C’était génial Yeager d’autant plus qu’en reposant on a comparé les varios et j’étais vraiment pas loin de ceux qui étaient les plus hauts et enrouler les thermiques en 360 cadencés un vrai plaisir (mais faut batailler !)
Mes premiers vols en autonomie
c’est bon l’poupet hein matthieu 
Oui.! Je ne connaissais pas mais c’est génial et ils ont fait des deux autres décos, est et nord-ouest je crois bien. Ca montait régulièrement cet après-midi. Vraiment top ! Et quelle belle region !
Voilà premier plaf immortalisé : grande émotion de côtoyer les nuages d’aussi près ! un moment magique !
Mais ce n’est que le début car après je ne savais ce que je devais faire, traverser le nuage, partir vent de cul, remonter au vent, sortir du bocal sans repère.
http://i58.servimg.com/u/f58/11/35/91/11/plaf_m10.jpg
J’ai été patient, j’ai bien enroulé et ma voile EN A suffisait
j’étais vraiment content. Je ne savais pas s’il fallait que je traverse le nuage à base grise. Du coup, j’ai joué de prudence… Dommage m’a-t-on dit après car ils n’étaient pas dangereux. Le vent était bien NNO. Et effectivement j’aurais pu me laisser porter vers les crêtes en face (pour ceux qui connaissent) et tenter de revenir sur le mont. J’ai manqué d’initiative sur ce coup… Mais mentalement, j’avais tout l’espace pour moi, le grand vide, personne à suivre. Je ne savais pas dans quelle direction aller. J’avais trop de choix… Mais la prochaine fois je ne me pose pas de question, j’y vais. :ppte:
En fait si je vais face au vent, j’ai toujours la possibilité de revenir sur l’atterro, si je pars vent derrière, je peux aller très loin ! Je n’avais même pas regardé une carte le matin. Je crois que c’est ce qui m’a effrayé ! La possibilité d’aller n’importe où dans n’importe quelle direction hors de limites connues (le fameux bocal). Moi qui suis téméraire après coup je me suis déçu… 
Ce doit être comme la première fois qu’un voilier sort du port et se retrouve en pleine mer ! Sauf que nous on sait qu’on peut atterrir faire du stop pour rentrer ou appeler au téléphone. Ca m’a plu en tout cas comme première expérience ! J’ai pensé à tous les crossmen. Alors je me demandais si je n’aurais pas du filer de cum en cum aussi et rester en l’air le plus longtemps possible tant qu’à faire… Là je me suis méfié du nuage (celui de gauche sur la photo) qui m’avait pourtant bienveillamment aspiré à 2 m/s tout le temps. Je me suis éloigné un peu de lui, retrouvé du ciel bleu et puis suis descendu tranquillement car j’avais pris la mauvaise option de prendre face au vent. Peut-on rester sous un nuage et le suivre ? Que se passe-t-il si on le traverse ? J’ai du coup acheté un compas le lendemain pour ne pas perdre le cap initial si je me retrouve dans un nuage… Mais que c’est beau cette liberté nouvelle ! Plus d’aller-retours, plus de 360, pouvoir aller où l’on veut / peut…
je commence à entre apercevoir des possibilités infinies de plaisir ! :ppte:
Pour vous tous, ce n’est rien, mais j’ai franchi une nouvelle étape et je n’en reviens pas encore d’avoir vécu ça : cela montait à 2.2 m/s tranquillement, et je suis resté vers le tiers au vent côté soleil du nuage.
M@tthieu, plutôt que de te poser ces questions et tenter pour voir…on sait jamais, fais appel à l’école poupet vol libre ou plutôt au club si l’encadrement école te fais peur dans ton “apprentissage”. En lisant tes commentaires, j’ai l’impression de lire des récits des années 1990!!! On essaye, on verra bien!!! En même temps, tes commentaires dans les différents fils me font vraiment sourire. Bons vols.
