mini voile montagne pour un nouveau :)

merci à tous pour toutes ces infos !
je comprends donc que je devrais m’orienter vers une voile de type A plutôt (oui je fais du ski de rando et oui je vois bien ce que tu veux dire yb43 :slight_smile: )
J’ai été voir (pour info) le site des voiles que vous citez, pour la masala (c’est une voile montagne légère comme évoque Marc ou c’est une monovoile ?) j’ai pigé le tableau mais pas celui de la pi2, car une utilisation montagne (hike and fly) incite à aller vers la 19 mais la norme A incite à aller vers la 23 or par rapport ) mon PTV ça me place dans la plage “thermik” donc en dehors de l’utilisation, non ?

La Masala et la Pi 2 sont des voiles classiques, a double cloisons.

Le problème avec le “tableau” de la Pi 2, c’est que en effet, pour une utilisation paralpinisme, il est plutot conseillé une petite taille.
Mais pour une utilisation débutant, il te faut une grande taille.

Le problème ne vient pas de l’utilisation, mais de ton expérience. Tu ne peux pas te lancer direct dans du paralpinisme, il faut passer par la case apprentissage, et donc par une grande taille.

Une fois que tu seras à l’aise… passé 50h de vol disons (ou 30, ou 100…), tu pourras envisager de passer sur une voile typé alpinisme.

Une autre voile qui collerai bien à ton programme serait la Whizz en 20m². Elle pourrait peut etre faire l’affaire pour débuter, tout en offrant des possibilités très large en vol rando et éventuellement paralpinisme.
Mais encore une fois attention, la haute montagne, que ca soit en alpinisme ou en parapente, ca ne s’aborde pas les mains dans les poches.

Je pense que tu ne te rends pas compte de la complexité et du danger de l’aérologie. :wink:

Advance a fait ce tableau en fonction des besoins de la pratique et pas en fonction de l’expérience du pilote. Si tu veux pouvoir remonter il faut se caser dans la zone thermik, si tu veux juste descendre il suffit d’être dans la zone hike & fly et si tu veux faire du rase-moquette il faut être dans la zone mini voile… Mais toutes les tailles ne sont pas accessibles aux débutants, la 19 à un PTV de 75 ne l’est clairement pas, et encore moins a quelqu’un qui se sera fait 1000/2000 m ou plus de déniv avant, et ne parlons pas de la gène occasionnée par le matos.

Erreur ! Selon la charge alaire, l’aile passe de C à B/C et A/B… Évidemment plus l’aile est petite, plus elle est délicate à piloter. Personnellement, je me suis niqué l’épaule gauche lors d’un décrochage d’environ 8 mètres -selon le seul spectateur- lors d’un atterro sous une Twister d’Apco. En 2007, il n’y avait pas de mini aile et je cherchais une petite aile pour voler dans l’alizé musclé des mois d’hiver; j’ai acheté une aile d’occas “usine” de 18m2 pour 65Kg (à poil)… Je n’avais pas alors le niveau pour cette aile, hélas, et alors que mes autres ailes autorisaient le “pumping” pour parachuter lorsque la fin du terrain arrive trop vite, la Twister ne le supportait pas… Merci l’airbag ! Moralité: J’ai voulu péter plus haut que mon c… Depuis l’opération, je ne peux plus faire le salut nazi avec mon bras gauche… Pourvu que Marine Le Pen ne soit pas élue :slight_smile:

J’ai pas compris le sens de ton commentaire REMI, ni en quoi je me serais planté dans ce que je dis… :sos: Si tu regardes mes précédents messages tu verras que ce que j’y dis c’est que plus la charge de l’aile augmente plus l’aile est haute dans l’homologation et donc plus difficile à piloter…

Lorsque je lis les “certifications/homologations” de la Pi2, je vois qu’en tailles 23 et 27, elle passe en A/B soit pour B: Parapente avec bonne sécurité passive et caractéristiques de vol tolérantes. Résistance moyenne aux sorties du domaine de vol normal. Pour tous pilotes y compris en phase d’apprentissage. J’en conclus peut-être à tort qu’un élève “sorti d’école” devait pouvoir voler avec… Corrige moi si j’ai tort :prof:

Alors justement, c’est bien pour ça que je ne comprends pas pourquoi tu commençais ton premier message avec “erreur”… Puisque c’est parfaitement ce que je dis qu’avec son PTV il faut qu’il prenne une 23 qui lui sera accessible et pas une 19 qui sera trop exigeante pour lui.

Par contre, pour ce qui est de l’homologation EN B, permet moi de te dire que là c’est toi qui te trompe (voir toutes les discussions que nous avons sur le forum à propos de l’homologation), il y a bien longtemps qu’une aile homologuée EN B n’est plus systématiquement accessible à un élève en sortie d’école. Et c’est faire une erreur que de croire encore ça à l’heure actuelle. Donne une Rush 4, une Mentor 4, une Mistral 7, une Iota, une Lightning, une Carrera pourtant toutes homologuées B à un débutant et tu verras ce que ça va donner.

Hello,

Je vais te répondre que bien sur que oui :slight_smile:

Ce type de voile peut convenir a tes attentes !

Personnellement, j’ai commencé en spiru 2 18 en stage encadré sans soucis avec un poids tout nu de quasi 80kg… Mon objectif de départ était de monter à pieds et redescendre en volant. La simplicité de l’aile au déco apporte beaucoup de sérénité. Le pliage rapide donne envie de remonter rapidement, et on se retrouve à faire pleins de ploufs et d’emmagasiner des décos et atéros !

Pour tes projets de vol, le problème est plus dans la lecture aérologique que le matos en soit. Mais commencer en minivoile (18 ou 20 mètres par exemple) pour ton programme me semblerais même être du bon sens. Pas pour le poids mais surtout pour la simplicité du matos vis à vis d’un cône plus long, des suspentes dégainées… Fait ton stage dans une école minivoile et tu seras fixé :slight_smile: !

Est-ce que la catégorie DHV 1-2 n’existe plus ? La catégorie “B” correspond à quoi en DHV ??? Merci de réactiver mon dernier neurone :slight_smile:

Je suis pas un spécialiste, mais la Norme DHV a été remplacée par le norme EN

DHV 1 =~ EN A
DHV 1-2 =~ EN B
DHV 2 =~ EN C
euh…
DHV3 = EN D ?

un truc dans le genre.

Je crois qu’il y’a une DHV 2-3 aussi

Non les normes DHV n’existent plus, ont été remplacées par la norme EN qui elle même est actuellement largement discutée et plus particulièrement à cause des ailes homologuées EN B qui vont de l’aile très facile et très accessible comme la Buzz ou la Makalu et par conséquent même utilisées en école, à des ailes beaucoup plus techniques qui sont des vrais mini-guns de cross comme la carrera et qui n’est même pas à conseiller comme seconde aile, mais plus comme troisième aile pour un pilote avec un bon volume de pratique.

Si tu veux avoir un aperçu de ces discussions :
http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/revision-necessaire-de-la-norme-en-t41988.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/legislation/la-pma-tacle-le-dhv-t41963.0.html

@Rem, suis le lien ci dessous, il donne quelques explications (en anglais) mais tu y trouve un tableau très compréhensible

http://www.eagleparagliding.com/?q=node/66

http://www.eagleparagliding.com/themes/voodoo_dolly/images/paraglider-rating-dhv-afnor-cen.jpg

http://www.eagleparagliding.com/themes/voodoo_dolly/images/paraglider-rating-dhv-afnor-cen.jpg

Le fait est que le protocole des tests de la norme EN a permis une “élasticité” plus grande encore que ce que ce tableau peut laisser supposer. Pas impossible non plus que dans tous les cas, mêmes les normes DHV et À for aurait pu être exploitées à l’identique par les constructeurs au vu des évolutions technologiques et conduire au même résultat ; que l’homologation ne préfigure plus aujourd’hui de l’exigence réelle qu’une voile imposé à son pilote.

Au point qu’une B d’aujourd’hui (du moins certaines) vaut largement une 2 d’alors (du moins certaines) en termes d’exigences faites au pilote.

Pour en revenir à la question initiale, on est à peu près tous d’accord pour dire que le paralpinisme n’est pas adapté aux débutants.
Mais il serait quand même intéressant de répondre à la question: quelle voile est la plus adaptée pour décoller le plus sereinement possible en haute montagne, c’est à dire avec du vent fort et turbulent? Et ça pourrait permettre de savoir si, quelque soit la situation, la mini voile est plus sécu que le parapente, au décollage et en l’air.
Pour ceux qui auraient testé les 2, un retour d’expérience serait sympa.

Au décollage oui, car plus simple de gonfler une mini, plus facile, moins de risque d’arrachage …
En l’air non, le moment de la fermeture sera peut être un peu repoussée mais quand elle va arriver il faudra être réactif car elle sera plus vive.

Il faut bien garder à l’esprit qu’une mini ne transforme pas une aérologie turbulente en laminaire … :wink:

Jeune alpiniste, je rêvais comme les autres à une voile qui permettrait de redescendre dans la vallée sans se casser les genoux et les vertèbres dans des descentes infernales.
C’était dans les années 1968-1988 et si le parapente fut inventé “officiellement” en 1978 ce n’est que récemment que ses applications à l’alpinisme sont devenues opérationnelles.
Un alpiniste et parapentiste de très haut niveau comme Julien Irilli nous montre l’exemple.
Mais avant lui ?
C’est là que l’expérience de paralpiniste de Marc est fondamentale, la mienne venant bien après parce que je ne décollerai probablement jamais de l’Aiguille Verte, ce qui était mon projet à moyen-terme quand j’ai débuté en 2007.
Il y a surtout l’âge qui me rattrape, bien plus que les difficulté techniques qui pourraient me faire douter.

Avant de se lancer dans le paralpinisme, il faut faire du vol-rando en moyenne montagne pour apprendre à décoller de n’importe où, quitte à redescendre un peu pour trouver un endroit décollable, avec un terrain pas trop épouvantable et surtout une aérologie favorable.
Et quand cela ne fait pas, apprendre à renoncer et à descendre à pied sans perdre de temps.
Il faut aussi être capable de se poser en sécurité à peu près n’importe où, sans infrastructures au sol, c’est un pré-requis important quand on fait du cross et indispensable en paralpinisme.
Autant dire qu’il faut déjà une solide expérience.

Je me suis rompue à cela dans les Aravis alors que je n’avais pas encore beaucoup de vols au compteur (moins de 100), au début avec ma Joy et ma sellette Altirando, qui pesaient un âne mort, puis avec une Ultralite 19 et une sellette-string. L’apothéose fut et reste le vol du Mont Blanc en septembre 2009, mon compteur était alors à 250 vols.

Savoir décoller à peu près partout, savoir se poser à peu près partout, c’est bien… mais entre les deux il faut aussi savoir voler, et donc avoir acquis une bonne expérience de l’air. Cela ne s’apprend pas dans un stage en école, il faut pratiquer et élever son niveau de vol. Si en moyenne montagne on a presque toujours en vue un endroit où atterrir quand l’aérologie devient agressive, ce n’est pas forcément le cas en haute montagne et je n’aimerais pas du tout devoir me poser sur un glacier ou une moraine.
En vol-rando, on marche tôt et on décolle tôt, l’aérologie est le plus souvent relativement calme. En haute montagne, après une rude escalade, on est dans l’après-midi et l’aérologie est compliquée, le relief la rend encore plus difficile à gérer, c’est une affaire de pilotes TRES expérimentés.

Cependant on peut quand même être optimiste : après un bon stage d’initiation et quelques vols en autonomie, on va faire un stage perf et d’autres vols en autonomie, puis un autre stage d’un niveau plus élevé, après quoi on volera le plus possible.
La saison suivante on vole, on vole, on marche et on vole, puis on ira décoller à l’Aiguille du Midi. C’est facile… quand les conditions sont bonnes, beaucoup moins facile dès qu’il y a de l’air ou de la poudreuse, ou des nuages qui traînent… voire impossible, alors on attend et si cela s’éternise on remonte pour prendre la benne.
En paralpinisme comme en alpinisme, il faut savoir marquer un but.

Il y a très peu de parapentistes qui se risquent en haute montagne et c’est tant mieux, il y a déjà assez de monde comme ça sur les sites décollables. Sur d’autres sommets, éventuellement décollables, il n’y a personne.
Être capable de décoller sur un sommet quand on est seul, c’est quelque chose ! C’est déjà très chargé en émotionnel en moyenne montagne, je ne raconte pas en haute montagne.
Je l’ai vécu et je peux dire qu’il faut un mental très structuré et beaucoup de sang-froid, un peu comme quand on grimpe en solo dans une voie difficile et qu’on arrive à un passage de VI en rocher “moyen”. Une fois en l’air, cela va mieux… en général. Quand les conditions météo sont limites, le vol n’est pas plus confortable psychologiquement que la phase qui précède le décollage, la concentration reste extrême.
Ce sont des conditions qu’on ne rencontre pas en vol-rando, le paralpinisme fait passer un degré au-dessus.

En tout cas je reste disponible toute la saison, de mars à novembre, pour emmener au col des Frêtes des débutants en sortie d’init qui se sentent aptes à faire leur 1er vol-rando, quitte à leur prêter du matériel si besoin est (sellette-string, bâtons de marche etc). Je le fais depuis des années et c’est toujours un vrai plaisir.

Quand on a acquis une bonne expérience du vol, on peut investir dans une voile montagne, petite et légère, et il ne faut pas mégoter sur la légèreté. Comme il se doit ce sont des voiles faciles à décoller, faciles à piloter mais pas forcément faciles à poser. Les petites surfaces induisent des charges alaires importantes, donc de la vitesse… mais pour avoir une bonne facilité de décollage on privilégie les profils A ou B, ce qui modère la vitesse induite par la charge alaire.
Ce n’est pas Marc qui me contredira : l’Ultralite d’Ozone est probablement le meilleur compromis.
La mienne est une 19m² qui pèse 2,5 kg.

Il y a depuis 2015 deux voiles hyper-légères sur le marché : la Skin (Niviuk) et l’UFO (Air Design), des mono-surfaces avec des demi-caissons. La Skin pèse 1,6kg et tient dans un grand sac à main si on la plie bien. Avec une sellette Ozone (qui pèse moins de 100g) ou une Néo à peine plus lourde, on met tout ça au fond du sac et on peut aller grimper.
Evidentes à décoller par vent faible et à piloter au sol, ce ne sont quand même pas des voiles faciles en l’air, réservées à des pilotes très aguerris.

Une vraie voile haute montagne doit être munie sur l’extrados de petits passants de tissu qui permettent de la fixer au sol pour l’empêcher de glisser (pentes fortes ou enneigées) ou de battre dans le vent quand le tissu est très léger.

On est très loin du stage d’initiation, n’est-ce pas…? Mais quel bonheur de voler en haute montagne !
:trinq:

Bonjour,

D’accord bien sûr avec le contenu du long message de Sagarmatha.

Je voudrais réagir (une nouvelle fois à ce sujet !) sur ce qu’a écrit Math74 :

Je ne suis en effet pas d’accord pour associer “paralpinisme” et “vent fort et turbulent”.

Avec mes amis paralpinistes (nous sommes des alpinistes moyens et des pilotes moyens) nous pratiquons ainsi :

  • nous suivons de près la météo et nous n’envisageons de voler en haute montagne que lorsque les conditions annoncées sont anticycloniques avec vent nul ou faible en altitude ;
  • nous quittons le refuge avec les alpinistes, donc en général de nuit ;
  • nous arrivons ainsi tôt au décollage avec en général des conditions douces et tranquilles ;
  • nous n’avons pour ainsi dire jamais décollé du sommet d’une montagne en altitude après 9h30 (ex. pour l’Aiguille Verte : nous étions tous posés à Chamonix à 8h30 !).

Bilan :

  • 4 ou 5 “buts” (en 25 ans de pratique) avec redescente à pied sans voler, dont deux fois du sommet du Mont-Blanc (vent trop fort pour décoller) et une fois de la Brèche Lory (vent léger complètement travers avec beaucoup de neige fraîche et pente faible) ;
  • 2 décollages avec vent bien établi (mais gérable) : Dôme des Glaciers et Brèche Lory aux Ecrins (n’est-ce-pas piAIRo ?) ;
  • dans la quasi totalité des autres cas vent nul avec attente de légères bouffes pour faciliter le décollage : Aiguille Verte, Grandes Jorasses, Mont-Blanc, Tacul, Dôme du Goûter, Aiguille du Midi, Grand Paradis, Ecrins, Pelvoux, Tête des Corridors, Grande Ruine, Pic du Rif, Pic Coolidge, Pic Jocelme, Cime du Vallon, Ailefroide Orientale, Chulu Far East (Népal)…

Tous ces vols (simplement balistiques) étaient bien plus calmes que des vols sur site en milieu de journée !

Vent calme au déco + pente faible + neige fraîche éventuelle = meilleure prise en charge avec une voile “classique” plutôt qu’une mini-voile (pour la Verte j’avais une voile de 27 m² !).
Enfin c’est mon avis ; je suis un pilote “à l’ancienne”, je n’ai jamais volé avec une mini-voile et je me trompe peut-être ?

Mais ce n’est pas pour autant que le paralpinisme est accessible facilement aux débutants : gestion de la fatigue, de l’altitude, du “stress”, en particulier pour celui qui accepte de décoller le dernier avec le risque éventuel de redescendre à pied en sécurité sans voler.

Par contre je pense qu’un alpiniste ayant acquis l’autonomie en vol peut s’orienter vers le paralpinisme sans attendre des années (en gardant toujours à l’esprit que le vol n’est jamais certain et qu’il faut savoir qu’une redescente à pied est toujours possible).

Je voudrais demander à math74 au sujet de son association “paralpinisme” et “vent fort et turbulent” :

  • Est-ce une simple impression subjective alors qu’il ne pratique pas l’activité ?
  • Ou bien est-ce son expérience personnelle vécue ? Dans ce cas ce serait intéressant de savoir : quels sommets ? quelles conditions météo ? etc.

Et je confirme que les vols en haute montagne tôt le matin, même s’ils sont juste des vols balistiques tranquilles et calmes, apportent des émotions exceptionnelles, pour ceux qui aiment l’ascension des sommets bien sûr !

:trinq:

A+ et bons vols.

Marc

et la traversé de la meije :wink:

bon ok la vous êtes arrivé tard :canape:

je serais donc plus mitigé sur ce point de l’horaire, ça dépend quand même pas mal des course choisi !

si non pour exemple, pour la meije justement, on a attendu plus de deux mois pour avoir les condition optimum,et on a decolé au dernier moment de partir car tout était au vert, et comme tout vol haute montagne nous attendons des condition avec du vent casi nul !
de mémoire la traversé depuis le refuge a été fait en un peu plus de 8h avec les poses (beau score pour delph et zeb surtout avec le bi !!!) , mais arrivé au deco le faible nord a changé, et la lombarde a commencé a rentrer.
ça c’est joué a 1h prés, fallait pas decolé plus tard !

donc même si tout est vert il peu y avoir des moments ou la météo n’ai pas ce qu’il est prévu !

on peu aussi être obligé d’attendre au deco quelques heures le temps que tout s’installe et ces quelques heures peuvent nous faire decoller dans un air pas très organisé et plus ou moins fort !

c’est pour ça qu’il faut mieux avoir déjà du passif pour voler en haute montagne !

Comme d’habitude, je rejoins Marc dans son analyse.
J’ai fait tous mes vols de haute montagne avec des voiles “montagne”, l’Ultralite 19 puis depuis 2014 la U-Turn “Everest” 21.
J’ai aussi toujours décollé en dernier, étant l’alpiniste la plus expérimentée de la cordée. La charge de stress n’est pas mal mais en me concentrant bien je n’ai jamais fait de faute et cela a toujours bien décollé.

Mon vol le plus dangereux fut celui du Mont Blanc. Décollage vers 14h30, sans vent avec un orage qui commençait à tonner sur le val d’Aoste, j’étais totalement seule là-haut et question stress ce n’était pas mal du tout…
Une fois en l’air, je m’étais fait reculer (mon ombre portée sur le Petit Plateau reculait) et il avait fallu faire 2 séries de 4 tours en 360 pour passer sous le courant aspiré par le cunimb.
Question stress, ce n’était pas mal non plus.
Le vol avait ensuite été fabuleux mais les gros développements convectifs sur les Aiguilles de Chamonix et sur les Aiguilles Rouges présageaient un vent de vallée féroce et un atterrissage compliqué au bois du Bouchet. Ce ne fut pas simple mais je m’étais posée en sécurité entre deux rafales.
Ouf !
Corinne, qui avait pu décoller 10 minutes plus tôt, n’avait rencontré aucun de ces problèmes.

C’est quand même bien plus relax quand on peut décoller le matin et trouver de l’air à peu près calme.

En septembre 2014, nous avions mis le but à Vallot : nous étions dans le lenticulaire (l’âne), il y avait un vent violent et la neige nous cinglait le visage :

http://soyeuse.free.fr/2014/09/08/2309.jpg
L’Aiguille de Bionnassay “fumait” très fort

Nous avions trouvé un petit thalweg à l’abri du vent, un peu sous le dôme du Goûter, et décollé de là un peu avant 7h du matin. Ce fut un vol magique mais glacial.
C’est assez extraordinaire de se poser à Chamonix à 7h30 ! La vallée était encore dans l’ombre et l’éclairage public encore allumé.

J’étais à l’Aiguille du Midi le 10 octobre dernier et il n’y avait pas un pet de vent, la neige récemment tombée ne se tassait pas et décoller fut très compliqué pour tout le monde. J’avais pris la Diamir et ce fut une bonne idée, nous ne fûmes que deux à décoller du 1er coup sans manger au moins une fois de la neige en enfournant les pieds dans 40cm de fraîche, sur pente à peu près nulle et sans vent. Il fallait y mettre énormément d’énergie et beaucoup de conviction, Vincent ( :bisous: ) avait montré l’exemple avec sa Pi 23m².
C’est quand même plus simple sur neige dure ou quand il y a du vent.

Le vol de l’Aiguille du Midi, par beau temps et bonnes conditions, est une excellente initiation au vol en haute montagne et le cadre est grandiose. Je ne peux que le recommander et je le fais tous les ans à l’automne.
:trinq:

Bonjour,

Tu as tout à fait raison !
Cette course (et le vol) est un peu l’exception qui confirme la règle !
La traversée des Arêtes de la Meije est une course vraiment longue et nous avions mis un paquet d’heures pour la parcourir…
Nous étions 2 cordées de 3 et l’un de mes amis était vraiment très fatigué.
Il faut dire que le week-end précédent il était monté aux Écrins (avec la voile) et était redescendu à pied, n’ayant pas pu voler de là-haut.
Il y a pas mal d’endroits pendant la traversée (magnifique !) des Arêtes où on perd facilement du temps : 8 rappels à équiper (avec 6 personnes, cela prend beaucoup de temps) et la remontée en glace du couloir qui contourne la 1° Dent a été très laborieuse (le câble qui est installé était beaucoup trop haut pour pouvoir être utilisé).
Toujours est-il que les décollages ont tous eu lieu entre 20 h 45 et 21 h (mais oui !) ; la vallée était dans l’ombre et le Grand Pic de la Meije était recouvert d’une magnifique lumière orangée liée au coucher du soleil.
Et les conditions au décollage (Tête des Corridors) étaient parfaites (5 à 10 km/h de léger vent pile poil de face !).

On avait bien fait de perdre du temps pendant la course.
En effet un couple d’amis était monté le même jour avec un biplace à la Meije Orientale (juste à côté) et avait attendu en vain toute l’après-midi que le vent faiblisse ; ils ont en fait renoncé au vol vers 17 h (redescente et coucher au refuge de l’Aigle).
3 heures plus tard nous décollions dans une douce brise du soir tout près de l’endroit où ils avaient longuement attendu, comme quoi la chance, cela existe !
Survol du refuge de l’Aigle et atterrissage 20’ plus tard au Pied du Col à côté de la voiture !
Un souvenir absolument magique : un de mes plus beaux vols en haute montagne… :vol:

Marc

Arrêtez, arrêtez les gens, c’est de la torture morale ! :boude:
Pitié pour les pioupious qu’ont même pas alignés 10 ploufs en solo :wink:

Je plaisante. Bravo pour ces beaux vols et merci pour le partage :ppte: