Mes premiers vols en autonomie

Mon raccourci avec l’apprentissage de la marche n’était peut etre pas le plus approprié j’en conviens.
cependant je ne parle pas des stages d’aprentissages classiques init, perf, perf 1, perf 2 etc mais du SIV qui je trouve (mais c’est effectivement très personnel comme sentiment) ne dois pas faire partie du cursus d’apprentissage( bien qu’en parapente, à part quelques “martiens”, nous sommes en apprentissage permanent).
Faut tous simplement pas bruler les étapes. et le SIV c’est une fois que l’autonomie est aquise dans la plupart des conditions de vols.

Mais c’est vrai que chacun vole et apprends comme il veut . Je n’ai certainement pas de lecon à donner à qui que ce soit, mais m’interroge sur cette nescessité d’aller “trop vite”.

Merci, j’ai compris que les voiles étaient différentes alors et que les régimes de vol vitesse max et finesse max pouvaient coïncider…
Allez une autre tranche de vie de parapentiste débutant : hier, j’ai voulu faire du soaring au-dessus de Barcelonnette (briefé par un ex-moniteur de parapente avoisinant les 8000 vols). Je décolle bien malgré un léger vent de travers nord-est, je tourne quart droite pour rejoindre la falaise bien au-dessus des arbres, je gagne légèrement de la hauteur mais pas assez à mon goût, je rentre dans la zone déjà à l’ombre, je fais demi-tour gauche à une dizaine de mètres de la falaise mais en-dessous de la crête pour espérer revenir sur le déco encore au soleil est espérer monter; mais je descends inexorablement (virage gauche trop serré sans doute, restitution peu importante), vent de face, entre finesse max et vitesse max, je descends tellement vite que j’abandonne l’idée de faire du soaring, je pense ne même plus avoir le temps de rejoindre l’atterro sur ma droite, je vois un plan d’eau et un parc de loisirs à traverser, pas envie de me noyer avec ma belle voile ou de me prendre des personnes et arbres, je vois des arbres à gauche, et un chemin (celui qui menait au déco) et des maisons bordant le chemin. Situation déjà vécue… Je décide de vacher en bordure du chemin sur l’herbe dans une bande étroite de 4-5 mètres mais je n’ai pas intérêt à me louper car les maisons se rapprochent. Pas de bouffée salvatrice pour me remonter, j’atterris à 1m du chemin, face au vent, un peu sur la sellette…la voile passe par-dessus moi car je ne peux courir (buisson devant moi). Je ne me suis rien fait, la voile est intacte, les suspentes un peu accrochées au buisson, la sellette a fait son office. Très content d’avoir vaché pour la première fois sur une bande très étroite sans bobo mais déçu encore une fois d’être descendu trop vite. L’ami redescendait en voiture et m’a pris au passage m’expliquant que j’avais été trop gourmand, que j’aurais du faire demi-tour tout de suite pour rejoindre la zone ensoleillée et monter. Et que l’aérologie n’était pas top. Encore une belle expérience mais à chaque fois je frôle la correctionnelle. Heureusement, j’ai du mental et du sang-froid et je ne pense pas à la “cata”. Mais c’est pénible de descendre quand on veut (et qu’on peut monter). La parapentiste qui m’a précédé a juste fait son plouf et a atterri au bon endroit. Mais elle n’a pas perdu de temps à vouloir gagner les hauteurs (il était 18h45). Ai-je un apprentissage “normal” ou est-ce que j’en veux trop à mon 24° vol ?

Ai-je un apprentissage “normal” ou est-ce que j’en veux trop à mon 24° vol ?

C’est déjà super que tu te poses ce genre de question … Tu en a voulu plus que ce que ton expérience te permettait ( analyse des conditions) mais tu as très bien géré le reste et ton vachage a été propre.
Prise de risque importante, bonne gestion, et prise de conscience avec annalyse.
Ne va quand meme pas trop vite …

À lire tes récits ici, je dirais que oui, tu en veux trop.

Tu as du zapper le cours théorique sur le cône de sécurité. À tout moment de ton vol, tu dois imaginer un cône tête en bas dont la pointe est sur l’atterro, et dont la pente correspond à ta finesse sol + aléas (descendance…). C’est à dire que selon le vent, ton cône sera plus ou moins penché. Et toi, tu dois rester en permanence à l’intérieur de ce cône. Pour faire court, tu dois toujours être au moins à finesse + aléas d’un atterro. En cross, tu passes d’un cône à l’autre. C’est vrai que c’est un incontournable dans l’apprentissage du vol à voile, mais c’est parfois moins abordé en parapente.

L’impression que tu donnes, c’est que tu voles, et que tout d’un coup, tu te demandes où et comment tu vas te poser. Cette préoccupation, tu dois l’avoir à tout moment de ton vol : “si je devais me poser maintenant, je ferais quoi ?”

Sur ton vol de St André, tu sors du cône, et tu rejoins l’atterro grâce à une ascendance salvatrice.

Sur ton vol de Barcelo, soit tu sors du cône, soit ton nouveau cône est pointé sur un atterro clairement pas à ton niveau. En plus, (ça fait un moment que je ne suis pas allé à Barcelo), mais ça posait très bien à l’époque sur la pente école d’Ubaye parapente.

Euh, normalement, pour les premiers vols, ça se passe beaucoup mieux que ça. Genre, on ne pose jamais sur la sellette, et toujours sur un attéro officiel…
J’ai l’impression que tu es en train de faire un peu nimp…

Ce qu’il y a de bien, c’est que tu le dis toi-même, on est pas obligé de te caresser dans le sens du poil pour (essayer de) te faire admettre tes erreurs comme certain(s) vidéaste(s) du forum :wink:
Si je puis me permettre un conseil, arrête de te mettre dans le rouge pour tes premiers vols en autonomie, va sur des sites que tu connais et que tu as déjà pratiqué, où l’atterro est accessible en finesse (voire visible) du déco, et commence par enchaîner les ploufs, ça te fera travailler ta gestuelle au déco et ta précision à l’atterro (essaye de viser une cible), et tu pourras prendre tes marques en l’air sur ce que tu peux faire ou pas avec ton aile en terme de distance, maniabilité, etc ; tu auras tout le temps d’aller faire du soaring une fois que tu auras les bases !

[quote]Ce qu’il y a de bien, c’est que tu le dis toi-même, on est pas obligé de te caresser dans le sens du poil pour (essayer de) te faire admettre tes erreurs comme certain(s) vidéaste(s) du forum Clin d’oeil
Si je puis me permettre un conseil, arrête de te mettre dans le rouge pour tes premiers vols en autonomie, va sur des sites que tu connais et que tu as déjà pratiqué, où l’atterro est accessible en finesse (voire visible) du déco, et commence par enchaîner les ploufs, ça te fera travailler ta gestuelle au déco et ta précision à l’atterro (essaye de viser une cible), et tu pourras prendre tes marques en l’air sur ce que tu peux faire ou pas avec ton aile en terme de distance, maniabilité, etc ; tu auras tout le temps d’aller faire du soaring une fois que tu auras les bases !
[/quote]
karma+

Bonjour,

Dans la quasi totalité des essais de voiles il est indiqué que la finesse max est obtenue en général à vitesse max (ou juste un poil en-dessous), y compris pour des voiles école ou sortie d’école.
Pour des voiles perfo il est même parfois indiqué que la finesse max est obtenue en étant légèrement accéléré (donc au-delà de la vitesse max sans accélérateur) !

Cela a bien changé par rapport aux anciennes voiles (plus de 10 ou 15 ans) pour lesquelles la finesse se dégradait sérieusement en se mettant à vitesse max.
Les polaires sont maintenant beaucoup plus “plates” à vitesse élevée qu’avant.

Il est clair qu’avec du vent arrière, la finesse max / sol est obtenue en freinant la voile (décalage vers la droite de la courbe de la polaire) et ceci est d’autant plus vrai que le vent est soutenu (ceci est possible jusqu’à la vitesse correspondant au taux de chute mini, mais pas en-dessous de celle-ci !).
Avec du vent de face la finesse max / sol est obtenue à vitesse max, voire à vitesse max avec accélérateur en fonction de la force du vent et de la polaire de la voile…
Pour beaucoup de voiles la finesse / air se dégrade (parfois rapidement) avec l’usage de l’accélérateur (mais celui-ci peut bien sûr être très utile !).
Ce phénomène est beaucoup plus faible pour les voiles perfo, ce qui explique leurs avantages lors des transitions (vitesse élevée tout en conservant une très bonne finesse), mais on sait qu’elles ont aussi des inconvénients en matière de maîtrise et de pilotage (niveau du pilote !), sinon tout le monde volerait sous des EN-D ou des VNH (Voiles Non Homologuées) !