Oui il y avait l’école Poupet qui lançait avec succès ses élèves en l’air. Certains ont fait la transition entre le mont Poupet et le déco de Pretin. J’ai parlé avec Eric et je ferai certainement une journée stage. Mais il faut aussi apprendre par soi-même dans ce monde aseptisé et faut essayer ! D’ailleurs, aujourd’hui, en Champagne, je monte à 1350 m (1118 au-dessus du déco), je m’aventure au-delà du bocal, je fais un 360 et je ne reconnais plus rien; les sensations sont EXTRAORDINAIRES. Je n’étais pas encore pret pour la grande aventure du cross, mais comme cela fait 3 fois que je vais presqu’aussi haut que les autres, alors la prochaine fois, je pars en cross ! Je verrai bien jusqu’où aller. Ce qui me fait le plus peur, c’est de rentrer à pied… parce que prendre en stop un gars avec un sac énorme c’est pas évident du tout ! Testé cette semaine… 
Je ne sais pas si c’était bien les récits des années 90 mais les années 2010 c’est parfois trop sécurisé et fade : voyages organisés, récups organisées… Martin Morlet un gars de mon club a fait 190 kms aujourdhui : Tonnerre -Laon, ça c’est de l’aventure grandiose !! Là où le vent (et les thermiques) souffle ! 
Tonnerre cet après-midi :
Je suis de plus en plus persuadé que les seules limites que l’on ait sont celles que l’on se donne ou pire celles que vous donnent les autres ! En tout cas ma Mojo 4 fait des miracles !!
il y avait beaucoup de B et de C autour de moi 
le problème de partir en cross c’est aussi de savoir gérer les différents espace aérien que tu peux rencontrer …
Oui je dois étudier les cartes et les différents aérodromes que je risque de rencontrer, les zones interdites etc… maintenant je n’habite pas en région parisienne ! et si j’arrive à faire une trentaine de kms au début (vent de cul !!) ce sera déjà beaucoup
(et bien) mais c’est un challenge excitant !
ben paris n’est pas forcement la zone la pire !!!
Il y a quand même bien plus d’aéroports et d’aérodromes non ? Mon Flymaster GPS intègre les zones interdites. Je vais me pencher sur ça… Par contre pas évident sans carte “routière” de savoir où on est. Tout se ressemble d’en haut ! Hier je dérivais et tous les champs, tous les bois étaient semblables ! Heureusement j’avais un compas et ai aperçu des voiles qui faisaient du soaring autour du déco… Quelles belles aventures en perspective ! Partir…loin magique ! C’est pour très bientôt… 
Ca y est tu commences à t’élever …
J’en suis aussi au début de mes cross (aussi en plaine).
Pour la récupération n’y penses pas … celà fait partie de la petite aventure.
En général quand c’est un temps à cross on n’est jamais seul sur site.
Remplis ton téléphone de bons contacts, laisse le double de tes clés de voiture quelque part.
Evidemment les vrais crosseurs (plus de 100 kms) ont toujours en tête le retour par le train, la nuit à l’hotel, le boulet, … mais je n’en suis pas là.
En général un gros sac de parpente, le casque en évidence cela facilite le stop … après dans la première voiture la conversation à propos de notre activité fait des miracles.
J’essaie quand même de me poser près d’une route ou d’un village … et avec la carte routière papier que j’ai avec moi je m’en sors toujours (quitte à faire quelques kms à pied).
Comme tu peux l’imaginer les cross en plaine font presque toujours dans la même direction à partir d’un déco : la dérive du vent … donc tu peux repérer avant ton vol les points clés (éoliennes, villes, …) pour te repérer en vol. Il en va de même pour les zones aériennes (avec xcplanner par exemple).
J’ai aussi un petit GPS à moins de 150 euros qui me montrent en vol les zones aériennes.
En espérant voir bientôt ta première trace CFD en plaine avec une EN A … évidemment en tout sécurité (sans compter sur l’aspiration de gros nuages bien gris). Faire un petit cross en thermiques bleus dans la plaine c’est le pied.
