Beaucoup m’ont critiqué - à juste titre - pour mon manque de technique dans le décollage, dans le gonflage de l’aile. Mais comme je ne suis pas comme la plupart d’entre vous, je n’ai vraiment fait du gonflage qu’avec ma dernière voile, la M6. Je suis ouvert à toutes les critiques constructives visant à plus de sécurité. Si le style n’y est pas, ce sera pour plus tard…
Vidéo prise il y a deux semaines au déco sud de Saint Hilaire. Le sud rentrait par à coups, personne en l’air hormis des biplaces sporadiquement. Arrivés au déco sud, la manche est travers droit, mais il y a des moments où la brise prend le dessus. Il faut partir dans ces moments. Un biplaceur de Prévol me dit qu’il faut faire vite car ça va rentrer à tout moment (il est environ 15h).
Une seule tentative quand je le sentais bien. La pilote après moi fut beaucoup plus remuée par des rafales de sud.
Bon mais vraiment parce que tu le demandes ;
Au moment du gonflage/élévation, tes gestes sont un peu (trop) saccadés, stress or not stress ? Et puis il me semble que tu travailles avec les bras curieusement tendus vers le bas plutôt qu’avec les coudes fléchis le long des élévateurs.
Ta tempo puis contrôle sur place n’est pas mal avec encore un contrôle visuel bien marqué de la voute (pas forcément utile en face voile mais mieux vaut plus que pas assez dans ce domaine) mais là aussi avec une gestuelle un peu curieuse, à mon avis, et qui serait sans doute plus efficace/fine avec les coudes pliés et une action verticale le long des élévateurs.
Enfin au moment de démarrer alors qu’il a un peu de zef, tu mets la patate avec une aile pas mal freinée encore et qui du coup à tendance à se bloquer un peu dans ton dos plutôt que d’être à la bonne incidence dans ce moment essentiel. La aussi il me semble que c’est ta gestuelle qui est en cause. D’ailleurs on entend crier "Lève les bras !".
Cela pourrait te jouer des tours sur un déco plus falaise et/ou plus thermique surtout avec une aile telle ta M6 (question de capacité au shoot ou sensibilité au décrochage)
bon c’est quand même mieux de la brider un peu trop et compenser en chargeant plus la ventrale que pas assez… imagine un TROU D’AIR intempestif survient alors que t’es en course, au bord du précipice, le parachute se met en torche immédiatement!
non mais ça va, on voit plein de monde au deco sur la video, ça veut forcément dire que c’est volable. d’autant plus si des biplaces y vont aussi :dent:
Les jambes raides : si tu t’amuses avec des voiles de cette catégorie, tu devrais savoir qu’elles sont conçues pour restituer l’énergie (contrairement aux autres catégories qui, plus elles sont “école”, plus elles dissipent l’énergie). À la moindre rafale avec cette raideur, tu te feras arracher.
Les bras verrouillés : même chose, pas de finesse de pilotage ni de ressenti.
Des petits pas saccadés : tu sautes sur place comme un cabri, et comme tu as les jambes raides, tous ces mouvements sont répercutés en direct sur ton profil.
Mauvais contrôle du tangage : accélération pas assez progressive et relevé des mains tardif et brutal (mauvais timing, mauvaise vitesse, bonne amplitude). Sur un déco moins pentu, tu retoucherais le sol avec une abatée sévère derrière pouvant finir en frontale au plus mauvais moment (un des accidents les plus fréquents au déco d’après le rapport d’accidentologie FFVL 2016).
Bref, une demi-journée en école pour corriger ça me semble opportune… La pratique du gonflage n’est pas suffisante, il te faut un oeil et une analyse extérieurs.
Et tu verras qu’en gommant les défauts sécurité, le style viendra avec.
si c’est bien le jour que je pense, a part les pro de prevol, pas grand monde a volé apres 13h (h ou ça c’est vraiment renforcé),beaucoup de pro d’en bas on fait demi tour mais pas mal on fait du gonflage au deco sud sans voler !
D’où il sort le gazier qu’on entend en arrière plan? :shock:
Pour le coup, si tu as rien demandé et vu le ton, les “vas-y faut pas trop attendre” et “lève les bras” méritent vraiment un "ta gueule ! "
Je vous remercie d’avoir pris le temps de commenter la vidéo car un oeil neutre et externe est plus efficcace que le sien.
Non je n’étais pas stressé, plutôt heureux d’être là avec les personnes présentes et d’aller voler :ppte:
Quand tu parles des bras tendus vers le bas, et pliés au leu d’être le long des élévateurs, c’est à quel(s) moment(s) (seconde) ? Pour le contrôle visuel bien marqué, cette voile plus qu’une autre l’exige. Je n’ai pas envie de partir avec une clé, une cravate ou je ne sais quoi qui rendrait les premières minutes du vol affreuses voire catastrophiques; avant j’avais tellement la mauvaise habitude de me presser à décoller. Il ne m’est rien arrivé de sérieux (une petite cravate résorbée avec la Sigma). Je ne m’autorise pas de tolérance avec la M6. Or les suspentes sont fines…
Oui je la freine un peu trop au début, mais je suppose que c’est suite à des remarques comme quoi je ne la freinais pas assez parfois, or elle peut shooter très vite. Mais j’ai en effet clairement senti qu’elle était légèrement derrière moi et que j’ai du l’attendre au-dessus de ma tête pour m’élancer alors que les vitesses voile / pilote auraient dû être les mêmes dès le début…donc parti un poil trop vite, ou freiné un peu trop, mais tu sais pourquoi.
Mais cela fait partie de l’autonomie d’un pilote d’évaluer la situation aérologique. J’ai décollé avant les deux biplaceurs, les trois acrobates etc… donc j’étais sûr que ça allait le faire. Ce ne fut pas un vol mémorable car je redoutais d’être sous le vent de la falaise de droite (celle du tremplin des delta) si jamais… Et j’ai attendu que les 4 biroutes soient d’accord (celle du déco moquette, celle du déco est, et les deux du déco sud) pour décoller. Pour moi, tant que les 4 n’étaient pas de concert, je restais au sol.La suite du vol ? eh bien, je suis monté assez vite à la fin de la vidéo en approchant le thermique à gauche, mais ne voulant pas jouer avec l’effet sous le vent, me suis détaché vers la gauche, longé la falaise, puis face au sud, je suis entré dans une sorte d’immense stabilité. J’ai fini le vol un quart d’heure après. Mais ça valait le coup d’atterrir à Lumblin qui sera surpeuplé dans quelques semaines
Je te remercie pour ces remarques très techniques, j’essaierai d’en tenir compte avant qu’un oeil pro ne me revoit. Je vais faire du gonflage à la Dune, j’aurai tes conseils en tête. Il manque de la souplesse et fluidité mais c’est un peu mon caractère :grat: :lol:
C’est vrai que les excellents pilotes sont souples des jambes et font plus corps. Les petits saccadés, c’est comme la course d’envol, je ne suis jamais arrivé à faire la différence corporellement entre petits pas d’ajustements et ces saccades qui se retrouvent au niveau des bras (raideur). Par contre tu parles de “bras verrouillés” et Wowo parlait de bras tendus vers le bas; je ne comprends pas trop…
Pour les bras relevés, j’ai compris qu’il faut que je trouve l’équilibre entre ce que je faisais avant (une vidéo me l’a montré) c’est à dire, trop bras haut, la voile pouvant faire un peu n’importe quoi et ce relevé progressif nécessaire et au bon moment.
Je ne pense pas que ce soit le même jour, car derrière moi il y a eu encore deux vols biplace, deux autres vols acro, une Epsilon 7 ou 8 etc…et personne pour faire du gonflage (à 15h)
Hé oui Chamalo, c’était des conditions calmes pour moi. Bien sûr pas le plouf du matin ou le laminaire de la Normandie, mais oui c’était clame, juste que les créneaux n’étaient pas évidents. Mais je te remercie pour ta sollicitude. Je fais gaffe
Non je ne demandais rien, un me connaissait, c’est certainement celui que tu entends, mais j’étais trop absorbé par la concentration pour entendre qui que ce soit (entre les “stop” ou “c’est top” ou “bravo” ou “chaud” etc… j’essaie de faire abstraction et ressentir ce que me dit la voile plutôt qu’écouter les gens au moment du décollage.
Après visionnage, les conditions sont devenues plus difficiles et j’ai compris le “faut pas attendre”.
Bon après 4 ans de vols, il y a encore des réglages à faire avec cette voile. Ce sont certainement des lacunes qui n’apparaissaient pas nécessairement avec les autres quoique… :lol: alors à moi de continuer à essayer de m’améliorer.
Vive la Dune (mais ce sera encore d’autres conditions). Ce que je voulais c’est avoir votre avis pour une voile énergique sur un déco thermique pas évident ce jour-là.
Un jour, quand je deviendrai un “bon” pilote, ce sera grâce au forum, sans aucun doute déjà je suis vivant, c’est en partie grâce à vous :sors:
tu dis: c’etaient des conditions calmes pour moi… fais gaffe à st hil…; Ca peut etre carement pourri!
Mais tu as raison, vu qu’il y a d’autres voiles sur le déco et en l’air, le vol se passe sans encombre.
Oui pas de souci Blabair je me sens investi d’une certaine responsabilité et essayer de ne plus me mettre dans des situations périlleuses par faute d’analyse ou de sagesse, c’est mon but. Bon parfois la petite araignée monte au plafond…pour tout te dire, ce n’était pas le vol du siècle. Mais il valait le coup d’être effectué. Les mots exacts du biplaceur Prévol ont été “la situation aérologique n’est ni bonne ni mauvaise mais ne tarde pas”. Ce que j’ai fait. Mon envie de faire le Granier aller retour s’est envolée dès que j’ai vu qu’il n’y avait pas grand monde en l’air. Même notre ami Jean-Nono m’a dit dit que c’était bof. Vive la Dune ! Enfin je verrai après demain !
ls bras tendus vers le bas font que tu verrouilles toute action de pilotage. Dans cette position tu ne peux rien sentir au niveau de ton aile, et donc agir finement pour maintenir l’aile correctement au dessus de la tête (éviter roulis, tangage, arrachage …) Wowo te l’indique: la gestuelle "serait sans doute plus efficace/fine avec les coudes pliés et une action verticale le long des élévateurs. " Ainsi pendant les séance de gonflage, (qui permettent entre autre de se sentir plus à l’aise au décollage - sans que l’on ait à te dire bras haut, et pour minimiser les risques durant cette phase critique - puisque c’est avec l’atterro un des moments les plus accidentogènes) il faut après s’être retourné tacher de rester longtemps à piloter son aile, sans la regarder, mais par contre en regardant devant soi, avancer, reculer, initier des démarrages de course… Tu verras, tu te sentiras nettement mieux. Bons Vols !