l'effet foehn ?

Amha sans dessin , on peut parler longtemps de la meme chose sans meme s’en apercevoir.
Moi aussi je veux expliquer.

D’un point de vue “energetique”,

le cote au vent la ou il pleut , libere beaucoup d’energie ( changement d’etat vapeur vers eau 5x l’energie pour passer de 0 a 100 degres celsius)
Comme un nuage avec de la pluie,

Seulement si ca degenerere pas en orage, c’est qu’il y a un putain de couvercle dessus.

L’air chauffee se detends pour retrouver la pression moyenne des environs, ce qui cree beaucoup de vent.

Dans “un peu plus pédagogue”, tu t’es arreté à “un peu” ? :stuck_out_tongue:

le vent chaud qui souffle “sous le vent” d’une montagne, après que la masse d’air “au vent” de cette même montagne se soit déchargée de son humidité, est généré par la différence de pressions entre la masse d’air “au vent de la montagne” et celle “sous le vent”, c’est un déplacement de masses d’air allant de la haute pression vers la basse pression en franchissant la montagne de barrage. En application d’une loi physique bien connue en météo: quand 2 masses d’air de pressions différentes en rotation l’une contre l’autre se rapprochent, elles tendent à annuler leur différence de pression, celle au vent de la montagne (haute pression) et celle sous le vent (basse pression). C’est ça L’effet de foehn. Plus la différence de pression de part et d’autre de la montagne de barrage est importante plus le vent foehnique sera fort et violent.
C’est un classique de la macrométéo qui s’applique à un phénomène de micrométéo,… enfin micrométéo? pas tant que ça, il s’agit là quand même d’un effet météo massif… concernant en général une grande partie de l’arc alpin voire tout l’arc alpin. Avec occasionnellement des phénomènes plus localisés. Idem pour les Pyrénées… et tout autres massifs montagneux.

Donc en fait si je te lis bien. Si on a une haute pression à un endroit, une basse pression à un autre et une barre de montagne entre les deux… Y’a du foehn ? C’est un peu simpliste comme explication ! Alors que justement on lit, post après post que le phénomène est beaucoup plus complexe que ça !

A+
L

La différence de pression est le point de départ mais ce qui nous intéresse ici, c’est l’explication sur les perturbations qu’on peut subir. Pourquoi l’air descend jusque dans les basses couches de manière irrégulière,…?
Si on prend le cas de Bourg-StMaurice, par foehn, j’ai l’ impression vu d’Alsace, que l’air y est +chaud et +sec que côté italien. Alors peut-être que l’air qui passe les sommets, malgré le réchauffement reste plus froid que celui de la vallée et descend jusqu’à rencontrer une masse d’air de densité équivalente.

Ceux “de là bas” pourront certainement donner des précisions sur les températures observées ces jours-là coté français et italien.

D’accord avec ça. Sauf qu’on va pas préciser qu’il y a une différence de pression sur plusieurs centaines de km pour expliquer un phénomène local. D’où mon intervention.

A l’époque où j’avais fait ce petit film débutant : https://www.youtube.com/watch?v=SdKwJDUt6Ks, j’avais fait pas mal de recherches et on lit vraiment de tout… Je fais un petit résumé des pistes que j’avais approfondies.

A+
L

Les rafales de foehn sont plus fréquentes et fortes dans le cas où on est en hiver et que la crête que l’air doit passer est haute. Pourquoi ?
En hiver, la quantité d’humidité contenue dans de l’air saturé à 100% d’humidité est faible. Donc peu d’eau se condense et le réchauffement de la masse d’air est moins efficace. L’air arrivant à la crête par le versant au vent est froid. Parfois plus froid que l’air ambient, présent à cette altitude mais éloigné de la crête.
Alors, pourquoi monte-t-il quand-même? Il est poussé par le vent, mais résiste car il est plus lourd. Il finit par former un paquet qui est ‘jeté’ par-dessus la crête par la pression du vent.
Le paquet d’air froid dévale la pente du côté sous-le-vent en se réchauffant, mais en restant toujours plus froid que l’air ambient. Il prend de la vitesse et provoque des rafales dépassant les 80km/h.
L’espace entre les rafales dépend de temps nécessaire à l’accumulation d’un paquet d’air froid sur la pente au vent.
C’est un peu comme si vous essayez de pousser de l’eau sur une pente avec un jet d’eau. Une vague se forme jusqu’à ce que vous arriviez à la pousser au-delà du sommet de la pente…

Salut

Donc on va parler du grand effet de foehn. Celui où la masse d’air perd de l’humidité sur le versant “au vent”.

Donc cette réaction “au vent” du relief est endothermique : elle emmagasine de l’énergie.
On a côté sous le vent un air plus sec et donc plus lourd, puisque h2o plus léger que O2.
Et puis on a au sommet une accélération du au relief par effet venturi

Donc (et bien que je n’ai fait ni vu aucune modélisation d’un effet de foehn) on peut en déduire qu’il y a un déplacement rapide de l’air au sommet. Que cet air plus lourd à priori que l’air ambiant (ou alentour) va aller vers le bas, puisqu’il est plus lourd. Là on peut dire qu’on explique la base du phénomène observé “sous le vent”. Reste à expliquer les rafales. Mais là j’oserais presque m’avancer en précisant qu’à cause du relief, c’est un phénomène ondulatoire et que le moindre changement peut faire varier l’intensité du phénomène et donc la longueur de l’onde. Or pas mal de facteurs peuvent faire varier l’intensité :

  • l’angle exact d’attaque du vent sur le relief. Si on varie d’un seul degré les conséquences sont très différentes
  • le fait que l’air sec sous le vent peut se charger en humidité latente et donc avoir une masse volumique qui varie. Vu les millions de M3 c’est forcément un facteur dont il faut tenir compte (ex : neige qui fond au sommet)
  • l’intensité même du vent à l’approche du relief. il est rare qu’un vent météo soit parfaitement laminaire

Bref les possibilités sont multiples

A+
L

Ah j’aime bien ça !!
C’est pas con du tout !

A+
L

Avec de la vraie Balaguère les températures en vallée sous le vent sont anormalement élevées, j’ai déjà vu 22° à Argelès en février à 400m d’altitude, la nuit qui a suivi la moitié des arbres du parc du casino ont fini par terre et dans certains versants plus un hêtre debout sur quelques hectares. Le record pour un mois de février est de plus de 30° à St Girons…
Pour le côté rafaleux ben le relief y est pour beaucoup, les vallées sont très profondes, le relief de la crête frontière abrupt, regardez dans un torrent la turbulence que provoquent les obstacles…
A noter que ça fonctionne dans les 2 sens dans les Pyrénées, un flux de sud donne du foehn versant nord mais un flux de nord fait la même chose versant sud, peut-être même pire.
J’ai déjà vu des rafales copieuses en vallée de Bielsa et à St Lary ça volait tranquille dans un flux de nord de 10/15 km/h.

Edit: assez d’accord avec les post de Francis!

Ah et j’oubliais :
L’air étant plus chaud après le relief, il est moins dense, il doit donc accélérer pour garder son débit moléculaire initial

A+
L

Les rafales peuvent peut être trouver aussi leurs origines dans l’indice de viscosité de l’air : l’air sec est moins visqueux que l’air humide et l’air chaud est moins visqueux que l’air froid.
A noter que les vents secs et chauds, genre sirocco ont tous la réputation d’être rafaleux. Et que en cas de petit foehn, l’effet rafales sous le vent est nettement moins marqué.

Ah oui mais donner des indices sans explication c’est pas correct. Faut expliquer en quoi la viscosité peut faire varier l’intensité.

A+L

l’effet de foehn… il arrive trés bientôt! parfait pour le manteau neigeux.
on a eu, le 18/11 (hier), un avant gout sur grenoble. début vers 8h.
voir les relevés de temperature et d’humidité:
http://romma.fr/station_24.php?id=4&tempe=1
http://www.e-metsys.fr/

Alors on peut dire que c’est un phénomène voisin des fronts de rafales sous un cunimb’ avec de violentes descentes d’air froid dans un air ambiant surchauffé…

On voit vite la différence en touillant un verre d’huile ou un verre d’eau : viscosité et turbulences ont des rapports de cause à effet.
Et comme il semble assez difficile de donner une raison aux violentes rafales (matérialisant elles memes la présence de la turbulence) qui sévissent jusqu’à assez loin sous le vent de l’effet de foehn (le vrai avec des précipitations au vent) et qui en font une particularité à part entière, je me suis dit que l’indice de viscosité pouvait peut être faire partie de l’explication (en plus des autres éléments apportés dans ce fil).
Voir cet article qui contient une petite animation très parlante https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Viscosité

Gné? j’suis pas météorologue mais pour moi de l’air saturé c’est quand elle à atteint 100% de taux d’humidité, comment l’humidité peut être faible si elle est à 100%?

Comment c’est possible que l’air arrivant peut être plus froid que l’air ambiant? Encore plus l’hiver

Sérieux, tu penses pas vraiment ce que tu écris ?
La première fois je me suis dit que c’était une blague. Mais là j’ai un doute.

En quoi une descente d’air froid devant un cunimb est comparable à un effet de foehn ?

A+
L

L’air saturé à 100% d’humidité à 15°C et à la pression du niveau de la mer contient à peu près 15 grammes d’eau par mètre-cube. Il n’en contient plus que 4 à 0°C et près de 30 s’il était à 30°C.
Un air saturé mais froid contient moins d’énergie latente qu’un air saturé à 15°C. C’est pourquoi la condensation apporte moins de chaleur en air froid qu’en air chaud.

C’est très probablement insignifiant. De plus, nos turbulences sont liées au débit moléculaire!