L’avantage que je vois aux freins (assis confortablement dans mon canapé) c’est qu’ils sont facilement identifiables, on peut les trouver plus facilement que toute autre suspente dans la panique. Egalement, ça ne fait que 2 “bouts de ficelle” sur lesquels tirer, et donc à avaler symétriquement, sans en lâcher la moitié, au contraire des autres faisceaux de suspentes qui se séparent dès le maillon d’élévateurs (sur ma Hook2, j’ai 3 suspentes arrières basses de chaque côté, donc 6 bouts de ficelle à ne pas lâcher, dans lesquels ne pas s’emmêler les doigts, etc…)
L’inconvénient d’affaler avec les freins est qu’il faut en tirer un long débattement. En tirant les C ou les B, une seule saisie au niveau des maillons est suffisante pour ‘tuer’ la voile.
Intéressant.
Mais pour faire les B (en vol, sans secours), il faut une assez grosse puissance de traction initiale (un bon 50kg, je dirais). Ensuite, une fois le profil cassé, les maintenir ne demande pas beaucoup d’énergie, mais si on les relâche, la voile se regonfle illico.
Du coup, tu recommanderais (pour une neutralisation sous secours) de faire les B (ou les C) en prenant au niveau des maillons, et de maintenir comme ça jusqu’au sol, sans tenter de ramener la voile en boule à soi?
Avec ce que préconise Patrick, l’affalement de la voile est très rapide et efficace. Tirer les C ou les B, une fois sous secours et si possible dès le secours au-dessus de la tète, donc pratiquement avant que la voile principale commence à tirer en avant en effet miroir, cela demande beaucoup moins d’effort que d’initier un décrochage contrôlé au “B” car la composante FA du secours est prédominante dans un 1er temps et même après en effet miroir, les forces habituelles se distribuent entre secours et principale.
En fait ici, c’est l’affolement du pilote et son obstination de vouloir neutraliser aux freins mais de façon désordonnée et asymétrique qui crée une situation qui lui met encore plus de stress. De plus au lieu d’alors décrocher correctement sa voile aux freins en enroulant consciencieusement toute la ficelle qui serai nécessaire à cela et en la tenant, il lâche systématiquement pour essayer de choper plus la voile en tirant sur l’ensemble des suspentes de A à D. Vous avez déjà essayé de retenir une aile ainsi sur un déco quand le vent la gonfle alors que vous l’aviez mis en boule, c’est sans espoir.
C’est dans des moments tels que l’on mesure sa capacité à encore raisonner, comme on mesure à la prévol par exemple sa capacité à être concentré sur ce que l’on fait. Ou en vol, la conscience des risques à envisager, il aurait fait une poignée témoin en début de vol, il aurait probablement constaté son mauvais montage de drisse d’accéléro et aurait pu débrancher/rebrancher celle ci correctement. Faites de poignées témoins en plus de prévol.
Après c’est évident, devant le clavier cela marche bien mieux que sous secours.
Cela me fait penser à un récit de secours l’an dernier (sans vidéo) ou le pilote disait qu’il lui avait été impossible à affaler sa voile mais tout en refusant l’idée que cela pouvait plus tenir à ses limite psychiques que physique. Pourtant le parapente est avant tout un sport mental.
Tout à fait, cela marche très bien. Le point délicat est de conserver suffisement de sang froid pour choper les bonnes sangles malgré une situation stressante.
Au cas où le pilote ne trouve pas les bons élévateurs, je recommande d’enrouler les freins autour des mains.
Dans tout les cas il est inutile de chercher à prendre toute la voile sur soi. Il suffit d’empêcher qu’elle vole.
Pour avoir expérimenté plusieurs fois le secours, les freins c’est de loin le plus efficace pour affaler la voile. Mais il ne faut pas tirer 50cm, plutôt 3~4m sans quoi à la moindre occasion l’aile se regonflera. Et si ça twiste, il faut aller chercher les freins au-dessus du twist.
Il tape un peu fort avec un genou, mais il couine pas, il a l’air de le bouger après et puis avant l’arrivée de l’hélico il a assez de mobilité pour se sortir de la sellette mais pas pour aller chercher son aile… Du coup oui il a certainement assez de mobilité pour passer par les éboulis… A condition qu’ils aillent jusqu’en bas.
Quand on finit dans un arbre, on nous dit qu’il vaut mieux ne pas descendre par nos propres moyens et attendre les secours si on a le moindre doute… Je pense que le peu qu’il a eu le temps de voir avant de toucher le sol lui permet largement d’avoir quelques doutes d’arriver en bas en entier… Par ce que les éboulis ça descend, bien souvent plus vite que ce qu’on voudrait et parfois ça débouche sur des falaises…
un peu avant 4mn, on voit un peut la topologie du terrain, ça donne l’impression qu’il est coincé entre deux falaise donc a premiere vu je dirais pas trop le choix, et pour la voile, faut grimpé un peu , pas sur que ce soit trop secu non plus !
Oui, je n’ai pas encore eu la ‘chance’ de faire secours en situation réelle en parapente, mais j’ai vu des stagiaires neutraliser la voile avec les B. Une seule traction ample et symétrique au niveau des maillons suffit à ‘tuer’ la voile qui reste proprement en forme sans aucune traction parasite.
C’est à mon avis plus rapide et plus stable que de choper 3 mètres de frein. Le soucis est comme déjà dit de choper les bons élévateurs dans une situation pas confortable. C’est encore plus compliqué cas de twists. Au cas où, j’explique aussi la solution de tirer beaucoup de frein faisant des ‘tours de main’, il peut être utile d’avoir un plan B.
ceux qui n’ont jamais oublié de vérifier un truc de leur prévol c’est qu’ils ne volent pas depuis bien longtemps…
On fait tous des erreurs. L’enjeu c’est d’en faire le moins possible.
Je crois beaucoup dans le rôle des autres pilotes pour aider chacun à faire moins d’erreurs.
Pour la phase de prevol, c’est facile de se faire vérifier par les autres (à condition de ne pas être seul au deco)
Dans notre club nous avons instauré le “tu me check” par exemple.
Il n’en reste pas moins que si le vol précédent s’est bien passé et que tu n’as pas l’habitude (détestable selon moi) de tout démonter à chaque pliage y a pas de risque qu’une drisse passe toute seule dans la poignée où qu’un élévateur décide tout seul de faire un tour sur lui même ou ait brusquement envie de sortir du maillon pour vivre sa vie en liberté…
Même pour ceux qui séparent pas leur aile de la sellette, c’est quand même pas si rare de voir les crocs fendus se promener à droite à gauche. Et si, dans ce cas là, la prévol est aussi mal faite, les conséquences peuvent aussi être les mêmes. Après c’est clair que pour ceux qui séparent jamais, le plus simple est de mettre un p’tit maillon rapide de 3 ou 4.
Je ne détache pas mon aile et ça m’est arrivé pour la première fois il y 2 semaines :canape: je dois bien avouer que comme je ne détache pas j’ai tendance à zapper le contrôle des crocs fendus.
Je n’avais même pas imaginé que le machin puisse finir par arracher la poignée. Brrrrrr.
Je crois que je vais mettre des petits chatertons sur les crocs.
[quote]Je crois que je vais mettre des petits chatertons sur les crocs.
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C’est ce que j’ai fait après les avoir découverts séparés un jour de trop de vent (trop de vent sans accélérateur).
Puis j’ai dû enlever le duct-tape pour prêter ma voile. En fait pas “enlever”: je l’ai coupé au ras de la fente, mais en le laissant. Ca crée plus de frottement pour entrer-sortir (je parle toujours de crocs-fendus là :oops: ). Et du coup ça ne part plus intempestivement (jusqu’à maintenant).