Tout bien réfléchi, je m’y colle.
Pour le portage, il n’y a pas à tortiller : une vraie claie de portage en tubes d’alu ou mieux en carbone. On met tout ce qu’on veut dessus et on la règle à la bonne hauteur. C’est plus efficace et plus léger qu’un sac à dos de grande randonnée et le portage est très confortable.
Un lien : http://www.auvieuxcampeur.fr/load-carrier-claie.html
Oubliez les sacs des marchands de parapentes, AUCUN ne procure un portage à la fois efficace et confortable comme un vrai sac à dos (de chez Millet) ou une claie qui a été pensée pour ça.
J’ai porté des charges énormes sur des claies en faisant les vendanges en montagne (Martigny VS 1971) et redescendu des tas de trucs de refuges de montagne sur des claies, par exemple des bouteilles de gaz vides, des déchets dans des sacs de toile, des charges pas possibles et même une fois 50kg de cristaux… avec en plus mon matériel perso, évidemment.
Je pesais 65kg et j’avais du jus… mais mes vertèbres s’en souviennent.
J’ai fini par m’acheter une vraie claie à moi, trouvée en occasion dans une foire aux puces.
Quand j’ai fait mon expo en 2006, la personne qui devait venir me prendre m’a mis un lapin, j’ai alors emballé toutes mes toiles (28) et chargé ça sur ma claie. Cela pesait 34kg et j’avais aussi un sac de 25kg (en ventral) avec les bouteilles pour le vernissage. Ce fut un peu dur dans les couloirs et les escaliers du métro, puis dans la rue et j’étais en souffrance à l’arrivée, bien fatiguée mais sans m’être fait mal au dos ni aux épaules.
Sans claie de portage, je n’aurais jamais pu faire ce transport en bonnes conditions.
Pour la voile, il n’y a pas à tortiller non plus : il faut du LEGER, laissez à la maison vos bâches archaïques qui pèsent sinon des tonnes du moins un âne mort.
Il semble que vous soyez relativement peu expérimentés donc il vous faut des voiles de classe A et je recommande la Pi, bien que préférant de loin la Masala mais elle est difficile à trouver et c’est à peu près impossible en occasion. A défaut l’Ultralite est parfaite sauf par vent un peu fort, je me suis fait reculer plusieurs fois et le plaisir est très discutable.
Question sellette, j’ai l’habitude de la Radicale (Sup’Air) depuis 2009 (plus de 500 vols) et je me suis posée pas mal de fois avec comme un sac de charbon sur des terrains improbables, c’est fréquent en vol-rando quand on n’a pas pu reconnaître l’atterro. Par vent de cul, si on freine avec les talons puis qu’on pose le cul dans la ressource, on ne se fait pas mal. En tout cas je ne me suis jamais fait mal.
Vent de face c’est toujours facile.
Pour le vol, aucun souci : le matos est sur la claie, qu’on enfile par-dessus la sellette en bouclant bien les sangles ventrale et pectorale. La charge ne doit pas ballotter parce que ce genre de portage n’a pas été prévu pour voler en parapente. A vous d’adapter avec des sangles… et de vous entraîner avant en faisant quelques ploufs sur votre site habituel.
Cela me semble une façon élégante et efficace d’optimiser la charge et le volume à porter.
et bon voyage*

Bertrand et Erik) compétiteurs de très haut niveau ont fait l’été dernier un raid en vol-bivouac en Kirghizie. Le lien est quelque part sur ce forum mais pour vous éviter de chercher je vous le mets ici :