Lu dans le dernier Parapente Mag (N°152) sous la plume oh combien compétente et expérimentée de Marc qui ajuste fort à propos le “discours de la méthode” en matière de 360 engagés :
[b]"Le maximum d’accélération mesuré en parapente est de 8 G.
Nous avions fait ces mesures avec le laboratoire AEROTEST et André ROSE<…>
Les 8 G ont été atteints en biplace lors d’une sortie chandelle sur 360 engagés face planète, mesuré au début de la ressource."[/b]
Peu de pilotes savent en effet que les ailes biplaces sont les machines les plus violentes en test, toutes catégories confondues
Être le 'sac de sable" sur un vol de test est un des pires traitements que l’on puisse infliger à un parapentiste (Alex Louw - quand il était encore chef-pilote de la firme israélienne Apco, préférait souvent emporter une sellette lestée plutôt que de chercher un “cobaye” pour les vols de test) car -même bien “briefé” au déco- on subit et on encaisse les facteurs de charge sans pouvoir les anticiper et contrer leur effets (comme on peut apprendre à le faire sur le G-trainer : gainage, respiration, regard…)
Il faut aussi comprendre qu’une valeur mesuré de 8 G signifie que localement la structure de la voile peut prendre 50% de charge en plus sur un simple déséquilibre en sortie de 360, soit 12 G
Enfin, dans le cas où ce facteur de charge est associé à une fermeture, c’est la moité de l’aile qui va prendre “d’autant plus cher” : si le pilote subit 8 G, la structure de l’aile pourra en un instant prendre 16 G… ou plus!
C’est comme cela que l’on peut arriver à un incident comme celui-ci (dans ce cas, le constructeur a diagnostiqué un maillon défectueux… mais tout de même : sans parachute ou un “poil” plus bas, cela faisait 2 morts :evil: )
http://federation.ffvl.fr/pages/securite-et-technique?article=2887
Les constructeurs prennent maintenant en compte ces résultats
Mais du travail reste à faire, en particulier sur le sujet de la fatigue des matériaux par chocs répétés et du fait des vibrations qui ont été mises en évidence lors des campagnes de test menées avec le système BTS MEMO.
A lire sur le sujet la discussion avec Gibus & Luc:
http://www.parapentiste.info/forum/ailes-de-performance/u5sup2-aircross-t15364.100.html
Les pilotes doivent aussi en tirer des conséquences quant au respect des intervalles de révision de leur matériel, en particulier lorsqu’ils mettent en œuvre une aile biplace, que ce soit en usage pro qu’en club, qui est très exposée (tant par la charge alaire élevée que la fréquence d’utilisation en usage pro et/ou été/hiver)