:trinq:

Marc Lassalle

[quote]Or en thermique, je rencontrerai des conditions parfois houleuses; le thermique pourra même m’éjecter, provoquer une fermeture etc…si je n’ai aps été habitué à gérer ces incidents, comment m’en sortir ?
[/quote]
En fait tu confonds apprendre à piloter en thermique et apprendre à gérer un incident de vol.

C’est pas parce que tu sais gérer une fermeture en SIV, que tu ne vas pas te prendre l’aile sur la tronche en thermique si tu pilotes comme un cochon.

Tu sembles prendre le problème à l’envers. Après déjà à comprendre le fonctionnement de ton aile dans une masse d’air vivante. A comprendre les notions d’ascendances, de dégueulantes, les mouvements de tangage, de roulis… Cela ne s’apprend pas en étant sur une pente école, encore moins en SIV. Cela s’apprend progressivement en choisissant des moments ou la masse d’air est vivante sans être trop turbulente.

Il faut impérativement t’entourer de pilotes qui soit capables de te dire réellement si les conditions sont adaptées à ton niveau ou pas. C’est à mon avis le plus délicat au début de l’apprentissage. Il faut arriver à trouver quelqu’un qui est à peu près fiable. Éviter le bon pilote qui ne vas pas se rendre compte que l’aérologie est trop technique pour toi et a contrario le pilote qui, au déco, se fait les pires scénario parce qu’il n’a toujours pas digéré un sketch passé. Et qui attendra presque la nuit pour décoller tellement il est flippé dès que l’aile bouge un peu.

Si tu préfères avoir un moniteur, tu vas voir une école et tu demandes à faire un stage perf ou tu aborderas le thermique et ou tu apprendras les principes du vol en ascendance.

Ton récit à Barcelonnette démontre que tu n’arrives pas encore à faire les bons choix et à te focaliser sur ce qui est important à ton niveau de progression
Et cela est valable tout au long de la vie de pilote.
Avant de commencer à réfléchir à comment on va tenir en l’air, on estime déjà à vue de nez ses chances de rejoindre l’attéro officiel. En vol sur site, il faut se donner une limite. Par exemple, je gratte en dynamique, mais quand je vois que je suis par exemple 100m sous le déco, il faut que je pense à rentrer à l’attéro.

Il ne faut pas oublier une chose. Tu voles sur un site FFVL, avec l’autorisation du propriétaire pour l’atterrissage (voir un terrain loué par le CODEVOLI). C’est pas pour aller se vacher à 100m dans un terrain potentiellement sensible parce que tu as fais une “connerie”.

Se vacher c’est réservé pour le cross, et si on peut éviter et trouver un attéro officiel, c’est toujours mieux.

Bien penser à respecter les règles, d’abord, et surtout ne pas négliger les choses de bases en parapente, qui sont la perte d’altitude et la prise de terrain, avant de penser aux ascendances.

En fait tu confonds apprendre à piloter en thermique et apprendre à gérer un incident de vol.
C’est pas parce que tu sais gérer une fermeture en SIV, que tu ne vas pas te prendre l’aile sur la tronche en thermique si tu pilotes comme un cochon.(…)
Il faut impérativement t’entourer de pilotes qui soit capables de te dire réellement si les conditions sont adaptées à ton niveau ou pas. C’est à mon avis le plus délicat au début de l’apprentissage. Il faut arriver à trouver quelqu’un qui est à peu près fiable. (…)
Bien penser à respecter les règles, d’abord, et surtout ne pas négliger les choses de bases en parapente, qui sont la perte d’altitude et la prise de terrain, avant de penser aux ascendances.
[/quote]
:+1:

Je vous remercie pour tous ces conseils qui me sont profitables pour me mettre un peu plus de plomb dans la tête et me rendre compte au fond de moi - non pas que je fais n’importe quoi mais que je dois voler plus plus avec une marge de sécurité : ne pas mettre la charrue avant les boeufs, ne pas aller plus vite que la muisque, Je vous raconterai un jour mon 26° vol épique. Faites m’y penser quand je serai à mon 100° vol ! Je m’entoure de personnes compétentes pour progresser, c’est juste un peu de fougue que je dois maîtriser : ne pas insister quand cela ne va pas, prendre une marge de sécurité vis à vis du relief et des obstacles, ne pas regarder ces obstacles d’ailleurs, se donner une limite.
Je peux néanmoins vous assurer que sur les ploufs du matin sur terrain inconnu, je progresse (en sécurité - sachant que l’expérience vaut 100 discours ou théories). Je consigne d’ailleurs tout sur un carnet de vols. ET je débriefe à chaque fois ce qui allait, ce qui allait moins bien. J’ai fait mes deux premiers soarings en école, et je continue en ce moment avec des BE donc cela devrait le faire. D’ailleurs je sens que je progresse techniquement, sensitivement et mentalement. Après ma nature de motard très expérimenté (circuit et courses) prend parfois le dessus et je me laisse parfois gagner par l’euphorie du’une situation que je suis encore loin de maîtriser mais j’y travaille et mon entourage technique proche aussi !!

pareil ! :trinq:
a trop vouloir faire comme les oiseau, j’avais oublié qu’il fallait pas poser dans les arbres :vrac:

Euh… intuition ? ou… :ppte:

Ecoutez, je suis tellement content d’avoir volé 1h45 à Ceillac en thermodynamique que je me devais de vous dire à quel point j’ai la banane d’avoir ressenti plein d’informations depuis ma sellette jusqu’aux commandes qui durcissent et le cabrage en entrant dans le thermique un peu secoué ! Magique… Ca rassure et je peux donc vous dire que oui je sais ce qu’est un arbre et se poser sur ses branches ! Mais sans dommage ni pour moi ni pour la voile et le PGHM est super !! Carpe Diem :wink:

Mais c’est un troll ou quoi ?

En effet, soit c’est un troll, soit c’est un con.

:fume:

C’est quoi un troll ? Je dis ce que j’ai fait c’est tout. Quand je lis des récits de personnes, je ne mets pas leur parole en doute. J’aimerais que le même égard me soit porté.

N’est-ce pas monsieur Julien ? Je ne te juge pas, je ne te connais pas. Merci de faire de même. Je suis sur un forum de parapentiste ou pas ? Avec des idées larges et neuves ou pas ?
Je ne vois pas ce qu’il y a de troll ou de con à faire une erreur (regarder l’obstacle) et se retrouver en haut d’un arbre alors que je montais bien avec un gain de 300 mètres (eh oui l’euphorie), et je ne vois pas ce qu’il y a de troll ou de con de rester à enquiller les petits thermiques de Ceillac par une calme après-midi de septembre…
Je n’aime pas l’esprit de certains… Si cela ne vous plaît pas, ne lisez pas. Maintenant j’ai toujours la GoPro branchée donc si vous voulez vérifier…de toute façon il y a des témoins dans les deux cas.
Eh oui c’étaient mes vols 26 et 31.

:wink: tu débarques quand même sur le forum avec tambours et trompettes pour clamer haut et fort que tes premières dizaines de vols ressemblent à tout sauf à des débuts paisibles en parapente.

Personnellement, tu me fais un peu peur. Ne te fais pas mal…!
Tu as une longue vie de parapentiste devant toi, à condition de prendre le temps de progresser… lentement!

Je sais. je ne me suis fait pas peur mais je sais que je dois être plus concentré et ne pas céder à l’émotion grisante. J’y travaille. Et cet après-midi, en atterrissant, je n’étais pas aux anges mais juste hyper satisfait d’avoir pu enrouler et faire des allers et venues patiemment. Cela a payé mais les sensations étaient moins grisantes.
Merci en tout cas de ta prévenance. Je suis aussi motard et je sais qu’un bon motard, comme un bon parapentiste est un vieux motard ou vieux parapentiste…