Les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3,5 milliards

A auteur4:
“La suffisance n’exclut pas le talent mais elle le compromet”
Ce n’est pas de moi mais de De Louis de Bonald (merci google)

Merci à randoum même si je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu dis. Ne te laisse pas impressionner :wink:

T’inquiète pas pour moi :wink:

J’en profites pour préciser un truc. Comme tout le monde ici j’entends dire sans arrêt et de plus en plus que le monde va mal, et j’en suis arrivé à un point où j’ai décidé de ne plus ignorer les lanceurs d’alerte. Je me suis donc intéressé à ce qu’ils disent et à vérifier leurs dires.

Donc premièrement : on peut tout le faire, beaucoup d’info sont disponible publiquement sur le net et il suffit de rechercher tout en gardant son sens critique pour faire le tri.

Deuxièmement : je crois qu’on doit tous le faire. Il ne faut pas compter sur les média pour nous informer des choses essentielles à la compréhension du monde d’aujourd’hui, c’est à nous d’aller chercher l’information. Mais aussi il suffit de regarder les 4 premières pages du Rapport des Risques 2015 que Christian-Luc a posté pour se rendre compte que les risques sont importants et qu’on ne peut plus les ignorer. On n’a plus le droit de prétendre de ne pas avoir le temps pour ne pas s’occuper personnellement des problèmes du monde. Si ta maison est en feu tu va rester sur ton PC pour finir un tableau croisé dynamique que ton patron attend de toute urgence ?

Et troisièmement : Il est essentiel de ne pas être toujours d’accord. Ni avec les versions officielles, ni avec les lanceurs d’alerte, ni avec les colporteurs comme moi, car tout ce qui est dit n’est pas forcément complet ou entièrement exact. Par exemple Etienne Chouard avance des choses au sujet du financement d’Hitler, qui me semble plausible, mais que je choisit d’ignorer car je n’ai aucun moyen de vérifier cette information. Il faut garder un sens critique.


Bon donc maintenant que la parenthèse qui consistait à expliquer que les banques privées peuvent créer de l’argent est refermée, on va pouvoir revenir sur le sujet de ce post.

Avant l’Europe, la France pouvait emprunter à sa banque centrale à taux zéro ou a taux extrêmement bas (1% ?). Depuis les années 1960 l’état emprunte progressivement de plus en plus aux marchés financiers, mais c’est avec le passage à l’Euro qu’il est rigoureusement interdit a l’État Français (et aux états européens) d’emprunter à la banque centrale. On force les états à emprunter aux banques privées.
On sait qu’emprunter revient à créer de l’argent, et donc qu’on a pas besoin de posséder la totalité de la somme qu’on prête, alors comment justifier l’interdiction d’emprunter aux banques centrales ?

Or les taux appliqués par les banques privés, même si ils sont relativement bas (au départ 3%, jusqu’à 17% pour la Grèce), ont pour résultat l’accumulation rapide du montant total de la dette, donc la croissance exponentielle des sommes à rembourser année après année. La dette de la France progresse plus vite que son PIB. De 1980 à 2010 elle est passée de 20% à 80% du PIB, elle était de 97% du PIB en 2015.
Le remboursement est le deuxième budget de l’état, toutes les recettes de l’impôt sur le revenu ne suffisent pas au remboursement de la dette.
Si la Franca avait emprunté à taux zéro ou à 1% l’accumulation serait toute différente et la dette serait un pourcentage très bas du PIB (est-ce qu’un un génie des mathématiques pourrait nous calculer ça ?)

Ceci résulte bien sûr dans l’affaiblissement de l’État, l’obligeant à taxer plus, à réduire et à privatiser ses services publiques. Ce qui résulte à son tour à l’affaiblissement des PME et des citoyens qui sont en manque de services publiques efficace et qui subissent l’augmentation des impôts. Les PME étant affaiblies elle embauchent moins, augmentant le chômage et obligeant l’état à dépenser plus pour financer l’assistance sociale à la précarité. C’est un cercle vicieux.
La courbe de la dette étant croissante, cette situation est de plus en plus oppressante.

Les seuls qui bénéficient de cette situation sont les banques privées qui empochent le paiement des intérêts financés par les taxes appliquées aux entreprises et aux citoyens.
Mesdames, messieurs, ce sont vos salaire et les bénéfices de vos entreprises qui enrichissent les banquiers (dont les principaux font partis des plus riches de ce monde).

Si vous avez encore le cœur à lire un peu, je continue sur la deuxième face de la situation : les dette des pays sont des valeurs boursières qui sont donc présentes sur les marchés financiers.

Je fais court : les valeurs boursières sont soumise à des cotations : AAA signifie investissement sûr et gains garantis, DDD signifie investissement à haut risque et revenus non garanti. Les dettes des pays sont soumis, comme toute autre valeur boursière, à cette cotation.

Les agences qui distribuent ces cotations sont multiple, mais les principales (94% de la profession) sont au nombre limité de 3 : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings. Elles sont toutes les 3 américaines.
Si ces agences commence à émettre des doutes sur la capacité d’un pays de la zone Euro à rembourser, la cotation va baisser et les taux d’intérêts vont augmenter plongeant le pays dans le chaos. C’est ce qu’il s’est passé en Grèce.
Notre dette qui est payée pas nos impôts, est une valeur boursière qui est soumise à la spéculation, et qui est cotée par des agences américaines.

:boude:
Et si on leurs offrait une U6 et qu’on les jette du haut de leurs tours de verre?
(non non interdire de leurs dire que le déco falaise c’est plus dur à gérer…interdire même de leurs dire comment ça marche une aile :twisted: )
Moi je mettrais une note aussi
AAA: celui qui fait HHHAAAAAAAA le plus fort en décollantsautant
BBB: celui qui fait Béééééééééé le plus fort pendant qu’on le pouce
CCC: celui qui fait Cééééééééééé pas moi c’est les autres pendant qu’on le regarde choir
DDD: celui qui fait le beau, s’en sort vivant au déco…mais qu’on regardera avec délectation apprendre à poser sur brodway en vrille.
:twisted:
Bref la maison est en feu mais où sont passé les pompiers?
:frowning:

Très bonne vidéo de Chouard sur le sujet…j’ai pas accès à tutube depuis le boulot mais Auteur 4 ou d’autres trouverons très facilement le lien
:trinq:

allez, un petit dernier – promis :ange:

il est étrange que citer des sources précises, sans en blablater des conclusions vaseuses,
passe pour “impressionant”, mais dont acte, j’ai dû rater qqchose.
par contre le “ton” traduit bien un certain agacement devant les prétentions à “penser”, alors qu’on est à peine au stade de la paraphrase de couper/coller (moi le premier).
le minimum c’est de couper/coller dans le bon sens.

deuxieme agacement, devant la dérive de l’emploi de “lanceur d’alerte”, qui plus est en citant des chiffres, pour 2 posts après nous dire qu’on s’en fout qu’ils soient faux :frowning: bref.

les analyses et controverses théoriques n’ont rien de “lancement d’alerte”. encore moins en économie qu’ailleurs.

deja dit, sur le fond je n’ai pas la prétention de me prononcer.
par contre sur les faits, le minimum c’est de regarder la situation actuelle non ?
et si les medias en parlent pas ou peu, c’est essentiellement parce que personne n’a vraiment d’idée sur ce que ca va donner :init:

http://www.capital.fr/immobilier/tribune/henry-buzy-cazaux/baisse-des-taux-d-interets-quelles-consequences-sur-le-marche-immobilier-1101672
http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/021658362836-desesperee-par-la-deflation-la-banque-du-japon-tente-les-taux-dinteret-negatifs-1196273.php
http://www.alternatives-economiques.fr/l-histoire-du-taux-l-interet-negatif_fr_art_124_12467.html

il est possible que la décroissance arrive à plus grands pas qu’on ne l’imagine.

sur ce, je quitte le bistrot.
là aussi y a des alertes :wink:

http://www.youtube.com/watch?v=VW188SVN5UU

n’as tu pas l’impression de te contredire ?
:grat: peut être faudrait il que tu précises de quel taux tu parles !

Comme je t’ai dit précédemment, un taux d’emprunt est toujours la somme d’un taux d’inflation et d’une prime de risque…

De toute façon les taux d’avant l’europe n’étaient pas à 1% et ceux d’aujourd’hui ne sont pas >3%
le 10 ans français est à 0,6840 le 01/02 (source https://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/changes-et-taux/taux-indicatifs-des-bons-du-tresor-et-oat.html )
le 10 ans allemand est à 0,3%
le 10 ans grec est à moins de 3% (2,90)
etc … http://bourse.latribune.fr/cours/taux-zone-euro/

petit graphe pour montrer l’évolution (et j’aime bien, le graphe montre aussi l’inflation)

http://france-inflation.com/img/taux_10ans.gif

Ouaip, la bonne époque c’était 85->95, peu d’inflation et les monétaires à +/- 9%!

Bon ok j’arrête là. Tu as certainement raison.
Il ne faut pas critiquer le système actuel ni les banques privées, il n’est pas utile de se poser la question de l’énormité de la dette ni à qui elle profite, ne nous alarmons pas face à la disparité des richesses, continuons à acheter des téléphones portables qui tombent en panne au bout de 2 ans et peu importe l’impacte environnemental … Pas de critique quoi, on va voter et tout va s’arranger. Laissons faire le temps. Tant qu’on peut se reposer sur son transat à côté de sa piscine on se fout de savoir à quelle vitesse le monde dépérit.

J’ai passé beaucoup de temps sur ce fil a essayer d’apporter mon point de vue argumenté de pourquoi notre système actuel est dangereux et doit changer.
J’ai fait face à des intervenants qui se sont limité soit à répondre sans argumentation “complotiste” ou “non c’est pas vrais”, ou discuter des détails de chiffres, ou de tournure de phrases, ou même l’utilisation du signe égal, et qui sont souvent dans un petite guerre d’égo.
On perd du temps et de l’énergie à se masturber intellectuellement, et les assassins de l’écosystème continuent pendant ce temps là à accumuler des richesses sur le dos des plus pauvres (Neslte : Bénéfice net de 28.000 € par minute, pendant que l’Indonésie brûle pour leur huile de palme ou que les enfant esclave à Madagascar travaillent pour leur cacao). Nos somme tous le sujet d’un jeu dont notre adversaire écrit les règles.

Je pense avoir exposé assez d’arguments et si j’ai réussi à ouvrir les yeux à au moins une personne j’en serais ravis. J’ai raison et je le sais, je n’invente rien je ne fait que colporter ce que de plus en plus de gens disent.
Pour le reste, la question originale était comment justifier les disparités entre ultra riches et le reste du monde, et personne n’est capable de répondre à ça, et ceux qui essayent d’ignorer le problème devraient se poser la question de l’origine des ces richesses. Ce que font les défenseurs du système actuel c’est d’essayer de protéger leur petit confort, et je pense que eux aussi ils sentent le vent venir et ils s’accrochent à leurs possessions pour en profiter tant qu’ils peuvent.

Le changement va venir on l’empêchera pas, et il sera violent. Alors soit on se prépare soit on le prend dans la gueule. Fait ton choix.

On ratiocine, on argumente, on raisonne, on déconne en disant n’importe quoi, on fait oeuvre de pédagogie, on s’indigne, on se désespère, on s’en fout, on croit que voter changera quelque chose, etc etc… mais on oublie le principal : le système “mondial” a été pensé et structuré pour que ce soit comme ça, pour empêcher les populations qui sombrent sous le seuil de pauvreté de faire la Révolution pour tout foutre en l’air, c’est ça qui fait peur aux gros pleins de soupe gavés de milliards de dollars, accumulés pour eux tout seuls en saignant les populations.
Il faut lire le formidable bouquin de Naomi Klein : “La stratégie du choc” / montée d’un capitalisme du désastre.
Vous commencerez alors à comprendre pas mal de choses.
Naomi Klein était à Paris pendant les débats de la COP21, évidemment en tant qu’observatrice. Bien que blindée, elle avait envie de vomir.

On observera que le “système” pousse à faire émerger les droites les plus dures, les plus réactionnaires et les plus violentes, toujours pour écraser davantage toute velléité des populations de se rebeller, et les écraser dans le sang s’il le faut.
En “privatisant” tout, maître-mot des “idéologues” du désastre, on ruine les services sociaux, les protections sociales et les services publics. Seuls ceux qui pourront se payer des écoles privées et des envois postaux par sociétés privées, des assurances très chères pour leur santé et leurs retraites (qu’ils croient) auront encore une chance de survivre à peu près, mais les autres, les petits, les faibles, les damnés de la terre, les autres pourront crever de misère, de maladie et il n’y aura plus personne pour les soutenir.
Ce n’est pas un cauchemar, ce n’est pas Orwell mis en application, c’est bien pire.

Alors du haut de mes 68 ans, j’observe toute cette merde et je suis bien contente d’être à la fin de ma vie, je ne voudrais pas avoir 50 ans de moins. Ma fille unique et préférée, du haut de ses 36ans, ne me donnera pas de petits-enfants parce que selon elle - et je ne peux pas lui donner tort - donner la vie à des enfants en leur offrant un monde aussi épouvantable ne serait pas un cadeau à leur faire.
Méditons ce proverbe russe : “un pessimiste est un optimiste bien informé”.

Alors on se flingue, faute de pouvoir prendre les armes pour chasser cette clique de prévaricateurs, ploutocrates et autres criminels contre l’Humanité, ou on relit Voltaire ? Après bien des aventures en suivant les idées de Panglosse, Candide finit par se résigner à cultiver son jardin.
L’ennui c’est que nous n’avons plus de jardins, ceux qui n’ont pas été bétonnés sont pollués.

Ah quel bonheur de bavarder avec les copains au bar de Planfait ! Au moins, dans notre bulle de privilégiés, nous avons des sujets de conversation qui ne poussent pas à la déprime ni à l’insurrection.
:trinq: <= Et la bière est l’espéranto des peuples.

:trinq:
A la tienne !

Même si nous sommes + instruits qu’avant, nous ne sommes globalement pas + intelligents, et malheureusement dans les débats, il est quasi-systématique, que des gens qui ne sont pas de simples ouvriers, arrivent encore à utiliser des cas particuliers pour remettre en cause une généralité. Probablement par fainéantise intellectuelle, ils préfèrent discuter le détail immédiatement accessible plutôt que d’essayer de prendre un peu de recul pour avoir une meilleure vision du phénomène.
C’est assez désespérant et triste.

Dans un monde de plus en plus complexe où la réalité ne tolère plus la moindre approximation, je comprends aussi les confusions.
A l’époque, un artisan avait pour simple souci de bien faire son boulot. Avec ça, il gagnait sa vie.
Aujourd’hui, s’il ne gère pas son stock de pièce détachées, son en-cours client, s’il est trop gentil avec ses fournisseurs, si sa compta n’est pas nickel-chrome et connectée à son AGA
L’artisan aura vite fait de déposer la clef sous la porte (en encore je n’ai aps parlé des aléas du RSI ou du cas de l’artisan qui emploie)

Donc oui, les choses deviennent très complexes, c’est pour cela que je repars systématiquement de la base pour expliquer les choses en les simplifiant. Il sera toujours à temps après -quand on a compris les mécanismes de base- d’introduire de la complexité pour prendre en compte tel ou tel phénomène.

Il faut vraiment que je prenne le temps de rédiger un petit truc qui explique la banque, les comptes en banque, les emprunts bancaires et le refinancement (rien qui ne créé de valeur, tout qui créé des bras de levier pour multiplier la valeur tant pour les banques que pour les emprunteurs)

:coucou:
Enfin un petit topo pour expliquer comment fonctionnent les banques. Comme j’expliquais précédemment, je préfère simplifier le problème pour bien comprendre comment ça marche. Il me semble qu’on apprend à piloter en air calme et après on rajoute des difficultés une par une (aérologie, dynamique du pilotage …)

Bon alors supposons Randoum va déposer 100€ dans sa banque. La banque réalise deux écritures : d’un coté elle écrit qu’elle dipose de 100€ dans ses coffres. D’un autre côté, elle écrit qu’elle doit 100€ à randoum (ou présenté autrement : randoum peut retirer 100€ quand il veut, pour faire ce qu’il veut, par le moyen qu’il veut).
Lors de ce dépôt, il n’y a pas la moindre variation de valeur globale. Il y a juste une augmentation des écritures comptable.

Comme randoum n’est pas le seul à déposer des sous, la banque se retrouve avec un joli petit paquet d’argent. Mais (… ben oui, il y a un mais) mais si elle en fait rien de cet argent, la valeur de cet argent diminue et comment peut-elle faire pour payer ses employés, les loyers de ses agences etc … ? Donc elle va placer cet argent.
Une partie de cet argent est prêté à Piment qui veut se payer une hacienda pour voler de l’autre côté des Pyrénées. Si le prêt est octroyé, la banque note que Piment peut dépenser 1000€ de plus et que sa dette (la dette de la banque envers piment) est diminuée d’autant (passant peut être négative = c’est maintenant Piment qui doit des sous à la banque. Il n’y a toujours pas création de valeur, juste une augmentation des écritures comptables.

Piment va chez le notaire. La banque note que piment a dépensé 1000€ et que d’autre part elle, dans ses fond propre possède 1000e de moins. Là encore, il n’y a toujours aucune variation de valeur, juste des écritures comptables. Si piment hérite de 1000€. Il solde son emprunt. Ce sont 1000€ qui viennent de sa grand-mère, il n’y a aucune création ou perte de valeur, juste un transfert de propriété de la grand-mère vers piment, une écriture comptable qui est rayée : piment n’a plus sa dette envers la banque.

Alors oui … des gonzes qui ont besoin de complexifier le monde avec du vocabulaire appelle ça de la monnaie scripturale … mais ce n’est pas de la valeur, ce ne sont que des écritures comptables.

:+1:
oui la vidéo “l’argent dette” est plutot pas mal pour expliquer ça…
Le problème dans le raisonnement c’est quand on ajoute la valeur de l’intérêt dût dans tout ça…
L’usure…ça porte bien son nom :frowning:

Bon … après cette explication sur la (non) création de valeur, que je vous explique un peu plus le fonctionnement des banques.
Nous en étions à Piment qui veut s’acheter une hacienda …

En France (parce que ce n’est pas une vérité universelle) le prêt immobilier est un outil de captation de client : un gus qui signe un prêt immobilier, il va être client de la banque pendant ~ 20-30 ans. Pendant cette durée, la banque pourra essayer de lui vendre d’autre produit. Du coup, les banques se tirent la bourre pour être attractive sur les prêt immo, mais du coup le taux de 3% de ces emprunts ne les intéresse pas, ce n’est pas avec ça qu’elles gagnent de l’argent. Elles vont donc placer le reste de l’argent sur des placements beaucoup beaucoup plus rentables (pour elles, parce que pour le déposant, au mieux elle propose un CSL ou un CàT à moins de 1% en contrepartie d’un placement à >>3%)(j’hésite à rajouter encore un paquet de chevrons, vu comment les taux des placements sont très supérieur à 3% … mais si je vous dit les vrais chiffres, vous ne me croirez pas – oui je suis un peu d’accord avec Randoum- à force de se faire manipuler par le banquier qui dit que le PEL à 1,5% est le meilleur placement qui existe, les gens sont certains que 1,5% est un très bon rendement et ont peur quand un rendement fait plus)
Finalement, un jour les gestionnaires de la banque font un arbitrage entre les placements qu’ils réalisent pour gagner (eux) des sous et les prêts qu’ils octroient pour gagner des clients… ils ont vite fait des tables statistique : si l’emprunteur n’est pas assez “sexy”, l’espérance de vente de produit ne compense pas le « manque à gagner » de si on plaçait l’argent qu’on pourrait lui prêter.
Comment faire pour avoir le beurre et l’argent du beurre ? En fait c’est simple ! Il suffit de faire le prêt à Piment mais de lui prêter de l’argent qu’on va emprunter ailleurs. De la même façon que vous entendez parler d’Euronext pour les actions, il y a un marché où les banques s’échangent des dettes. Vous avez dû entendre parler d’EURIBOR et d’EONIA. (je ne rentre pas plus dans les détails vu que ce poste va déjà être très long).

