Ce serait assez croquignol s’il y avait 50 lascars posés au sommet et une intervention du Secours en Montagne dans les environs, par exemple pour redescendre un touriste complètement cuit qui ne peut plus marcher.
C’est l’argument massue des autorités.
Le hic, c’est qu’à l’heure où il est possible de poser au sommet il n’y a plus personne, que le versant de la Brenva est devenu quasiment impraticable pour cause de retrait glaciaire, avec un couloir Güssfeldt à peu près impossible et des conditions dans la Voie Major de nature à rebuter même les Anglais et les Japonais.
Bref les hélicos au Mont Blanc, c’est le matin. En journée, le sommet est désert.
L’interdiction administrative de survol du sommet est complètement débile, c’est la France, cocorico.
Les Italiens sont beaucoup moins cons, et pourtant ils savent bien que les versants Brenva, Freney et Brouillard ne sont pas complètement déserts quand ils sont grimpables, mais ils savent aussi que c’est à peu près impossible par canicule quand les parapentistes tentent de poser là-haut.
La frontière est elle aussi complètement aberrante, on retrouve là l’épaisse et insondable connerie de l’administration française, avec toujours cet orgueil qui rend les Français insupportables dans le monde entier.
On ne voit pas le Mont Blanc de Courmayeur depuis Chamonix ni depuis St Gervais, mais qu’importe, C’EST CHEZ NOUS !
Le col Major fait communiquer deux versants italiens mais on s’en fout, C’EST CHEZ NOUS !
Donc quand on grimpe depuis l’Italie, on n’arrive pas à un sommet italien, on arrive EN FRANCE. " Vous z’autres les Ritals, vous êtes des plats de nouilles, c’est NOUS les Français qui vous dominons du haut de NOS montagnes".
Pauvre France.
Vous dire si j’ai honte ? Je suppose que la virulence de ma prose l’atteste assez fort.
Cela dit j’irai une nouvelle fois au Mont Blanc en septembre, à pied comme tout le monde, avec ma petite Ultralite 19 et ma minuscule sellette, 4kg sur le dos. En attendant, je marche le plus possible pour avoir des bons mollets.
Bons vols à tous et soyez prudents*