Mme Lebrachu - ton conseiller financier - t'explique ce qu'est l'argent.

Mince, j’ai chargé la page du LEAP sans vérifier la version linguistique. C’est bien la version française que je voulais pointer. Merci :pouce:

Là où je trouve le LEAP un peu tendancieux c’est qu’il a raison sur certaines conséquences/symptomes par contre les causes qu’ils proposent sont souvent différentes ou beaucoup plus nuancées que ce qu’il dit. Beaucoup de monde attendait cette crise sans le dire, un émission massive de liquidité conduit depuis la dérégulation des 20-30 dernières années à la formation de bulles, la dernière bulle était bien visible (forcément vu sa taille) et sous surveillance (mais pas sous controle (bien au contraire)).
Tous les responsables bancaires, financiers, économiques, politiques, jusqu’au plus petit trader savent cela d’évidence depuis longtemps, par contre pour continuer ce genre de “politique”, de jeu économique il faut feindre de l’ignorer ou trouver/inventer de nouvelles raisons de le nier. On regarde ailleurs en sifflotant pendant que l’on fait les poches du plus grand nombre. Tour de passe-passe, escamotage dans les règles de l’art du pick-pocket. Tout le scandale est là. Un jeu de dupes basé sur l’hypocrisie, l’opacité, le mensonge. Sur les marchés boursiers on s’enrichi souvent parce que l’on déteint une information capitale avant les autres, c’est donc basé sur tout sauf de la transparence.

Oups, pardon pour la digression, pour en revenir au LEAP, je trouve qu’il a tendance à se donner raison à posteriori. Les causes qu’il met en avant sont assez hasardeuses, sur la base de ces causes il échaffaude un scénario qui en effet a bien eu lieu dans ses très grandes lignes, par contre en reprenant les quelques détails qu’il avait donné, c’est moins ça.
Je trouve qu’il y a beaucoup de bluff, de la manipulation basé surtout sur ce principe de se donner raison à postériori.

Le LEAP avait annoncé la crise pour début 2006, elle a en fait éclaté mi-2008. C’est une grosse approximation quand même. Il se basait au départ sur la l’abandon au USA de la publication de leur M3 ainsi que sur l’ouverture en Iran d’une bourse d’échange, basée sur l’Euro, des matières premières et du pétrole en particulier.
La création de cette bourse serait basée sur une fausse rumeur. Bourse iranienne du Pétrole : info ou intox ? (1/3)
Il y a quand même de très grosses approximations de sa part, c’est le moins que l’on puisse dire.

Bref tout le monde savait que le patient était malade, ce think tank a été un des premiers à annoncer le clash alors que beaucoup ne voulait pas l’entrevoir, parce que l’entrevoir sonnait justement l’arrêt du jeu. Les joueurs sont des jusqu’au boutistes. Ils savent que leur jeu va péter mais comme ils peuvent éventuellement faire fortune au cours du jeu, ils continuent jusqu’à ce que ça pète. C’est débile mais comme la plupart des gros joueurs ne payent pas les pots cassés, c’est tout bénef.
Donc les acteurs les plus impliqués n’avait aucun intérêt à reconnaitre l’imminence du clash.

Le jeu de savoir “qui a annocé en premier” (avant les autres) fait surtout le jeu des “prévisionnistes” qui veulent se donner de l’aplmob. Ce think tank est un prévisionniste “anticiper c’est prévoir pour agir” est sa devise. Je me méfie donc de leur discours.
En 1997 un article du monde diplomatique suggérait de désarmer les marchés, on peut trouver d’autres “prédictions” de la présente crise ailleurs, surtout (peut être même presque essentiellement) chez les “gauchistes”.

Bon j’arrête avant de remplir 3 pages.

Concerant le LEAP, je préfère rester méfiant et considérer ses prévisons comme des scénarios plausibles mais qui ne se dérouleront pas forcément, en tous les cas pas comme annoncés. Dire que le patient est très malade et qu’il risque de claquer n’est pas une prouesse, son plus grand mérite est de l’avoir affirmé avant les autres en reconnaissant avec lucidité le déclin des USA. Le système monétaire international étant appuyé sur le dollar et la suprématie des USA, le déclin des USA remet en question la pérénité du système sur ces bases là. Bref ce n’est pas très sorcier à savoir, c’est plus dur à reconnaitre vu l’importance des changements à mettre en oeuvre (c’était même surement impossible a changer avant la crise. Quel état aurait risqué de ce griller auprès des USA en affirmant qu’il fallait changer ce système basé sur la suprématie des USA).
Toute la “prouesse” du LEAP réside là je pense, mais comme le LEAP se veut un think Tank pro-européen, reconnaitre et clamer le déclin des USA fait bien son affaire.

