Mon stage SIV avec Didier Exiga de Vol'aime

Perso, j’y vois de la vente forcée… Sans nier l’intérêt de faire un (ou plusieurs) SIV dans sa progression. Rien ne me laisse croire qu’avoir participé a un SIV soit un élément déterminant pour être un pilote breveté confirmé.

Bonne soirée,

j’ai le BPC sans SIV et je connais nombre de pilote qui volent bien mieux que moi et qui n’ont jamais décroché leurs voiles volontairement ou pas, fut elle END ou un Bi.
Le rendre obligatoire : clairement non. je pense que avant de faire des SIV, ils vaudrait mieux déja savoir faire plein d’autre choses.
Dans les Pyrénées les SIV, tu les faits pas tout les 50 vols… car ça fait vite cher les A/R vers Annecy ( même si ca commence a faire son chemin à Ager).
Alors forcément, t’apprends pas pareil…je dirais mieux, mais je suis vraiment pas objectif :stuck_out_tongue:

L’idéal c’est quand même de pouvoir faire de tout le plus souvent possible ! Après chacun se fixe ses limites (intérêt pour le pilotage, moyens financiers, investissement temporel).
J’ai l’impression que ceux qui n’aiment pas les SIV sont ceux qui n’en font pas. Et y’a un paquet de pilotes que le pilotage n’intéresse pas de toutes façons.

OUI !

OUI !

NON !

Je crois que tout pilote qui se veut pilote est intéressé par le pilotage. Mais piloter ne signifie pas forcement la même chose pour tous les pilotes. Entre l’épris de distance, celui de vol-rando ou de l’acro voire celui pour qui le goéland est le modèle et tous les autres. Chacun d’entre eux à d’autres attentes, d’autres limites et d’autres exigences et de besoins dans leurs pilotages. Bien sûr certains sont des extra-terrestres et sont extraordinairement bons dans tous les domaines du pilotage (Maurer et d’autres) mais ce n’est et ne devrait pas être l’ambition du commun des pilotes.

Pour les pilotes lambdas que nous sommes (pour la plupart d’entre nous du moins) l’intérêt premier devrait être de voler en essayant de se prémunir des situation plutôt que de se persuader de pouvoir apprendre à les gérer.

Je le répète, oui un SIV est intéressant et utile ne serait-ce que déjà pour connaitre son propre seuil de résistance au stress lié aux sorties du domaine de vol. Cela peut donner à réfléchir et l’exemple de M@tthieu en est une belle démonstration.
Au 1er il s’est vu dépassé par ls événements pas aidé sans doute, c’est vrai ça joue, par la pédagogie en place.
Au 2èm il s’est senti bien mieux et à du coup l’impression (l’illusion) d’y être bien arrivé.
Alors que les pilotes du forum qui ont déjà poussé le bouchon beaucoup plus loin dans les exercices de SIV savent très bien quoi en penser de ce que M@tthieu à vécu (sur la base de ses récits, merci à lui pour sa franchise) jusqu’à présent dans ses expériences de pilotage hors-domaine de vol.

Il n’empêche que le vrai sketch qu’il vivra (j’espère jamais) dans sa vraie vie de pilote autonome ne se souciera pas de son seuil d’acceptation et ne lui témoignera pas plus un effort de pédagogie. Bref il risque de se retrouver, en pire, dans la situation de son 1er SIV, dépassé !

Et si moi même je referais un SIV dès que la possibilité m’en sera offerte, pour mieux me connaitre. Je continu de penser que la meilleure façon de progresser en pilotage c’est la pro-grés-si-vi-té… Tenter par de toutes petites étapes d’en faire un peu plus et que dès que l’on se sent dépassé, ne serait-ce qu’un peu, par les événements, de stopper là l’expérimentation, de réfléchir sur le pourquoi du comment et si et seulement si on est persuadé davoir compris. De recommencer sa progression à l’étape précédent N-1.

Alors oui, cela prend du temps et nous mets souvent dans la situation ou il faut stopper, réfléchir, recommencer à N-1, etc. … Mais là ce qui sera appris/compris/acquis le sera réellement et sera de vrais pas vers l’autonomie.

Bon je dis ça, je dirais autre chose… Chacun est en droit de penser ce qu’il veut et on en reparlera dans … dix ans.