Vous comprenez bien que les arbitrages précédant dépendent que comment les gestionnaires sont « joueurs » et l’aspect joueur des gestionnaires va aussi dépendre de la politique de la banque. Certaines banques sont – au contraire-peu joueuse. On dit qu’elles ont une aversion au risque (souvenez-vous : le taux d’intérêt d’un prêt c’est le taux d’inflation + une prime de risque). Donc les banques qui ne veulent pas jouer peuvent placer cet argent auprès de la BCE à un taux (sans risque) qui ne représente plus que l’inflation (grosso modo 0% en ce moment). Et la BCE avec cet argent va appuyer sur des leviers politiques monétaires (que je ne décrirais pas : trop long et aujourd’hui les journalistes ne parle que d’un axe qui est non conventionnel = exceptionnel … et le but est de comprendre les banques, non pas de se focaliser sur une exception).
Oui … il fallait parler de l’effet de levier. Ça marche pour les banques, mais aussi pour tout le monde. Allé … je suis un affreux capitaliste. Si J’ai 100, je peux les investir (eux je précise ça veut dire que j’utilise ma compétence professionnelle pour trouver les placements qu’utilisent les banques et qui correspondent à ce que je veux faire et qui rapportent plus de >>3% ^^). Pour faire simple, mettons une renta de 10%. Si je place 100, je gagne 10.
Maintenant si j’utilise le bras de levier du financement, au lieu d’investir 100, je peux investir 1000 du coup au lieu de gagner 100, je gagne 1000. Mais l’emprunt a un coût 3% ça fait 30. Mon gain net est donc de 970 (au lieu de 10 si je n’avais pas utilisé le bras de levier du financement). La réalité est –vous vous en doutez- plus complexe que ça … mais pas forcément moins rose. Par exemple : j’ai fait un emprunt qui me fait gagner 970 … mais les 100 que j’avais, c’est pas pour autant que je ne les fais pas travailler.

Bon j’entends les randoum hurler derrière leur clavier ( :wink: en toute sympathie randoum, juste qu’akira n’est plus là et sur ce fil tu représentes le doux idéaliste).
à quoi ça sert d’accumuler autant d’argent :?:
C’est une bonne question :pouce:

Ben dans le cas de la banque ça lui permet de payer ses employés, payer ses loyers, payer ses actionnaires (ben oui une banque comme toute entreprise a besoin d’actionnaire : un gars qui –avant que l’entreprise ne réalise le moindre profit ose préter de l’argent pour que l’usine achète des machines, puisse présenter des garanties pour louer des locaux quand il n’y a pas encore de revenus …)
Dans le cas d’un particulier parce les occasions de dépenser de l’argent sont nombreuses : acheter sa résidence principale, payer les études de ses enfants, préparer sa retraite etc … Le salaire (et du coup la capacité d’épargne) est limité.
Je vais prendre un exemple simple : je veux m’acheter une RP qui coute 100 et je suis capable de mettre 1 d’économie par année. Si je veux acheter ma RP sans emprunt, je dormirais sous mon toit dans 100 ans. Si j’utilise l’emprunt bancaire, la banque me prêtera 100 quand je posséderais 10. Il me faut attendre 10 ans (et après je rembourserais mon emprunt et je ne pourrais peut être pas payer les études des enfants sauf à arrêter le parapente et manger des nouilles). Si le 1 que j’économise travaille à 10% (grandes masses) ben au lieu d’attendre 10 ans, je gagne une année complète avant de pouvoir être dans ma RP et je pourrais certainement combiner et les études des enfants et ma retraite tout en continuant à me payer une aile tous les 3 ans.
Bien sûr on peut rêver que tous les problèmes soient résolus, que les salaires soient bientôt infinis et qu’une société idéale permette à chacun de se payer ses rêves, ses envies et au moins ses besoins. Malheureusement, ce n’est pas ce que je vois quand je regarde le sens de l’histoire.
En plus, il existe un certain nombre de placements qui ont non seulement un sens pour l’investisseur, mais aussi qui ont une sens pour la société.

Sur ce, je vous laisse, il faut vraiment que je trouve du temps pour placer mon épargne qui dormait (c’est le bon moment).

non … la valeur du taux d’intérêt c’est le prix du service. comme dit déjà avant il est composé du taux d’inflation et d’une prime de risque qui dépend du créancier.
de la même façon qu’il y a création de valeur quand un mécano utilise une clef de 10 pour serrer un écrou.

L’usure c’est quand le taux est supérieur à un taux maximal, de la même façon qu’il y a une infraction quand tu roules trop vite.
Après on peut discuter du besoin de passer des heures à épiloguer sur quelques cas particulier (comme on peut discuter des heures sur la pertinence ou non de multiplier les radars quand on voit qu’ils ne limitent pas les accidents et quand les accidents par excès de vitesse sont -loin s’en faut- pas la 1e cause de mortalité en France).

