Non, pas à ce point là. Bien sur que quand on se lance sur un parcours qui fait partie de son jardin et qu’on a déjà parcouru plusieurs fois, le challenge sera de le faire plus vite que la dernière fois. Mais rassure-toi on ne manquera pas de remarquer la présence de chamois ou autre particularité furtive. En fait le souvenir persistera si la situation est particulière. C’est donc le cas quand tu fais une belle manche en compet ou un beau circuit en cross, forcément ce jour là, tu as profité de conditions particulières qui vont rester en mémoire… Que ce soit un bon ou moins bon souvenir.
Par ex. quand je fais un plaf à 4000m… Même si j’ai dit que je partais juste essayer la voile, je ne pourrais me retenir de me barrer faire le tour des massifs du coin tellement c’est visuellement fantastique! Ca me rappelle le premier essai sérieux de mon Icepeak:
http://picasaweb.google.fr/Parapentor/150307ChamonixPleineJoux#
Les 2 premiers vols dans des petites conditions au raz des arbres à Planfait avaient été limite désagréables. mais le vol à Chamonix avec D de B. m’a ouvert les yeux sur le potentiel de la voile et le plaisir que je pouvais en retirer. J’en garde un super souvenir! (plaf à 3600, le challenge photo étant de faire la photo du stab avec le Mt Blanc derrière…
)
Non vraiment pas, il y a les risques que tu n’as pas anticipé, et ceux-là peuvent coûter très cher. Tous les pilotes qui se sont retrouvés dans une situation à risque genre scotché dans le venturi d’une vallée étroite avec une jolie ligne haute tension en bas… Et bien (s’ils s’en sortent…) je te jure que l’image va les hanter un moment et qu’ils vont tirer la leçon de cette erreur de jugement pour ne plus se faire piéger comme ça. Lorsque je fais un briefing pour les potes qui découvrent une zone de vol, je cite tous les coins piègeux où il faut anticiper et j’essaie de donner les précautions à prendre pour que cela se passe bien.
Ensuite il y a les risques prévisibles comme voler sous le vent ou voler à fond alors que ça brasse un peu, je sais que je joue avec le vrac magistrale et que donc je vais être hyper-attentif à tous les messages envoyés par la voile afin de réagir instantanément et ne pas laisser se propager l’amorce de fermetures. C’est assez fatigant et ça demande de la concentration. Je pense que cela rejoint la concentration d’un pilote de rallye en plein dans un milieu à adhérence variable, passant du sec au glacé par exemple… Une montée en thermique en miroir à + 5 est fréquente en compétition, particulièrement en A. Tu trouves un thermique qui te sort du trou et 10 secondes après, t’as 10 pilotes qui t’ont rejoint et qui se sont callé sur ton rythme (s’il sont bien éduqués… :roll: ), et te voila avec une grappe à tourner avec les stabs qui se passe à 2 m les uns des autres. Tu sais que chacun ici sait ce qu’il fait et qu’il n’y aura pas de lézard, j’en dirais pas autant dans certaines compet B…
Comme gros stress dur à supporter pour moi, c’est la grappe de départ (Ch de Fr) dans un thermique poussif avec 120 pilotes en l’air qui ont le couteau entre les dents et qui ne souhaitent qu’une chose: que tu te casse pour leur laisser la place. :mrgreen: Tu es en rotation dans une masse d’air assez molle avec plein de types au dessus, autant au dessous (ben oui quoi t’es pas le plus mauvais!) et quelques-un qui sont à l’extérieur de ton virage. Là tu te dis “S’il y en a un qui merde, il en embarque au moins 20 avec lui” :? Je ne tiens pas ce calvaire plus de 5 mn, c’est épuisant et à la fin j’étouffe, alors je me casse.