A 1000 m de gain cela le faisait …
Merci pour tes tuyaux ! Je vais préparer mon premier cross en plaine alors et je serai prêt mentalement à partir m’aventurer. Hier je guettais voir qui partirait pour le suivre , mais il devait être 16h30 et personne n’est parti. Les potes étaient plus bas vers l’avant du déco alors qu’on avait pris l’option derrière avec les champs de colza.
que se passe-t-il quand en plaine tu commences à descendre ? Je suppose que dès que ça bipe, dès que tu vois des oiseaux planer tu essaies d’enrouler pour regagner de l’altitude, mais quoi d’autres ? Les routes, les champs contrastés ? Et s’il n’y a pas de nuages… (j’aime bien les cums lol) Hier j’ai essayé de me faire tirer mais ça ne donnait rien.
T’inquietes pas il faut que le métier rentre !.
Essais erreurs on a tous fait ça après malheureusement on est plus ou moins doué “et pi c’est tout”. (mais je me fait pas trop de bile pour toi si c’est ton truc ca va le faire !.).
guy
Merci ! 
Ah j’aime bien ça essais / erreurs/ corrections après analyse, re-essai

Je ne sais pas si c’est mon truc (je crois quand même) mais j’adore et je découvre des facettes inexplorées absolument époustouflantes en parapente !
Au début, c’était le saut de puce, ensuite le premier vol, puis les premiers ploufs directs vers l’atterro, tenir après un virage, puis deux, les premiers soarings en dynamique, puis monter dans le dynamique et les premiers thermiques, enrouler, monter, sortir du bocal, faire le plaf. Et là m’attend avec délectations l’Aventure et les premiers cross. C’est MAGIQUE ! un copain d’escalade début août disait “oh ça doit être monotone de voler et d’attendre d’atterrir”, faut que je le revois ! on vit chaque seconde avec intensité et le temps n’existe plus !
Hier pour la première fois en redescendant (grrr quelle idée !) et en me posant j’étais nostalgique de ce que j’avais éprouvé en haut ! comme si j’avais quitté un monde merveilleux et que je devais “redescendre sur terre”
Et comme tu dis, ça va le faire !! :ppte:
Il fallait bien pour ma timide première sortie de bocal que je laisse une trace GPS ce qui m’a donné l’occasion de me familiariser avec Logfly et exporter la trace (comme les grands !) voilà, c’est fait ! Pour la CFD, il fallait apparemment faire plus de 15 kms… Si j’avais su, rien que pour ça j’aurais filé vent arrière !! :bang:

Merci M@tthieu pour ta prose et ton enthousiasme,c’est rafraîchissant.
Michel
[mode vieux On]
ca me rappelle le bon vieux temps :mdr:
En plus on est même pas mort :canape:
[mode vieux Off]
guy
Oui je sais que pour les pilotes confirmés, tout ça n’est que menu fretin; j’en suis bien conscient mais j’ai envie de m’extasier dans ce quelque chose de magique : voler, s’élever, voyager. Au fur et à mesure que je franchis les étapes, je découvre des trucs que je ne soupçonnais pas comme si le chemin se dégageait au fur et à mesure que l’on avance. Un espèce de brouillard opaque qui disparaît peu à peu mais pas trop, afin que je ne sache pas ce qu’il y a au bout. Alors évidemment, c’est merveilleux : de voir des villes et villages que j’avais l’habitude de sillonner en moto ou en voiture devenir des objets lointains et petits; essayer de reconnaître tel ou tel village, telle ou telle route…
J’ai toujours été fasciné quand je prenais l’avion de voir au décollage les choses devenir des modèles réduits, les voitures des jouets, puis entrer dans les nuages, en sortir et avoir ce beau ciel bleu permanent. Là ce que je vis depuis quelques jours, c’est pareil sauf que je suis le pilote et je vais où je veux (enfin presque ROTFL ) et je sens l’air, le vent. Et je regarde ma voile et me dis que je ne dépens que de quelques mètres carrés de tissu plus ou moins bien malmenés en gonflage sur pente école mais toujours stockés avec amour et précaution dans le salon.
Et là toutes les images des étapes reviennent depuis la première pente école. Mais je ne soupçonnais pas que tout ce long apprentissage (à continuer - je le sais et je le veux !) de gonflage dos voile, puis face voile, par vent faible à fort -voire trop fort), toutes ces heures en l’air (j’ai comptabilisé 42 heures), tous ces vols, toutes ces aventures et péripéties n’avaient d’autre but - malgré moi - que de me préparer à voyager d’un point A à un point B, à m’élever près des nuages…
Je n’avais pas de but précis autre que voler mais je vis un rêve depuis quelques temps où je m’affranchis peu à peu de la rigueur intellectuelle et mentale nécessaire d’un décollage réussi pour aller là-haut avec les oiseaux !
Hier deux choses m’ont sauté à l’esprit, une espèce de routine : regarder l’état du vent, les voiles en l’air leur comportement (quoique…), un dernier coup d’oeil à internet (historique balises, sites météo au cas où quelque chose aurait changé), et une bulle qui s’installe : casques, gants, prévol, sellette, cockpit, un dernier regard à la manche à air et me voilà parti.
Avant c’était plus laborieux, plus d’hésitations, de questions interminables intérieures. Une préparation très (trop lente - bonjour les créneaux ratés). Et là l’automatisme aidant, le brouillon disparaît peu à peu. Le soir, un pote m’a serré la main en disant “tu t’es préparé très vite, es parti très vite et tu es monté très rapidement” comme s’il y avait eu un appel de là-haut !
Le deuxième choc étape, c’est en regardant le soir, les piou-piou dont je faisais partie il y a quelques mois, en décollage dos-voile et tout ça m’est revenu à la figure. Ils faisaient des ploufs et je sentais que c’était à la fois une époque passée mais aussi présente. Sensation bizarre de côtoyer le présent et le passé. Je me vois encore décoller pas proprement (et il y en aura malheureusement encore d’autres !), me torturer l’esprit pour des suspentes que je trouvais irritantes, des poignées dont je ne savais pas quoi faire, des vérifications à tout va (pas tout le temps pour un résultat optimum - certains me l’ont montré à juste titre). Bref, en voyant ces élèves et en discutant avec deux d’entre eux, je me voyais et je leur ai dit que le plus beau arrivait et que le plus beau arrivait chaque jour, jour après jour car on repousse ses limites, ses connaissances, sa perception, ses compétences.
Un avait déjà acheté sa voile d’occasion et l’autre se demandait s’il fallait franchir le pas. je suppose que vous savez ce que j’ai répondu. Un qui allait décoller demandait au moniteur “la radio, elle marche là car je n’entends personne, sinon je ne décolle pas” - ah la voix rassurante du moniteur et le premier choc du premier vol seul sans radio ! c’était hier le sevrage)
Des promeneurs du Dimanche de Pâques posaient des questions du genre “comment il fait pour tourner, comment il fait pour atterrir, il va se mettre dans les arbres” - mais non
) et ce que j’ai vu, entendu m’a fait réaliser qu’au-delà de toutes ces pages “blogs”, au-delà de toutes les expériences heureuses et moins heureuses, des conseils, des critiques, des prises de tête, j’avais la chance dans ma très petite expérience de faire quelque chose qui apparaissait comme magique aux yeux des candides, comme je trouve toujours magique de pouvoir s’élever dans l’air, de monter, de crosser, d’aller ici et là.
karma+ pour le mot rafraîchissant et bon vieux temps :mrgreen: car oui je suis émerveillé et la seule chose que j’ai réussi à dire à ces spectateurs du ballet des voiles, c’est “essayez, vous verrez vous deviendrez drogués”
Bonjour M@tthieu,
Génial, j’ai des amis qui me connaissent depuis 10 ans. J’étais en bateau et il me m’avait jamais vu voler : Alors, comment tu fais pour sauter avec ton bazars ?
On ne saute pas, on vole…
C’est vraiment marrant de voir les réactions, d’abord curieux puis intrigué et j’espère leur faire faire un tandem, histoire de voir d’en haut ce que c’est.
J’ai un peu plus d’heure mais c’est vraiment un super sport de l’air.
Bon vol, Jean-Nono