Mes premiers vols en autonomie

Moi mon antidote au parapente c’est le VTT. Alors le soucis, c’est quand tu dois choisir et aussi le problème c’est que fatalement l’un prend le pas sur l’autre. Tu roules donc tu progresses en VTT et engage plus, mais vole moins. Et inversement. J’ai délaissé le VTT de 2008 à 2014, je délaisse désormais un peu le parapente en 2015-2016…

Pas si simple, mais en tout cas un très bon moyen de relativiser. Quand je vois du 30km/h de nord à Grenoble annoncé, avec comme seul site potable montlambert et courter avec toute la population parapentiste qui va s’y coller, je suis bien content de sortir le vélo et d’aller me faire un Moucherotte.

J’ai souvenir d’un bon copain qui ne voulait plus voler quand il n’avait pas l’espoir de faire au moins 100km… Je trouvais ca quand même réducteur. Il volait du coup qu’en cross, jamais de vol rando, soaring, ou vol local du soir.
Il a fini par avoir un bel incident de vol sans gravité. Ca l’avait calmé. Je ne sais pas ce qu’il fait depuis, mais me semble-t-il s’est eloigné de l’activité un peu et surtout s’est mis à voler en local, sans forcément viser les vols de longues distances
Ca illustre parfaitement ce que tu dis.

Non une demie journée cross à la carte par vent d’ouest du côté de Mieussy et un Rovagne particulièrement méchant. J’ai voulu aller poser car c’était trop fort pour ce que je pouvais supporter, ballotté un peu dans tous les sens. Puis le moniteur m’a dit de revenir. Me suis fait violence et finalement fini le cross en repartant deux autres fois dans ce fameux Rovagne qui d’habitude est bien plus “ascenseur”. 3h de vol “plaisir” au final mais j’ai du passer par la case “acceptation” Le deuxième vol est un vol avec un moniteur qui emmenait sa femme en bi et m’a proposé de cheminer ensemble et de corriger certains défauts techniques et de placements dans la masse d’air, c’était un vol amical. Avant on me critiquait car je faisais l’intérieur à tout le monde en enroulant sur la tranche et là il m’a dit que j’élargissais trop et que je ne serrais pas assez sous le vent et que je décalais trop. Un debrief sur l’analyse des sources de déclenchement.
Les deux vols plein d’enseignements et c’est reparti ! :pouce:

Quant au message sur la magie, je me demande comment j’ai pu faire autant de beaux vols (la chance ?) sans analyse constante du relief et de la micro-aérologie brise, laisse de chien etc… pas vraiment de stratégie (à part faire tous les plafs possibles).

[quote=“Benoit 2R,post:2019,topic:47473”]

:pouce:
Tu sais que la première chose que les parapentistes te demandent le soir c’est “alors ce vol ?” et je n’ai JAMAIS entendu quelqu’un répondre “je m’en suis mis plein les mirettes”. C’est le plus souvent une description du trajet, des conditions météo, et parfois du kilométrage.
J’ai ressenti cette frustration de faire des “petits” vols. On m’a dit "va à Saint André, va à Saint Hil (où les kilomètres sont gratuits :lol:), j’ai ressenti cette frustration de ne pas être aussi serein qu’il y a un an et puis à force de travailler, de voler parfois avec une sellette Karver 2 qui transmet beaucoup, ou sans vario, de répéter les vols et puis l’aide et analyse de deux moniteurs, de revenir petit à petit à une meilleure osmose avec ma voile et sellette.
Je pense que les heures comptent plus que les années même si les années apportent la maturité de la réflexion et du recul.

Au nord-ouest et au-dessus de la Bourgeoise après être parti de dessous les paravalanches…

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Rha ! Ca me manque grave ! (tout premier “grand” vol, là, face au Mont Blanc, 18h30 en pleine restit, guidé par Patrick en 2001, je pense).

Bien d’accord avec Matthieu qui évoque l’infinie relativité de l’autonomie. Sur mon petit terril belge, je suis certes autonome, mais la montagne c’est pas pareil :slight_smile:

:pouce:

le vol de performance est indéniablement un vecteur de progression incroyable mais comme tu le dis très bien, il faut le faire en prenant suffisamment de recul.

pas evident !

Ah ben tien… Vue la discussion en cours sur les orages, je serais bien curieux de savoir ce qu’il y a a dire sur cette photo?.. “Rien ça vole d’enfer, pas de soucis”… “Être très vigilent ça peu dégénérer vite”… “Faut aller poser sans plus attendre”…

On est typiquement dans la situation limite, où ça vole bien, où le ciel est bleu au dessus de nous et pourtant ça commence à surdévelopper en congestus de partout en face.

J’étais vigilant car ça pouvait dégénérer vite avec toujours un plan B au cas où ça monterait trop vite; mais ce ne fut pas le cas malgré une Vz max de 7,7 entre la Bourgeoise et Angolon. D’ailleurs, ce fut bien tentant d’aller vers les Hauts Forts et Morzine (bases des nuages bien grises et une voile en revenait) mais je n’avais pas de recul sur la hauteur des nuages au dessus. Donc j’ai écourté mon petit périple pour rester au bord du bleu. Une heure après avoir posé, c’était tonnerre et éclairs dans le coin qui était gris.

Bien malin celui qui pourra prévoir à l’avance si ça va surdévelopper ou au contraire de dissiper et retomber comme un soufflet. Ayant vécu les deux je me dis que dans le doute mieux vaut s’abstenir

J’ai aussi vécu les deux, pris dans mon erreur et ne pouvant descendre malgré des oreilles accélérées et 360, sur les conseils entendus à la radio j’ai foncé vent de cul poser loin; beaucoup de rafales à l’atterrissage, et plié juste avant que ça pleuve. Un petit moment de solitude en compagnie d’un biplace. Mais avant-hier point de champignon, d’enclume ou je ne sais quoi. Tu as quand même raison, si cunimb s’abstenir.
Avant-hier, voilà à quoi ressemblait le ciel que je venais de quitter : pas de quoi trop s’affoler :

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Effectivement a surveiller mais pas d’urgence …

guy

Bonsoir M@tthieu,
effectivement quand on compare la teneur de tes posts récents à ceux qui figurent au début de ce fil on constate qu’il a passé de l’eau sous les ponts et beaucoup d’air entre tes suspentes…
Pour ce qui concerne l’autonomie (le sujet originel de ce fil) et pour le full débutant que je suis et qui expérimente cette autonomie depuis peu (autonomie relative car certes je suis libre de mes décos et de mes plans de vols et si j’allume ma radio c’est par pur réflexe car il n’y a plus personne en ligne, il n’en demeure pas moins que c’est uniquement sur un site que je connais bien ) je suis assez étonné car il est vrai que désormais je suis deux fois plus attentif à ma prévol (ça c’est mon penchant obsessionnel…) mais je ressens une plus grande sérénité que lors de mes vols “encadré” à la radio… va comprendre!!
Bon il est également vrai que je suis loin d’être aussi téméraire que ce qu’on peut lire dans tes posts du début et que dès que ma marge de confort me semble se réduire au dessus des sapins qui boisent mon terrai de jeux je fais preuve d’une énergique lâcheté et je fonce rejoindre la rassurante proximité du terrain, donc mes vols “ploufs” ne durent en général pas bien longtemps mais je m’en moque car je trouve ce que j’étais venu chercher dans le vol libre, le bonheur de voler en contemplant le paysage, et à bientôt 60 balais je me dis que j’ai toute la vie devant moi pour attaquer des vols plus longs :ppte:
xavier

Bonsoir Xolivie, avec le temps, le nombre de vols et leur durée, les diverses expériences, je suis certainement devenu plus sage, plus réfléchi, plus conscient des risques encourus. C’est indéniable. Connaître certains sentiments comme la peur et le stress - ce que je ne connaissais pas du tout auparavant - m’a aussi permis de sentir la fragilité de cet état qui n’est pas naturel au final car nous ne sommes pas des oiseaux. Cela me fait penser qu’à “niveau égal” (dur de déterminer ce genre d’assertion en parapente contrairement à tellement d’autres sports quantitatifs, c’est le mental qui fait la différence et si l’excès de confiance peut être préjudiciable, le manque de confiance est rédhibitoire.
Pour ce qui est est de la sérénité sans personne au bout de la radio, je pense que ut sens complètement investi dans la moindre de tes décisions, alors qu’avec un moniteur on s’en remet dans les mains et jugement de quelqu’un d’autre. On transfère cette part de responsabilité de commandant de bord à quelqu’un d’autre, donc on n’est pas totalement “libre”. Plus le côté jugement de la personne qui te guide. Sans radio, personne pour te “juger”.
Il n’y a pas de lâcheté à vouloir se poser si on ne le sent pas ou si on sent qu’on a largement rogné sur sa marge de sécurité. Cette dernière est personnelle et dépend de beaucoup de choses. Avec le temps et l’expérience, je l’ai augmentée !!
Je crois aussi que les écoles, les stages sont nécessaires pour se “recycler”, pour apprendre comprendre mieux et plus vite car il y a voler et bien voler… On le voit tout de suite dans une grappe…
Bons vols safe et plaisir à toi :wink:

Je ne mets pas une pièce dans le jukebox, je ne cache rien (comme à mon habitude). En une phrase, 819ème vol, et je dois tirer le secours. cette fois-ci, je n’ai pas hésité car au-dessus du relief et sans visibilité pris dans un nuage et parce que la situation devenait problématique (pour moi). Comment j’en suis arrivé là ?(copier-coller de ma page Facebook) :

Après le vol du vendredi débriefé par Nicolas Rovira (où je n’avais pas réussi à faire la transition car parti trop bas de Varan), il était clair que c’était la stratégie qui m’avait fait défaut : le plaf, le plaf, le plaf… avant de cheminer ou transiter, les marqueurs étant visibles : les nuages… Je suis donc parti animé d’intentions louables, le couteau entre les dents. C’est peut-être ma dernière chance de l’été de chevaucher les Aravis…4 tentatives précédentes infructueuses. Le plaf, les nuages, je n’ai vu que ça :wink: Le vol n’a pas débuté dans la facilité notamment au-dessus de Plaine Joux et du plateau d’Assy. Ne pas partir, ne pas partir mais attendre et aller aux nuages. Heureusement Clémence Devilliers et Antoine Fanin étaient devant et montraient la voie. Patience et cheminer petit à petit, aller aux nuages dès que possible. Le but de ce cross et de l’été fut enfin atteint quand j’ai regardé le Carrefour de Sallanches à 2500 m d’altitude.

Vue sur les Aravis pendant la transition :

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Une laisse de chien m’a permis de survoler l’altiport et après ne ne fut qu’une question de travail dans une combe sous le vent et au vent, où il fallait gagner mètre après mètre pour remonter sur la chaîne. Et puis à force WAOUH, au-dessus de la chaîne des Aravis, enfin ! un grand moment jubilatoire, presque extatique :wink: un but atteint, un paysage grandiose et tant de fois rêvé ! Direction le mont Charvin (que je n’atteindrai pas car avec les nuages sur ma droite, je ne me suis pas aperçu que je n’étais qu’à la hauteur de la Clusaz (sur la trace), un petit goût d’inachevé. Mais voyant une vallée, en bas, je me dis, c’est bon, je fais demi-tour direction Chamonix par le même chemin.

Pointe percée, quelques nuages encore, et puis transition au-dessus de Sallanches à 2700 pour raccrocher à Varan à 1900.

Et une photo des nuages vers lesquels je me dirigeais (secteur Varan, tête du Colonney au fond) :

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Je cherche sur les faces sud à gagner de la hauteur, petit à petit. Je contourne le relief et me retrouve au-dessus du plateau d’Assy; là j’applique la même stratégie que sur les Aravis, je reste bord de nuages avec le ciel bleu au-dessus de Passy sur ma droite; quelques petits tours pour enrouler le début d’un thermique et là, HORREUR c’était comme si une main géante me propulsait vers le haut, je suis aspiré dans le nuage et me retrouve instantanément sans repère visuel. j’ai juste le temps de regarder le cap et me dit, il faut que je tienne entre l’est et le sud pour rejoindre la vallée de Passy et le bleu; mais autour de moi tout est gris, ça bipe fort, en instantané je vois entre 6 et 8 mais surtout aucune direction, aucun repère visuel, la voile bouge dans tous les sens, le compas fait des tours entiers entre Nord, Sud, Est, Ouest… c’est étourdissant, je ne sais plus où je suis, et ne peux stabiliser la voile dans une direction. Plus de repère visuel, plus de repère d’orientation. Le haut, le bas…Je me dis que je vais taper le relief si je fais des 360 donc vaut mieux que je laisse gagner de la hauteur. et être au-dessus du relief. 3600, 3800. Ca monte sans arrêt et ça tournoie dans tous les sens. La voile fait une première abattée monstrueuse car je la vois sous moi, je relève les mains. Et attends, début d’autorotation, je contre, je pense. A ce moment là c’est la survie qui importe plus que tout. Je m’entends crier, hurler “Mon Dieu, mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant”. Ca se stabilise et puis quelques instants plus tard, le givre commence à recouvrir mes lunettes, froid aux mains instantané malgré les gants, je me dis 4000m, je ne suis pas déjà au Mont Blanc quand même;deuxième abattée, deuxième autorotation, la voile face planète et ça tire, ça tire, deux tours je crois et je me dis que je ne vais pas tenir avec la centrifugation, je vais m’écraser au sol à vitesse V. Je ne veux pas mourir comme ça maintenant, seul dans ce nuage gris, fou sans issue. “Mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant” J’ai de la hauteur, j’aurais pu impacter. Je ne sais pas où je suis. Tant pis, je décide de tirer le secours … et là quelques secondes plus tard, je suis sorti de l’ascendance, je suis avec du ciel bleu autour et des forêts. Je vois la vision rassurante de Sallanches et je dérive. Je tente de ramener la voile qui est en effet miroir. Elle flotte gracieusement , paisiblement. Trop dur d’affaler la voile, alors j’essaie de me diriger en jouant sur les commandes.Je pense pouvoir atterrir tant bien que mal dans un grand champ mais je sais que le secours ne peut être dirigé. Ah si j’avais des ciseaux pour couper le secours. la voile, vole bien elle. Puis je rentre dans une mini vallée, un petit canyon et là l’effet venturi me pousse vers le fond de ce canyon. J’espère pouvoir atterrir dans les arbres mais trop bas, ce sera la falaise. Je sors de la sellette et me prépare à l’impact. J’ai toujours les commandes de la voile en main et là elle réussit à amortir le choc avec la falaise derrière moi. Je tombe sur une vire, le secours flotte toujours et me tire en arrière et me fait dégringoler de quelques mètres. je regarde en dessous. Plus que deux vires et c’est la paroi verticale. je m’accroche désespérément à un bout de caillou, de rocher, mais rien n’y fait, je tire sur les suspentes du secours pour l’affaler mais il flotte toujours. J’essaie d’enrouler une suspente ou deux sur un bout de rocher et là, le secours finit par s’affaler et me laisser tranquille.Ouf, c’était ça où le précipice, traîné par le secours… je suffoque, j’ai les larmes aux yeux. j’appelle le 112. Le PGHM arrive et suis héliporté et transporté à l’hôpital de Sallanches pour examens. Ce sont des hommes admirables, autant que les urgentistes qui me font la batterie d’électro cardiogrammes, d’auscultation etc…je suis fier de payer des impôts et de vivre dans un pays comme la France, c’est ce que je me dis sur ce lit. Quel beau pays quand même malgré le coût. Merci à Clémence de s’être proposée venir me chercher et puis un grand merci à Antoine qui est venu de Chamonix, m’a aidé à patienter et m’a finalement ramené à chamonix à ma voiture sous les trombes d’eau et la grêle alors que c’était sec à Sallanches… Il y a toujours des enseignements à tirer dans une (més)aventure comme celle-ci. le temps aidera à regagner la confiance si chèrement acquise depuis 5 semaines. je me suis trouvé au mauvais moment au mauvais endroit. Happé par ce thermique surpuissant qui m’a ôté toute visibilité et tout repère. Mais j’avais volé au bord des nuages tout le temps sans être happé. Peut-être que là j’ai insisté un peu trop, voulant gagner de l’altitude pour rejoindre Chamonix et la voiture. Je ne sais. Je ne referai pas l’histoire. Est-ce que ce beau vol malgré tout valait la peine de mourir ou de rester paralysé après impact ou chute sur la planète ? Clairement non. Est-ce que ça vaut la peine de voler ? Clairement oui. A moi de trouver l’équilibre entre loisir et engagement, entre vie unique et vie, entre “défi” et raison. Je sais que voler est une activité incroyable, que voler n’est pas anodin; que je ne pourrais me contenter de vols paisibles et contemplatifs, mais mourir ou rester handicapé pour un loisir, ce n’est pas un but en soi; ce serait stupide et bête, car la vie est belle. Je crois en Dieu, vous le savez. Cette année Il m’a sauvé deux fois déjà. Je pense qu’Il a autre chose à faire que de s’occuper de petits inconscients comme moi…même si j’avais gagné en sagesse ces derniers temps (je n’ai pas volé à Saint André les Alpes cet été pour des vols paisibles)… il faut que je réfléchisse. Nietzche disait que tout ce qui ne tuait pas rendait plus fort. Je commence à être très fort mais bon, pas nécessairement comme je le voudrais…un bon parapentiste est un vieux parapentiste et je veux devenir vieux lol (même si j’ai pris 10 ans hier). Je vous souhaite d’aussi beaux vols palpitants que les miens sans les dangers qui vont avec. Vive la rentrée universitaire lol. La trace du vol en 3D : http://doarama.com/view/923641

Vous pouvez y aller de bon coeur pour les critiques.

Content pour toi que tu est encore eu un joli joker !!
Tu dis que ce n’est pas orageux,oui mais je trouve (avec mon faible niveau) que les cum’s sont quand même pas petits et qu’il y en a beaucoup la Vz à +6/8 ne m’étonne pas spécialement.
Peut être n’as tu pas pris assez de marge avec le nuage car j’imagine que dessous ça ne montait pas si fort.
La base du nuage qui t’as aspiré était elle contre le relief ? Tu dit de ne pas pouvoir envoyer de 360 mais si le/les nuages tu aurait peut être pu.(Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire…)
Ensuite ok tu contrôle plus rien donc tu fait secours mais ta voile est encore gonflé ? Et dans du 8m/s un secours qui descend au max à 5m/s et bien tu monte encore…

Envoyé de mon SM-G920F en utilisant Tapatalk

On ne se connait pas, mais je ne dirai qu’une seule chose… je suis heureux que cela se termine visiblement sans trop de conséquences physiques…
Au plaisir de lire tes récits, toujours pleins de bon sens et d’humilité … mais fait gaffe quand même, la vie mérite d’être vécue…

Je ne vais pas donner d’analyse technique n’ayant pas le niveau pour ça mais juste une vision “facteur humain”.

Tu as je pense sous estimé l’engagement de tes vols et la fatigue accumulée.

Tu as eu un accident déjà avec passage à la case casse et hôpital. Tu n’as pas fait la phase récupération ni physique ni psychologique. Tu as eu un vrac supplémentaire dans les îles.

Tu as aborde cet été fatigué déjà et tu es monté d’un cran sérieux dans le niveau d’engagement de tes vols sans en avoir la condition physique et mentale (pour le physique je fais référence à un autre de tes posts facebook dans lequel tu parles de journées rando qui ont été dures).

Tu es en excès et la pensée du retour à la fac t’as fait perdre ta capacité d’analyse que tu affines pourtant de vols en vols. Une pause salutaire s’impose ! Vive la rentrée !

Personnellement je sais que je n’ai pas encore récupéré à 100% de mon accident. Je suis encore assez fatigué et en statique tout va bien j’ai même quelques douleurs au dos qui étaient naissantes avec l’âge et qui ont disparues ! Mais en dynamique je manque encore de force. Il faut du temps au corps et au cerveau pour se remettre.

Tu ne prends pas ce temps prend le sinon gare ! Le cumul excès de confiance plus fatigue est un facteur aggravant qui altère la capacité de discernement !!!

Bons vols sages en espérant que tu sois encore là quand je reprendrai le vol et qu’on pourra papoter en vrai !

j’ai toujours eu un peu de mal avec les petites boussole, je trouve quand quand ça brasse c’est pas très stable et exploitable !

je préféré la boussole de mon gps qui en définitive subit moins de variation !

Heureux de te savoir encore apte à nous raconter ton incident. J’ai failli ecrire “progression”. :canape:

Viendra peut-être le moment de débattre amicalement à propos (si l’envie t’en vient) une fois le plus gros de l’émotion digéré.

Ce qui me semble quand même impossible de taire, c’est que chance ou malchance sont pour rien dans ton accident. Allez, si quand même la chance était avec toi pour que cela se termine encore bien, une fois que tu avais tiré le secours.

Mais jusqu’à cet instant sa compagne, la malchance, n’y etait pour rien dans ta déconvenue. Ce sont uniquement tes choix, actions et non-action qui on créé l’enchaînement qui t’a jusqu’à l’hôpital.

Une piste de réflexion entre autres, tu fais secours alors même (si j’ai bien suivi ton récit) tu es encore dans l’ascendance (ou du moins sans certitude si tu y es encore ou non). Sous secours le taux de chute est, en principe, à moins de 5,5 m/s de Vz négative. Tu aurais très bien pu remonter dans ton nuage.

Posé vivant, posé content !

:trinq:

Dieu ne pilote pas ton parapente, que je sache. Mais sur ce coup-là, ton amygdale a piloté ton cerveau (https://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_(cerveau)).

Pour info, dans le XCmag de juillet (je crois) il y a un article sur “la règle des 45°” qui permet d’éviter de se faire happer. Et comme dit plus haut, c’est là qu’il est utile d’avoir un GPS avec un écran qui te montre ton cap. Si tu as la cartographie en plus (xcsoar/lk8000 etc), tu peux voir la forme des montagnes et t’arranger pour t’en éloigner.

Pour critiquer (puisque tu le demandes): “à ton âge” il faudrait savoir stopper une autorotation, quand même… il y a toujours ce manque cruel de pilotage, doublé d’une panique totale qui fait que le commandant de bord n’existe plus.

Pour le reste, posé vivant posé content.