L'énorme malentendu du parapente

A lire les interventions à Nono, on comprend mieux l’énorme malentendu du parapente. :bang:

Dans le fond, tout est la faute à pas de chance ou sinon … aux autres. :bang:

Nono, ta problématique de non-assuré ni aux States ni en dans notre douce France ne relève ni de pas de chance ni des règles en usage ici et la. Mais uniquement de ton manque de réflexion avant d’entreprendre quelques chose, que ce soit de partir en touriste aux USA, d’y faire du parapente, d’en faire ce jour la et de pas avoir assuré tes arrière ni ici ni la-bas. :shock:

Et le vrai problème, crois moi ou pas, ce n’est pas maintenant que tu le rencontre. Tu en trouveras certainement des plus gros sur ta route si tu continue dans le même état d’esprit dans le parapente et … dans les séjours à l’étranger. :shock:

Je ne souhaite pas te vexer mais peut-être qu’on étant un peu rude dans mes réponses, tu auras un déclic salutaire et tu réfléchira sur toutes les erreurs et manques de réflexions de ta part qui t’ont conduit dans la situation (regrettable) ou tu te trouve. Il n’y a qu’ainsi que tu pourra éviter de renouveler l’experience… en pire peut-être. :shock:

Bonne convalescence, bonne lecture, bonne réflexion … bonne chance ! :bisous:

Oui, bien sûr vu comme cela c’est ridicule :tomate:

Bon, je n’arrive pas à exprimer mon ressentie, tant pis, vivement que je revole… :ppte:

Bon vol, Jean-Nono :trinq:

Van Hurlu,
Ton texte est très intéressant,
Finalement c’est ça le problème du parapente, tu peux décoller twisté avec un tour de sac, une clé dans les suspentes, et poser hors terrains, dans la plus-part des cas ça va bien se finir tu te contenteras de payer ta tournée au bar de l’attéro, alors qu’un aviateur qui oublie de refermer le capot de son avion, ou un planeur qui pose trop long, c’est souvent de la casse mécanique ou humaine, et c’est un rapport du BEA.

Au risque de dire une bêtise, même le mec qui a posé son avion sur l’Hudson il y a deux-trois ans, lorsqu’il prend son coucou d’aéroclub, il suit une check-list imprimée à la lettre, et il doit repasser régulièrement entre les mains d’un instructeur pour garder sa licence de pilote.

Si en parapente on se permet d’éviter toute cette galère c’est aussi car en parapente dans 99% des cas une erreurs est sans conséquence, je suis même pas sur que rajouter plus de contrainte va changer quelques choses vu qu’en général nos erreurs sont sans conséquences.

Une réflexion sur la métaphore escalade,
en terrain d’aventure (là ou on grimpe des voies non équipée en posant ses propres protections) une bonne pratique c’est d’avoir toujours deux points de protections entre toi et l’hôpital (Et donc d’analyser en permanence les conséquences d’une chute et la qualité de la chaîne de protection). Est-ce que en parapente on a toujours deux niveaux de sécurité entre soi et l’hôpital ? Quid d’une fermeture qui fait faire 1/4 de tour face relief ? Quid d’une dégueulante qui fait perdre 10m ? Quid de la nécessité de faire un virage rapide car le pilote d’en face est en train de regarder le paysage ?

La question reste, comment définir ces deux protections avant l’hôpital en parapente ?
Est-ce que en parapente on peut en permanence être sur qu’en cas de fermeture, dégueulante et autres on ne se retrouve pas en situation craignos ?

Heu :oops: le texte n’est pas de moi
je l’ai trouvé là http://www.parapentiste.info/forum/histoire/parapente-et-securite-t27942.0.html;msg398909#msg398909
c’est Paul qui la publié sur le CDV
j’ai bien vu qu’il était passé inaperçu, et je me suis contenté de le remettre sur un fil plus adéquate

Je l’ai trouvé génial, car j’y trouve l’explication que je cherchais depuis longtemps
il répond à la question : pourquoi les pilotes expérimentés sont victimes de gros carton ?

Je me souviens de mes débuts en parapente, ou j’étais mort de trouille et sans aucune expérience
en y repensant avec l’expérience acquise, je sais que je ne risquais rien dans les aérologies que je fréquentais avec mon aile sortie d’école de l’époque

J’ai de la “chance” je ne me suis encore jamais fait vraiment mal.
Mais ce printemps j’ai frôlé deux fois le carton grave en voulant tester une nouvelle façon de reposer sur mon déco préféré
c’était complètement con :bang:
les deux fois j’ai eu très peur et c’était du grand n’importe quoi, j’aurai pu y laissé ma vie.
Pour frimer ? Parce que j’étais pressé ? Un peu comme si je jouais à pile ou face :bang: :bang: :bang: :bang:
j’ai beaucoup gambergé les jours suivant
ce qui m’a le plus perturbé c’est qu’après mettre vautré une première fois, j’ai réessayé 15 jours après un jour ou je volais seul.

ce texte m’a donné la réponse que je cherchais
je suis repassé à 99% :clown:

C’est certain qu’à flirter avec la limite, on finit par la passer. En milieu sécurisé et dans le bon état d’esprit, cela peut être un travail de perfectionnement pour justement approcher et connaitre ses limite.
Ailleurs et autrement et … une fois de trop, cela ne peut que mal se finir.

L’article de Paul sur l’autre fil et très bien de même que le post de Laurent dans le même fil initié par GillesF. Il est à noter que l’humour de Gilles auxquels s’est d’ailleurs très bien associé Paul a fini par garder la main sur les réflexions purement pragmatique sur la sécurité.

Même si je ne doute pas que l’on puisse très bien parler et faire de la sécurité avec de l’humour, il apparait quand même, à mon avis, que dans le fond le coté sérieux de la sécurité nous barbe tous (généralité que je fais là) et qu’intérieurement, la plupart d’entre nous en temps normal, on pense que c’est juste les autres qui doivent s’en faire pour leur sécurité.

Bonne fin d’après-midi,

S’il y a bien truc que je ne ferais jamais en parapente c’est bien “compter sur la chance”!
[/quote]
karma+
ce qui m’avait marqué à mes débuts à Piédrahita, lors d’un vol bi piloté par un pote moniteur …il prévoyait à l’avance qu’il allait y avoir un sale plan à l’atéro …genre rafale vicieuse indétectable qui te pète dans la voile à moins de 10 m sol. j’avais apprécié son pilotage millimétré, très anticipé, calme, propre …et pourtant à l’atéro: aucune rafale.
et oui, il prévoyait le pire pour avoir un pilotage serein. si ça s’était produit, il était pret à parer.

Ben oui, c’est près du sol que cela craint. Il suffit de se mettre à l’atterro pour observer la position dans la sellette, surtout quand les conditions sont peu régulières : une bonne partie des + expérimentés attendent à tort le dernier moment pour se redresser. En cas d’incident, ils se privent de la possibilité d’utiliser les jambes en tant qu’amortisseurs. Mais il est vrai que sortir au dernier moment, cela fait + classe!

ceci pour dire que la chance n’existe pas …c le manque de préparation, de connaissances et d’anticipation …mais aussi et surtout la psychologie du pilote qui va favoriser le risque d’accident.
Et oui la masse d’air est invisible, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas la sentir ni qu’on peut avoir parfois un 6ème sens.
justement, lors de notre 1ère virée sur Arcones, on était les 3 seuls parapentistes au déco avec une vingtaine de deltistes qui volaient bien.
Les 2 autres avaient plus de 20 ans d’expérience en parapente plus une dizaine d’année en delta + ulm + compétition …bref, il y avait un très bon pilote et un expert.
le ciel était bleu et calme avec peu de rafales au déco …les nombreux deltistes volaient tranquillement sous nos yeux, aucun cumulus ni nuages indiquant des phénomènes dangereux.
et bien aucun de nous 3 ne le sentaient mais on ne pouvait pas dire ce qui nous empéchait de voler.
on est rester 4 heures sans bouger …on commençait à se lasser.
à ce moment là, une voile standard est apparue, a tiré une droite et s’est fait démontée sous nos yeux alors que le déco était des plus calmes.

idem à 21h à Piédrahita, pas de vent ni rafale au déco …puis tu te fais tarter dés que t en l’air !!!

Quand on a passé un peu de temps en grece avec le personnage, les conneries qu’il peut dire sont au moins à la hauteur de celles qu’il peut ecrire.Et je ne parle pas de celles qu’il est capable de faire :vrac: .il est flippé même de son ombre :affraid: et sur ‘ses sites’ on s’est fait parfois jetter avec lui par le proprio qui n’avait jamais entendu parler de lui. La grande qualité de nos moniteurs en france, c’est la résistance au stress à guider des apprentis pilotes. Mais moniteur, ça ne se décrète pas…
Au moins, d’autres articles et discutions intéressantes seront sorties d’un post qui partait mal !
Bons vols à tous :forum:

Oui mais il est dans le facteur humain. !!

Pas compris … :grat:

“Car au rythme des dures remises en question que notre insouciance nous cause, il est plus que jamais le moment de réviser le jugement que nous portons sur nous-mêmes et notre pratique”

les énigmes c’est bien mais … je ne vois pas en quoi “Oui mais il est dans le facteur humain. !!”.
Connais-tu le personnage ? l’as-tu pratiqué ? pour moi, gueuler sur ses clients et les faire flipper, c’est pas son role mais bon (et en plus, c’est tellement loin de ce que j’ai vécu avec la plupart des BE que j’ai pratiqué) … je me trompe peut être ?

J’en sais rien moi, je ne le connais pas…

mais il parle du facteur humain !!

il dis aussi :
“Il est 4 fois plus difficile pour un pilote de parapente de voler en sécurité que pour un pilote d’avion, alors qu’en apparence c’est le contraire.”

j’ai un ami qui a fait les comptes :
“on peut comparer l’accidentologie de différents abords de l’air “invisible”…
Parapente en France, 30 000 pratiquants à 20h de moyenne, 600 000 h de vol, 10 décès. 1 DC pour 60 000 heures de vol.
Aviation de loisir, dite “générale”, 4 DC pour 100 000 heures.
Aviation de transport civile, 3 DC pour 100 000 000 d’heures…
On voit que l’aviation générale de loisir, malgrès des critères de sécurité à la construction et à la maintenance, beaucoup plus rigoureux qu’en parapente, sont un peu moins bons. Probablement moins d’accidents, mais beaucoup plus graves du fait des grandes vitesses de choc.
L’aviation de transport, par la professionnalisation de tous les acteurs et des critères de construction très sévères ont de bien meilleurs résultats.”

si il part de constats approximatifs, il a moins de chance d’être pertinent :mrgreen:

Peut-être aussi plus de passagers tués à chaque accident létal, j’imagine que l’occupation moyenne d’un avion léger de loisir est supérieur à la moyenne de nos parapentes (même en comptant les biplaces).
En fait, il faudrait normaliser en heures.passagers, probablement.

La statistique, c’est l’art de mentir avec des chiffres.

Il est moins probable qu’il y ait deux bombes dans un avion qu’une seule. Bref, j’emporte toujours ma bombe avec moi.

prends en deux, les proba sont encore plus faibles
par contre tu augmente les chances que l’une explose par inadvertance