neutralité spirale (était : Advance Iota)

Une analyse sans faille de la situation aérologique n’est pas triviale, loin s’en faut, même si certains pilotes peuvent exceller dans ce domaine.

Ensuite miser sur la sécurité passive des ailes puis du lancer du secours si cela tourne chocolat c’est l’approche de certains pilotes, c’est une approche qui a l’avantage de pas s’entraîner à haute dose à améliorer et affûter ses techniques de pilotage.

S’entraîner à haute dose nécessite à la fois la volonté et la motivation de le faire et surtout le temps et la disponibilité nécessaires pour cela et tous les pilotes ne sont pas dans ce cas, loin de là ! :pouce:

Pour beaucoup de pilotes (dont moi par exemple) le parapente est une activité sportive et ludique vraiment sympa, mais elle n’est qu’une activité (et pas prioritaire) par rapport à pas mal d’autres.
C’est pour cela aussi que je vole peu (une vingtaine de vols par an pour 15 heures de vol environ, seulement !).
Ce faible investissement dans la pratique ne m’empêchera pas de continuer de voler (à mon rythme), mais cette approche “légère” du parapente est clairement incompatible avec un entraînement régulier et intensif aux techniques de pilotage et à la gestion d’éventuels gros incidents de vol imprévus.
Et en plus j’aggrave mon cas dans la mesure où je vole sans secours ; je dois certainement être irresponsable… :affraid:

:trinq:

Marc

Tout dépend de la pratique que l’on a du parapente. Tu ne fais que des vols paisibles. Mais pour voler dans du thermique avec une marge de sécurité acceptable demande d’être vraiment préparé et nécessite un entraînement régulier aux techniques de pilotage pour décoller sereinement, voler sereinement et atterrir sereinement. C’est mon ressenti de cette activité.

Après il y a thermique et thermique. A un moment il faut renoncer pour garder de la marge. Rester humble et lucide pour rester entier

:+1:

Tout à fait d’accord avec toi ! :coucou:
A chacun ses motivations et sa façon de pratiquer.

Etant tout à fait conscient de mes lacunes et de mes limites en matière de pilotage, je ne vole jamais sous des voiles EN C ou EN D et je ne fais pas de vol de distance.

Ma motivation est ailleurs : elle est principalement liée aux vols en moyenne ou en haute montagne car j’étais randonneur et alpiniste bien avant de commencer à voler.
Pour moi le vol est indissociablement lié à la marche.
A chacun ses plaisirs !

Marc

C’est le discours sécuritaire en vogue depuis des années, avec les résultats que l’on connait en accidentologie. Et pas grand monde est “capable” je pense y’a qu’à voir en SIV combien de pilotes mêmes expérimentés sous des EN D voire plus sont approximatifs sur des exercices simples comme justement les 36 sortie chandelle.

L’excellent pilote qui se sert de excellent son jugement pour ne pas se mettre dans une situation ou il devrait se servir de son super bagage technique il le garde quand même à portée de main son bagage technique, au cas ou son excellent jugement s’avère foireux. Ça s’appelle ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier!

Et c’est bien le problème, on aimerait bien que ça soit une activité sportive et ludique vraiment sympa, comme on aimerait que les ailes ne soient pas neutres spirales, etc…
Mais c’est pas le cas. A la limite pour du vol rando ça passe mais j’en connais plein qui font du vol thermique comme une activité sportive et ludique et vraiment sympa sans bosser la technique derrière.

Il y a souvent un amalgame entre pilote expérimenté et bon pilote. Un pilote expérimenté a engrangé beaucoup d’heures de vol, rien de plus.

Un pilote expérimenté peut ne pas maîtriser un 360 sortie chandelle.

Tout comme des supposés top pilote peuvent ne pas maîtriser un 360 sortie chandelle. A partir 15 min 20s (même si l’intégralité de la vidéo est très intéressante et éclairante sur le niveau des pilotes) :

https://youtu.be/mkN5cljrHgg

Avant on disait ‘un bon pilote est un vieux pilote’ mais on s’est aperçu que c’était complètement con. Maintenant on va dire ‘un bon pilote est un gars qui fait des belles chandelles’. C’est quand même plus malin, on peut se vanter fièrement d’être un bon pilote dès le premier SIV (ou pas d’ailleurs). C’est bien plus pratique, plus besoin d’attendre d’être vieux et ça claque les minus comme titre ‘bon pilote’.
:clown:
:bisous:

Ptetre qu’un bon pilote c’est un vieux pilote qui, malgré sa longévité dans l’activité, à su continuer à se former au pilotage au fil du temps.
Pas mal de vieux (au sens propre) pilotes ont simplement arrêté d’apprendre il y a looooongtemps

Tu crois qu’après un SIV les pilotes sont capables de faire des 360 sortie chandelle de façon autonome ? Que c’est acquis de façon définitive ?

Dans la vidéo Fabien Blanco explique qu’une partie des pilotes (dont certains très expérimentés) qui viennent en SIV pour la première fois c’est après en avoir pris une bonne et ils ne comprennent pas pourquoi et comment cela a pu arrivé. Ils veulent comprendre. Ils viennent donc suite à un gros vrac étonné de s’être pris un gros vrac

Tu crois vraiment que c’est à la sortie chandelle qu’on devient un bon pilote?

Y vend des SIV Fabien Blanco? ROTFL
Je ne connais aucun pilote très expérimenté qui ne comprenne pas pourquoi ils en ont pris une bonne. Non seulement il savent pourquoi mais en plus ils savent aussi parfaitement décrire ce qui leur est arrivé pendant le vrac et savoir ce qu’ils ont merdés, contrairement aux discours ‘j’ai rien compris, la voile elle a fait schpkaf par la pi vlan par la et pi ça tournait dans tous les sens’. Bien au contraire, et ceux que je connais qui se payent un siv le font surtout pour tester leurs aptitudes à piloter leurs guns. En fait il y en a très peu car 1/ils savent gérer l’avant vrac et même les vracs sisi, 2/ils ont l’impression de flinguer leur matos (ce qui est loin d’être faux).
Après, tout dépend ce que l’on entend par pilote très expérimenté. Je connais suffisamment de pilotes non expérimentés maitrisant parfaitement la sortie chandelle sur qui je ne parirais pas qu’ils deviennent vieux.

C’est pas la sortie chandelle qui fait le bon pilote, c’est juste un exemple de pilotage basique même pas maîtrisé par une majorité de pratiquants.

Et effectivement expérience et niveau de pilotage sont deux choses différentes. Un pti jeune qui a la gniaque en acro peut devenir un super pilote en deux saisons, mais il sera toujours peu expérimenté.

Un vieux loup qui vole depuis 20 ans sans jamais avoir exploré le pilotage plus loin que le bout de son nez aura beau être expérimenté il sera toujours dépassé hors de sa zone de confort.

[quote]ils ont l’impression de flinguer leur matos
[/quote]
Sur ce point je te rejoins, c’est un des freins principaux qui fait que je suis réticent à faire un SIV, je préfère dans un premier temps progresser de façon autonome avec des exercices ciblés sans provoquer d’incident de vol. C’est une progression lente mais qui me convient pour le moment.

Sinon je ne pense pas que Fabien Blanco raconte des fadaises dans cette vidéo, je pense qu’il n’en a pas besoin pour booker ses stages, la réalité du terrain avec les multiples sketch démontrent que le parapente est moins facile qu’il n’y paraît.

Mais d’ou vous vient cette idée reçue que les vieux loups sont des grosses burnes en pilotage?
C’est incroyable ce truc, faut croire que le vieux loups sont des gros mouleux. Heureusement ya la relève qui vient pour rehausser ce niveau de nuls.
Le seul truc indéniable chez les vieux loups, c’est qu’ils supportent moins les Gs mais un paquet d’entre eux se foutent royalement de passer pour des balaises, alors forcément sont plus discrets.
On vous apprend les chandelles juste pour savoir maîtriser une abattée, c’est quand même moins compliqué que de décrocher la joconde et imaginer que les vieux loups ne savent pas faire ça c’est vraiment avoir une vision réduite sur les origines mêmes du savoir qu’on cherche à vous transmettre lors de vos fameux SIV.

:+1:
La bétise et de croire qu’un SIV va répondre à toutes ses angoisses. C’est juste un outils parmi d’autres dans une “mallette” de formation (j’aime bien lire: “je vais essayer ma nouvelle voile en SIV”…).

Je ne suis pas un farouche défenseur des SIV, mais je suis convaincu que faire des exercices spécifiques pour s’améliorer dans le pilotage sont un plus.

Un décollage par exemple ne prend que quelques secondes. Cela m’interpelle que certains (pas tous) pilotes expérimentés soient mauvais dans ce domaine.

Je connais nombre de vieux pilotes qui n’ont jamais fait de SIV, qui n’iront jamais en SIV et qui pilotent super bien. Si début de sketch il y a, alors oui ils s’en sortent (sans secours) parce qu’ils ont un très bon feeling et savent poser avant que cela ne tourne mal ou qui connaissent leurs marges. De l’autre côté on a des jeunes loups qui font des SIV et qui dédramatisent ces situations artificielles mais qui peuvent sauver la vie et ça leur plaît tellement qu’ils se dirigent sur l’acro. Et puis il y a une troisième catégorie de pilote qui sont frileux, qui ont les chocottes et qui ne font un SIV qu’après s’être faits peur.
Une 4ème catégorie existe, celle qui a fait un SIV et qui a tellement le couteau entre les dents et la confiance qu’ils foncent voler dans des conditions pas très saines.
Enfin une dernière 5éme catégorie qui s’est tellement faite peur en SIV, qu’ils ne volent que par temps calme…
Il faut de tout pour faire un monde et c’est la richesse du parapente.
Vous connaissez beaucoup d’automobilistes qui prennent leur voiture pour aller aux sports d’hiver et qui ont fait une journée de stage en conduite sur glace ? Moi aucun… Ils pensent que les routes vont être salées, que leur voiture ne partira jamais en travers etc… ont-ils tort ?

Certainement pas tous mais entre autres le fait que la neutralité spirale d’une Iota fasse jaser ça interpelle.
Ça devrait être un problème de débutant.

C’est amusant comment on peut penser et/ou interpréter les choses. Rien qu’en restant dans tes exemples, on peut aussi dire que ;
Quel le pti jeune qui a la gniaque en acro et qui est devenu un super pilote en deux saisons mais qui parce qu’il est toujours encore peu expérimenté, ne va pas pouvoir gérer sa marge de zone de confort limite (un peu comme avec les sacs de couchage, quoi !) Et du coup peut-être se faire mal.
Alors que le vieux loup qui vole depuis 20 ans sans jamais avoir exploré le pilotage plus loin que le bout de son nez (de Cyrano de Bergerac quan même) Il saura grâce à son expérience rester dans sa zone de confort et donc en sécurité, sans pour autant voler moins haut, moins longtemps voire moins loin et peut être même… pendant bien plus d’années.

C’est quand même incroyable que l’on puisse associer âge et expérience a forcément pratique en panne de progression. Alors que jeunesse et fougue serait synonyme de doués et performants.

La lutte des classes semble vraiment exister dans tous les domaines, jusqu’au vol-libre. :mrgreen:

Wowo, c’est quand même ce que les statistiques prouvent non ? Il y a peu de jeunes acrobates qui se prennent un vrac (sauf les speedflyers). Il y a moins de “vieux” acrobates ne serait-ce que pour des questions physiologiques d’acceptation des G.
D’ailleurs, je remets au goût du jour une question : pourquoi demander à un futur pilote confirmé d’avoir fait 15 (ou 50 ?) km en cross pour valider le brevet pratique et rien sur ceux qui ne font pas de cross et qui savent faire un décro et une sat par exemple.
La FFVL préconise de savoir “gérer” un incident mais c’est bien vague :grat:

Il ne faudrait pas stigmatiser et déformer ce qui est dit. Le terrain montre que les accidents touchent tous les pratiquants. Du débutant au très expérimenté. L’expérience n’est donc pas suffisante pour éviter de s’en prendre une. Même si certains pilotes expérimentés ne s’en prendront jamais une