J’utilise moi aussi des brins de laine naturelle.
Je ne les attache pas pour éviter qu’ils fouettent l’extrados en vol, je les wrappe simplement (comme du fil électrique sur un circuit imprimé) sur les passants et à l’autre bout je les insère dans une boule de neige (qui adhèrera à la neige) si c’est de la neige à faire des boules, sinon je les wrappe sur des bâtons d’esquimaux en bois.
La forme qui convient le mieux est l’oblongue, pas la droite.
Le bois et les brins de laine naturelle (surtout pas de l’acrylique) sont non polluants et seront ensuite soit dégradés rapidement par la Nature, soit récupérés par les oiseaux.
J’ai pensé à des tas de systèmes depuis des années, celui que je vous livre ici me semble le mieux optimisé, en tout cas bien meilleur que des piquets de tente de camping.
Une autre option est de faire confiance à la chance qui mettra sur les lieux un randonneur, un skieur ou un alpiniste non parapentiste. C’est jouable sur des décos très fréquentés en saison comme le sommet du Mont Blanc, l’Aiguille d’Argentière ou le 3ème dôme de Miage, et carrément peu probable hors des sommets à la mode ou d’accès facile comme - par exemple - à l’Aiguille Verte ou à la calotte de Rochefort.
A propos de la finesse des petites voiles lentes.
Pour la haute montagne, la finesse de la voile est secondaire, on a le plus souvent largement de quoi sortir de la vallée pour aller poser dans un pré accueillant, et si c’est un peu juste (c’est loin des Ecrins le pré de Mme Carle) on a toutes les chances de trouver des appuis dynamiques voire des thermiques sur des rochers ensoleillés.
Il m’est arrivé de plomber l’après-midi sur la Mer de Glace, à l’ombre, au point d’avoir le net sentiment que je ne passerais pas le Montenvers et qu’il faudrait vacher sur le glacier, option pas vraiment jouissive… mais il y avait rive droite du soleil du côté du Moine et des Flammes de Pierre, et donc des thermiques salvateurs.
Il m’est arrivé aussi cela en moyenne montagne : j’avais décollé à la Dent du Cruet et sous mes pieds il n’y avait que de la forêt, j’étais trop courte pour avoir une chance de passer et le branchage était certain… mais les falaises ensoleillées rive gauche me permirent de prendre un thermique généreux et du coup cela me fit passer Lindion avec du gaz, et j’avais 600m de gaz en arrivant au-dessus du Fier, largement de quoi rentrer à Planfait sans aller chercher le thermique de Bluffy.
J’ai aussi bouclé le Raid Chamois en octobre 2009. Décollage de Montmin et objectif Thônes. Cela ne fait pas en finesse, on ne rentre même pas à Planfait et j’étais partie pour vacher à Vérel et marcher deux heures pour aller reprendre le VTT à Alex… mais aussi petite que soit l’Ultralite 19, avec 7 de finesse, et aussi maigrichons que soient les thermiques de la mi-octobre, j’avais marsouiné en ratassant au ras des arbres sous le Lanfonnet puis devant les Dents de Lanfon, avec pour objectif la pompe de Bluffy, et cela avait fait. Corinne avait vaché à Vérel et bien cavalé pour aller récupérer son VTT et pouvoir rentrer dans les temps.
En haute montagne, il faut absolument une toute petite surface, c’est trop con de mettre un but parce que le vent est fort et qu’on se ferait arracher au gonflage. Plus la surface est petite, plus on a une chance de décoller par vent fort.
N’oublions pas non plus que la pression atmosphérique étant plus faible qu’en bas, la force exercée par le vent sera plus faible à vitesse égale (idem d’ailleurs la portance). Le rapport est la racine carrée du rapport entre les pressions atmosphériques.
Exemple :
S’il y a 90kPa à Chamonix (1000m) et 50kPa au Mont Blanc (4800m), la racine du rapport 50 / 90 est d’environ 0,8, ce qui ramène un vent de 35km/h au sommet à l’équivalent d’un vent de 28km/h à 1000m. Une grande voile sera quand même arrachée mais avec une petite cela fait bien.
Salut et fraternité*
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Les unités de mesure du système international sont codifiées et arrêtées en date du 1er avril 1960. Les multiples et sous-multiples se rangent par 3 ordres de grandeur, ce qui interdit l’usage des préfixes déca, hecto, déci et centi, la seule exception autorisée pour les besoins des usagers non physiciens étant le centimètre pour les écoliers, les couturières et les maçons.
L’unité de pression est le pascal (Pa) qui représente une force de 1Newton /m². Son multiple est donc le kilopascal (kPa) et c’est ainsi par exemple au Québec. En France, vieux pays conservateur et rétrograde, on a toujours du retard et c’est ainsi que certains guignols utilisent comme “unité” de force le décanewton (parce qu’il vaut à peu près l’obsolète kilogramme-force de jadis) et l’hectopascal comme “unité” de pression parce qu’il vaut à peu près l’antique millibar.
La pressioin qu’on met dans les pneus est elle aussi exprimée en bars (unité obsolète depuis 1960) alors qu’il serait très simple de l’exprimer en MPa, quitte à renommer bar le mégapascal.
On s’instruit avec Mme POB, gngngn…
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