Mes premiers vols en autonomie

Ah j’oubliais pour les aigris et les grincheux :

  • soit je me fait casser du sucre sur le dos car je ne prends pas assez de marge de sécurité (et je peux comprendre)
  • soit je me fait casser du sucre car je progresse sans incident (vol tranquille en somme)
    Finalement, vous n’avez pas fini de ronchonner et de grimacer avec moi mdr.

Tu vois, c’est ça le problème avec ton attitude. Tu as eu une progression extrêmement rapide et tu en es très fier. Bah oui, le parapente c’est pas si difficile et surtout ça pardonne beaucoup, en particulier avec les ailes modernes. Mais cette progression, elle se paie aussi, et tu le sais toi-même : tu as déjà fait plus de vols limites et grillé de jokers en 30 vols que beaucoup en 300.

Je vois ça aussi en alpinisme, des gens qui découvrent l’activité, découvrent que c’est surtout du mental et que techniquement, ce n’est souvent pas si dur, et se retrouvent dans des courses de haut niveau en un an ou deux, sans prendre le temps de gagner l’expérience et la capacité de jugement qui sont indispensables passé un certain niveau d’engagement. Ils pensent être des cadors de l’alpi, naturellement talentueux, et même si c’est au moins partiellement vrai, ce n’est jamais suffisant. Du coup, quand quelque chose commence à mal aller, ils se retrouvent désemparés d’un coup, et ça finit en hélico (si ils ont de la chance).

Le parapente, comme l’alpinisme, c’est pas une compétition. La masse d’air comme la montagne sont infiniment plus fortes que n’importe quel Ueli Steck ou Chrigel Maurer, donc a fortiori de toi et de ta maigre expérience. Le seul moyen de devenir un vieux parapentiste ou alpiniste, c’est de rester humble et de connaître ses propres limites (ce qui n’empêche pas de chercher à les repousser bien sûr). Et vu ce que tu racontes, ce n’est vraiment pas ton cas.

Donc de deux choses l’une : ou alors tu réalises un peu tout ça, tu arrêtes de te mettre en l’air pour de mauvaises raisons et tu ne considères pas automatiquement que toute personne qui ose te critiquer est jalouse, et tu ralentis un peu ta progression pour consolider tout ça. Ou alors tu continues comme tu es, et vu comme c’est parti, tu vas faire des gros wing-overs avant ton 50ème, tenter une SAT ou un décro avant le 80ème et finir dans ta voile/secours (si tu as de la chance) avant le 100ème. Et tu vas aussi te mettre en l’air dans des conditions pour crosseurs aguerris, te retrouver dans un air violent et devoir gérer un départ en autorot à 100m des sapins.

Désolé d’avoir un peu sur-interpretter tes propos mais je suis content d’avoir fait réagir, c’était un peu le but, et le résumé volontairement tronqué de ton récit me fait toujours dire que tu prends des risques, vu les points sur lesquel TU as mis l’accents.
Sache que je ne suis pas jaloux, je vole pour moi et mon petit plaisir, si demain tu deviens le nouveau Chrigel, je ne saurai dire autre chose que bravo et voir les autres au dessus de moi même à 2 vols, je ne saurais dire que t’en mieux, je me focaliserai plus sur le “comment” ils ont fait (ou non-fait) plutôt que “pourquoi pas moi” ou “il a trop de chance”. Bref je ne pense pas être bougon mais plutôt assez réservé sur tes analyses (du moins comment tu les décris).

