu au-dessus et un vol magique de 45’, avec un vent de vallée violent à l’atterro.
Sans cette cordée, j’aurais dû descendre à pied en cavalant parce qu’il fallait décaniller de toute urgence… ou prendre le risque insensé d’attendre que le cunimb en formation sur Aoste se mît à tirer.

J’avais été un excellent alpiniste dans les années 70, je connais trop bien la haute montagne et l’Histoire alpine pour imaginer pouvoir la dominer. Aussi fort qu’on puisse être, la montagne est toujours la plus forte.

Se poser au sommet en ne sachant pas décoller sur ce genre de terrain, et en ayant probablement des “excuses” aux pieds, c’est complètement aberrant et irresponsable, je ne plaindrai jamais ceux qui se casseraient la gueule en se montrant aussi débiles. Le patois de Chamonix appelle ces gens-là des “sarpés”, qui ne savent pas évoluer sur terrain montagne et dont les semelles ont tendance à de tourner vers le ciel.
On peut être un bon parapentiste et un sarpé intégral. Il n’y a pas contradiction.

Il y a pas mal de touristes-sarpés qui se tuent en montagne chaque année du fait de leur incompétence, même sur des sentiers débonnaires parce qu’ils ne savent pas marcher. Les gars du PGHM doivent prendre des risques pour aller chercher ces abrutis et c’est révoltant. C’est pourtant l’essentiel de leur “clientèle”.
Mon copain Franck (Adrénaline à Talloires) me disait qu’il avait quitté le PGHM parce qu’il en avait marre de voir des copains se tuer en allant chercher des cons.
On imagine sans peine la colère des secouristes italiens qui vont ramasser dans des endroits impossibles les corps désarticulés et en miettes de parapentistes français ayant joué aux cons sur le Mont Blanc.
On imagine la colère des secouristes du PGHM trouvant sur le Mont Blanc toute une foule grouillante et polyglotte qui les empêchera de se poser et de mettre en place un secours.

D’après les photos, une telle cohue devait être stressante pour les sarpés ne sachant pas décoller. Il suffit de pas grand chose pour que cela fasse, même avec 30cm de poudreuse qui se tasse mal : des copains qui tiennent le bord d’attaque, une gestuelle parfaite et un influx puissant dos voile en se jetant dans la ventrale et cela va décoller, après c’est tout bon.
Rater un décollage et manger de la neige, avec ce genre de pente, c’est un coup à descendre très bas - on appelle ça “dévisser” - et l’issue est en général fatale. A l’Aiguille du Midi, en sud, la pente est faible et on peut s’arrêter avant la rimaye. Au Mont Blanc, c’est raide et on n’a aucune chance : on s’arrête tout de suite ou on est mort.
Dré dans le pentu sous le sommet, c’est vite très raide et on arrive sur des séracs, personne ne passe jamais par là. Tout schuss et sans piolet, on n’a aucune chance de s’arrêter.

Cela va chier des bulles, comme disait ma grand-mère, ce vol du 26 juin 2019 sera certainement le dernier et il n’y aura pas à le regretter. Le Mont Blanc mérite d’être gravi A PIED par des alpinistes équipés, pas forcément très forts (j’avais emmené 3 débutantes en 1975, c’était leur première saison) mais aptes à évoluer en sécurité sur ces types de terrains quand ils sont accompagnés par des gens compétents.
:trinq:

c’est valable aussi pour les tongues … :sors:

je ne vois pas en quoi se mettre torse nu avec +6° en plein soleil pose problème. Le mec n’est pas monté torse nu, il a un tee shirt et une veste à minima. Idem pour les tongs, t’en connais beaucoup qui décollent en tongs pour aller crosser autours du mont blanc avec comme objectif de s’y poser ? Bon il a fait son image pour la connerie, il est content, mais concrètement où est le mal ? je ne vois pas

pour ce qui est du nombre de pilote concernant la gène du secours, c’est une autre histoire. Est-ce que les secours, ajd ont-il été réellement gênés ?

pfff
tu t’fais mousser
ridicule

J’y étais aujourd’hui.

Pour les conditions, un léger vent en basse altitude et 0 vent au dessus de 4000m. Les conditions étaient très saines, avec des petits thermiques surtout en face sud coté italien ou il fallait être patient pour monter. Repassé au dessus de 4000m ca prennait un peu de vitesse tout en restant gentil, avec des plafs max entre 5600 et 5700. (moi un peu moins).

Ensuite, en effet en haut c’était le bazar car on était trop. Un mec a posé sur ma voile 20s après que j’ai posé… Aussi sur la route d’ailleurs avec des grappes de pilotes type “PWC” mais pas forcement du meme niveau…
Pour faire redécoller tout le monde, c’était un peu folklo et anxiogène, avec toutes les 2 lignes qui avaient du mal a décoller par vent très faible. Pas mal de ratés… le déco par la face SE etait la meilleure option, car pas engagée (on pouvait arrêter sans risque) et alimentée par période. Ca c’est transformé en mode “col de la forclaz” avec des régulateurs et des aides. merci à eux ! karma+

Globalement, aujourd’hui, c’était facile. J’ai mis 1H30 pour y arriver entre le déco et l’atterro sommet. Pas turbulent, etc, bref une journée exceptionnelle comme il y’en a peu!

Mais journée ternie par ce dévissage mortel… comme quoi oui ça reste de la haute montagne et c’est dangereux. j’ai entendu parler d’un secours sur l’arrête du brouillard… même si je vois pas comment on pouvait se prendre un vrac ajd…

Pour info, j’avais les crampons dans le sac au cas ou.

M@tthieu, sur ce genre de vol globalement t’as le niveau et t’as pas vraiment besoin de tuto, t’as besoin d’un tuto alors n’y va pas …
apres reste le pb de posé ou pas et la tu vois le résultat.
mais, meme avec le matos d’alpi dans le sac si t’as pas d’acclimatation, la descente peut vite devenir un enfer faut pas oublier que descendre jusqu’a st gervais c’est très très long…
ce qui m’emerde dans l’histoire c’est que de lundi ça a pris de l’ampleur et de lundi, certain on tiré la sonnette d’alarme, je pensais et j’ai dis a des gars de mon club que ça avait passé une fois mais ça passera surement pas deux sans accident, c’était prévisible …

merci pour ce témoignage in situ. C’était une grosse journée.

Ça ressemble à un papillon. Aussi fou que ça puisse paraître, eux aussi faisaient le sommet. True story

Une pilote en avait un de papillon dans sa voile ! Finalement on l’a remis dedans pour le redescendre… :mdr:

Bravo Archaleon et merci pour ton CR. Des photos ou vidéos de ce moment énormissime ? Pour marcher sur la voile, pas besoin d’aller au MB…:confused:

Salut

Je n’ai pas l’impression qu’on parle de la même chose…
Moi je commentais cette partie de ta phrase :

[quote]Laisser la sélection naturelle se faire sans informer les pilotes des dangers auxquels ils s’exposent serait criminel.
[/quote]
En précisant que le vol libre ne nécessitant aucune obligation de formation, c’est bien aux pilotes eux-même d’endosser la responsabilité de leur niveau et personne d’autre… Même s’ils font de grosses co…ries.

Je n’ai ni essayé de “modérer” le débat, ni de juger un point de vue.

A+
L