Les frontaliers qui travaillent en Suisse

c’est quoi cette différence de loyer ?

l’idéal étant de vivre en france et de travailler en suisse.
J’ai habité 3 ans à saint julien en genevois à 500 mètres de la frontière suisse et environ 5 kilomètres du centre ville de genève: compter 850 euros pour la location d’un T3 flambant neuf. Concernant l’achat, il ne faut pas compter trouver quelque chose en état à proximité immédiate de la frontière à moins 400 000 euros pour une maison et encore je pense que je sous estime. Tu peux bien entendu partir sur un prêt à 1000 euros mais il faut savoir que tu seras le premier à dégager en cas de problème et là ca va devenir compliquer pour rembourser une telle somme.
a+
arnaud

en france j’avais vu des offre(ma belle mere est infirmiere) a 2000euro dans des centres spécialisés… pour 400eur, avec le logement et tout, bof bof non?

:coucou:

J’ai vécu 6 ou 7 ans en Suisse, ma copine est infirmière anesthésiste (en France après la Suisse) et j’ai des copains frontaliers dans le milieu médical. Tout ça pour dire que je crois connaître pas trop mal le sujet.

Mon avis: frontalier, c’est bien, ça intéresse pas mal de monde, mais perso ça me fait pas vraiment rêver. Passer 1/2 heure en voiture tous les matins et tous les soirs, c’est vite gavant, surtout quand on s’installe (gamins, etc.) et qu’on a pas mal de boulot (la semaine de travail en Suisse est plus longue qu’en France). C’est un choix, mais il faut être conscient de ce que ça implique. Moi je préfère la qualité de vie aux brouzoufs, et mon choix est fait.

Après, c’est possible aussi de vivre sur place. C’est ce que j’ai fait et j’ai trouvé ça sympa. Bon cadre de vie, vie d’expatrié… Les salaires sont plus élevés, mais certaines dépenses essentielles aussi (notamment la santé, l’alimentation, etc.). En gros, l’impression que j’ai, c’est qu’un célibataire sans enfant sera toujours avantagé financièrement, mais que la différence n’est plus si flagrante pour une famille avec enfants. Et surtout, le gros hic, c’est que les prix et le système de financement immobiliers sont carrément dissuasifs pour une bonne partie de la population.

En gros, kk, le conseil que je te donnerai, c’est de partir vivre en Suisse et bosser comme infirmier, p. ex. au CHUV de Lausanne ou autre gros établissement, où tu pourras essayer de faire la formation d’IADE, rester là-bas le temps de faire suffisamment profiter l’hôpital de tes nouveaux talents (à l’époque, les conditions de la formation étaient très intéressantes, et il n’y avait pas d’obligation de rester un certain temps après. Mais ça a peut-être changé, et je trouve ça très limite de faire la formation et de se barrer juste après). Ensuite, tu pourras choisir entre rester en Suisse ou rentrer en France en tant qu’IADE, ce qui te vaudra un emploi très recherché partout et un salaire intéressant.

Dernière chose, que tu optes pour la Suisse ou non, la formation (IADE ou autre spécialité qui te plaît) vaut le coup! Un investissement qui sera largement rentabilisé…

:+1: Avec Mathieu, surtout que si tu bosses en système de garde se farcir une rentrée au petit matin après une nuit agitée au CHUV et qu’il neige des petits chats c’est pas le top maintenant si tu vis près de Genève ça va mais le marché doit être un peu saturé sur Genf surtout en spécialisation…

La Suisse c’est minimum 42 heures par semaine, 4 ou 5 semaines de vacances par année, impôt à la source pour les étrangers mais c’est clair que niveau salaire c’est plus intéressant pour vous…

Salut,

C’est vrai que la formation IADE (infirmier anesthésite) est très utile et intéréssante mais le problème et le même …
En france, débutant IADE 1900€ en gros
En suisse je ne sais pas mais IDE 2400€ au début … alors imaginez IADE débutant en suisse! Saud Genève car saturé.

Au niveau “pénibilié du travail” c’est le jour et la nuit aussi…Les infirmiers ont moins de patients, l’organisation du travail n’est pas la même : souvent 2j de 12H puis 3 journée de 6h !
Passer 1/2 h voir 1h chaque matin dans la voiture ne me dissuade pas. ( pour aller à mon lycée c’est 45min …)

Pour se loger, je préfère rester en France. Le coin entre Châtel, Abondance, La chapelle d’Abondance a l’air pas mal, proche du CH de Monthey.
Trouver une baraque à rénover ou une maison à moins de 250000 € me semble fesable :expressionless:

Franchement je me pose des questions… mais bon juste l’idée de concilier parapente, boulot et revenu :lol:

+++

ça marche comment cet impôt à la source pour les Français travaillant en Suisse ? Pourquoi se farcir Genève ? Si tu as un contrat d’infirmier, à 20’ minutes d’un site hors Salève, il est où le problème?

Y’a probablement un truc que je ne comprends pas. Là où je bosse, Berne, on engage des Teutons à la pelle comme toubibs, et près de chez moi (Fribourg et Gruyère), des Canadiennes, toujours à la pelle, comme infirmières. Sans ce beau monde, on oublie ou libéralise l’accès aux professions.

Y’a un truc que je ne saisis pas :grat:

L’impôt à la source, je croit que sa dépend des cantons… comme Genève, qui est de plus a évité car chèr et saturé.

Le problème il est que si t’es employé en France, à 20 min d’un site, tu reste fonctionnaire avec ton revenu. Donc si tu as pour projet d’acquérir un bien… tu es vite limité…

Je sais pas si j’ai répondu à une parti de tes questions…

Pour les frontaliers qui habitent en France (*) l’impot à la source, c’est que dans les cantons de Genève ou Argovie.

(*) ce qui ne se limite pas à la nationalité française.

Sinon, l’impôt à la source pour les étrangers vivant et travaillant en Suisse, c’est une retenue indiquée sur la fiche de salaire, et la boîte qui s’arrange avec le fisc pour lui reverser les impôts. Sauf changement depuis, ça concerne les permis B mais ça disparaît avec le permis C.

A noter qu’il faut quand même parfois vérifier ce que fait l’employeur. Si je me souviens bien, dans mon cas c’était lié à la régularisation de fin d’année liée au versement d’un bonus pendant l’année. Ce mois-là, le revenu plus important donne un taux d’imposition élevé, et le lissage du taux en fin d’année permet de réduire le prélèvement du dernier moi. Ben mon employeur ne voulait rien savoir, il a fallu qu’on insiste et qu’on appelle nous-mêmes les impôts pour régler ça.

kk, essaye une fois au moins de vivre près de ton lieu de travail, surtout si c’est aussi près d’un bon site de vol, on verras si tu peux revenir ensuite en arrière pour quelques centaines d’euros… Pour moi ça vaut tout l’or du monde.

Et pis pour trouver un logement potable et pas cher à distance raisonnable d’un pôle d’emploi en Suisse, bon courage! Je crois que t’es pas le seul à être dans cette optique! :wink:

Si tu veux une autre piste, ma copine avait un collègue qui vivait près d’Evian et prenait le bateau tous les jours. Super, sauf que vu ses horaires au CHUV, il devait prendre le bateau de 5h40, ce qui le forçait à se lever tous les jours à 4h30 je crois. Et pareil le soir bien sûr! Bon courage…

Encore une fois, ça peut vraiment valoir le coup d’aller bosser en Suisse, mais il faut bien savoir ce qu’on y recherche, pour combien de temps, etc. Moi je vois beaucoup de gens qui n’ont plus trop le temps de vivre parce que leur voiture est devenue leur meilleure amie, et qui claquent en conneries une bonne partie de ce qu’ils gagnent en plus, parce qu’ils ont l’impression d’être à l’aise financièrement.

Dernière chose kk: tu parles de fonctionnariat, mais il n’y a pas que ça en France, pour les infirmiers…

Salut kk,
j’ai bossé quelques mois à Genève, je n’ai qu’une expérience relativement limitée sur le sujet, mais je voudrais souligner certains points qui ont déjà été dits :

  • oui, en Suisse, tu seras mieux payé, mais une bonne partie de ce que tu gagnes en plus sera dilapidée soit en loyer/pret, soit en temps/pétrole.
  • oui, en Suisse, tu seras le premier à dégager s’il y a un problème, c’est peut-être moins vrai dans ton secteur, mais il faut y penser, j’en sais quelque chose.
  • l’argent ce n’est pas tout dans la vie ; mieux vaut en avoir un peu moins (mais suffisamment, hein :wink: ) et savoir privilégier le confort de vie, qui n’est pas forcément lié à l’argent. Profite du temps gagné en transport pour voir tes amis, sortir avec ta copine, aller voler, surtout si tu trouves un job pas loin d’un site ! :wink:
  • enfin, je te signale que tu habites dans un coin qui en fait rêver plus d’un : la mer et la montagne pas loin, avec de superbes sites de vol et de départ en cross accessibles facilement où ca vole toute l’année. Perso, ca me fait plus kiffer que la Suisse, même si j’ai trouvé très cools les Suisses avec qui j’ai bossé ! :wink:

Sinon, c’est vraiment bien de déjà savoir à ton âge ce que tu veux faire dans la vie , ca t’aidera beaucoup ! :pouce:

Bonsoir,

Je suis plutôt d’accord avec vous :slight_smile:

  • Trouver un job près de chez soi et près d’un bon site.

Imaginons, je m’installe entre Vacheresse et Chatêl :
Proche des sites (abondance, châtel et des sites en suisse) + proche du boulot en suite à Monthey,Aigle … ou a Thonon à 3Omin ( là je suis sur qu’il doivent les garder les Infirmiers vu la concurrence suisse :mrgreen: ).

Pourquoi ne pas rester chez moi:
Malgrès qu’il y a la mer, les bons sites de cross ( à 2h de St andré et 1h de Bleine quand même et Roquebrune :soleil: …) j’appelle pas ça la “Montagne” avec un grand M :smiley: et puis je pourrai toujours y retourner pendant pour les vacances dans la maison familiale.

Encuite, c’est vrai je pourrai éviter la suisse et visé plus bas vers le Parc de la Vannoise, les sites ont l’air plus intéréssant et les sommets plus haut non ?
Le coin entre Albertville, Annecy a l’air sympa mais sa donne quoi au niveau vol et rando ?

Enfin bref, faudra surtout voir ce que me propose les différent hopitaux au moment voulu :slight_smile:

alberville et annecy tu vas etre servis c’est le top coin au millieu de tout!
il n’y a qu’a voir le forum pour se rendre compte que ca vole de longue, rando, cross, record de plaf ect

Frontaliers genevois, faites gaffe:

Un Frontalier, un Genevois et un Suisse allemand trinquent joyeusement dans un bar.

Le Frontalier commande une bouteille de champagne et verse le précieux liquide dans des coupes .
Aussitôt qu’il a bu son verre, il sort un revolver, tire dans la bouteille et dit:
"En France on a tellement de champagne qu’on a pas besoin de boire deux fois de la même bouteille!

Le Suisse allemand réclame alors une bouteille d’Appenzeller (eau minérale) qu’il partage avec ses camarades.
Il boit son verre, sort son revolver et tire dans la bouteille.
Il dit en souriant:
“Chez nous aussi, on a tellement Appentzeller qu’on a bas besoin de boire deux fois la même bouteille !”

Le Genevois offre alors une tournée de blanc,
sort un revolver et tire sur le Suisse allemand et le Français en disant:
"Dedieu, dedieu .
Chez nous, on a tellement de Suisses allemands et de Frontaliers
qu’on n’a pas besoin de boire deux fois avec les mêmes.

Salut pour rebondir sur l’Europe ou l’Eurasie ou l’Euro -Medit…

Regardez bien les billets € :prof: ,il y a la Turquie et le Maghreb :affraid:

http://www.amisdeleuro.org/catalogue/billets_fautes/faute11_3.jpg

Heu @ kk :Un crédit c’est 33% de tes revenus !!

Enorme !! :mdr: :mdr:

enorme la blague!
azaza c’est vrai , pas vu…

Impôts à la source: environ 25% du salaire brut. Moins si madame ne travaille pas. Encore moins s’il y a des enfants.
Assurance vieillesse-invalidité-chômage: ~12%.
Deuxième pilier obligatoire (complémentaire retraite): entre 8 et 12%.
Assurance maladie non comprise: dans les 250€/mois selon l’âge.

Concernant le prix de l’immobilier, j’avais émis une théorie qui s’est avérée assez juste: si les prix à proximité de la frontière sont carrément indécents, il baissent d’à peu près 1% par minute de trajet supplémentaire… jusqu’à -30% environ.

En comptant que la semaine de travail fait 42h en moyenne (45h max d’après la loi), que la retraite est à 65ans (certainement 67 après 2025), ça rend le tableau un peu moins idyllique.

Par contre: TVA 7.6%

C’est effectivement un calcul intéressant. J’ai l’impression que le pouvoir d’achat est supérieur en Suisse, mais que la qualité de vie peut finalement être encore pire (horaires, aspects sociaux, perspectives, accès à la propriété et j’en passe). Bref, les chiffres ne disent pas tout. Finalement ça n’est pas tant tel ou tel pays qui est plus “facile”, mais plutôt telle ou telle “situation spécifique”. :grat: :grat: :grat:

Frontaliers
Exonération fiscale des heures supplémentaires

Les frontaliers travaillant en Suisse et en Allemagne bénéficient aussi de la défiscalisation des heures supplémentaires au-delà du seuil des 40 heures par semaine.

Le président du comité de défense des travailleurs frontaliers (CDTF) du Haut-Rhin, Jean-Luc Johaneck, a obtenu gain de cause : les frontaliers travaillant en Allemagne ou en Suisse vont pouvoir bénéficier de la loi du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, dite loi Tepa.

Une instruction publiée dans le bulletin officiel des impôts n° 7 du 14 janvier 2010 stipule, en effet, que la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure fiscale d’application générale, « a vocation à s’appliquer à l’ensemble des salariés, y compris aux travailleurs frontaliers. »

« Travailler plus, pour gagner plus, les frontaliers jouent ce jeu depuis des années. Et comme ils sont soumis à la législation fiscale française, il n’y avait pas de raison d’être privés de l’exonération fiscale des heures supplémentaires », explique Jean-Luc Johaneck.

Le président du CDTF avait mobilisé pendant deux ans les parlementaires du département pour imposer le « principe d’équité » et menacé de porter l’affaire devant la commission de Bruxelles, comme lors de l’affaire de la CSG et la CRDS. « Ce n’est pas un cadeau pour les frontaliers mais un juste retour des choses », estime-t-il.

En principe, les heures supplémentaires éligibles à l’exonération sur le revenu sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale de travail dans le pays où le frontalier exerce son activité. En Suisse, elle est fixée à 45 heures par semaine (50 heures pour l’artisanat). Mais comme plusieurs conventions collectives, notamment dans la chimie-pharmacie et les banques, ont fixé la durée de travail hebdomadaire à 40 heures, c’est ce seuil qui a été retenu pour les modalités d’exonération des frontaliers.

Sur la base de 40 heures de travail et 46 semaines de travail par an, soit 1 840 heures sur l’année, un frontalier qui travaille 42,5 heures par semaine avec un salaire mensuel brut de 4 500 FS bénéficiera d’une exonération de 2 700 CHF (environ 1 850 €) du montant à déclarer.

Cette disposition forfaitaire n’est pas rétroactive. Elle s’applique pour les heures supplémentaires effectuées depuis le 1 er janvier 2009. Et à condition que les frontaliers puissent justifier de la durée de travail effectuée.