Mesure d'accélération

Effectivement, pas tout à fait, car en plaçant la wiimote dans la sellette, je l’ai fait à l’arrache, comme j’aurais mis un paquet de mouchoirs ou un grany, et ça je le fais rarement avec un niveau à bulles :wink: Mais il me semble que la remarque de seb est quand même bonne :wink:

Pour un gyro, y’a aussi simplement le module MotionPlus pour la wiimote qui fait ça, ça permet aussi de faire autre chose que des graphiques qui servent à pas grand chose (comme jouer à des jeux avec des sabres lasers).

Ce qu’il me manque en fait, c’est un truc du genre N800 (ou approchant…), bien plus adapté à la poche de la sellette que mon eee901 (même s’il est petit). Un N800 permettrait en plus d’avoir un affichage en vol. Qui m’en offre un ? :clown:

Le vario-alti-GPS Aircotec existe en version 3G qui calcule les accélaration et les g…

http://www.aircotec.com/cms/front_content.php?idcatart=167&lang=2&client=1

Je fais mon geek… :mrgreen:
J’ai récupéré une wiimote aussi. Et je vais essayer de faire une MIDLet (java) dans l’idée de la déployer sur mon PDA.

Marc, j’ai cru comprendre que la wiimote devait passer par une phase de calibrage en utilisant la “sensor bar” de la Wii, comment fais-tu ça toi (sans Wii je veux dire) ?
Idem pour la paire bluetooth, comment procèdes-tu ?

Thx

550$, pas le même budget. Mais c’est net que c’est pas la même chose: 60 mesures par secondes, mesures jusqu’à 9g. Je ne connais pas la résolution de la wiimote, mais je doute que ça soit la même, et elle est limitée à 4g. Par contre, pas de gyro dans le vario, donc même “limitations” que dans mon montage “du pauvre”.

Non, la sensor bar c’est autre chose, tu t’en cognes ici. La wiimote, c’est un accelero 3 axes, une caméra IR et des boutons. La sensors bar, c’est 2 LED IR qui sont visibles par la caméra de la wiimote et qui servent à savoir dans quelle direction tu pointes ou si tu t’approches ou t’éloignes de la sensors bar.

Dans mon montage, je me contente de lire les mesures de l’accelero. Pour le bluetooth, je passe par les bindings python de la bibliothèque cwiid. C’est on ne peut plus simple: tu lui donnes l’adresse de la wiimote (sur linux, tu peux utiliser hcitool pour connaitre), tu appuies sur les boutons ‘1’ et ‘2’ de la wiimote pour l’associer, et hop. Après, j’ai juste à demander une lecture des mesures. Je ne sais pas s’il existe des bindings java. Si c’est pas le cas, faut que tu te pèles le truc à la main, mais ça ne doit pas être sorcier, d’autant que le code de cwiid est libre :slight_smile:

OK, je me demandais si la wiimote ne refuserait pas de fonctionner sans la “sensor bar”. Apparemment ce n’est pas le cas. Je ne connaissais pas la manip à faire sur la wiimote pour l’association. Cool. :pouce:
J’ai trouvé un lib java pour les wiimotes effectivement (motej). Ne me reste plus qu’à l’utiliser…

Au boulot ! :mrgreen:

Ah, tien, marc, tant que tu es là… Ca se passe comment quand tu branches le “chukchuk” ? Est ce que ca ajoute un accelerometre ? Si tel etait le cas, ça permettrait deja d’aider à éliminer certaines vibrations parasites.

J’ai jamais essayé en fait, mais oui, y’a un accelero dedans aussi et y’a le code pour aller lui poser des questions… Après, ça demande de faire du traitement du signal, c’est pas mon domaine :slight_smile:

Sans aller aussi loin que tu traitement du signal, il y aurait toujours moyen de faire une moyenne des normes…

Bonjour

Je découvre le fil dont m’avait parlé Surfair.

Tout d’abord, bravo pour l’idée d’utiliser la Wiimote pour fabriquer une petite chaine de mesure, une sorte de babyMEMO ! Si le capteur intégré atteint vite ses limites <on s’en rend compte en jouant dans son salon, où l’engagement physique peut se réduire à de rapides mouvements du poignet, la part de pizza dans l’autre main :)>, c’est effectivement bien pensé : le capteur est aussi un MEMS, d’une génération un peu antérieure à celle de celui qui équipe les MEMO 6.

Ces capteurs sont à proprement parler des systèmes inertiels qui mesurent la gravité locale comme le ferait trois balances disposées selon trois axes orthogonaux.

Le signe de l’accélération mesurée n’est donc conditionnée que par l’orientation et le sens de ces axes.

Pour ce qui est de l’interprétation simple des valeurs données par ces capteurs et de l’interprétation du sens des accélérations, je vous propose le schéma qui accompagnait la fiche de présentation des MEMO.

A partir de là, c’est la théorie de la cinématique qui explique les valeurs enregistrées.

[Fichier joint supprimé par l’administrateur]

Ces valeurs mesurées résultent de la superposition du champ de gravité terrestre <valeur = 1G> et des forces qui s’appliquent au support sur lequel est fixé le capteur.

Ces forces sont à l’origine des variations de trajectoire.

Par exemple, la parabole décrite par le vario qui vient de se détacher <de la sellette du pilote qui avait oublié de l’y assurer…> est due à l’infléchisssement de sa trajectoire initialement rectiligne <parapente en vol droit et équilibré> sous l’effet de son poids.

En virage équilibré, la vitesse étant constante, l’accélération mesuré au niveau de la tête du pilote <sensiblement la position du centre de gravité de l’ensemble pilote harnaché + aile + air qu’elle contient + air adhérant au tout> est la somme vectorielle de 1 G selon la verticale et de l’accélération centripète, horizontale <si l’aile n’engage pas vers le sol> qui courbe la trajectoire, égale <nous dit la théorie> au carré de la vitesse divisé par le rayon du virage.

En SAT comme sur une neutralité spirale, le mécanisme est plus complexe car on doit considérer aile et pilote comme deux masses antagonistes centrifugées en miroir, empéchées de se désolidariser par le suspentage et les élévateurs qui les relient et positionner le centre instantané de la rotation de l’ensemble n’est pas aisé.

Considérant qu’il se balade quelque part sous la voute de l’aile et que les vitesses de rotation angulaires observées ne sont pas plus élevées qu’en 360, on conçoit que la SAT une fois établie, les accélérations ne dépassent guère les valeurs enregistrées dans une 360 modéré et que les trainées aérodynamiques importantes associées aux incidences élevées auxquelles travaille l’aile stabilisent plus ou moins l’ensemble dans ces valeurs acceptables.

Les problèmes viendraient plutôt du fait que cette charge n’est alors plus répartie sur l’ensemble de la structure, comme c’est le cas en 360, mais sur souvent moins du tier de l’aile, là où la commande engagée à fond génére l’essentiel de la portance.

Mais ce n’est rien face au cas d’une instabilité spirale.

Les charges y sont aggravées par les vitesses de rotation nettement plus élevées que permettent les plus faibles incidences auxquelles sont soumis les profils et l’effet moteur de la gravité qui compense les trainées, l’aile plongeant vers le sol alors que le pilote peut sombrer à tout instant sous l’effet des G latéraux encaissés s’il n’a pas appris à déceler les signes précurseurs de sa perte de connaissance (rétrécissement du champ visuel, scintillements devant les yeux, etc)

à priori, on est quelques un à jouer avec un nouveau matériel qui permettrait de faire des mesures plus facilement qu’avec des wiimotes & cie (ez430 chronos). :coucou:

[quote]Les charges y sont aggravées par les vitesses de rotation nettement plus élevées
[/quote]
Vraiment ? J’avais souvent entendu dire au contraire que la vitesse angulaire etait pas si importante et que la trajectoire etait justement essentiellement dirigee vers le bas … une spirale tres etiree avec une acceleration faible car la rotation etait faible …

Une SAT comme une entrée en neutralité spirale, c’est “TRANSFORMER”!
L’expérimentation permet seule de dire de quoi on va accoucher.

Une bonne image de la situation est de considérer que d’une aile de 24 m² en vol équilibrée, on passe en quelques secondes à une mini-aile de 8 m² tirant un stabilo de 16 m²
Suivant l’aile et la configuration d’entrée, ce peut être les monstres gentils… ou pas du tout…

Ci-joint le graphe d’une entrée en instabilité spirale.
Nous avons ici demandé à Marc de simuler un début de malaise <viscosité mentale - un peu avant 4G> et observons ce que fait la voile incriminée, une fois laissée à elle-même sous ce facteur de charge.

Si l’on ne regarde que les axes longitudinaux et du plan moyen de l’aile, ceux des accélérations que supportent le mieux le pilote <des millions d’années d’adaptation aux chocs de la marche bipéde et… aux gamelles en avant>, on peut effectivement avoir l’impression, comme le dit Akira, que l’accélération n’augmente pas.

Et c’est ce que ressentent et pensent encore la majorité des pilotes.

Seulement, ils ont tort. Les mesures nous montrent justement que nos sens peuvent nous jouer des tours quand notre aile en prend !

Et pour la même raison : en raison de notre d’adaptation à la marche, notre système vestibulaire <l’équilibre> est règlé très “fin” vis à vis des accélérations latérales et rien dans la vie courrante ne nous prépare à subir de fortes accélérations sur ces axes. On peut ainsi taper assez fort avec le front sans perte de connaissance alors que le même choc sur la tempe vous sonne instantanément

Dans le cas d’une instabilité spirale aggravée, l’instrument nous montre justement que l’accélération latérale ne va cesser de croître, sans qu’un pilote non entrainé à les supporter en ait conscience.

Notez bien que l’accélération globale ne cesse de croître quand Marc interrompt VOLONTAIREMENT la figure… à près de 5 G maintenus!

Sous ce facteur de charge, pour un pilote ordinaire, il est pratiquement impossible de respirer et la plus part d’entre nous sont déjà dans les bras de Morphée

Telle que cette aile était partie, il n’est pas possible de dire si elle se serait stabilisée, en se déformant et générant donc plus de trainée, à… 10 G ? 15 G ?. Nul ne peut le dire car on ne peut demander au pilote de test de poursuivre un tel essai qui présente, vous l’avez compris, des risques évidents.

J’ai été personnellement victime de ce phénomène avec un des premiers parapente latté. Et sans des témoignages extérieurs, je n’aurai jamais su ce qu’il s’était passé à la suite de ma cravate.

Je n’emportais pas à cette époque de parachute de secours, mais l’accération a cru tellement violemment que je ne sais même pas si j’aurais eu le temps de le mettre en oeuvre. Je me souviens par contre très bien m’être dis que j’avais peu de chance d’en réchapper, que mes bras et mes jambes semblaient tout à coup peser des tonnes (d’où ma conviction qu’il est très difficile, voire impossible, de saisir et tirer la poignée d’un parachute s’il l’on a pas la main dessus dès le départ d’une telle autorotation - Imaginez la même en… biplace!). C’est à ce moment là que j’ai perdu connaissance.

J’ai repris connaissance avec l’aile en vrac au dessus de la tête, en décrochage.

Qu’est-ce qui m’a sauvé ? Les déformations de l’aile qui ont fini par la ralentir ? La rencontre d’un cisailement de masses d’air qui a cassé la spirale ? Mon ange gardien ?

Il a fallu tout cela, sans doute…

Le fait est que je suis encore éberlué du peu d’écho qui a été fait aux résultats de nos recherches en… 2006.

Elles expliquaient rien de moins que les scenari les plus probables d’accidents où l’on a toujours pas compris que les pilotes confirmés ne soient pas sortis d’une rotation apparamment contrôlable ou n’aient pas mis en oeuvre leur parachute avant de percuter la planéte.

Elles doivent aussi nous mettre tous en garde sur une autre hypothèse : en voltige, même basique, comme sur des incidents de vol, il est possible de connaître de courtes pertes de connaissance dont nous ne pouvons nous souvenir, ces nivaux d’accélération étant capables d’altérer la mémoire de ces instants (c’est plus couramment reconnu pour les accidents de la circulation).

Un pilote pensant être accoutumé à ces figures peut donc tout aussi bien être en sursis par rapport à la dérive de ses capacités (âge, fatigue…) ou aux facteurs de charge qu’il va rencontrer pour la première fois en changeant de matériel pour une aile plus vive, plus rigide sous charge

Ce forum va, je l’espère, vous permettre de mieux appréhender ces risques méconnus et d’en faire plus largement écho.

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Hors sujet, mais plus ludique, je vous signale la sortie depuis quelques mois de la nouvelle caméra compacte d’OREGON : la ATC9K qui rassemble une caméra vidéo HD, un GPS et… un accéléromètre. Un logiciel permettant un dépouillement assez complet des datas devrait l’accompagner.

Sur le thème des efforts appliqués à une aile de parapente moderne, je vous conseille de parcourir le fil consacré à l’U5 où Luc et Gibus sont intervenus sur le dimensionnement des suspentes.
Des choses intéressantes vous devraient être présentées lors de la prochaine Coupe :speedy:
http://www.parapentiste.info/forum/ailes-de-performance/u5sup2-aircross-t15364.100.html

Pour revenir brièvement sur qu’écrivait Akira, on peut observer sur certaines vidéos que le centre instantané de la rotation aile pilote, passé, on l’a dit, quelque part entre voute et pilote, est près de la voile et excentré en instabilité spirale alors qu’il est plus près du pilote en SAT
Cela correspond bien aux accélérations enregistrées, le pilote étant d’autant plus centrifugé qu’il est éloigné du centre de rotation pour des vitesses angulaires voisines.

Le ZERO G, c’est quoi ?

Si l’accéléromètre indique zéro G, cela ne veut pas dire que la vitesse ne vas pas évoluer

Cela signale simplement dire que le support sur lequel est fixé l’instrument a entamé une trajectoire ballistique sous l’effet de la gravité et des effets aérodynamiques résiduels. Et la seule gravité en parapente… c’est grave :sos:

Si on n’enregistre pas de charge, cela veut dire en effet que les suspentes se sont détendues et que les trajectoires de l’aile et du pilote sont désolidarisées : l’aile n’est plus pilotable

Ce peut être le cas au sommet d’une ressource incontrolée en sortie de 360, le pilote partant sur une parabole… jusqu’à ce que les suspentes se retendent pour restituer l’aile, qui a ralenti plus vite que son pilote, comme un fouet :vrac:

Mais c’est aussi la valeur enregistrée à la suite d’une abattée sauvage, en sortie d’un décrochage dynamique qui envoie aile et pilote sur des trajectoires plus ou moins parallèles, en vrac vers le bas, jusqu’à ce le pilote, mieux profilé que son chiffon, ne double ce dernier… s’il ne tombe pas dedans…

Cela peut prendre de longues secondes en chute libre, car il s’agit bien de cela.

Le vent relatif se met rapidement à ronfler.

C’est une expérience vécue personnellement il y a une douzaine d’année avec une aile qui avoisinait les 7 d’allongement qui n’a finalement jamais été commercialisée.

Je vous restitue la sensation : le noeud de chiffon que j’observais un peu à droite sous moi semblait contenir quelque chose de très lourd, comme une souche d’arbre… ça vole mal une souche… Etant au dessus d’une arête rocheuse inhospitalière, ces secondes à zéro G m’ont paru une éternité et m’ont guéri à jamais de toute velléité de faire du base jump, malgré une petite expérience de la chute libre… depuis un avion!

La suite, vous la connaissez si vous jouez avec ce genre de gun : stabilisation en décrochage ( ce qui se traduit par 1G stable sans oscillation ), reconstruction et saisie de la première porte de sortie symètrique ( un peu moins de un G dans l’abattée temporisée )

Un petit clin d’oeil à nos camarades qui pratiquent la chute libre

En fait, cette chute n’est libre que pendant les premières secondes qui suivent la sortie de l’avion, quand l’accéléromètre indique sensiblement zéro G: la gravité joue alors à plein

Mais rapidement les appuis et la trainée aérodynamiques ont raison de cette euphorie et l’équipage n’accélère plus.

L’accéléromètre indique alors sensiblement 1 G si le chuteur reste stable, la vitesse dépendant bien évidemment de sa position et de son aérodynamisme, si il ne se passe pas d’événement particulier

C’est justement ce que nous pouvons observer dans la première image du document joint

Les deux chuteurs vont transverser l’inversion, encaissant un choc que voit le MEMO, puis le chuteur portant l’instrument va entamer une dérive qui se va se traduire par un nouvel abaissement de la gravité apparente enregistrée par l’instrument qui correspond à l’augmentation de vitesse produite par la gravité ( le chuteur s’inclinant vers le sol, ses trainées diminuent et ses appuis sont plus efficaces pour le déporter dans sa chute).

SI la finesse du corps en chute n’a rien a voir avec nos parapentes, l’affaiblissement à moins de 1 G pour déclencher une manoeuvre est bien similaire à ce que l’on observe en parapente : il faut prendre de la vitesse pour engager un virage coordonné

C’est bien le même constat que l’on peut faire sur la seconde page qui illustre la méthode appliquée pour obtenir rapidement une spirale engagée sous un parachute (ne faites pas ça chez vous sous un parapente!) : un élévateur avant est rapidement abaissé pour compenser les trainées aérodynamiques importantes du parachute

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Application par El Presidente Raul rentrant son Infinit :

360 jusqu’en neutralité, entrée dynamique (sous 4G :affraid: ) en SAT asymétrique du coté opposé au 3-6 ROTFL et hop… premier tour d’infinity, encore en SAT, avant rythmique et ré-équilibrage… :bravo:

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La suite, pour ceux qui ne l’aurait encore pas vue :init:

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