Nervures avait raison

:coucou:

ça mériterait un sondage uniquement sur cette phrase :wink:

En revanche on y voit, quelques lignes plus haut, le fameux conseil qui était courant à l’époque (afficher 30 à 50% de frein en turbulence) et qui de nos jours est une hérésie complète :affraid:

pour en revenir à la “lutte” … la nuit portant conseil, je vais être presque d’accord avec maître surfair et ça me permettra de mieux exprimer ce que je voulais dire hier soir : la lutte (ou pour être plus précis la non-lutte) est mon système de valeur :

  • quand le pilote ne lutte plus avec l’aile, il peut envisager son vol dans l’aérologie
  • quand le couple aile-pilote ne lutte plus contre l’aérologie, il peut envisager un chrono (ou une distance ou une perf quelconque) (peut être en luttant avec le cheminement…)
  • quand le trio pilote-aile-aérologie n’est plus en lutte contre la perf, les résultats tombent :dent:

et les récit où ça va pas … il y a une lutte
pour rebondir sur la citations de Demoury, je ne suis pas d’accord avec la nécessité d’abréger le vol … en revanche de se poser les bonnes questions (savoir s’il y a lutte ou s’il y a eu égarement) ça oui :pouce:

C’est extrait d’un vieux manuel de voile Nervures (ou Gypa-Aile). J’en ai eu plusieurs des comme ça (Astazou, Aneto, Arbizon).
Je viens de regarder les manuels récents Nervures : l’attitude désormais conseillée en turbulences est oreilles + un peu d’accélérateur. Ca me semble raisonnable, en vue d’un retour au bercail.

:trinq: je ne dis pas le contraire … je fais juste un :coucou: par rapport à un autre fil où on débattait de la vieille expression “tenir sa voile” et où tu avais là aussi souligné l’évolution du matériel et des comportements à adopter :pouce:

:slight_smile: Etre obligé de voler en conditions violents à cause de sa bande de copains excités et pour ne pas se retrouver à faire les navettes et passer pour un vieux… Je te comprends.
En fait je me demandais si tu trouvais vraiment plaisir aux conditions violentes, un peu comme un méga manège de foire. On m’a déjà dit : “Moi, j’aime me faire secouer !”

C’est vrai, les résultats arrivent lorsque tout est en harmonie. L’efficacité nait de l’harmonie.
Pas forcément l’efficacité que l’on croyait au départ car souvent lorsque tu accèdes à l’harmonie tu en viens à douter de ce après quoi tu courrais : c’est parfois le désir de résultats qui tombe…
Si je dis “souvenez-vous de Moitessier, ça vous parle ?”

Oh oui Sacré bonhomme, abandonner la course pour vivre sa vie, tracer la mer de son sillage ,belle leçon!
Comme dit le proverbe chinois " c’est pas le but le plus important mais le chemin" ou quelque chose comme ça

Grand respect pour le bonhomme, mais je ne suis pas bien sur que j’aimerais voler sous l’équivalent du Joshua en parapente :wink:

Bon, je vois qu’il y en a qui ont de bonnes lectures marines. Comme quoi, l’engagement n’est pas forcément affaire d’esprit de compétition et de recherche de résultats…

Revenons-en à cette phrase de Demoury qui m’a inspiré le titre de cette discussion :
“Un dégonflage, même partiel, ne peut en aucun cas être considéré comme acceptable et doit amener à prudemment abréger le vol.”
Lorsque j’avais lu ça à l’époque, j’avais été quasiment scandalisé ! Les fermetures faisaient partie de l’activité et qui voulait voler en thermique devait accepter d’en prendre à chaque vol…
Aujourd’hui je comprends ce propos et je me dis qu’à ce moment là, ce gars avait déjà saisi quelque chose d’essentiel auquel j’étais aveugle.
Mais en tout cas, durant toutes ces années cette petite phrase n’a jamais quitté mon inconscient jusqu’à ressurgir maintenant…

Hello,

j’ai réponde “de une à trois” aprce que “aucune aurait été faux”. J’ai souvent des fermetures, je ne peux pas me vanter de “ne pas en avoir eu durant les deux dernières années”. Non non. J’en ai. Moins que 3 par vol mais quand même. Pourtant je suis pas mauvais au sol, je ne vole pas dans de la méga baston. Je suis peut-être mauvais.
Pourtant, je lis pas mal de bons pilotes causer du comportement de leur voile après fermeture. Tous ces pilotes volent-ils au-dessus de leurs capacités? Vole-je au-dessus de mes capacités?
Je précise que jamais une de ces fermetures n’a dégénéré (surpilotage ou autorotation).

j’en prneds trés rarement, mais jeudi sur un thermique vraiment chelou, j’ai pris 80% de l’aile comme il faut sur la guelle… sortie niquel. et aujourd’hui condition pas top mais ca volait bien une petite plume un peu profonde mais en général je ferme trés trés peu, depasse pas la plume.

:coucou:
J’ai aussi répondu de une à trois sur les cross.
La dernière ‘vraie’ remonte à l’automne dernier en Andalousie dans un coin qui ne paraissait pas pourri mais qui l’était.
J’ai fermé aussi une bonne plume mardi dernier sur le premier cross de l’année mais faut dire que j’avais laché la commande pour attraper mon bouton de radio qui s’était barré. :shock:

Sinon, j’ai remarqué qu’à chaque changement de voile il me fallait environ une dizaine de vol pour mettre mon pilotage bien en accord avec la voile et ne pas avoir de fermetures trop fréquentes…d’ou l’importance des marges à prendre quand on change de machine.

Ca fait réfléchir…
Peut-être que ce que tu considères comme des conditions pas baston sont déjà des conditions très fortes (et surtout turbulentes) ?
Faut voir aussi quel est ton secteur de vol habituel. Si ce sont les Alpes du Sud toute l’année en milieu de journée, bon, ça relativise…
Tu as peut-être aussi une attitude volontaire de “laisser faire” ? Si on ne veut pas fermer, faut tout stabiliser. Ce n’est pas le style de tout le monde et il y a des pilotes qui ne s’inquiètent pas de fermer…

En fait, j’y repense…
J’ai remarqué que mon attitude (et surtout vis-à-vis de l’évitement des fermetures) variait fort d’un vol à l’autre. Les fois où je décide de ne pas fermer, je ne ferme pas. C’est souvent quand je me relâche, et que je vole bras complètement hauts, il y a ces fermetures “qui ne préviennent pas” (vraiment?), je veux dire sans abattée notable. Et de celles-là, je m’en régulièrement, pas beaucoup, mais c’est loin d’être exceptionnel, alors quand je lis “ça fait 2 ans que je n’ai pas fermé” je dis respect!

L’attitude varie aussi pas mal au fonction de la géographie du vol… sur un site dynamique ou on peine à dépasser le 20 mètres de gain, on n’a pas vraiment droit à la fermeture, donc on essaye d’éviter ces fermetures qui “ne préviennent pas”, en pilotant au contact, toujours très vigilants lorsque l’on doit relever les mains, en usant du barreau que lorsque c’est nécessaire.

Et puis, on vole quand même dans des conditions moins trashs que les montagnards, les traversées de zones de cisaillements ne sont pas violentes et souvent prévisibles (heureusement, sinon, voler en plaine serait du suicide)

Comme on parle beaucoup de performance en vol dans ce fil, je vous colle un message récent de Tom Payne provenant de Paragliding Forum.
Je ne fais pas la traduction, c’est un peu long, mais pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais un petit coup de Reverso devrait suffire (faites un copier/coller)
http://www.reverso.net/text_translation.asp?lang=FR&action=new

[i]But think back to your best day’s flying. Why was it so good? It’s not just your glider’s performance, because on that day you out-flew pilots on higher performing gliders. It’s not your pilot skill - we’re all improving day by day, month by month, year by year and yet on personal bests are only rarely broken. It’s all these factors - and more - coming together. Thermalling to base is easy. Glides are buoyant. There’s always lift where you expect to find it. You move effortlesssly from one thermal to another. You trace the magic line of here and now to arrive at your destination. It’s not hard. It’s easy. You flow. Why does it work?

I’d argue that the reason is not any physical factor like glider performance or any unquantifiable and unrepeatable aspect like pilot skill. It’s you. That day your head was clear of expectation. Untroubled by fear. You simply launched with an open mind and did what came naturally. There was no declared goal that might or might not be attained. There was no evening commitment dragging you back to launch. There was simply freedom. To fly as far as short as you pleased. You flew for no reason, except for your own pleasure.

Jan, above, nails it. The secret to flying far, the secret to flying further, is to have fun. It’s not something that you can control. You can’t announce: “today, I will enjoy myself!”. Some never achieve this state. They are forever obsessed with the minutae of aspect ratio and glide angle. For them, their performance is forever limited by their perceptions of the constraints of their glider. They didn’t make the transition because their glide angle wasn’t good enough. Today the thermals were weak and everybody knows that their glider doesn’t climb well. Their equipment is an excuse, not a ticket to another world.

Fun, flow and happiness is only something that can happen when you don’t care about it, when you don’t even think about it. Love your gear, revel in all the adventures it brings you, and everything else will follow.[/i]

En psychanalyse il est courant de dire “la guérison est donnée de surcroit” et Tom Payne nous rappelle “amusez vous et les performances viendront de surcroit”…

je ne peux que plussoyer ! mon plus grand vol, plus long vol etc … est également celui pour lequel j’ai publié le plus de photo sur mon site …
preuve que j’étais suffisamment décontracté pour shooter :dent:

J’ai aussi essayé de le dire autrement : quand tu fais un vol de distance, par exemple en phase de thermique, il faut non seulement optimiser la montée, il faut aussi prévoir la prochaine transition … mais il faut aussi regarder le paysage, profiter du chamoix, de l’aigle, de la prairie enneigée d’où emmergent des grands cailloux tels des dolmènes…
et accessoirement ces paysages, ces moments de plaisirs sont aussi des infos qui viendront nourrir le cerveau pour construire la tactique du vol :vol:

Oui mais si pendant ton vol de rêve où tu es super zen, observé par les chamois, et entouré de gypaètes, tu subis une fermeture…?
:stuck_out_tongue:

Si durant ce vol là tu prends une fermeture c’est qu’elle était nécessaire. :stuck_out_tongue:

je dirais même plus , c’était ton Karma karma+ :sors:

Nous rappelle en effet, car Will Gadd disait déjà : “le meilleur pilote est celui qui se fait plaisir” !

Euh … bof … moi les vols dont je me souviens sont pas forcement (meme rarement) les vols ou tout roulait. Je me souviens aussi beaucoup de vols ou j’ai galere, je me suis refais bien bas, voir je me suis pris la voile sur la tronche. Ca doit vraiment dependre des caracteres.