Bonne nuit,

Wowo, je n’ai pas l’impression (ou l’illusion) que j’y suis arrivé. il me faudra encore bien des SIV pour maîtriser à la seconde près ce que fait ma voile, ce que je dois faire. Là c’était une découverte approfondie et les manières de sortir des incidents en air calme avec l’aspect mental reposé du bateau et des moniteurs en bas. La gestuelle n’était pas millimétrée et j’ai encore du travail pour y arriver.
Bien sûr que personne n’a envie de savoir ce qu’est le hors domaine de vol au-dessus de la terre ferme etc…
J’ai déjà vécu (avec la Mojo - donc une A) une frontale et deux asymétriques qui m’ont balancé 40 m au-dessus des arbres (voir le récit de ce sketche, c’était à Vix) alors que je cherchais l’accélérateur et n’avais pas fait attention à m’éloigner du relief, à tenir les commandes dans une seule main (seule la main gauche tenait la commande de gauche). cela fait un bruit horrible de tissu que l’on froisse, il y a une chute rapide de plusieurs mètres et on remet les bras hauts (avec cette A) et tout rentre dans l’ordre mais bon, ça fait des coups au coeur).
Progression et progressivité. j’aime bien ça mais comme tu le dis aussi bien, il faut à un moment se faire “dépasser” pour réfléchir. Donc on part quand même vers l’inconnu. Soit dit en passant, c’est bien par l’expérience grandissante que l’on progresse. Conditions de plus en pus fortes, voiles de plus en plus performantes etc… Après chacun a sa notion de “petites” étapes mais comme j’ai la chance de voler souvent, cela se fait au final par palier. Après chaque vol, je note ce qu’i a été bien ou pas et je réfléchis pour… essayer de parfaire ce qui doit l’être. Comme je suis un esprit lent à la compréhension, il me faut faire deux ou trois vols voire plus pour commencer à voir des changements. mais je demande toujours comment a été mon déco - par exemple - quand c’était assez turbulent (vent de travers) et que j’ai du m’adapter aux conditions du jour.
C’est comme ça que je trace ma route.
Pour en revenir au SIV, se mettre - en air calme et dans des conditions idéales - dans des situations “extrêmes” est excellent pour le mental, la gestuelle à appliquer.
Ce que j’en ai retenu, c’est qu’il faut être très précis, ne pas surpiloter et ne pas céder à la panique (plus difficile à dire qu’à faire) mais j’ai eu l’avantage de faire 14 vols de différents exercices qui ont dégrossi et éliminé cette part de “mystère”, d’inconnu et donc de “peur”. Ce qui ne veut pas dire que je vais me jeter dans n’importe quelles conditions !
Je referai des SIV car la mémoire corporelle et psychique, cela se perd un peu (surtout pendant l’hiver) et en poussant les choses ainsi à “l’extrême”, j’apprendrai à anticiper tout en espérant ne jamais avoir à m’en servir… C’est comme l’airbag :wink:

Pour revenir à Cyril et FBI, il me semble que le parapente est tellement varié , que sa richesse réside là : entre le crosseur, l’acrobate, le waggiste, le ploufeur, le zéroteur il y a tellement de possibilités qu’au final essayer de faire un peu tout sur des voiles différentes ne peut qu’enrichir sa gestuelle, sa capacité d’adaptation et quelque part être “meilleur” pilote.

Joyeux vols plaisir ! :ppte:

Salut M@tthieu :

Ca, c’est une erreur, j’en suis absolument certain.
Compter sur les SIV pour maitriser à la seconde près :affraid:
La vache, mais c’est en SIV qu’on vous colle des trucs pareil dans la tête?
La maitrise à la seconde près, ça s’apprend :
1 : en volant tout simplement (et ya peu de raccourcis), ben ouais, juste voler
2 : encore moins quand ça vol plus (la tu apprend juste à maitriser la remise en vol)
Tout miser sur les 5 ou 6 tagazoupouetpouet qu’on va te faire faire en SIV Rhoooo, c’est comme ci tu avais la prétention de dire que tu es un pilote performant parce que tu sors tout juste d’un stage perf :stuck_out_tongue:

Et en dehors des grosses chaleurs, un ptit vol plaisir, ça te branche? sans l’coeur qui bat la chamade, ah si des fois la contemplation peut avoir cet effet sur cet organe, mais c’est une bonne chamade. Juste un truc ou tes transitions seraient parfaites, ton cheminement efficace (juste ce qu’il faut pour que ça marche sans te chier dessus), tes O ds la pompe linéaires avec même des fois le luxe de poudrer un planeur héhé (ça en plus c’est grisant pour l’égo), ou de partager avec des vautours…etc, et en plus, le temps de t’adonner à la contemplation. C’est quand même mieux que de mettre des vracs à tout va, non?

