l'effet foehn ?

Air plus chaud = donc dilaté => donc la même masse d’air (quantité de molecule) prend plus de place (plus grand volume) lorsqu’il est plus chaud => plus grand débit :prof:

@ Dodifly
Je pense qu’il n’y a pas de volume d’air supplémentaire, mais une pression barométrique plus forte côté au vent, donc la même quantité d’air occuperait un espace plus important sous le vent à cause d’une pression plus faible.

J’ai un peu de mal à comprendre ce concept d’accélération due au changement de volume. Au contraire intuitivement si l’air chaud est plus volumineux, je verrais plus un ralentissement du flux pour conserver un débit constant.

Dans la source de Lansenlair on parle d’une ‘loi fondamentale’ qui dit que l’écoulement d’un gaz plus léger doit accélérer pour conserver son débit. Perso cela ne me parle pas.

Un théoricien un peu plus pédagogue pour nous expliquer ça plus clairement ?

Les gaz sont compressibles, il ne faut pas raisonner en partant d’une conservation du débit volumique comme on pourrait le faire avec un liquide mais en partant de la conservation du débit massique. Pour qu’il soit constant si la masse volumique du fluide diminue et que le “tuyau” garde la même section il faut que la vitesse augmente.

Le vent est la résultant d’une différence de pression entre 2 endroits. C’est un peu comme si il y avait un gros piston qui poussait la masse d’air. Aux passages des obstacles, il y a moins de place, donc le flux y est accéléré comme dans le tuyau d’une pompe.

Donc tu nous expliques un effet venturi?

Je vole à bourg saint maurice, lorsqu’il y a du foehn et que ça ne vole pas dans le bocal, on va faire du soaring directement sur les crêtes au vent de cette effet de foehn, sauf s’il est vraiment trop fort dans la vallée. Exemple côté au vent 25km/h laminaire en haut du col du petit saint bernard, 50 à 60km/h rafaleux plus bas dans la vallée côté sous le vent.

Si c’était un simple effet venturi on ne pourrait pas voler au vent, à moins que j’me plante, l’accélération d’un effet de venturi se fait seulement à l’endroit du rétrécissement nan?

C’était une explication à " le vent s’accélère"…

C’est l’explication de Piment qui me semble la plus convaincante.
Il faut raisonner en quantité de matière et non en volume.

Au vent du relief, mettons qu’il passe une masse de M kg d’air par seconde, qui correspond à un débit de V m3 par seconde.
Il faut que le débit soit le même, en masse, sous le vent (sinon ça voudrait dire qu’il y a de l’air qui s’échappe ailleurs :grat: ). Mais comme cette masse M prend plus de place sous le vent, V’ m3 avec V’ > V car l’air est plus chaud, l’air va devoir circuler à V’ m3 par seconde.
En supposant que les “tuyaux” soient de même section au vent et sous le vent, cela se traduit par une accélération.

Merci piAIRo et piment ! karma+ enfin une explication qui me parle sur l’accélération du vent dans l’effet foehn !

J’avais pas vu ta réponse, je comprends mieux maintenant.

Par contre j’essaie de réfléchir, mais je comprends toujours pas les rafales et les turbulences…

Parce que c’est en descendant que le réchauffement opère, donc dans les basses couches? Mais au dessus de cette nouvelle basse couche il y a la même masse d’air que du côté au vent? Celle qui s’est simplement refroidit par le gradient statique. Donc ça nous donne un énorme contraste de température avec celle d’en dessous.

Pour simplifier, admettons un relief à 3000m, passé cette altitude, la masse d’air est la même (donc humidité égale) du côté au vent que sous le vent, donc sous le vent on a 2 couches qui se mélange absolument pas, celle du bas étant beaucoup plus chaude que celle du dessus, elle chercherait donc à s’inverser et donc créer des turbulences?

Sauf qu’une masse d’air humide est plus légère qu’une masse d’air sèche…bref je suis pas météorologue donc je comprends rien ^^

Ne pas perdre de vue que l’on passe d’un flux à peu près laminaire au vent du relief à un flux turbulent sous le vent, dans un flux turbulent la distribution des vitesses est beaucoup plus large, y a des endroits où la vitesse est faible, d’autres où elle est très importante. J’ai aussi l’impression dans les Pyrénées qu’un flux de sud modéré crée un genre de dépression dynamique sous le vent du relief ce qui provoque un appel d’air et renforce les brises ( généralement en sens N-> S dans nos vallées), le mélange des 2 renforce la turbulence, j’ai donné début septembre en vol et c’est moyen moyen…

C’est justement le pourquoi… Une masse d’air sèche est en effet plus lourde que de l’air humide! Il ne faut pas oublier que dans l’effet de foehn, il y a une condensation côté au vent et très souvent de forte précipitation, l’air s’étant refroidi par adiabatique!
Maintenant, sous le vent, l’air s’est asséché et est maintenant plus lourd, donc s’écoulera le long des pentes, étant plus chaud à cause de la condensation côté au vent (ce changement d’état dégage de la chaleur), il occupe un plus gros volume, donc obligé d’accélérer pour maintenir son débit nominal
=> on a donc un air chaud et puissant qui peut nous ‘taquiner’ :vrac: jusqu’en fond de vallée…

La masse d’air qui a largué une partie de son eau au vent est plus chaude. Mais est-elle + chaude que celle sous le vent? Si oui, elle devrait s’élever, si elle est + froide alors elle dévale…

Non, elle se refroidit ‘adiabitquement’ comme toute masse d’air qui monte, puis elle s’échauffe au sommet grâce à la condensation, derrière le sommet, l’air aura perdu son humidité lors de la condensation au vent, elle redescendra donc car sa densité est augmenté par la perte d’humidité! En effet, une molécule d’O2 est plus lourde qu’une molécule d’H2O, (donc un air sec sera plus lourd qu’un air humide), donc bien que plus chaud, cet air sec sera plus lourd que l’air ambiant… :forum:

[quote]Non, elle se refroidit ‘adiabitquement’ comme toute masse d’air qui monte
[/quote]
Plus exactement: elle se refroidit pas détente adiabatique (pseudo plutôt) comme toute masse d’air dont la pression diminue…
C’était l’instant cherchons des poils sur les œufs…

Et si l’air ambiant, celui sous le vent, est déjà très sec, elle ne va pas redescendre, n’est-ce pas?

:sos: Mmmh je dirais que l’air ambiant devrait avoir le même taux d’humidité sous le vent d’un relief qu’au vent hors effet de foehn… après il faut ajouter l’effet de foehn
Après si on admet que l’air ambiant sous le vent est aussi sec que le foehn alors ce dernier étant plus chaud il ne descendra pas en fond de vallée… :bang:
Il faut tenir compte de deux facteurs pour la densité de l’air

  • la température
  • le taux d’humidité
    Par contre je me demande si un physicien ou autre peut nous éclairer sur quelle perte d’humidité est nécessaire pour compenser la hausse de température afin que l’air soit toujours plus dense??? Peur être un tableau mettant en rapport l’humidité vs température vs densité
    Demain je cherche ça :rando:

:coucou:
Peut être ce doc https://www.thermexcel.com/french/tables/massair.htm

[quote] Mmmh je dirais que l’air ambiant devrait avoir le même taux d’humidité sous le vent d’un relief qu’au vent hors effet de foehn… après il faut ajouter l’effet de foehn
[/quote]
C’est peut-être vrai dans Lézalpes mais pour les Pyrénées on en est loin, le versant nord est sous influence atlantique jusqu’en Ariège et le versant sud sous influence méditerranéenne jusqu’à Pampelune, de part et d’autre de la chaîne frontière c’est clairement pas les mêmes masses d’air!