Notez quand même qu’ici il est question d’une voile EN-A de moins de 5 d’allongement, etc. Je me suis amusé à construire les polaires pour mes deux dernières ailes (Artik 2 et Sigma 9) mais aussi pour l’Alpha 4 de mon frangin. Je l’ai fait aussi sérieusement que possible avec les moyens dont je disposais ; deux mesures moyennées pour jusqu’à 10 régimes de vols différenciés fait sur 200 m de perte d’altitude avec un alti-vario-gps intégré sur 20". Soit jusqu’à 10 ploufs de + 700 mètres de dénivelé par voile entre 8 et ~ 9 h ou après 20 h (quand l’aerologie me semblait adéquate)
Au-delà des chiffres en soi de V km/h et Vz m/s qui prêtent certainement à caution tant jamais la masse d’air est parfaitement immobile. Ce qui me semble à retenir est que la meilleure finesse est atteinte pour ;
Alpha 4 ; légèrement freiné au-delà du point de contact, ~5 cm, finesse qui se dégrade légèrement dès les 1ers centimètres d’accélérateur en air immobile, conséquemment dès 30 % et tellement après 50 % que la limite en vent de face et/ou descendance est très vite atteinte.
Artik 2 ; juste au contact à mains haute = idem (autant être “juste” au contact), dégradation légère certes mais réelle tout de même dès que l’on commence à appuyer, encore exploitable jusqu’à 50 %, au-delà plus une possibilité pour sortir d’une impasse que d’optimiser.
Sigma 9 ; juste à la garde avalée (sans pression) jusqu’à tout dé-freinée voire 20 % d’accélérateur, dégradation assez légère ensuite jusqu’à 40 % puis progressivement de plus en plus jusqu’à 75 % au-delà idem que pour les autres, peu d’intérêt si on réfléchit en termes d’optimisation et non sauvetage.
Ce qui est intéressant aussi, ce sont les régimes de taux de chute mini pour les 3 voiles. Globalement les 3 ailes l’ont pour 50 % de commandes mais avec la difference que l’Alpha le tient entre pratiquement 40 à + de 70 % alors que Artic et Sigma c’est plutôt entre 45 et 55 % après il se dégradé assez vite.
Et enfin leurs comportements à l’approche du decrochage ; si l’Alpha même fortement chargée à besoin pour mes petits bras d’un tour de frein et de temps pour décrocher avec une phase de vol assez sereine jusqu’à plus de 80 % du débattement normal, les deux autres deviennent plutôt instables des 70 % de débattement et avec un décrochage en comportement et débattement fonction de la charge alaire alors que l’Alpha y est bien moins sensible et dans tous les cas plus soft.
L’histoire que nos ailes pour pilotes lambda seraient plus efficaces en vol accéléré relève beaucoup du marketing. Sinon les constructeurs les caleraient tout de suite à la bonne incidence sans que l’on ai pour cela à appuyer sur le barreau.
Mais libre à chacun de croire à ses propres sirènes (un peu comme pour le pilotage au arrières sous des 4 et 3,5 lignes ou qu’une ne volerait bien que si elle est chargée au maximum de son PTV)
Bonne soirée,