Mes premiers vols en autonomie

[quote]Prévol (entre autre) fait faire des exercices de fermeture asymétrique très tôt dans la progression (avec les deux A extérieurs, d’abord fermeture/ouverture directe, ensuite fermeture maintenue avec contre-sellette dès le départ puis fermeture maintenue en se laissant tomber sur un demi-tour puis contre-sellette) et ça démystifie pas mal le truc même si c’est bien différent d’un vrai vrac non sollicité.
[/quote]
oui on fait ça aussi chez Pégase…

A mon avis, à ce stade de début d’autonomie c’est plus un problème de lecture des conditions que de niveau technique de pilotage qui pose problème.

Oui on peut tout à fait aborder le vol en thermique avant de faire un SIV, il “suffit” de choisir des conditions adaptées et c’est là que le bat blesse. Pour lire les conditions aérologiques, il faut de l’expérience pour mettre en adéquation ce que l’on observe avec ses connaissances. Naturellement cette expérience est ce qui manque à un “jeune pilote”.

Mon conseil est de voler en semi autonomie pendant un long moment en profitant de l’expérience d’un bon pilote, d’un accompagnateur de club (c’est très exactement son rôle) ou d’un moniteur ( en général nous ne sommes jamais avares de conseils mêmes gratuits :wink: ). Un avis sur les conditions du jour, un conseil sur l’objectif du vol et un débriefing autour d’une bière sont des atouts pour progresser rapidement et en sécurité.

Cela n’empêche pas de se faire le grand frisson d’un vol en autonomie complète quand les conditions sont clairement très calmes.

salut,

plus de 200 vols aujourd’hui, 80% du temps en conditions thermiques ou en ascendance dynamique, et jamais fait de SIV. Par la même occasion, pratiquement jamais fait de fermeture sauf au début de mon apprentissage, je devais avoir 20-25 vols. J’avais fait une frontale, dans le Cantal, en thermique encadré (vol de fin d’après midi encore un peu turbulant). Puis, 30-35ème vol peut-être, deux grosses asymétriques d’affilés à Courtet. Vous savez, les conditions bien moisis de Courtet, quand t’y vas par nord fort, et que tu montes au dessus de la forêt, sur la partie herbeuse et que tu fais défoncer…

Depuis plus aucune fermeture, sauf un début de frontale samedi dernier à St hil, au dessus du funi, mais il a suffit de rattraper le mou dans les commandes et de relâcher pour que cela soit enrayé dès le début. Souvent des ailes qui flappe un peu, mais je suis en milieu de fourchette sur la montana, et sur une 24, je suis sur que ca broncherais pas.

Bref, tout ça pour dire qu’une aile ça se pilote, avant de devoir sortir l’artillerie lourde des manœuvre de secours apprise en SIV (autorot, décro…). Et je ne suis pas d’accord pour dire qu’on apprend le thermique en faisant du travail au sol… Comme on apprend pas à piloter une bagnole simplement en tirant des freins à main sur un parking.

Attention, je suis pas en train de dire que je suis plus fort que les autres, invincible, et que le SIV ne sert à rien. D’ailleurs on ira peut-être en faire un l’an prochain.

Seulement, dès gens qui ont fait des SIV très rapidement dès le début de la progression et qui se sont mis des vracs, j’en connais quelques uns. En revanche je connais aussi d’autres gonzes qui n’ont jamais fait de SIV, et qui font nettement plus attention peut-être aux conditions dans lesquels ils se mettent. Et ceux la, ne se sont jamais fait mal.

Tu as toute latitude pour aller voler en ascendance sans prendre de risque inconsidérés, même avec peu de vol. Le tout est d’abord d’avoir compris la notion de tangage et de temporisation d’une abattée. Et aussi de comprendre qu’il faut laisser voler ton aile. Jamais tâter les basses vitesses en thermiques à ton niveau, toujours voler avec de le vitesse, quitte à tenir moins facilement. Mais au moins tu as de la réserve.
Puis voler en étant gainé sous ton aile prêt à contrer à la sellette.

a++

Oui ça se tiens aussi…
Mais j’ai rien inventé, dans mes propos. Hein? Un moniteur que bcp viennent voir de partout…

si tu parles de Pégase, Pierre ne m’a jamais tenu ce discours dans toutes les discussions que j’ai pu avoir avec lui. M’enfin je n’ai pas été son élève, juste un “client”

Ailleurs on me disais aussi “pas de vol en ascendance tant que tu ne sais pas descendre” (entendre par la connaître des manœuvres de descentes rapides). Si tu vas par là, ça se tient également …

Seulement :

  • Jusqu’à présent j’ai souvent eu plus de mal à monter qu’à descendre.
  • Si tu empêches à tous les pilotes qui ne savent rien faire d’autres que les petites oreilles de voler en ascendance, y’en aura surement plus de la moitié qui n’auront plus que le droit de faire des ploufs.
  • Enfin, avant d’enseigner les techniques de descentes rapides, il vaut déjà mieux enseigner l’aérologie, apprendre aux pilotes à étudier la topographie d’un lieu pour savoir repérer les zones de descendances…

Je ne suis pas là pour donner des noms mais je t’assure que c’est aujourd’hui le discours du principal moniteur de Pégase. Aujourd’hui Pierre n’enseigne plus énormément.
Je trouve quand à moi que ce discours tient la route. Mais le siv n’est évidemment pas la clef du vol thermique ce n’est pas ce qu’ils disent non plus. Ils disent simplement qu’il faut un peu plus d’expérience que 20 ploufs pour se lancer en thermique. En tout cas le vol en thermique n’est pas l’axe principal d’enseignement pour les débutants chez pégase et je trouve que ça se tient. Voilà tout.
Après chacun fait son petit bonhomme de chemin et prend ses responsabilités. On fait du vol libre après tout !
Cheers!

j’étais comme toi au début, frustré de pas être en l’air à 13h en plein mois d’août quand tous les cadors partent faire leurs chti cross de 100bornes …mais un jour viendra où tu seras content d’aller poser vite et pour tout un tas de raison d’ailleurs. Souvent une grosse envie de pisser (elle aussi arrivé pour tout un tas de raison), les premières fermetures en thermiques, une rentré d’ouest ou de sud (souvent malsaine dans les py), une crampe au bras tellement tu enroule depuis 2-3h, une poussiere dans l’oeil, ou je ne sais encore quel rdv, bref c’et pas les raisons qui manque de vouloir poser vite…
du coup on m’a toujours appris les manœuvres en air calme, oreilles, grandes oreilles, accelerateur, 360 de plus en plus fort, ect car quand tu commences à les faire dans la “baston” un peu fatigué ben t’es bien content d’avoir ça dans tes automatismes. C’est mon petit avis qui n’engage que moi mais pour une fois je pense que nos mentors du CDV ne pourront qu’acquiescer

Je n’ai personnellement jamais été frustré de quoique ce soit en parapente. La notion de plaisir découle de ce qu’on est capable de maitriser. Voler au dessus de ses limites techniques dans une masse d’air trop forte pour son niveau, ce n’est pas du plaisir, mais que de la prise de risque inutile.
Si tu veux faire 100km au départ de st hil, mieux vaut partir tôt et savoir faire les bons choix tactiques (se mettre en attente, connaître les altitudes de transitions…), tout en sachant piloter dans une aérologie qui se met en place. Bref, cela concerne les bons pilotes, pas les pilotes du dimanche dont je fais partie.

[quote]mais un jour viendra où tu seras content d’aller poser vite et pour tout un tas de raison d’ailleurs. Souvent une grosse envie de pisser (elle aussi arrivé pour tout un tas de raison), les premières fermetures en thermiques, une rentré d’ouest ou de sud (souvent malsaine dans les py), une crampe au bras tellement tu enroule depuis 2-3h, une poussiere dans l’oeil, ou je ne sais encore quel rdv, bref c’et pas les raisons qui manque de vouloir poser vite…
du coup on m’a toujours appris les manœuvres en air calme, oreilles, grandes oreilles, accelerateur, 360 de plus en plus fort, ect car quand tu commences à les faire dans la “baston” un peu fatigué ben t’es bien content d’avoir ça dans tes automatismes. C’est mon petit avis qui n’engage que moi mais pour une fois je pense que nos mentors du CDV ne pourront qu’acquiescer
[/quote]
Le prérequis du cross en conditions fortes est bien évidemment de maitriser tout les aspects techniques du pilotage, et notamment les méthodes de descente rapide, cela semble évident.

Mais, pour l’instant, personne ne parle de se retrouver à 14h à st andré, ou ça monte partout à +5m/s quand on est débutant.

Donc je maintiens que pour la moment la première difficulté pour le vol en ascendance, c’est déjà d’arriver à se maintenir en l’air, à enrouler à peu près correctement en restant dans le thermique et à réussir à s’extraire des couches merdiques qu’on rencontre parfois au déco.

Après, ce dont tu parles, ce n’est qu’un problème d’analyse et de mauvais choix à départ :

  • Une rentrée de vent, en tout cas par chez nous dans les alpes autour de Grenoble, cela s’anticipe avec la météo. Et de toutes façons un jeune pilote ne vas pas voler en thermique si il y a du vent
  • La crampe au bras, ben, tu vas poser avant de commencer à avoir mal, car voler 3h ne s’improvise pas sans entrainement. On commence par voler 30 minutes, puis 1h, puis…
  • Un rendez vous ? on ne vole pas si l’on est en condition de stress. “Je dois être à l’heure à mon rdv, donc je me dépêche de descendre” : c’est réellement un danger qui poussera à faire des mauvais choix. Par exemple décoller quand même parce que descendre à pied te mettra en retard à ton RDV.
  • La poussière dans l’œil, c’est lunette ou masque si tu es sensible à ça.
  • L’envie de pisser se gère en l’air.

Tout ces exemples me font penser à ce que l’on rencontre dans les causes d’accident du travail (c’est en partie mon job). L’idée étant donc de prévenir plutôt que de guérir.

a++

C’est à dire ? ROTFL

Debout dans la selette en twist pour pas se pisser dessus. Mais bon, le principe, c’est que tu vas pisser avant et que tu éviter de boire 1/2 litre de thé ou de café avant de décoller. Perso, jamais eu ce problème, même sur plus de 2h de vol.

Si tu as un soucis de vessie, ben faut passer au penilex

je pensais pas soulever autant le débat mais je suis à 100% d’acccord avec :

[quote]“pas de vol en ascendance tant que tu ne sais pas descendre”
[/quote]
Si tu veux tenir en thermique, il faut bien accepter la turbulence, le thermique est un générateur de turbulence par définition (c’est un BE qui me l’as dit)
Et quand tu te retrouves à faire les (grandes)oreilles dans la machine à laver (pas forcement en mode essorage) et que ca monte encore, l’envie de pisser montera elle aussi :wink:

Ça on est bien d’accord que ça s’anticipe, c’est le côté “ça se gère en l’air” qui me faisait rigoler :slight_smile:

Ca te fait rire, mais il y a eu des dizaines de conversations sur le sujet rien que sur ce forum ! (ça devient un vrai problème sur les longs vols qu’il faut savoir gérer à défaut de pouvoir l’anticiper pour certains)

Bon sinon, c’est marrant de voir l’évolution de la formation chez Pégase. Du temps où j’ai appris (en partie) chez eux , le discours officiel, c’était plutôt “Un SIV ça sert à rien avant d’avoir 300 vols” et le vol thermique était assez vite abordé, en fonction de l’aisance du pilote (ce qui, a mon humble avis, est une bonne idée, ça permet de démystifier et d’apprendre les bons gestes en étant encadré).

[quote]Du temps où j’ai appris (en partie) chez eux , le discours officiel, c’était plutôt “Un SIV ça sert à rien avant d’avoir 300 vols”
[/quote]
De la à dire qu’on pousse au SIV parce que c’est ce qui rapporte le plus, il n’y a qu’un pas que je n’ose pas franchir :lol:

Blague à part, je ne pense pas que ce soit ça. M’enfin clairement il y a de la surenchère entre les écoles qui proposeront le “meilleur SIV” et cela se tire un peu la bourre entre les cadors d’annecy, les challengers isérois…

Je suis quand même convaincu qu’on a intérêt à être déjà bien dégrossi au niveau pilotage et expérience pour tirer pleinement profit du SIV.
Il faut pas que le SIV deviennent l’endroit ou l’on apprend les trucs de bases qui devrait être enseigné dans une perf, comme simuler une fermeture en tirant un élévateur, faire du tangage, ou faire les grandes oreilles quoi…

Je ne bois pas d’alcool ni de bière. Ca expliquerait peut etre pourquoi je progresse si lentement.
Demain j’m’y mets!

Salut, On a tous appris à marcher entre 8 mois et 2 ans, on l’a fait chacun à notre rythme et pour la plupart d’entre nous on se demerdre pas trop mal … Et je ne connais aucun gamin, ayant fait un stage de saut en longueur pendant son apprentissage, qui marche mieux que les autres …

Un stage SIV en début d’autonomie! pourquoi faire ?

M@tthieu :pouce: ton récit , ca me rappel de bons souvenirs !

La pédagogie de l’essai erreur fonctionne bien quand on est à moins d’un mètre du sol, plus haut cela présente des risques certains ! :mdr:

Tu apprends à marcher en te mettant des centaines de gamelles, pour apprendre à voler nous sommes contraint à de plus grosses marges de sécurité. Le stage en “milieu sécurisé” permet d’approcher certaines limites sans mettre la vie du pilote en jeu.

Attention, si je défend l’intérêt des stages SIV, je suis contre leur systématisation. Pour ce genre de chose, il faut un certain état d’esprit. Certains pilotes peuvent l’aborder rapidement dans leur progression et en tirer de grands bénéfices. Je connais de nombreux pilotes de tout niveaux qui ne feront jamais de SIV car ce n’est pas dans leur optique du vol.

J’ai certainement mélangé les régimes de vol… Mais vous allez me dire si je me trompe : vitesse max (mains aux poulies), finesse max (mains entre oreilles et épaules), taux de chute mini (mains entre épaules et poitrine), basse vitesse (en dessous de la poitrine) et décrochage (encore plus bas)…
En fait si on a un vent de face et vent de cul, le régime de vol n’est pas le même que l’on veuille aller le plus loin possible. Si j’ai bien compris la polaire des vitesses : pour aller le plus loin possible (rejoindre l’atterro) avec vent de face, il faut être en vitesse max, et si vent de cul, il faut être à taux de chute mini. Est-ce bien cela ?

Sur ce chapitre, tu auras tout juste sur le QCM ! :pouce:

Juste un petit commentaire : Sur les voiles récentes, plus on monte en gamme plus la vitesse de finesse max est haute. Sur une voile école ou loisir c’est comme tu le dit avec un poil de frein, sur les ailes performances c’est mains hautes.

[quote]Et pour les ascendances et les premiers petits thermiques ? comment “apprendre” (en sécurité).
[/quote]
Salut Mathieu concernant tes deux interrogations ci-dessus j’ai à peu près les mêmes. Voici les réponses de mon moniteur:
Comment apprendre à piloter sans se mettre en danger?
En faisant du pilotage au sol.
Comment aborder le thermique en sécurité?
Pas de vol thermique avant d’avoir fait un siv.
Alors je sais je sais bcp vont hurler. Mais l’idée n’est pas si absurde…
Et puis si comme moi tu veux quand même commencer gentiment avant de faire un siv. C’est une question d’horaire. commence par te mettre en l’air vers 17h puis essaye 16h30 ou 16h le jour d’après. Si tu t’es pas trop fait bastonné et que tu as pu enroulé du pas trop méchant essaye plus tôt encore le jour d’après.
Attention tout de même c’est pas parce qu’on prend confiance qu’on se met pas dans des conditions qu’on ne sait pas gérer.
Bien à toi.
Fly safe
[/quote]

Beaucoup de réponses (que je n’attendais pas ! MERCI) SIV ou pas SIV : là est une des questions pour commencer à thermiquer…
SI j’ai bien compris, SIV = simulation d’incident de vol et non stage d’initiation à la voltige. Or en thermique, je rencontrerai des conditions parfois houleuses; le thermique pourra même m’éjecter, provoquer une fermeture etc…si je n’ai aps été habitué à gérer ces incidents, comment m’en sortir ? Je veux dire qu’en lisant vos réponses et ce forum, et en me documentant (je suis en train de lire l’excellent “Parapente Plus” de Gérald Delorme que l’on m’a gentiment prêté et que je cherche à acheter), je peux avoir une réponse intellectuelle mais mon corps, mon cerveau seront-ils prêts à affronter ces incidents que seul un stage SIV peut mettre en scène ?
Certains vont dire qu’avec un stage thermique où un moniteur va progressivement me mettre dans des thermiques faibles au début, plus forts à la fin de la semaine, je vais m’habituer à contrer ces effets indésirables ? Mais de tels stages existent-ils ? Car à part choisir une heure appropriée, qui est vraiment sûr de la force du thermique dans lequel un débutant va être lancé ?
Sinon une autre réponse m’a été suggérée : voler, voler, voler et vers 80-100 vols de plus en plus dynamiques, je serai en mesure - par l’expérience - d’aller dan le thermique, sans stage d’aucune sorte car je saurai comment réagit ma voile, je saurai comment adapter mon pilotage, prévenir une fermeture, , anticiper une frontale…
J’aimerais prolonger une analogie faite avec la voiture : on a son permis tout neuf (passé en province); comment affronter le périphérique parisien et le tour de l’Arc de Triomphe sans dommage ? Je vous parle de cette expérience car malgré des dizaines de milliers de kms en conditions tranquilles (la province), ce fut un cauchemar cette traversée de Paris. Par contre la deuxième fois que je k’ai fait ça allait mieux et la troisième encore mieux et maintenant, je n’ai plus peur d’y aller franco. Mais si je ne m’étais pas confronté de suite à la terrible situation de vouloir sortir à une porte alors qu’on est encore sur la file du milieu et que personne ne vous laisse passer, j’y serais encore et ce ne sont pas les micro-embouteillages des villes moyennes de province qui m’y ont préparé… Autrement dit, pour aller thermiquer (et faire plus tard des cross), ne faut-il pas s’être préparé au “pire” et y aller gaiement plutôt que d’accumuler les vols “calmes” ? je sais je suis têtu…