Parapente....dangereux...?

oui , le danger, ou sa perception vient de ce que l’on ne connais pas, ou que l’on a du mal a comprendre, ce n’est pas pour rien que les moniteurs et les conseils sur ce forum insistent sur la nécessité de se former dans la durée, c’est pour cela qu’il est recommandé de passer des heures a jouer sous son aile, que ce soit au sol (l’aile et l’air sont toujours là, de même que les turbulences de relief et la possibilité de tâter un vent un peu plus fort qu’on ne se le permettrais en l’air), mais aussi en vol, que ce soit de la pente école et du plouf, c’est toujours de l’expérience et de la confiance prise pour plus tard.
ensuite, j’ai tendance a considérer qu’il faut au moins une année de vols réguliers pour accéder a l’autonomie, en effet chaque saison a ses spécificités, et a mon sens il faut les avoir rencontré dans leur généralité pour commencer a appréhender les prérequis du vol.
vient ensuite le temps ou on commence a savoir de mieux en mieux appréhender le vol et la masse d’air, certes on peut encore être surpris, mais non seulement on connais les signes qui avertissent mais on sait aussi mieux se comporter en fonction de sa voile, et de l’aérologie, et pour le coup on se retrouve a naviguer dans des aérologies qui quelques temps au paravent nous semblaient incompréhensibles voir suicidaires.

Oui, le parapente est une activité où le danger reste invisible, et quelquefois imprévisible. Il est possible de se retrouver un mauvais endroit au mauvais moment. Mais c’est (très) rare si on fait attention. Et nos voiles pardonnent beaucoup. Je n’ai jamais vu arriver à l’hosto de pilotes qui ont été pris par surprise sans aucune connerie de leur part: il y a toujours eu au moins une erreur du pilote, soit sur les conditions de vol, soit sur le pilotage en lui-même, soit sur l’emplacement pour voler, et la plupart du temps une combinaison de plusieurs conneries.

Mais bon, la fatigue plus l’effet de groupe plus le terrible " je l’ai déjà fait ça passe"… et on ne se rend pas forcément compte que l’on se met dans le rouge…

Oui et … non ! :grat:

Bien sûr qu’un thermique est invisible de même qu’un cisaillement mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont véreux et/ou pourris. Revenons à la métaphore de la moto pour imager ;
Quand on conduit une moto on n’a pas peur si on pense maitriser sa bécane et la route. Les gravillons ou la trainée de gas-oïl en plein virage sont invisibles de même que le sanglier juste avant qu’il ne déboule d’entre les arbres dans une belle ligne droite à contre-jour. Sont-ils pour autant véreux et/ou pourris ? :grat:

Non (à mon avis) ce qui peut rendre tout événement véreux et/ou pourri, c’est l’inconscience de la possibilité de son existence. Et là, la seule bonne méthode d’éviter de se retrouver dans une situation ou l’on se retrouve confronté des événements “véreux et pourris” c’est d’APPRENDRE et engranger progressivement l’EXPERIENCE nécessaire. :prof:

Et puis en parapente comme en moto, les grosses brutes ne pratiquent non pas seulement “à tâtons”, ils vont le plus souvent, tôt ou tard, au carton. :affraid:

Personnellement et sans forfanterie, je vole (maintenant) sans appréhension de l’invisible. Ce qui ne signifie pas qu’il ne m’arrive jamais d’être surpris par les mouvements de la masse d’air et les réactions de mon aile. Pourquoi, tout simplement parce que si les conditions aérologiques me semblent incompréhensibles, je m’abstiens de décoller, si, si … Sous-entendu, si je suis déjà en l’air et que les dites-conditions aéro mutent vers de l’incompréhensible (pour moi) je m’en vais me poser au plus vite, au plus sûr. :banane:

Plus haut, j’ai dis que “maintenant” je vole sans appréhension c’est parce-que cela n’a pas toujours été ainsi. Ou plutôt, si en vol je me suis pratiquement toujours senti à l’aise, j’ai eu une (très) longue période ou décoller me remplissait d’appréhension. J’'étais tellement mauvais dans ma gestuelle de gonflage/contrôle/corse d’envol que deux fois sur trois, je me faisais doubler par ma voile … Bref je faisais la grosse brute et me prenais le carton … mérité. Pourquoi, j’avais un genou qui m’empêchait de bien courir et j’étais trop fainéant pour faire du travail au sol. Au bout de cette (très) longue période, je me suis fait opéré du genou et j’ai pris ma motivation à deux mains pour travailler au sol et petit à petit ma gestuelle s’est suffisamment améliorée pour régler le problème et me libérer de toute appréhension. :bu:

L’avantage de cette (très) longue période, c’est qu’elle m’a permis de murir longuement en l’air, de choisir longtemps des conditions aéro facile pour décoller et donc (souvent) de voler, de m’amener histoire d’être rassuré de longtemps décoller et donc voler de façon encadré. Bref, d’APPRENDRE et d’engranger de l’EXPERIENCE. :ppte:

Je suis toujours fainéant et toujours pas encore le plus alerte dans ma course d’envol et de loin pas un très bon decolleur mais je fais tous avec réflexion et humilité … enfin je crois ! :canape:

Bonne nuit,