Profitant d’un projet de changement de sellettes, j’ai ausculté les 2ème moutures de Lightness et Delight.
Lightness 2 :
2kg910 pour la Lightness en taille S, 850 g de sac et 150g de compress bag.
Tout le squelette est en sangles fines. Comme toujours chez Advance, on n’est pas dans le “cheap”. Mais le semblant d’austérité liée aux concessions du Light est bien rattrapé par finition. Une constante de la marque. Par exemple avec l’intégration du cockpit au cocon, le sac de portage, vraiment abouti, ou encore les beaux maillons usinés Edelrid.
L’accélérateur parait quand même…très léger. Façon suspente dégainée. Et il n’y a pas de fond de protection pour l’usure liée aux frottements des talons à l’intérieur du cocon.
Le système d’harnachement a d’abord paru un peu surprenant (manille façon nautisme). Mais pas non plus usine à gaz.
Côté volume : il ne devrait pas y avoir de problèmes de place dans la poche dorsale. Inversement la sellette se compacte bien.
Confort. La densité de la mousse apporte un semblant de rigidité qui devrait améliorer les appuis. On retrouve le confort hamac où toutes les parties du corps sont bien en contact. Cependant je ne l’ai pas trouvé très enveloppante sur les côtés (hanches, taille, côtes).
Advance parvient à passer sous la barre (psychologique) des 3kg sans pour autant se réserver à une pratique exclusive.
Delight 2 :
Je n’ai pas pu vérifier le poids dans le mesure où elle était montée avec un secours. Mais la valeur lue semble concordée avec ce qui est annoncé : 3kg500 en S. Mais il faudra rajouter la mini planchette. Ce semble être une adaptation “à la mode” puisque Dudek, Sky propose aussi ce compromis. L’autre architecture ayant le vent en poupe est la cuissarde.
Le pilotage devrait s’en trouver amélioré même si voler sans est possible. D’ailleurs Sup’Air indique également que l’on peut voler sans le cocon (amovible) en utilisant le cale-pied pour rentrer dans la sellette en sortant du déco (système get up oblige). Alors que chez Advance, ils n’envisagent pas cet usage alors que le cocon est également amovible.
Le harnais est relativement cossu, les matériaux sont de bonne facture. Mais à inversement de l’Advance, le cocon à l’air + fin et la durabilité sera peut-être moins bonne sur cette partie de la sellette.
Le cockpit : est omniprésent. Comprenez : “vous l’avez tellement sous le nez, qu’il masque une (petite) partie du champ de vision (de part et d’autre du nez du cocon)”.
Confort : un des meilleur gainage parmi les sellette essayées, sur l’ensemble du corps. Attention cependant pour les personnes corpulente (elle taille fin). Le contact avec le dos et les fesses est plutôt ferme.
Volume : comme pour la Lightness, la poche dorsale est tout à fait satisfaisante. Vu que le dossier de ces 2 sellette remonte assez haut. Ce qui, du coup, apporte également du confort.
La Delight 2 affiche un poids “moyen +” pour la gamme. Mais avec un sens du compromis qui en fait un produit grand public.
Lightness 2 et Delight 2. Pas de révolution, mais des évolutions issues du savoirs faire et des retours d’expérience sur les 1ers modèles de ces 2 grands concepteurs. Pour voir de l’innovation et de la recherche/développement : jetez un œil à la Kolibri.
Moins exclusives que des modèles “lourd de combat” pour la CFD ou optimisés pour le hyke and fly, le segment des sellettes entre 3 et 4 kg est bien adapté à l’usage populaire. Le cocon se démocratise et ne se réserve plus aux compétiteurs.
Reste le prix. Environ 1 200 à 1 300 €. Là on est plutôt dans le haut du panier et le tarif à peu près équivalent car chez Advance vous aurez le sac.
Toutes 2 sont annoncées pour novembre/décembre.
Je pense que le ressenti au pilotage sera sensiblement différent. A essayer donc pour trouver le bon ressenti avec l’aile (précision du pilotage, amortissement, transmission d’informations)
Pour info, l’outsider : la Coconéa. Egalement essayée à la Coupe.
Et pis : testées en vol : Nervures X-Pyr, Skylighter 2, Dudek Soul et Karpofly Fantom. J’ai mis les retours de ces 3 dernières dans leurs sujets de la rubrique “sellette”.