étymologiquement l’usure, c’était le crédit à intérêt pratiqué dès l’antiquité.
Aujourd’hui il ne s’applique qu’au crédit usurier et don non remboursable.
Le soucis (pour moi) ce n’est pas que la banque se finance quand elle prends un risque. le problème c’est que l’on indexe cette valeur à du concret (bien ou service). Et au final cette valeur on doit bien la “piocher” quelques part.
Et que ça soit de l’or ou des noix de coco, je crois qu’on se sert toujours chez la même Dame…Dame nature, si tu nous lis :oops:

Effectivement si tu reprend la notion historique d’usure, elle représente bien la perte de valeur d’une somme au cours du temps (l’inflation) mais aussi (peut être) la perte d’argent du fait que certains créanciers ne rembourseront pas.
En revanche induire une notion historique dans ces histoire de taux d’intérêt permet de casser (à mon avis) le catastrophisme actuel.
C’est amusant de constater que techniques financières modernes sont issu de réalités historique concernant le blé ou le riz, bref les fondamentaux de la vie face aux aléas météorologiques.
Et oui, je suis d’accord avec toi, la nature reste la plus belle et je pense la plus forte. J’aime le bon sens paysans :pouce:

c’est vrai que quand on y pense, de tout temps la finance c’était avant tout la gestion des ressources et de ressources “concrètes” pour arriver “à finir”, le mois, l’année, bref le cycle saisonnier des récoltes

La Terre (et le travail et le soleil) donne du blé (ou du riz ou du manioc ou de la noix de coco ou même du kangourou) pour une année, bref le temps de “vivre” un cycle.
3 positions possible :

  • j’en garde pour l’année d’après, car on ne sait jamais : principe de précaution contre les aléas -> survie de la communauté augmentée
  • j’en donne un peu à mon voisin, sur mes réserves de l’année passé, pour l’aider et il me le rendra bien un jour quand je serais à mon tour en galère : solidarité -> survie de la communauté augmentée
  • j’en demande un peu à mon voisin, car le soleil n’était pas au rendez vous ou j’ai mal gérer cette année, les miens ont faim et puis il me le doit ou je lui rendrait bien : sociabilité -> survie de la communauté augmentée.

LE problème aujourd’hui, c’est que la survie de la communauté globale tout le monde s’en carre,c’est l’individualisme : il n’y a pas de communauté globale, pas de société mondiale même si on nous parle de “mondialisation”. Qui se soucis du chinois en achetant ses Ipad ?
les créanciers trichent, les débiteurs trichent et tout le monde regarde son petit nombril! Et puis même si on a déjà de quoi passé l’année et même les suivantes on en veut encore plus. Pas forcément pour s’assurer comme dans le principe de précaution une certaines pérennité mais juste pour en avoir encore plus
Nous ne sommes plus assez proche, nous ne somme pas “frères”, personnes n’est notre prochain que l’on souhaite voir gagner autant que nous. Non : on est en “compétition”, point en “solidarité”

Et puis on oublie farouchement l’humain pour essayer de produire et faire consommer plus. C’est la “sainte croissance” et l’exploitation de la “ressources humaine” (ce terme me fait gerber)

et donc au final -> survie de la communauté menacé.
Si la communauté disparait, l’indivue aussi et qu’on le veuille ou pas, un monde à la Mad Max se profile.
l’Homme redeviendra un animal, où seul les plus fort s’en sorte, et financièrement c’est le cas, c’est déjà la jungle !

Non … c’est ton point de vue.
mais comme d’habitude c’est une question de verre à moitié plein ou de verre à moitié vide.

Si ta vision c’est de regarder les gens qui s’en foutent, effectivement tu as l’impression que la planète entière se fout bien de l’humanité.
Moi, il y a pas longtemps, j’ai lu le message d’un gars qui s’inquiète des chinois. Comme je dis souvent, moi je vote peut être bisounours, mais je préfère lire dans le message d’un certain livingston qu’il s’inquiète de l’avenir des chinois, ce qui prouve qu’au contraire l’humanité (la bonté du genre humain) a encore de beau jours devant elle :pouce:

:trinq: