Le problème est bien celui de vouloir voler coute que coute et d’occulter les signes avant coureurs.
On est dans une espèce de déni et on le voit bien en lisant les commentaires qui varient énormément sur la notion de l’échelle de temps.
Pour certains, c’est un truc soudain qui arrive en 10 min sans prévenir, pour d’autres, c’est quelque chose qui se prépare depuis 1h ou plus…
Remsouille, on a du lire le même récit. Le mec vole avec une M6 qui n’est pas la sienne (surement un essai je pense ?), fait la course avec une Enzo… Bon ce n’est pas le dernier des manches à mon avis… Et du coup peut-être du genre à rogner les marges (il a checké la météo 2 min avant de voler…)
Oui hier aprem on a pris cher aux Contamines.
Mais vu personne en vol de ce coté du Col juste avant que ça se dégrade. En 5 minutes il faisait nuit ici en plein après midi :affraid: … pas de grêle c’est déjà ça :dent:
J’en profite pour rappeler qu’il ne faut plus voler au Col du Joly en ce moment, les alpagistes sont au déco … on préviendra dés que c’est de nouveau bon.
Oui j’ai fais exactement pareil à 10h, et l’animation était claire, on allait se le prendre, mais si ça fait 2h que tu voles dans ton bocal, tu peux passer à côté… Surtout si tu as regardé la dernière anim satellite pendant ton café avant de partir ou tu pouvais voir un beau ciel bleu chez nous et une grosse plaque de nuages bas dans le sud ouest avec au dessus des nuages normaux… Et puis par chez nous c’est pas si souvent que les orages arrivent par la plaine et aussi tôt dans la journée… C’est plutôt des convections de massifs qui surdéveloppent et partent en cunimb en fin de journée.
Je ne sais absolument pas de quel récit tu parles et je pense que tu interprètes mal mon post. Je n’ai rien contre les gars en M6 qui se font surprendre et qui ne comprennent pas pourquoi ils se font surprendre. Je n’étais pas non plus au bureau, mais mon expérience fait que je préfère être plutôt deux fois trop prudent face à certaines situations météo que carrément négligeant. J’ai aussi appris à faire selon mon analyse et que c’est pas parce qu’il y a des gugus en l’air que ça le fait (la preuve). Je pense qu’il y a sur des sites à grosse fréquentation des comportements liés à l’émulation qui frisent l’irrationnel. Ces derniers jours, entre les prev météo et l’observation l’évolution ne laissait aucun doutes sur les risques potentiels et donc la prudence qui doit aller avec.
Ps : je trouve plus sympa d’exprimer certaines chose grave avec humour plutôt qu’avec agressivité.
@ Chamalo
Vu de St Hil (côté St Bé, derrière la Dent), mais pas en mode “vol”. Plutôt sous le velux derrière l’ordi. Entre 1200 et 1230, ciel un peu chargé, voiles en l’air (tiens, doit donc pas y’avoir de cunimb, pourtant le ciel est lourd même si d’ici je ne vois rien…), et aérologie super calme.
Quelques minutes après (pas regardé exactement): rafales de :affraid: à me dire “oh merde, j’espère qu’il n’y a plus personne en l’air”.
Des biplaceurs Delta montaient encore au déco “pour voir”, et ont vu voler les cailloux!
Donc oui, je crois qu’on peut avoir été trompé par le ciel “vu de St-Hil” et l’aérologie tranquille, habituelle. Comme les bulletins l’ont dit (après), les cellules très localisées se sont développées super vite et violemment. Bon, des cunimbs quoi…
2h avant que ça pète, je mangeais mes doigts de ne pas avoir le temps pour voler…
Quand la météo annonce des orages, le pilote doit voler avec les 2 yeux ouverts et surveiller l’évolution des nuages, et poser d’autant + rapidement que les montagnes sont hautes, que les vallées sont encaissées ou fortement sujettes aux brises.
Re-re-re-rappel, descendre vite quand en bas les rafales sont présentes, c’est déjà trop tard. Donc il faut arrêter de “valoriser” les techniques de descentes rapides qui ne représentent dans la grande majorité qu’un leurre.
Le calme en situation orageuse est le signe précurseur et annonciateur de la tempête!!! Nullement une indication pour se mettre ou rester en l’air, il est temps de poser, ou d’être prêt à le faire en 1 ou 2mn.
Et il faut mieux poser en haut qu’en bas, là où les rafales d’air froid seront les + fortes.
Oui donc ça confirme quand même que c’est allé vite et que quelqu’un moyennement vigilent ait pu se faire prendre.
Après bien sûr on est tous d’accord sur le fait qu’un cunimb on le voit arriver (quand on est vigilent), qu’il est facile de tirer sur la corde et de bouffer les marges, qu’un parapente n’est qu’une graine de pissenlit quand il se fait prendre, que la météo c’est pas que fait pour savoir si on va aller à la plage, que…
Mon but n’était pas du tout de relancer les débats classiques autour des cunimbs, mais juste d’avoir un retour d’expérience.
Trop tacler les “fautifs” ne fait que les empêcher de témoigner, et empêche le retour d’expérience pourtant très utile, aux yeux du jeune pilote naïf et mal entouré, cela fait même passer le tacleur pour un tonton-la-morale qui se plante complètement, “puisqu’au final il ne s’est rien passé” ; alors qu’il a complètement raison, mais que ce qui s’est passé reste dans l’ombre…
Oui bien sûr, mais ça ne se ressent que lorsqu’on est un pilote expérimenté comme toi ou plumocum (et d’autres sur ce forum) ou peut-être averti comme moi (et d’autres sur ce forum), mais ce n’est peut être pas évident pour un pilote en sortie d’école qui se dira peut-être “chouette, il y a plus de brise je vais aller plouffer”, ou celui a peine dégrossit qui est en train de faire son premier cross-de-ouf entre la Moquette et St Naz et qui se dira “j’ai grave le temps avant que ça parte en live”, ou peut être encore celui qui essaye le gun du pote et qui porte toute son attention au comportement de l’aile et pas assez à l’aérologie…
Apparemment il a une trace GPS qui le prouve donc non… 85 en rafale partiellement protégé contre le relief, ça devait donner quand même en pleine vallée…
Je crois qu’il faut aussi distinguer les orages locaux qui se forment plus ou moins sur place et qu’on a en général le temps de voir dégénérer et les fronts d’orage qui peuvent faire pas mal de distance assez vite. Dans le cas de celui de Castejon dont je parlais plus haut la journée avait été tout à fait normale, instabilité classique pour le site, cums de beau temps très loin de dégénérer. Quand je me suis mis en l’air à Liri il y avait un léger SO et la vue depuis le déco est très dégagée vers l’ouest, on voit jusqu’au Vignemale et rien rien d’anormal en vue.
1/2 h après 600m plus bas (ça ne montait plus à 18h30) la masse d’air est devenue un peu bizarre sans qu’on voit rien de changé au dessus, sans doute que depuis le déco on pouvait voir le truc en train d’arriver plein pot sur le Cotiella mais pas depuis où on était en vol. Et encore 1/4 plus tard quand le truc a été visible en vallée c’était limite limite pour poser en sécu.
Dès que le ciel n’est plus bleu, le pilote débutant doit aller se poser les jours où les orages sont annoncés, même s’il y a des pilotes qui continuent de voler.
Le front avançait mais les phénomènes orageux ne se déplaçaient quasiment pas. Ils se développaient sur place. Ce jour-là j’ai décidé de ne pas voler et durant quelques heures de glandouille au bord d’un lac proche aigbelette j’ai pu observer un cycle orageux complet (naissance jusqu’à la disparition totale ) sur 2 a 3h le cunimb n’a pas bougé d’un poil.
Moi ce que j’ai vu de l’autre côté de la Chartreuse, c’est un front qui s’est rapproché. Après je ne sais pas si c’est un cunimb qui s’est étalé ou s’il s’est passé autre chose, mais en 3h on est passé d’un machin qui était assez loin pour dépasser à peine de la Dent de Moirans donc centré dans la plaine entre l’aéroport de Grenoble et Lyon et 3h plus tard grosses rafales et quelques gouttes de pluies à l’entrée de Grenoble, puis tout s’est désagrégé en 2/3h…
Ça n’a pas à voir avec le sujet, mais je suis curieux de savoir comment a posé le gars en M6! Parce que 60kmh, faut être sacrément rapide en course à reculons!!