J’ai attendu un bon bout de temps pour mettre un grain de sel dans ce débat.
“Notre” plombier n’est pas un bonhomme très aimable, c’est le moins qu’on puisse dire, et il a un caractère particulièrement abrasif. Nous, locaux et habitués du site, prenons tous grand soin de ne JAMAIS survoler sa maison, ce qui ne nous pose aucun problème d’approche du terrain, même par vent soutenu. Nous nous appliquons aussi à engueuler ceux qui ne respectent pas la réglementation du site, soit par ignorance - inexcusable parce qu’il y a des panneaux d’information au déco et à l’atterro - soit simplement par incurie parce qu’ils n’en ont rien à foutre.
Quand “le plombier” a acheté la parcelle et la maison qui était dessus, IL SAVAIT que sa propriété jouxtait un terrain d’atterrissage. Il y avait moins de fréquentation à l’époque, c’est certain, donc aussi moins de pilotes irresponsables. Il y a 20 ans que ce conflit alimente la chronique locale.
C’est comme aux alentours du circuit de Ledenon, près de Nîmes. Quand il fut construit, en pleine garrigue, il n’y avait que des insectes et des oiseaux pour râler. Les nuisances du circuit ont rendu les terrains alentour peu onéreux, des gens ont construit dessus et maintenant ils voudraient que le circuit soit fermé.
C’est ça les Français, c’est ce qui est détestable chez ce peuple râleur et chiant.
Le même problème se retrouve près des aéroports.
La grande différence avec le parapente, c’est que nous ne produisons pas ne nuisances et que l’atterro ne fonctionne pas la nuit.
Question gêne, “le plombier” a grand tort de s’imaginer que nous tentons de reluquer sa femme si elle se fait bronzer au bord de la piscine, on a autre chose à faire quand on atterrit, surtout sur un terrain aussi piégeux. Il est difficile de faire comprendre ça à certaines gens de peu de jugement, surtout quand ils ont par surcroît un caractère “difficile”.
Le problème est le même chez plusieurs résidents de Perroix, dont nous survolons les maisons. Nous nous foutons bien que leurs bonnes femmes fassent de la bronzette le cul à l’air, nous serions bien incapables de pouvoir les admirer.
Quant à poursuivre “le plombier” au pénal (pour son agression à main armée) et au civil (pour sa destruction de matériel), c’est une idée très naturelle et il sera condamné, c’est certain, du moins si des témoins acceptent de témoigner. Et ensuite ? Parions que cela ne servira à rien, le bonhomme s’en fout et il sera encore plus agressif. Comme il s’entend assez bien avec des gens de la mairie de Talloires, je doute que notre activité puisse se porter mieux dans cette occurrence. Pour le moment il y a des pourparlers en cours, pas simples du tout, pour déplacer l’atterro sur le terrain entre l’atterro actuel et le parking. On pense depuis longtemps à cette solution, qui ne ferait que déplacer le problème en bout de terrain avec la haie d’un autre riverain, pour le moment peinard.
Bravo donc à Nico 13 pour son sens civique et la responsabilité de sa modération. karma+
Quant à la haie du plombier, elle a un avantage et un inconvénient.
Avantage : par vent très fort, il vaut mieux se faire reculer dans la haie que de l’autre côté de la route sur les maisons, la forêt et la ligne électrique.
Inconvénients : c’est un obstacle redoutable pour certains pilotes peu compétents, en catastrophe par vent fort, parce qu’elle génère des rouleaux et une sorte de rotor, ce qui fait fermer des voiles pas bien tenues et génère parfois un vilain sketch. Quand on fait une approche correcte, bien réfléchie, on n’est pas concerné par ces inconvénients.
Il suffit d’observer la biroute à l’angle du terrain pour constater cette aérologie turbulente près du sol.
Le déco de Planfait n’est pas des plus faciles et l’atterro peut parfois se révéler compliqué. Il faut le savoir.
Bons vols à tous*