J’ajouterai pour finir que je trouve le LEAP d’autant plus tendancieux et ses prévisions auto-vérificatrices que la suprématie des USA est basé sur sa capacité et par conséquent sur sa dépendance vitale à attirer sans cesse toujours plus les créanciers. Plus l’afflux augmente plus la valeur des actifs augmentent, quand l’afflux stagne la valeur des actifs commence à baisser, quand l’afflux diminue la valeur s’écroule, ceci se répercutant sur son économie réelle. Moins d’investisseurs = ralentissement de l’économie réelle.
Quand le LEAP annonce le déclin complet et irrémédiable des USA et conseille donc de vendre ses avoirs US et d’éviter d’y investir, c’est créer les conditions d’auto-vérification de ses prévisions.
Le plus significatif est que pour donner du poids à ses prévisions, le LEAP fait des prévisions péremptoires et avance des échéances (introduisant donc une idée d’inéluctabilité) le tout sur un ton alarmiste, s’il voulait influencer et orienter la grégarité des investisseurs il ne s’y prendrait pas autrement. Quand on voit à postériori que certaines échéances sont très approximatives ou fausses on est en droit de se dire qu’elles sont données aussi et surtout pour donner du crédit aux prévisions. Vu que ces erreurs sont vite oubliées pour des effets d’annonces sans cesse plus fracassants, de surcroit donc, sur un ton alarmiste, il y a de quoi être méfiant.
Son “discours marketing” et aussi tendancieux, je ne sais plus dans quelle bulletin il disait travailler de manière totalement désintéressée et pour le compte d’aucun organisme. C’est quand même limite. :wink:
On peut y croire, c’est fait pour ça mais c’est se montrer naïf non ? Surtout lorsque les enjeux sont aussi importants.
Le LEAP se dit pro-européen, ses prévisions suivent et renforce cette position.

J’arrête là, mais cela reste intéressant à suivre.

http://www.youtube.com/watch?v=V8ujru8LhwA

Bon moi j’ai l’argent dette mais en version hyper pointue : une conférence pationnante : http://www.dailymotion.com/video/xztbh_le-choix-de-la-defaite_events

Pour ce qui est des ‘relents’ qui accompagnerait le film il faut lire aussi les commentaires qui ne vont pas du tout dans le même sens, ex :

[i]Thucydide | Bêcheur de fond en Bourbonnais 18H21 14/10/2008
@Pascal Riché

Ce qui gêne le plus dans l’affaire, c’est le principe même de la rédaction de votre article.
En effet, du début à la fin, on ne trouve que la volonté affirmée d’avant-tout discréditer la vidéo et son auteur.

Déjà, la théorie du complot
Chaque fois qu’une thèse dérange, elle est taxée de conspirationnisme aigu.
Il y a là une sale petite odeur de cerbères soviétiques, lorsqu’ils taxaient systématiquement de déviationnisme toute tentative de réflexion critique sur leur paradis obligatoire.

Ensuite des amalgames abusifs et des déductions outrancières sans aucun rapport avec la réalité du film mis à l’index.

Le film laisse entendre que les banquiers se transmettent de père en fils le secret trouble de la fabrication de l’argent
Qu’allez-vous chercher là : la banque est un métier et les banquiers se transmettent un savoir-faire utile, dont chaque génération a eu à cœur d’améliorer l’efficacité et le rendement. Le film ne condamne ni ne dénonce rien, il montre l’évolution qui aura mené de la thésaurisation à l’usure.

Le film dénoncerait un complot judéo-maçonnique
Permettez-moi de ne pas prendre au sérieux votre développement ; parce qu’apparaît en fond la pyramide tronquée ‘symbole maçonnique’ ? Mais elle marque chaque dollar depuis le début ; au nom de quoi aller chercher midi à quatorze heures et ne pas y voir tout simplement une allusion au dollar, qui est lui-même le symbole premier de l’économie moderne !
Pour ce qui est du non-dit balourd qui invite l’antisémitisme dans un débat où il n’a rien à faire, c’est un bien gros fil que les banquiers lombards, inventeurs du capitalisme moderne auraient apprécié avec humour.

Des citations ambiguës à la fin du film
D’accord, la mention ‘mort assassiné’ n’a pas grand’chose à voir avec le sujet, elle n’est là que pour dramatiser le propos, et on voit mal en quoi Abraham Lincoln aurait un lien avec la décision prise par Woodrow Wilson en 1913 (sa citation apparaît en début de film, et vous ne la relevez pas : était-ce une imbécillité ?)

Cerise sur le gâteau, l’auteur a déjà fait par ailleurs des trucs plutôt fantaisistes et pas crédibles.
Et alors ? Cela suffit-il à démontrer que ce film là, précisément, n’est que dangereuse et suspecte foutaise ?
Seriez-vous du genre à vouer aux gémonies Voyage au bout de la nuit ou Mort à crédit parce que Céline les a signés ?

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.
Vous le savez sans doute parfaitement.
Donc ne jetez pas s’il vous plaît trop vite l’opprobre sur la conspirationnite des gens
Nous vivons une époque où une bonne crise de conspirationnite peut devenir elle-même conspiration mortelle venue d’en haut.

  • Par exemple, lorsqu’il s’est agi d’infliger 50 jours de bombardements intensifs à la Serbie (avec emploi d’uranium appauvri) sous prétexte de soit-disant génocides que Régis Debray a eu le courage de dénoncer.
  • Ou bien ces ahurissants scenarii dignes d’un mauvais film de Science Fiction qui ont permis le lancement de deux guerres particulièrement ruineuses et meurtrières
    en Afghanistan et en Irak.

Par contre, concernant les gouvernements complices de leurs maîtres les banquiers, vous avez raison, c’est une thèse absolument stupide.
Chacun sait en effet que c’est tout le contraire et que le gouvernement français a obligé ce pauvre Michel Pébereau à racheter l’assureur belge Fortis, uniquement pour avoir un prétexte à investir 3 milliards d’euros dans la banque belge Dexia, ce sans raison valable.
C’est sans doute pour cela que le pauvre homme s’est retrouvé séquestré dans le bureau de Christine Lagarde lors des négociations sur le sauvetage de Dexia : pour l’empêcher d’ameuter l’opinion, sans doute.

Non, vraiment, la forme de votre article est déplaisante ce qui m’interdit de le trouver convaincant.
Dommage.[/i]

Manu, attention quand même avec la grille d’analyse d’Annie Lacroix-Riz (ALR) qui est stalinienne et en droite ligne des analyses ayant eu cours dans les pays d’europe de l’est après guerre.
Je ne dis pas que cela n’a pas un intérêt ni une part de vérité sur le plan historique mais ALR désigne souvent des boucs émissaires qui sont toujours “les 200 familles”.
C’est plus un système qu’il faut analyser et comprendre pour en limiter les dérives, savoir qui est responsable est une planche savonneuse dangereuse si elle n’est pas maniée avec d’énormes précautions. Cela peut vite conduire à des purges des acteurs du système plutôt qu’à une réforme des mécanismes graduellement mis en place.
Il est tout de même dommage qu’ ALR soit un(e) des rares historien(ne) à mettre son nez dans les archives historiques surtout les dernières rendus publiques. Il pourrait être intéressant d’avoir des interprétations contradictoires afin de faire évoluer les connaissances historiques.

Dans les villes américaines, on trouve des coins de rue où des hommes - originaires généralement d’Amérique Centrale - se rassemblent, attendant qu’on les recrute à la journée pour des travaux sans qualification (terrassement, jardinage, etc.)

http://www.youtube.com/v/3XGJq8wrw5I&hl=en&fs=1

Source:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1001

Sous-titré en français:

http://www.dailymotion.com/video/x6y6ck_the-job_shortfilms

:slight_smile:
allez karma+ pour les videos et pour rendre a cesar ce qui est à mme lebranchu

“et pour rendre a cesar ce qui est à Mme Labrachu - ton conseiller financier”. Les deux sont indissociables. Elle tient à son titre la “bougresse”.

L’impôt de bourse supprimé !
article publié le 22/11/2007
auteur-e(s) : Attac France

Un nouveau cadeau aux plus fortunés !

Au détour d’un amendement du projet de loi de finances 2008, les députés ont adopté, vendredi 16 novembre 2007, la suppression en France de l’impôt de Bourse.

Cet impôt, plus que centenaire, portait sur les principales transactions boursières. Régressif, il taxait les transactions à 0,3 % lorsqu’elles étaient inférieures à 153 000 euros, puis à 0,15 % au-dessus de ce seuil.

Les arguments économiques avancés pour cette suppression ne tiennent pas, en particulier celui de la « compétitivité ». L’existence de l’impôt de Bourse n’a pas empêché la place de Paris de se développer jusqu’ici, pas davantage qu’un tel impôt, en vigueur pendant très longtemps à Londres, n’avait privé la City de son hégémonie en Europe.

Ce n’était pas un impôt important en volume, il n’aurait rapporté que 260 millions d’euros en 2008, les spéculateurs ayant depuis longtemps trouvé les moyens de le contourner. Mais la mesure est hautement symbolique de la volonté du gouvernement de sacrifier systématiquement la fiscalité sur l’autel de la compétition internationale, au profit des grandes fortunes.

Attac demande :

  • d’établir un impôt de bourse progressif ;
  • de transformer cet impôt en instrument anti-spéculation grâce à un dispositif à double taux d’imposition : un taux fixe assez faible, et un taux variable, très élevé lors de fortes tensions spéculatives ;
  • d’établir un impôt sur les transactions de change qui utilise les mêmes principes.

Attac France,
Montreuil, le 22 novembre 2007

La pour ceux qui auraient pu douter, c’est clair qu’on va vers plus de régulation et de moralisation des marchés :mdr: :mdr: (excusez, c’est du rire jaune)

Salut Airnaute,

Sorry c’est encore perso mais je m’interesse a ATTAC. J etais membre a Toulouse. Tu connais les groupes ATTAC a Paris ?
On peut passer en MP si tu preferes.

Akira

Non, je n’ai pas d’infos particulières à te donner.

Les USA commencent à reconnaitre officiellement une tendance déjà bien engagée:

[i]Les Etats-Unis pronostiquent le déclin de leur suprématie

MONDE. Rapport du Conseil national du renseignement sur l’évolution prévisible de la planète.

Jurek Kuczkiewicz
Samedi 22 novembre 2008

«En 2025, les Etats-Unis constitueront sans doute encore l’acteur individuel le plus puissant de la planète, mais sa puissance relative, même militaire, aura décliné, et sa capacité de levier sur les affaires du monde sera fortement restreinte.» Ce pronostic n’est pas le fait d’un groupuscule anti-américain: c’est l’une des conclusions les plus frappantes du rapport que vient de publier le Conseil national du renseignement (NIC), un centre d’études gouvernemental américain dépendant directement du directeur national du renseignement.

C’est la 4e édition de ce rapport, élaboré tous les quatre ans par le NIC - anciennement par la CIA - destiné à éclairer les plus hautes instances américaines sur l’évolution prévisible de la planète. Nul doute qu’il tombe à pic pour le président élu Barack Obama, au moment où celui-ci s’apprête à prendre en main le gouvernail de la puissance américaine.

Selon le NCI, le système international sera presque «méconnaissable» en 2025, présentant l’image d’un ensemble multipolaire, dont l’histoire enseigne qu’ils sont beaucoup plus instables que les ensembles bi/ou unipolaires. La puissance incontestée des Etats-Unis depuis la fin de la Guerre froide, et que l’on a vu perdre de sa superbe depuis l’aventure irakienne, se verra contrebalancée par l’émergence des nouvelles puissances: pour le NCI, il s’agira surtout de la Chine et de l’Inde.

Mais l’affaiblissement des Etats-Unis sera aussi l’effet des développements technologiques, notamment informatiques et nucléaires, dans le chef d’acteurs tant étatiques que non étatiques. A ce sujet d’ailleurs, un rapport renversant publié quasi simultanément par un panel d’experts du Congrès américains, révèle que la Chine a développé des capacités de piratage et d’attaque informatiques telles, qu’elle est d’ores et déjà en mesure de neutraliser les capacités américaines en la matière: et donc par là même les moyens militaires qui en dépendent totalement!

Europe: «géant boiteux»

A l’échelle de la planète, indique le NIC, le transfert de bien-être et de pouvoir économique aura pour effet que vers 2040-2050, les PNB réunis des «BRIC» (Brésil, Russie, Inde et Chine) sera équivalent à celui des pays du G7. Quant à la Chine, elle sera déjà en 2025 la seconde puissance économique derrière les Etats-Unis, supplantant à cette place l’Europe, mais en acquérant un statut de puissance militaire de premier plan. Enfin, le NIC consacre une part importante de son rapport aux enjeux transnationaux, qui conditionneront les relations entre les blocs.

L’accès de plus en plus raréfié aux ressources naturelles que sont les énergies fossiles, mais aussi l’eau, la nourriture, et même «l’air sain» mis en danger par le réchauffement climatique, constituera un motif très probable de conflits entre blocs. La question n’est pas tant de savoir si ces conflits auront lieu, mais quand et quelle sera leur ampleur…

Et l’Europe dans tout cela? Elle restera, plus encore qu’aujourd’hui, un «géant boiteux», face à des pôles politiquement et militairement beaucoup plus intégrés. Et ceci principalement, selon le NIC, du fait d’un fossé qui ne fera que s’approfondir entre ses élites et des opinions publiques de plus en plus sceptiques.
[/i]

Article annexe:

[i]Les mille questions de la transition américaine

Une lutte frontale s’est déclenchée entre le camp sortant et celui rentrant.

Luis Lema, New York

On les appelle les «réglementations de minuit». Il est minuit moins cinq pour l’actuel locataire de la Maison-Blanche. Et, avant de se transformer en vieille citrouille, l’administration de George Bush s’est lancée dans une course effrénée pour achever, en cinq minutes, ce qu’elle n’a pas fait en huit ans.

Rendre plus difficile, pour le gouvernement, le contrôle de l’exposition des travailleurs aux produits toxiques; allonger le temps de travail possible des camionneurs; abandonner les obstacles posés à l’extraction du charbon; retarder l’entrée en vigueur des mesures de protection de l’air à l’égard des nouvelles entreprises… Certains services de l’administration travaillent pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour liquider cette montagne de (dé)réglementations avant le 20 janvier prochain. Afin de revoir quelque 200000 dispositions liées à la sauvegarde des espèces vivantes, le Département de l’intérieur a donné quatre jours à ses fonctionnaires. Sept décisions à (ne pas) prendre à la minute…

Cette fébrilité de la dernière heure est à la mesure du choc que représentera la «transition» entre l’administration actuelle et celle qui prendra le relais dans quelques semaines. Officiellement, George Bush a promis de tout faire pour rendre le passage de témoin aussi «doux» que possible. Mais derrière les rideaux, c’est une lutte frontale qui s’est déclenchée entre deux camps. Celui qui, jusqu’au dernier moment, tentera de consolider sa vision du pouvoir et des Etats-Unis. Et l’autre, que Barack Obama est progressivement en train de réunir autour de lui. Le style est «cool», «soft», décontracté. Mais l’objectif ne sera autre que de détricoter jusqu’à la dernière maille l’héritage qui lui est laissé.

Progressistes oubliés?

De quelle manière? Les principaux acteurs commencent à être en place. Ce sera, sans doute, Hillary Clinton, aux commandes de la diplomatie. Sa nomination ne va pas de soi: de sa position sur la fin de la guerre d’Irak (à propos de laquelle elle est beaucoup moins tranchée que le président élu), à sa perception de la menace russe ou du conflit israélo-palestinien, ses vues apparaissent d’ores et déjà insupportables pour la gauche du Parti démocrate. Et ce, d’autant plus que sa nomination pourrait s’accompagner du maintien au Pentagone de Robert Gates, peu enclin à entreprendre un retrait précipité des troupes américaines en Irak. «Beaucoup d’activistes pour la paix et la justice ont travaillé dur pour l’élection d’Obama, constatait cette semaine un commentateur dépité de la revue The Progressive. Mais jusqu’ici, les progressistes n’ont absolument rien obtenu d’Obama. Ce sera la continuation de l’Empire, comme d’habitude.»

Question de point de vue. Car au-delà des grandes figures du prochain gouvernement (le juriste noir Eric Holder à la Justice, le sénateur expérimenté Thomas Daschle à la Santé, Timothy Geithner peut-être au Trésor…), c’est aussi aux étages inférieurs de l’administration que devrait se produire le «changement» promis par le candidat Obama. Pour diriger les agences qui s’occupent de la protection de l’environnement, de la défense des consommateurs ou des règles de sécurité sur les lieux de travail, l’équipe du nouveau président semble ainsi privilégier les tenants de davantage de régulation gouvernementale: «Un quarteron d’activistes et d’avocats», comme les qualifiait le conservateur Wall Street Journal.

L’horizon lointain de la présidence de Barack Obama vient d’être posé par le Conseil national du renseignement, cette émanation des services secrets qui a dessiné, pour ces prochaines décennies, le déclin apparemment inéluctable de l’hyperpuissance américaine (lire ci-dessus). Entre-temps, il s’agira de résoudre ce qui s’annonce comme l’une des pires récessions de tous les temps, de faire face à l’écroulement des banques, à la faillite possible de tout le secteur automobile, de mettre fin à deux guerres, de rétablir l’honneur perdu de l’Amérique et, accessoirement, de démanteler les milliers de «réglementations de minuit» que l’administration actuelle est en train de bricoler en ce moment à Washington.

Quelle église, quelle école?

D’ici là, pourtant, dans un avenir bien plus rapproché, place au jeu du vetting, cette mise à l’enquête de chaque candidat pressenti pour occuper un poste d’importance. Les enquêteurs d’Obama ont eu du travail avec Hillary Clinton, et surtout son mari Bill, dont les activités au sein de sa fondation le font côtoyer bon nombre de chefs d’Etat et de milliardaires pas toujours recommandables pour l’époux de la secrétaire d’Etat.

Mais place, encore, à d’autres préoccupations en marge de cette transition «historique». A quelle église se rendra la famille Obama pour le culte du dimanche? Et à quelle école seront inscrites Malia et Sasha, 10 et 7 ans, lorsqu’elles déménageront à Washington? La presse la plus sérieuse du pays suit avec une attention soutenue ces questions, et elle suivra sans doute pas à pas, la semaine prochaine, la visite que doit faire Michelle Obama dans une série d’établissements scolaires proches du 1600 Pennsylvania Avenue, l’adresse de la Maison-Blanche. Si les Obama choisissent une église noire, qu’en sera-t-il de leur volonté affichée de dépasser les clivages «raciaux»? Et dans une ville aussi marquée que Washington par les séparations ethniques, quelle image serait-elle donnée au contraire par le choix d’une église qui semblerait plus conforme aux racines du nouveau président? De même, quelle foi accorder à la défense que Barack Obama a faite du système public si le nouveau couple présidentielle choisit une école privée pour ses propres enfants? Ces questions ne sont futiles qu’en apparence au moment où les Obama se sont promis d’incarner, aussi, la fin d’une certaine arrogance du pouvoir et d’une déconnexion du petit monde de Washington avec l’Amérique réelle.

Reste, dans ce même ordre d’idées, la question centrale: Barack Obama a-t-il, comme il l’a promis, renoncé à fumer? Ou reste-t-il prisonnier de son addiction à la cigarette? L’Amérique s’est donné un président qu’elle a rêvé parfait. Mais peut-on être parfait et se laisser aller à en griller une, en cachette, de temps en temps?[/i]

L’Argent-Bête, la vraie histoire de la crise financière:

http://www.dailymotion.com/video/x7cw1i_largentbete-la-vraie-histoire-de-la_news

un article du monde, que je viens de trouver à l’instant.
je le trouve complet, pas trop “anti-sarkoziste” et posant de bonnes questions:

Les chiffres donnent le vertige. Cet été, il paraissait impossible de dénicher 1,3 milliard d’euros pour financer le revenu de solidarité active (RSA) de Martin Hirsch.

Mi-octobre, Nicolas Sarkozy concoctait un plan de sauvetage des banques mirobolant de 360 milliards d’euros. Et jeudi 4 décembre, il annonce un plan de relance de 26 milliards d’euros.

1,3 ; 360 ; 26 : fausse monnaie, vrai argent, comment démêler l’écheveau ?

Il n’y a pas de doute sur le plan de relance : des espèces sonnantes et trébuchantes vont être injectées sur deux ans dans l’économie. La preuve, les déficits publics vont gonfler de 15,5 milliards d’euros en 2009 !

Ainsi, les 11,5 milliards d’euros de dettes fiscales que l’Etat va rembourser aux entreprises seront versés dès le début 2009. Certes, il s’agit d’un effet de trésorerie, d’un fusil à un coup, mais il réduira le besoin de financement des entreprises. Un peu comme si les locataires étaient remboursés de leur caution, qui est, en pratique, bloquée jusqu’à la fin du bail. S’y ajoutent les 10,5 milliards d’euros d’investissements publics.

Le mérite de ces travaux, c’est qu’ils ne seront pas “grands” et pourront être engagés immédiatement : la dépense sera en partie budgétaire (6,5 milliards investis par l’Etat et les collectivités locales) tandis que 4 milliards d’euros, investis par les entreprises publiques, n’apparaîtront pas dans les déficits. S’y ajoutent 4 autres milliards consacrés aux chômeurs, aux plus démunis, ainsi qu’à deux secteurs en crise : le BTP et l’automobile.

Le plan présenté à Douai a une particularité : le gouvernement espère ne pas avoir à dépenser après-demain ce qu’il va dépenser en 2009. C’est certain pour les remboursements fiscaux aux entreprises ; c’est possible pour les investissements publics, même s’il se trouvera toujours des ministères pour présenter de nouveaux projets. Il n’y aura quasiment pas de droit acquis à la dépense. C’est sage dans un pays vice-champion du monde des dépenses publiques (53,5 % du produit intérieur brut), même si certains jugeaient plus pertinent de soutenir la consommation des classes moyennes ou des plus pauvres.

Le soupçon d’inanité du plan vient de là, et se nourrit d’un précédent : le sauvetage des banques. Pour frapper un grand coup, Paris avait avancé le chiffre de 360 milliards d’euros.

Les pouvoirs publics ont tenté d’expliquer qu’il s’agissait essentiellement de garanties (320 milliards d’euros), déboursées uniquement en cas de faillite ; que les 40 milliards d’euros prévus pour renforcer les fonds propres des banques ne le seraient pas à fonds perdu et que seuls 10,5 milliards d’euros ont, pour l’instant, été utilisés.

Rien n’y fait : accusé hier d’avoir donné des milliards aux banques, Nicolas Sarkozy est soupçonné aujourd’hui de proposer une relance fictive.

Sur ce point, la comparaison entre les 26 milliards annoncés à Douai et le 1,3 milliard qui manquait à Martin Hirsch est édifiante. En trois mois, la crise a fait passer le gouvernement d’une culture de rigueur à une culture de relance.

L’ennemi d’hier, c’était la dette et l’inflation. L’ennemi d’aujourd’hui, c’est la dépression. L’impossible est devenu possible. Ou presque. Car Nicolas Sarkozy, qui dénonce la culture de l’assistanat, rechigne à faire grossir l’Etat-social.

L’ordre de grandeur des coups de pouce en faveur des plus démunis n’a guère bougé. Jeudi, il a annoncé une prime de 200 euros pour les 3,8 millions de foyers éligibles au RSA, soit un coût de 760 millions d’euros. Moitié moins que la rallonge obtenue cet été par le haut-commissaire aux solidarités actives.
Arnaud Leparmentier
Article paru dans l’édition du 07.12.08.

Ou bien l’article d’Alternatives Economiques qui a également sorti un numéro (n°274) papier sur la crise en novembre.

Plan de relance : une correction utile mais pas un « New deal »

Le plan de relance présenté par Nicolas Sarkozy corrige la mauvaise politique budgétaire menée jusqu’ici par le gouvernement. Mais il n’a rien d’extraordinaire : les 26 milliards d’euros annoncés représentent 0,7% du PIB par an, à comparer avec les 2,5% du plan de relance américain.

Des riches de plus en plus riches
Entretien avec Camille Landais
par Maya Bacache-Beauvallet & Florian Mayneris & Thomas Vendryes [04-02-2008]

Camille Landais, économiste à l’Ecole d’économie de Paris, a analysé le creusement des inégalités en France dans la période récente et montre que la stabilité séculaire de l’échelle des revenus a laissé la place depuis 1998 au creusement d’un fossé entre les plus riches et la majorité de la population. Cette étude est tout à fait cruciale à l’heure où la question du pouvoir d’achat préoccupe l’ensemble de la classe politique. Entretien vidéo.
(cliquer sur le titre ci-dessus pour être redirigé vers la page contenant la vidéo).

Faut-il avoir peur des inégalités de revenus ? par Camille LANDAIS (*) - Vendée
mercredi 23 janvier 2008

La mise au jour, l’an dernier, d’une forte hausse des inégalités de revenus a suscité beaucoup de réactions. On s’est scandalisé à gauche, dénonçant les conséquences d’une politique gouvernementale définitivement favorable aux plus riches. Tandis qu’à droite, on minimisait la chose, s’offusquant de cette lancinante attention aux plus riches, qui continue à culpabiliser les Français quant à leur argent. Passion égalitaire bien française, aux conséquences néfastes « pour l’innovation et l’esprit d’entreprendre ». Pour les pourfendeurs de cette « culture de l’égalitarisme », les inégalités de revenus ne seraient pas si graves ; elles stimuleraient au contraire la mobilité, en encourageant les moins riches à travailler pour parvenir au plus haut de l’échelle sociale. C’est l’image plus ou moins mythique du rêve américain, pays de très fortes inégalités et de (soi-disant) très importante mobilité sociale.
(cliquer sur le titre ci-dessus pour lire la suite de l’article).

L’Insee révèle les “vrais” revenus
le 15 novembre 2007

L’Insee reconnait que le niveau de vie des 5 % les plus riches est de 20 % supérieur à ce que les données officielles indiquaient jusqu’à présent. Un coin du voile se lève sur les revenus. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
(cliquer sur le titre ci-dessus pour lire la suite de l’article).

Emmanuel Todd : « l’instabilité sociale va s’aggraver »
21 décembre 2008

« En France, le libre-échange ne profite plus, depuis une dizaine d’années, qu’à une toute petite fraction de la population. L’appauvrissement a gagné une large majorité de citoyens. Or, le système éducatif produit 33 % de bacheliers par an dans une génération. Est en train de se créer une vaste classe moyenne supérieure par l’éducation mais avec des revenus en pleine érosion. Ce sont les jeunes diplômés sacrifiés par le système économique. Cette situation ne peut mener qu’à des troubles sociaux et politiques. »

Pour l’OCDE, la récession se poursuivra jusqu’à fin 2009
[ 22/12/08 - 14H39 - actualisé à 14:39:00 ]

8 à 10 millions d’emplois vont être supprimés dans la zone OCDE d’ici à 2010 a souligné aujourd’hui sur les ondes le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, Angel Gurria.

Une analyse de la crise par Daniel Bensaïd.
(Trouvée ici)

http://www.dailymotion.com/video/x7r6ub_daniel-bensayd-sur-la-crise_news

(Et non je ne suis pas affilié NPA, ni à gauche de la gauche contrairement à ce que certains ont pu dire ou pourraient croire).

Paradis Fiscaux, La Grande Évasion

[i]Un documentaire qui explique le fonctionnement et le role des 73 paradis fiscaux mondiaux dans la faillite des pays occidentaux.

Le monde n’a jamais porté autant de richesses. La vente de produits de luxe bat tous les records, le nombre de milliardaires augmente sans cesse… Pourtant les caisses des États sont désespérément vides. Où est donc passé l’argent public ?
Des Caraïbes à Jersey en passant par le Ghana, Frédéric Brunnquell a mené l’enquête sur cette “Grande évasion” et découvert le pot au rose: alors que l’ONU réclame 50 milliards pour éradiquer la pauvreté, plus de 10 000 milliards de dollars sommeillent à l’abri des regards dans les paradis fiscaux. Mais au fait, c’est quoi au juste un paradis fiscal ?[/i]

Part 1:

http://www.dailymotion.com/williwauller/video/x5hkf5_paradis-fiscaux-la-grande-vasion-pa_news

Part 2:

http://www.dailymotion.com/video/x5hkok_paradis-fiscaux-la-grande-evasion-p_news

Part 3:

http://www.dailymotion.com/video/x5hl9j_paradis-fiscaux-la-grande-evasion-p_news

Paradis fiscaux et judiciaires - Cessons le scandale !
article publié le 4/04/2007

Attac a, dès novembre 2004, rejoint le collectif d’associations et d’ ONG françaises engagées dans une campagne désignée « Objectifs du Millénaire pour le Développement OMD 2005 Plus d’Excuses », dans le cadre d’une campagne mondiale. C’est Gérard Gourguechon, du Conseil scientifique, engagé dans l’action contre les paradis fiscaux, qui, depuis cette date, représente l’association.
C’est ainsi qu’est née la plate forme « Paradis fiscaux et judiciaires ». C’est elle qui a rédigé cette plaquette « grand public ». C’est le résultat d’un travail de grande qualité en commun avec des représentants d’ONG très diverses dont on trouvera la liste dans la plaquette. Le contenu tient forcément compte de cette diversité. Il est tout à fait positif de voir de nouvelles associations venir, pour des raisons différentes de celles d’Attac, à leur tour dénoncer les méfaits des paradis fiscaux.

(cliquer sur le titre pour lire la suite)

La brochure Paradis fiscaux et judiciaires - Cessons le scandale ! (pdf), 40 pages.

D’autres infos:

Les paradis fiscaux à l’ombre des grandes banques

Banques & Paradis fiscaux

Le même reportage mais avec une meilleure qualité et le son synchro:

http://www.dailymotion.com/swf/kljthOxfijvBafDB36&related=1

http://www.dailymotion.com/swf/k2EfWR0ZDRuJBnDB2G&related=1

http://www.dailymotion.com/swf/k6TaXe1GLUrJWvDARc&related=1

http://www.dailymotion.com/swf/k6k5yLVFzejlanDAPL&related=1

L’actualité de la crise : Le Financial Times, une lecture qui pince fort, par François Leclerc
Publié par Paul Jorion dans Economie, Monde financier
Billet invité.

[i]LE FINANCIAL TIMES, UNE LECTURE QUI PINCE FORT

Il y a des gestes étroitement associés dans la vie de tous les jours. Ouvrir le Financial Times m’amène immanquablement à me pincer ces temps-ci. Les propos qui y sont tenus n’auraient pas avant été imaginables dans ses colonnes. Paul Jorion citait l’article de Janet Tavakoli, paru dans le FT, démontant certains mécanismes du krach financier pour déplorer qu’aucun de ses acteurs ne soit aujourd’hui devant les tribunaux. A quelques pages du même journal, j’ai lu la fameuse « lex column » commentant, hier jeudi, les décisions de limitation des salaires des banquiers annoncées par Barack Obama. Le chroniqueur faisait remarquer, pour en mettre en doute la portée, qu’ « en réalité, celles (les banques) qui ont besoin d’une aide exceptionnelle devraient déjà être une propriété publique et que leur dirigeants devraient émarger sur la feuille de paie du service public ».

Toujours dans la même prestigieuse colonne, un article sur les CDO faisait état de la descente aux enfers de leur valorisation, 350 milliards de dollars au premier trimestre 2007, virtuellement rien du tout actuellement, selon Creditflux, la société qui fait autorité en matière d’information sur les produits dérivés et les hedge funds. “The Lex column” concluait en recommandant l’utilisation de la lumière du jour comme étant « le meilleur désinfectant » pour les livres de compte des banques, ainsi qu’une « injection massive de transparence, renforcée par une réglementation » sur ces produits financiers.

A quelques pages de cette rubrique, un article de David Pilling était publié sous le titre « La Chine devrait augmenter les salaires afin de stimuler la demande », reposant sur la comparaison, à propos de la contribution à la croissance de la consommation des ménages, entre les USA et la Chine. 72 pour cent dans un cas, environ 40 pc dans l’autre. L’article s’appuyait également sur des données japonaises, comparant l’évolution des dividendes perçus par les actionnaires à celle des salaires, de 2001 à 2005. Plus 175 pour cent d’augmentation des premiers, une diminution nominale de 6 pour cent pour les derniers. Voilà la vérité toute nue, après avoir été dévoilée dans le Financial Times.

L’idée d’un nécessaire rééquilibrage global entre salaire et profit est la conséquence logique d’une analyse macro-économique comparée de deux des principales puissances économiques du monde et non pas d’une proclamation anticapitaliste que l’on ne s’attendrait pas à trouver dans cet honorable quotidien de la City. L’une structurellement endettée et l’autre débordant d’excédents. L’une bénéficiant (en moyenne) de hauts salaires, l’autre de bas revenus. L’une empruntant à l’autre, qui vend ses produits meilleur marché chez la première. Mais l’article de David Pilling aurait tout aussi bien pu s’intituler « les Américains vont devoir consommer moins ou produire à moindre coût », une perspective plus difficile à évoquer mais tout aussi envisageable dans le cadre de ce rééquilibrage. L’heure de vérité n’est pas toujours bonne à sonner.[/i]

Et un des commentaires:
(Note: Maurice Allais, prix nobel d’économie en 1988):