Signé : un miraculé qu 'a jamais eu besoin de SIV pour s’éclater (même si je cache pas que je me suis déjà mit la tête à l’envers un paquet de fois, mais faut qd même pas en faire un fromage :smiley: )

Il y a longtemps que je n’ai pas fait de vol contemplatif… Peut-être que je n’étais pas au bon endroit. Mais oui c’est aussi agréable quand c’est de la restitution en mer d’huile avec le soleil qui se couche. En SIV, on nous apprend à gérer (essayer du moins) mais on sait que ce n’est pas parfait au niveau timing ou que ce n’est pas à fond les manettes, mais c’est à force de…pratiquer. C’est ce qui rend plus humble (là je tends la perche !) :coucou:

C’est aussi très agréable sur un cross de 100 bornes. Mais peut être qu’en laissant un peu de temps au temps et prendre le temps de profiter est une option à réfléchir. La pratique te laissera des souvenirs merveilleux et marquera ta vie, mais vouloir tout précipiter avec des stages à tout va…perso, je pense que tu loupes quelque chose de plus important. Mais bon, c’est que mon opinion. Après, si tu aimes te mettre à l’envers, cela ne me surprend pas non plus. Pas bien placé pour donner des leçons, mais juste un peu relativiser le gain réel apporté par ces stages. :trinq:

En fait, ce qui est parfait au niveau timing, c’est de piloter au bon moment pour éviter que ça parte en cacahuète.
Et ça, tu ne l’apprends pas en siv, tu l’apprends en volant, comme dit Plumocum.

Si tu maîtrises ça, tes siv ne serviront plus à rien, c’est donc de l’argent foutu en l’air ! :mrgreen:

PS : signé un gars qui a fait plusieurs siv, et qui y a trouvé beaucoup d’intérêt, mais pas celui d’apprendre à piloter dans le domaine de vol !!!

Attention, il ne faut pas faire de conclusion rapide. En SIV, ou plutôt en stage de pilotage comme je le conçois, il s’agit d’exécuter une à deux nouvelle manœuvre par stage (3jours) et pas plus dans l’objectif de la(les) travailler sur sites jusqu’au prochain stage de pilotage.

Par exemple pour mon premier SIV, j’avais travailler les fermetures et les 360 sorties chandelles. Mon moniteur avait validé que je pouvais les travailler à la maison. Du coup, “à la maison” dés que je le pouvais je faisait mes exercices. Au départ c’était un tour de 360 avec une chandelle, largement suffisant pour le palpitant et un maintein du cap avec une grande oreille. Quelques mois plus tard c’était plusieurs tour de 360 engagé à fond avec des chandelle amplifiée et des fermetures 50% sans une seule goutes sur le front. C’est pendant cette phase d’exercices entre deux stages de pilotage que l’on progresse.

Un stage SIV seul ne suffit pas pour que ce soit profitable, il s’agit d’un ensemble de stage de pilotage entre coupé de période d’exercice sur site.

Loin de moi l’idée de remettre en cause l’intérêt de ce genre de stage. J’ai été aussi un jeune fougueux comme m@tthieux, sauf que les tagazoupouetpouet, je me les suis fait tout seul sans assistance radio, sans lac et tout et tout. C’est une des raison pour lesquelles je considère ces stages comme un incontournable de notre pratique. Si ça peut éviter à certains furieux de se flinguer pour des conneries…
Ce qui me chatouille un peu c’est plutôt la perception ou les attentes des élèves, heu clients, heu bref ceux qui les font. Comme tu le fais bien remarquer, la maitrise d’une figure (même si dans ce cas on s’approche plus de l’init à la voltige que vraiment de l’incident de vol) implique du travail et de la répétition.
Grosso modo, tu t’es collé 3 vrilles et 2 décros et dans ta tête ça y est t’es un cador. C’est pourtant bien le ressenti que j’ai lorsque j’entends bon nombre de pilote parler de leurs expériences SIV. C’est d’ailleurs un peu sur ce raisonnement que m@tthieu commence à lorgner des voiles genre D2.
D’autant que comme le dit Bandit, le plus important, c’est qd même avant tout d’apprendre à éviter de ce retrouver en vrille installée comme décrite plus haut par M@tthieu avec sortie via décro qui engendre une grosse abattée oblique toutçatouça, la vache. J’en ai pourtant eu mon lot d’incident de vol (en vol normal, pas en mode tagazou), ben ça…pas encore.

Je me souvient d’un membre important de ce forum qui disait que le parapente était un sport à maturation lente et qu’il était difficile d’accelerer l’epreuve du temps. Et qu’il fallait 10 ans pour faire un vrai bon et accompli pilote.
Plus le temps passe, et plus j’observe les pilotes autour de moi et plus je pense que c’est vrai…SIV ou pas SIV.
Me souvient plus d’ou est le message d’origine, mais en cherchant un peu on doit pouvoir trouver, c’etait limite philosophique mais tres instructif.

A mon avis, le SIV ne te fais pas progresser plus vite, il te fais progresser “mieux”, peut etre plus serein, plus conscient de tes limites.

C’était 777 sous son pseudo d’antan ! Article culte !

Yaka demander : http://www.parapentiste.info/forum/flood/querelle-vieux-vs-jeunes-etait-utilisation-de-laccelerateur-t12471.0.html;msg180441#msg180441

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