Méfiance, quand tu commences à te pour prendre pour un champion du monde !

Plus qu’immédiat ouais, son vol a duré 4 minutes et 9 secondes :mdr: !!!
Pit être un bug de vario… qui n’annonce pas non plus le taux de chute max du vol…
Sans doute qu’il l’a allumé juste au bon moment avant de l’éteindre aussi sec :grat:

Quand c’est bien écrit, qui plus est par une personne pédagogue et avec de l’expérience, c’est tout de même plus sympa que nos marronniers :smiley: .
http://www.ppmenegoz.com/spip.php?article91

L’été dernier, lors d’un stage cross, j’étais allée me poser parce que les conditions me semblaient devenir malsaines et deux stagiaires se sont fait aspirer dans un congestus au Roc des Boeufs (dans les Bauges au-dessus du lac d’Annecy, pour ceux qui ne connaissent pas).
Ils ont eu du pot, avec “seulement” du +12 en ayant pu rester près du bord du nuage, dont ils n’ont pu sortir qu’à un peu plus de 3000m. Question gaz ils avaient ce qu’il fallait pour traverser sur le Veyrier mais ils avaient surtout envie d’aller se poser.
S’ils n’avaient pas pu rester au bord du nuage, accélérés aux oreilles, il y avait un gros risque de monter à 6000m voire pire. Vu de loin, le congestus n’avait pas encore évolué en tour (castellanus) et il s’écroula peu après mais ce n’était pas prévisible.
Ils se firent copieusement engueuler par le chef de stage !
L’un d’eux, que j’ai revu pas mal de fois et avec qui j’ai volé plusieurs fois, avait encore le moral tout “chiffon” un mois plus tard. C’est un “guerrier”, il ne lâche pas facilement l’affaire quand c’est difficile, mais son aventure l’avait sacrément secoué.
Et ce n’était “que” du +12 avec un “misérable” 3000m.
J’avais peut-être été un peu pusillanime en n’insistant pas après m’être fait furieusement massacrer au Lanfonnet, où c’était encore plus pourri que d’habitude avec du nord… mais en parapente comme en alpinisme, il faut savoir marquer un but. Pour un Guido Lammer* qui est mort octogénaire dans son lit, combien ont payé de leur vie un moment d’inconscience ou un excès d’audace ?
:trinq:
(*) Le Wikipedia n’est qu’à l’état d’ébauche.
On aura une idée du personnage (1863-1945) dans deux bouquins : “La montagne n’a pas voulu” de Saint-Loup et “Eugen Guido Lammer” de Sylvain Jouty.
Lammer partait quasiment toujours seul, par n’importe quel temps, avec pour viatique : “il ne peut pas faire suffisamment mauvais pour m’empêcher de continuer”. Son aventure terrible dans la face W du Cervin, avec Lorria, ne le rendit pas plus prudent.
On devinera sans peine que plus personne ne se hasarda à grimper avec lui.
Comme il crapahutait seul sur les glaciers enneigés, ce qui devait arriver un jour arriva : il dégringola au sous-sol. “L’infâme !” s’écria-t-il, mais sa crevasse n’était pas très profonde, il n’était pas trop abîmé et il put en sortir seul. Cela ne lui servit pas de leçon, il continua ses conneries.