Ensuite je suis le dernier placé pour donner des leçons, pour moi la correction de nairolf est tout aussi vrai que mes commentaires, à la différence que lui était apparement présent sur le site et qu’il le connait. Ca marque surtout le cruel manque de détails pour tout un tas de point qui laisse planer le doute dans ton récit et J’ai juste voulu ammener une réflexion sur ce que tu raccontes (apparemement réussi vu les post suivant) et pas pour casser du sucre sur ton dos ( sinon je le dirais pas là ). Je trouve juste à la lecture de ton récit que tu veux aller vite en besogne. Des gars comme toi, j’en connais d’autres et qui n’ont pas la même “échelle du risque” que moi. C’est juste qu’il me font peur quand je les voit se mettre en l’air ou que je les croise coincé face au vent car il n’ont pas d’accelerateur, quand il finisse hors terrain sans raison apparente, quand il décroche à 3m sol dans le gradient, quand il mange un arbre, etc… Et pourtant demain ça sera peut etre les futurs champions du monde… sauf si ils se pètent qq choses (et si j’ecris tout ca vous l’aurez compris, c’est que j’ai pas envie que ça arrive). Sache aussi que à mes débuts j’étais (et je le suis peut etre encore) considéré moi aussi comme un “candidat” au sketch vu que j’ai appris hors écoles (mais pas tout seul…). Mais si il y a bien un truc mortel en parapente, c’est bien l’excès de confiance.

Pour l’exemple, je croise deux voile sur mon site fétiche il y une quinzane de jour. c’est plein ouest (au lieu de NO qu’il faudrait) 2 pilotes ne maitrisant que leurs peurs arrivent, je leur dit que moi à leurs place , j’éviterais ce vols dangereux et que peut etre si il n’y a pas de “loco”, c’est peut etre pas pour rien. ils pourraient faire du gonflage plutot que ce plouf hasardeux… j’avais pas fini de dire ça que le premier se mets en l’air, direction la bordure du champs de tournesol, et si il avait eu des olives dans les fesses je pense qu’il aurait fait de l’huile. Le second me dit alors qu’il va gonfler un peu (ouf) mais 30min plus tard , il se mettra en l’air (j’étais partis) et on me dira qu’il a fini dans les arbres…et tout les deux se sentait “autonome”.

Des exemples comme ça malheureusement il y en a un peu trop, le parapente m’a appris à etre humble face à mes capacités et celles de mon matos (peut etre moi dans mes post, je vous l’accorde !). C’est peut être pas le cas de tout le monde. Confiant dans leurs bécanes et dans leurs courage…et malheureusement aussi trop confiants sur les aptitudes du PGHM à récuperer quelqu’un.

bons vols et gardez la tête froide !

:trinq: et :forum:

ps :pour revenir sur un point soulevé: je vous invite à regarder http://moncarnet.parawing.net/cyrilgensac. vous vous ferez peut etre une idée de ma petite expérience.

Si j’ai fait des erreurs de débutants (et qui n’en n’a pas fait), je ne veux ni être un champion, ni montrer que je suis indestructible car je ne suis qu’un être fragile. Par contre, repousser les limites un peu plus chaque jour oui. C’est l’unique condition de progrès.
En moto, j’ai acheté une 125, fait du circuit (le plus dur Lédenon pour ceux qui connaissent) avec, me suis tolé avec (on m’a poussé), ai fait quelques courses, j’ai progressé grâce à ça. Si j’avais attendu de faire des longs périples tranquilles et d’accumuler des milliers de kilomètres avant de tenter quoi que ce soit, je n’aurais pas le pilotage sûr et efficace que j’ai (frotter le genou par terre et prendre beaucoup d’angle) sur circuit ou sur route ouverte, sur route montagneuse avec ou sans passagère. Et pourtant, si je sais rouler à 280, je sais que je ne serai jamais champion et ça ne m’intéresse pas d’être le meilleur mais de maîtriser en toute circonstance (gravillons, chien qui traverse une route, voiture qui prend toute la route ou souci mécanique - me suis retrouvé sans frein dans une petite descente à 140. Idem pour le parapente. je donne - mais le clavier et internet sont dangereux pour cela - l’impression d’être un kamikaze et si je manque d’expérience , elle s’accélère avec (malheureusement) des épisodes peu glorieux. Je m’en suis voulu d’avoir fait venir le PGHM et leur ai répété que j’ai été désolé car ils n’avaient pas à perdre du temps avec des imprudents. Maintenant j’évite de loin les arbres et falaises - au risque de perdre de l’altitude - mais la confiance reviendra et je trouverai la bonne distance pour profiter de la brise de pente sans me mettre en danger. Pour certains, il suffit de le dire. Moi apparemment, j’ai besoin de le vivre pour l’imprégner mais je suis suffisamment raisonnable pour m’apercevoir qu’on ne fait pas la même erreur deux fois. j’analyse, je cherche, je demande. C’était l’unique raison pour laquelle je me suis inscrit sur ce forum, pour partager et profiter des conseils, pas pour recevoir des coups sur la tête (bien que certains soient bienveillants et salvateurs et protecteurs) ou me faire insulter. Après j’aurais pu me faire mes petites expériences seuls sans rien dire mais comme personnellement, je ne suis pas avare en aide (quand je peux dans mes domaines), je trouve cela naturel. C’est pour cela que je pousse les potes qui viennent d’acheter leur bécane de se mettre dans le grand bain du circuit tout de suite et de prendre les bons réflexes en quelques semaines, mais cela nécessite une prise de risque importante dès le départ. Certains refusent, certains acceptent et ils me remercient ensuite. En parapente, le fait d’aligner les dizaines de ploufs en atmosphère du matin, avec radio e quoi cela va-til permettre de progresser (mise à part l’expérience réussie des décos et atterros sur le site connu. j’ai voulu la même démarche en parapente que j’ai eue en moto sauf que je m’entoure de très bons connaisseurs aguerris (et ex-moniteurs de surcroît). Je ne suis pas du genre à monter à un déco, sortir ma voile et regarder la manche à air. Que ce soit à Saint André ou à Saint Vincent, à chaque fois, je demande des conseils sur l’aérologie, sur les pièges à éviter en précisant que je suis un débutant et ensuite j’avise de partir ou pas sachant que je suis l’adage “il vaut mieux regretter d’être au sol que regretter d’être en l’air”.

Ceux que tu juges comme grincheux sont juste des pilotes qui voient bien que tu es totalement en excès de confiance et qui te conseillent plus ou moins habilement de faire gaffe. Ton attitude est très classique chez les jeunes pilotes, jugeant de ta prise de risque avec une confiance excessive, tu ne te rend même plus compte des risques que tu prends. La différence dans ton cas est que tu viens en faire le récit sur ce forum, ne t’étonne donc pas de ne pas recevoir des félicitations unanimes. Les pilotes qui te lisent réagissent car nous te sentons en danger.

Le deuxième choix serait de s’en battre les rouleaux en attendant que la dure et inéluctable loi de la gravité te rattrape. Ce serait assez cynique !

Visualiser et intégrer (au point de ne plus avoir trop à y penser, et de ne plus se louper - sauf surprise majeure) :

  • le cône d’autonomie
  • le plan de vol
  • l’approche et le freiné final
  • le rayon de virage obtenu pour un certain dosage de commande/sellette
  • la plage de vitesse, le contrôle du tangage
  • le contrôle de la voile au sol, le ressenti lors du gonflage, accélération, prise en charge, correction de cap

  • On ne devient pas concertiste sans faire ses gammes. Et on se fait plus mal avec un parapente qu’avec un piano.

Salut Matthieu
juste un petit mot, pour apporter des éléments de compréhension aux remarques qui te sont faites.
1- tout le monde te le dit, et je vais faire de même, tu ne mettras que très peu de temps à connaître un volant qui, par excès de confiance au cours de sa 2eme année de pratique par exemple, se met un gros carton et passe qq temps à l’hôpital, au mieux. Par les discours que tu tiens, on reconnait ce cas de figure, donc on essaie de prévenir. Tu as surement des potes qui trouveront pas ça très drôle d’aller à l’hosto t’amener des biscuits.
2- du coup, à te lire, on se (re)dit que le danger est tout proche, et même si en l’occurrence il semble surtout proche de toi, il l’est de nous tous. Tu joues donc le miroir, tu nous renvoies tous à nos prises de risques (chacun avec ses marges, sa témérité propre, et son assurance un peu péremptoire du “je sais ce que je fais”) et donc à notre manière de les assumer. Et c’est parfois complexe. Quand tu te mets en l’air à 30 vols avec personne qui tient autours de toi et que tu restes en l’air, c’est surement que tu as du talent, c’est aussi surement que tu prends plus de risques.
3- Quand tu te mets en l’air dans des conditions fortes (n’arrive pas à descendre, attero à la verticale…) là encore, tu fais miroir. Soit tu nous renvoies à notre frustration de ne pas nous mettre en l’air quand on pressent des conditions un poil au dessus de nos compétences, soit à notre capacité de nous tromper et à surestimer ces compétences de pilotes, à se mettre en l’air et à frôler l’accident comme ça t’arrive de temps en temps.

Donc au final, personne ne t’en veux. Ca ne changera pas notre vie si on apprend que tu t’es fait les 2 tibia-péroné et 1 vertèbre hier.
Ca fait juste chier, parce qu’on se dit que comme tu partages notre passion, tu dois pas être un mauvais bougre.
Ca fait juste chier, parce qu’on se dit qu’il faut qu’on t’évite d’être un danger contre toi même si tel est bien le cas.
Mais quelque part, ça fait aussi chier parce que tu représentes une part de chacun de nous, même infime, qui ne nous mets pas à l’aise.

Juste un dernier mot, à la relecture, je vois que j’ai bien généralisé comme un crétin, alors remplace le “on” et le “nous” par “je” ou “moi”.

PS: quel age as-tu?

soyez cool les gars !

Bon , Mathieu , je me revois dans tes récits , mais je suis une femme donc j’y vais plus doucement .
J’ai fait mon 1er SIV à 70 vols aprés avoir commis une erreur de débutante ( que je suis toujours ) j’ai volé sous le vent … Je me suis bien fait secouée et j’ai eu peu peur , j’avoue . Mais pas de fermeture ou frontal ou quoi que ce soit , mais ca aurait pu … Donc feu patate pour le SIV ! J’ai bosser les fermetures , départ en autorot et les contres ! ouf ca fait du bien ! A faire ! ( je dois avoir 150 vols maintenant et j’ai fait 2 SIV en 2 ans et j’en ferai d’autres :wink: )

Pour le vol en thermique , j’ai commencer à enrouler les premiers en fin d’aprés midi quand ils sont plus doux ( selon saison biensur ) JE veux progresser en douceur et je rajoute une nouveauté a la fois …

Je ne me mets pas en l’air sous prétexte que d’autres pilotes sont aux nuages … Je regarde comment ils évoluent , la vitesse a laquelle se déplacent les nuages , l’appréciation des plus expérimentés sur le déco, j’essaie d’analyser la masse d’air au mieux possible et je mets mon euphorie de coté car elle m’a pousser a la faute d’analyse ( sous le vent ) .

Sur le forum , tu as des anciens , mais s’ils peuvent heurter ta sensibilité par moment dis toi qu’ils le font pour te secouer car ils ne veulent pas qu’un parapentiste se mettent un vrac ( il y en a assez …) à cause d’ euphorie ! N’oublies pas : "Un bon pilote est un vieux pilote :wink: "

Bon les gars par contre on évite les INSULTES svp ! :grrr: :stuck_out_tongue: Merci

Voilà j’ai rajouter une petite touche feminine :wink:

J’apprécie cette douce touche féminine de sérénité et de sagesse. Je sais bien que parfois (et oralement on me l’a dit) les pilotes confirmés et expérimentés n’ont pas envie de voir un piou piou se mettre en vrac. Si tôt du moins… Finalement ne vaut-il pas mieux faire des erreurs dès le début ? :smiley: J’ai prévu un CIV printemps prochain. Tu l’as fait où ? Tu en as été contente ?
Finalement, le forum a du bon, on vient pour des conseils techniques et cela finit en philosophie (ou en pugilat :dent: ) mais je sais bien pouir les pratiquer qu’en réel autour d’un verre on a une perception très différente des personnalités !
Pour ma part, je veux progresser en douceur mais rapidement en emmagasinant le plus possible d’expérience en un espace temps très court ! (je ne sais pas si je pourrai voler cet automne et hiver avec le boulot…) contradictoire ? non ! :grat:

[quote]En parapente, le fait d’aligner les dizaines de ploufs en atmosphère du matin, avec radio e quoi cela va-til permettre de progresser (mise à part l’expérience réussie des décos et atterros sur le site connu.
[/quote]
On te parle pas de multiplier les ploufs toujours sur le même site, mais de faire un maximum de plouf ou vol en air calme sur la plus grande variété de site possible. C’est de la que viendra l’expérience qui te permettra de poser ton parapente en toutes circonstances, de construire une approche sans trop avoir à y réfléchir.
Si un jour tu veux faire du vol rando, et poser sur des terrains parfois techniques, c’est primordial.

Tu mélanges le fait de faire des ploufs en radio en école, et de faire des vols seuls en air calme.

[quote]j’ai voulu la même démarche en parapente que j’ai eue en moto sauf que je m’entoure de très bons connaisseurs aguerris (et ex-moniteurs de surcroît)
[/quote]
Je me suis aussi entouré de très bon pilotes, le problème, c’est que tous ne sont pas capables de juger de ton niveau réel ! Et si tu leur racontes tes exploits, ils vont peut-être s’imaginer que tu es aguerris alors que ce n’est pas le cas, et ils risquent de t’entrainer dans des vols ou tu vas te faire peur.

[quote]Je ne suis pas du genre à monter à un déco, sortir ma voile et regarder la manche à air
[/quote]
C’est pourtant la première chose à faire que de regarder la manche à air…

[quote]Que ce soit à Saint André ou à Saint Vincent, à chaque fois, je demande des conseils sur l’aérologie, sur les pièges à éviter en précisant que je suis un débutant et ensuite j’avise de partir ou pas sachant que je suis l’adage “il vaut mieux regretter d’être au sol que regretter d’être en l’air”.
[/quote]
Encore une fois, le problème c’est que tu n’es pas encore capable, avec une si faible expérience, de juger si les conditions sont adaptées ou pas à ton niveau.
A 30, 40, (ou plus) vols, on a pas encore ce discernement qui permet de vraiment analyser les conditions et de pas se faire surprendre par une masse d’air qui nous dépasse.
Même des bons pilotes font parfois des erreurs d’analyses…

La seule chose que tu dois faire pour le moment, c’est voler dans des créneaux, soit en air calme, soit en fin/début de journée quand il n’y a que peu d’ascendance, ou alors seulement de la restitution, ou du dynamique tranquille. En l’occurence, pas quand les bi sont en l’air, surtout à Ceillac…

J’y ai volé l’an passé à Ceillac, en aout, avec pourtant un bagage de 150 vols environ, et ben j’ai attendu sagement la fin de journée pour décoller, vers 18h30-19h00. Quand les bi ont posé, après avoir fait des plafs à 4000m et des décos dans une brise à 40km/h… A ce moment la, les solos commençaient juste à se mettre en l’air…
Avant, seul les pros volaient…

Moi on m’a dis une chose qui résume bien tout ca : en parapente, il est très facile de se faire peur, et beaucoup plus difficile de reprendre confiance ensuite.

++

[quote]Pour ma part, je veux progresser en douceur mais rapidement en emmagasinant le plus possible d’expérience en un espace temps très court !
[/quote]
Je crois que décidément t’as vraiment rien compris et t’es vraiment dans le déni le plus total.

J’abandonne avec toi… t’es vraiment trop à la masse.

Je comprends et vous remercie sincèrement - même si vous ne me connaissez pas - de l’inquiétude que mes récits peuvent provoquer chez vous. Je fais en sorte de ne pas surestimer mes capacités (instinct de conservation ?). Oui c’est vrai j’ai confiance, excès ? je ne sais pas mais si j’avais peur de mes capacités ou peur tout simplement de ce qui peut m’arriver, je crois que je ne volerai pas…

ni si tôt, ni si tard…bref personne n’a envie de voir un “camarade” se foutre en l’air, car dans cette activité fragile, tout carton est une remise en cause des “libertés” que l’on a…voir les postq au sujets des accidents ça floode assez là dessus

Oui c’est condradictoire mais rien ne t’empeche de faire des ploufs l’hiver, nottament dans les stations de ski avec en général de super dénivellé (Luchon par exemple) pour justement pratiqué les exercices, que tu sembles ignorés, et dont parle très bien Hub:

Dans c’est ploufs, on apprends plus de choses en 5min que pendant 10m dans la tabasse, à juste garder la voile ouverte, ce qui est d’autant plus facile que les voiles de débutant pardonne et donne un faux sentiment de maitrise de l’engin (je critique pas c’est juste mon vécu)

A vouloir aller vite (je vais pas te jeter la pierre pour ça, j’ai les mêmes envies) tu risques de te rater ou à minima de rater des choses essentielles pour ta progression, aussi rapide soit elle.
Après si tu veux faire un SIV (et non un CIV ?), tu vas te rendre compte que certes tu auras moins peur mais n’oublie jamais qu’avec une aérologie turbulente, c’est bien différent que provoqué au dessus d’un lac, le matin en air calme…

enfin au risque de passer pour le grincheux de service : oui je prends des risques quand je me mets en l’air mais je ne vole pas pour surmonter une peur (ou pire pour avoir peur) ou me dire je suis plus fort car je domine la peur plus que hier…certains appelleront ça du courage, de la maitrise…moi je parlerai plutot d’inconscience…et dieu sait que j’en ai eu beaucoup à mes débuts!

D’accord, j’intégrerai ça lors des mes prochains vols du matin, ils seront plus techniques.

Ok pour le miroir et ce que je renvoie d’approximations. Je comprends tout à fait que cela peut faire froid dans le dos quand - pilotes expérimentés - on a pu passer au travers ou voir ces potes se fracasser et se faire mal - par manque de vigilance et d’attention.
Vous savez que cela peut faire très mal et je ne le soupçonne pas. Alors avoir aussi peu d’expérience et déjà quelques incidents à mon actif…je comprends que cela puisse faire réagir et mettre mal à l’aise.
Pour mon âge, aux environs de 36 (je ne compte plus et je ne voudrais pas décevoir Carole !! mais dans certaines situations, 20 et dans d’autre 50… entre témérité, passion, enflammage et réflexion et sagesse…

Vu que je me fais chier au boulot, je m’y met aussi.
Je ne te connais pas, et personnellement je trouve le discours genre “que des ploufs du matin jusqu’à 100 vols” un peu excessif. Si tu es un peu dégourdi et informé (de l’aérologie, de la mécavol), il est tout à fait possible de voler rapidement en thermique sans se mettre dans le rouge. En revanche, il ne faut pas se laisser griser et négliger ses approches et déco.

Dans le coin où tu voles, les brises peuvent être très forte, prends vraiment de la marge par rapport à ça. A 25 km/h, on fait un beau soaring, à 40 km/h on fait un beau cratère. A cette période de l’année, la probabilité de rencontrer le gros thermique qui t’explose est de plus en plus faible (mais pas nulle).

Tu es pile au moment de la progression où tout va plutôt bien (même s’il reste quelques erreurs de jugement), c’est en général là qu’on se fait mal par excès de confiance ou de négligence.

Alors pour le SIV , je les ai fait a Annecy chez FLYEO . Le 1er en octobre dernier avec la frousse au ventre :oops: exo : gros tangage , fermeture , et dép en autorot avec sortie chandelle , ensuite , 360 ++ , wing over , Mais une fois posée , j’avais la banane et pressée de remonter , bref pur kiffe , si bien que 6 mois aprés j’y suis retournée ! Ca fait du bien !

tu veux progresser en douceur , ca c’est top , mais emmagasiner le plus possible d’expérience en un espace trés court , la je vais te dire STOP ! Prends le temps , rien ne presse ! Losque je filme mes vols , vive la gopro , je prends le temps en la visionnant ,d’analyser mes erreurs . L’apprentissage d’un parapentiste se fait à vie , on ne fait pas la course ! tu brules déja les étapes en voulant faire trop vite . Modère ta gourmandise sinon tu vas faire une crise de foie :mrflood: lol

Merci Carole pour tes infos ! j’en ferai un c’est sûr ! histoire de voir jusqu’où peuvent aller le couple bonhomme/voile sous contrôle (avec des moniteurs).
Sinon je me suis mal exprimé mais “apprendre en un minimum de temps” ne veut pas dire que je fais al course (contre qui ou quoi ?), non j’ai une capacité à emmagasiner des informations et à m’en souvenir très rapidement et à apprendre. J’ai toujours appris comme ça (moto, golf, escalade) à haute dose.
Sinon journée sans histoire aujourd’hui : Ceillac encore : 4h01 de vol à partir de 13h35. Il commençait à faire froid aux pieds immobilisés et je ne savais pas si l’aérologie allait tenir avec la température qui baissait. De la bonne restitution pourtant… J’aurais pu tenir une petite heure de plus MAIS j’ai écouté vos conseils, donc je me suis posé. Je voulais reposer au déco mais je n’avais pas analysé précisément le site . Pourtant j’ai eu le temps de le survoler !! mais je voyais mal si c’était en pente ou pas. La vario-alti m’a indiqué un gain maximum de 470 mètres donc très satisfait même si je n’ai pas pu dépasser le sommet de la montagne. Ce sera pour la prochaine fois. Je me suis amusé à trouver inlassablement les petits thermiques dont un à gauche du déco qui montait bien à +6. Ca bougeait de partout, ça ballottait, ça tanguait. J’ai laissé faire avec juste un peu de frein pour temporiser les tangages (ça me rappelait l’exercice de tangage à l’école Haut les Mains, exercice à réaliser le 8° vol) et bien en appui sur le dossier de la dorsale, ça passait. j’y suis retourné plusieurs fois histoire de m’accoutumer aux sensations assez bizarres et dérangeantes et quand j’en avais assez, je sortais. Magique de grimper d’un coup aussi haut, de se faire chahuter et de contrôler la voile. Pour les sceptiques, j’étais prêt à contrer à la sellette au cas où il y aurait eu une fermeture. Je respirais bien pour évacuer le léger stress et rester détendu aux commandes en étant concentré à 100%. Prochaine étape monter encore plus haut pour pouvoir envisager une première transition. L’atterrissage - après ce qui a été dit hier soir - s’est fait sans problème. j’ai bien fait attention aux différentes étapes et à freiner symétriquement. Chose étrange, vers 17h un parapentiste doué faisait de belles figures au-dessus du déco, genre wings et je le regardais avec émerveillement. J’ai surpris ma voile à faire les demi-tours d’elle-même sans que j’y prête attention !! Comme en voiture où on se croirait en pilotage automatique ! Incroyable. Je ne perdais même pas d’altitude et cela a bien duré un quart d’heure ! Le faisais-je inconsciemment, la voile semblait téléguidée. Je me sentais bien sans tension et tout se passait sans que je contrôle…“la zone” (en golf, ça s’'appelle comme ça, en parapente je en sais pas). j’étais tout seul quasiment tout l’après-midi; deux parapentistes qui m’ont suivi au décollage sont montés bien bien plus haut et on du aller faire une transition, car je ne l’es ai pas vus ré-atterrir. Le ciel pour moi tout seul (faut en profiter). pas de radio, pas d’oiseau, pas de cumulus ou autre nuage, juste le vent, la voile, la sellette et ces mots du forum de faire gaffe. J’ai fait gaffe. Le plus dur a été d’aller remonter à pied rechercher la voiture au déco. la prochaine fois, je pose au déco ! Ne vous inquiétez pas, mes vacances s’achèvent cette semaine et je ne vais plus pouvoir beaucoup voler…le dimanche mais où ? L’Aube n’a pas ces sommets magiques !

A ce niveau là on ne peut même plus appeler ça du troll tellement c’est gros…

Je ne te conseille pas Ceillac pour commencer à apprendre à poser au déco. Trop technique. Il faut passer très près des arbres, parfois avec les oreilles, et l’arrière du déco est une cuvette avec des jolis pierriers qui font bobo aux chevilles et au reste aussi.

Attends d’avoir un beau déco grand, convexe et herbeux à l’aérologie simple pour faire tes premiers pas dans cet exercice.

Et en attendant… marche, ou fais-toi déposer au déco par d’autres parapentistes.

Pourquoi tu réagis comme ca ? Tu le connais ?

qu’est ce qui te dérange dans ses récits ? Fais nous comprendre ta vision s’il te plait ?

Personne ne le connait personnelement mais certain se permette de l’insulter ! Prenez le temps de connaitre les gens avant de les juger surtout derriere un clavier ! :grrr: