Mes premiers vols en autonomie

Oui je suis encore en vie, et pourtant… bref…
Il y a tellement de raisons pour lesquelles on veut voler, le cros étant autre chose encore car les repères changent très vite et il faut s’adapter constamment, il faut anticiper sans arrêt surtout que ce sont souvent des passages inconnus…
Il y a des fois où on a le mental pour se faire tarter, d’autres pas. Alors on attend ou on n’attend pas.
Quand je suis venu à Gourdon la première fois, on m’a bien conseillé, on m’a dit que ne connaissant pas mon niveau, il valait peut-être mieux que j’attende. Le lendemain, le gars l’a dit qu’il m’avait vu voler et que je pouvais décoller (il était 11h) et en deux-trois jours on commence à bien connaître le coin et à voir quand il faut poser, ne pas décoller etc…
Puis il y a des fois où on n’a pas du tout envie de se faire tarter alors on attend le soir, on fait de beaux vols mais peu de plafs et aucune possibilité de crosser. Juste le tour du bocal. Faut voir comment on se sent, et comment sont les conditions.
Avec presque 3 ans de parapente, j’ai 78 sites différents à mon actif et je pense que c’est nécessaire de multiplier les sites pour se faire une culture aérologique etc… Voler tout le temps dans les mêmes bocaux me lasse même si aucun vol ne se ressemble.

C’est à peu près ce que je pense oui ! Découvrir un max de site en air calme, cela a toujours été mon crédo, jugeant qu’enchainer ploufs sur ploufs à st hil, avec un attéro pour boeing, c’est quand même pas hyper formateur…
Aller se frotter aux conditions plus techniques sur les quelques sites qu’on commence à bien connaitre (repérage des zones moisies, discussions avec les locaux…), oui.
Mais en aucun cas aller se mettre en l’air avec les meilleurs, en pensant qu’on a le niveau de pilotage… (Le cas de Mathieu à Organya si vous vous souvenez ! :wink:

En quand on devient plus aguerri, il me semble qu’il est quand même pas mal d’avoir quelques sites de références pour les “grosses journées”
[/quote]
Organya je m’en souviendrai toujours, mais des piou pious volaient ce jour là (ils ont décollé 20 minutes après moi). C’est juste que je suis parti beaucoup plus haut dans la zone de cisaillement (je ne savais pas ce que c’était avant) et là la grande lessiveuse… il était 18h passées…

80 pages … pas mal !

bon ben à l’ouest rien de nouveau…

Tu as raison, à l’ouest c’est toujours pluie, pluie, pluie… :fume: sinon maintenant détrompe toi Livingston, je sais ce qu’est qu’un cisaillement, un effet Bagnard, un thermique sous le vent, un sketche, un décro, une frontale, une cravate, une fermeture asymétrique 50 %, un affolement, un atterro sur le cul, un thermique au déco, une bouffe thermique au gonflage, un atterro mayday mayday, un flap de bout d’aile, un cumulo-nimbus, embrasser la planète, des vertèbres froissées, l’immobilisation forcée, la douleur, un atterrissage sur un toit de chalet, sur une route, un port, un arbrissage, un cross de 2 à 94 kms, le danger, le contre par la brise, le gradient, l’euphorie, la peur, la crainte, la joie, le bonheur, la satisfaction, l’ivresse, la honte, l’idiotie, l’inconscience. Et je dois en oublier, mais tout ça je l’ai vécu, donc je sais ce que c’est et ce n’est pas dans les livres, c’est en vrai. Et c’est une expérience irremplaçable :wink: rien ne vaut l’expérience quand on réchappe :grrr: :eclaircie: Plutôt que les théoriciens des bistrots :stuck_out_tongue:
Combien de parapentistes ai-je rencontré qui avec leur bonne foi et en voulant m’aider, me conseiller (et je les en remercie sincèrement) m’ont prodigué des conseils alors qu’ils ne volent que dans le bocal et n’ont jamais vécu le dixiéme de ce qu’ils ont lu dans un bouquin. Juste parce que formés par Youtube :lol:
Alors oui, je reconnais avoir eu et avoir encore des carences théoriques (mais je les comble) et pratiques (gonflage mais que je comble aussi), je reconnais que je suis plus expérimentateur que théoricien des bouquins (à cause de mon boulot d’ailleurs je pense) mais tout ce qui est écrit au-dessus, je n’en suis pas fier mais je l’ai expérimenté et cela vaut tous les discours que j’ai entendus. Résultat : aujourd’hui, je cours moins après tous les vols, je choisis de ne plus faire 200 kms pour 5 minutes de vol et je prends le luxe de choisir mes créneaux, mes envies, selon les conditions, selon le mental du moment afin de ne plus me mettre en l’air aléatoirement. Certains n’ont pas eu besoin de toutes ces expérimentations, tant mieux pour eux. Certains ont fait “pire” que moi mais se gardent bien de le dire… :grat:

En aussi peu de temps, je ne suis pas sur ! :lol:

Ta pratique fait dresser les cheveux du moniteur que je suis, mais ton enthousiasme indéboulonnable ravi le pilote que je suis avant tout. :pouce:

Patrick, je me soigne… :wink: ça viendra avec le temps, la sagesse absolue ! Au plaisir de te revoir sur Samoëns (quand la météo sera correcte) et crosser de nouveau dans le coin :wink: j’avais passé un superbe été 2015 et finir boire une bière avec toi à la piscine (la vraie, pas celle crée par la pluie actuelle)

je suis le premier à faire le con et à poser à me disant : " cétait un vol pédagogique" assortie d’une certain ironie testiculaires…
Ceci dit, plus le temps passe et plus je me dis, notamment en voyant les copaings se mettre, au mieux, dans un arbre que parfois on(je) pousse trop le bouchon…et pourtant encore dimanche je faisais du wagga (bref le con…) en U6² à la dune…je ne te donne pas de lecon mathieu, j’en aurais bcp à prendre aussi, mais simplement : be safe. :trinq:

Merci pour ta sincérité :wink: c’est assez rare que certains parapentistes avouent faire les cons et pourtant on en voit… et pas des débutants ! c’est pour ça qu’avec le temps j’ai relativisé ce qui s’écrivait tout en étant au final d’accord avec le fait que la terre est plus forte que notre volonté et que la natures est plus forte que notre once de pseudo-talent, que le parapente peut beaucoup pardonner mais quand ça tape, ça peut faire très mal…
Pourquoi est-ce que les waggas et le vol de proximité, c’est faire le con ? :grat: :sors: c’est si bon de faire le c…

Si y’en a un qui ose dire qu’il a jamais fais le con …

Une des miennes en Omega 4:
14 juillet 2003 (cannicule), col du Granon, deco vers 14h, on est 3 a decoller.
Pas une seule autre voile en l’air, ni delta.
Peu de temps apres on se faisait faire l’exter dans le thermique par des planeurs et le vario qui ne savait plus comment crier plus fort avec des vario integré à +12 (en fait mon vario ne sait pas afficher plus et des plaf vers 4200.

Apres 2 heures de bataille on pose, claqué mais la banane, fiers de notre connerie … on avait clairement rien a faire en l’air a cet endroit ce jour la.

Un pote acrobate, 3 mois de corset à la dune.
Bah oui, dans 99,99% des cas, ce qui blesse en parapente, c’est le sol. La raison voudrait qu’on s’en éloigne.

:affraid:

C’est vrai que quand on s’en sort, on se sent des micro-héros ! :wink:

Oups :frowning: moi qui ai envie de voler à la dune… va falloir que je redouble de prudence !

C’est quoi le 0.01% restant?

Prendre une commande dans l’oeil?
Se retourner un pouce lors d’une tempo?
Se couper sur une suspente dégainée?
Prendre un coup de soleil quand on vole sans casque?

Se faire des torticolis dans les WO.

En 97 nous avions rassemblé quelques pointures de l’acro pour tourner un film pour la promo de la marque blue phoenix. Le pilote italien s’était pété le petit doigt à la réouverture violente d’une bravo (la voile école). Je crois qu’il se l’était coincé dans les suspentes.

J’en ai vu des cratères ce week end et vu leurs façons de jouer avec leurs ailes il n’y avait pas que des manches de la commande !
J’ai aussi vu un mec se faire trainer au sommet de la grande dune…je ne sais pas si il est passé de l’autre coté ou pas d’ailleurs :sos:
Et puis même habitué à voler avec du monde en grappe, la c’est carrement pas pareil… ca ne s’etage pas aussi facilement en vol de pente et la multitude de niveau de pilotage et de catégorie d’aile qui se croisent sans regarder trop où on va…ha les priorités…la réactivité…l’anticipatation…et encore il y avait pas de delta pour ajouter un peu de piment à tout ça…
La dune dois être un des sites les plus accidentogène en France.

et je te parle même pas des kilos de sable ramenés dans les caissons et les plis de la sellette !!

Je me suis fais attaquer par un corneille…Salo…pe !! :clown:

J’ai entendu parler d’ accidents similaires, où la coupure fut nette et franche

découpage en tranche par un planeur ou un delta ou un airbus
arrêt cardiaque en 3’6
:canape:

Il y a déjà eu plusieurs cas de pilotes retrouvés morts au sol ou dans les arbres, sans blessure ni lésion interne. On soupçonne la possibilité d’un arrêt cardiaque en vol, lors d’une phase stressante, que ce soit en 3/6, en incident de vol ou en turbulence.

Partir sans attacher les sangles de cuisse… :affraid: j’ai failli le faire à cause du cockpit et c’était mon premier vol treuillé après 4 mois de parapente. Le stress certainement… On me l’a signalé :bu: . Désormais, j’attache le cockpit en dernier… :prof:

Dans ce cas là ça aurait été encore le sol qui t’aurait fait mal!

ou l’eau ! :stuck_out_tongue: