Alors là-dessus on est d’accord, mais je pense juste que les quelques partisans du bio un peu excessifs ou les journalistes un peu trop manichéens ne font que compenser en partie un discours et une politique exclusivement tournés (depuis plusieurs décennies) vers une agriculture très intensive.
il y a plusieurs année on m’avais cité une étude qui avais été faite en analysant de l’eau de la Garonne a la sortie de Toulouse et a l’entrée de marmande
entre les 2 s’étend un longue plaine agricole peu industrialisée avec irrigation
la conclusion qui en était sortie montrait une forte diminution de polluants industriels et urbains
du au fait que l’usage de l’eau de rivière pour l’irrigation puisée généralement dans les couches profonde du fleuve filtrait l’eau de ses polluant industriels
L’irrigation sur de grandes surfaces diluent les polluants, réduit au moins leur densité, et parfois facilitent leur élimination.
C’est un peu comme notre fosse sceptique qui élimine nos déjections un peu partout, alors que le tout à l’égout concentre tout, pour ensuite disperser les polluants via les boues.
je suis un regime vegetarien depuis quelques temps, ca a ete un long parcours (on s’en doute quand j’annonce plus haut que j’etais chasseur, et que j’ai baigne dans cette culture depuis toujours) mais j’en suis arrive a la conclusion que c’est pour moi le moyen d’etre le plus en phase avec certaines de mes convictions (deforestation des forets primaires / malbouffe / hormones / traitement des animaux en abattoir et avant / cholesterol / eau / surpeche / exploitation du sud par le nord / MacDo / KFC…) la liste etait trop longue pour que je continue un regime omnivore, en ramenant ma fraise sur tous ces sujets tout en eludant la part de responsabilite de l’elevage et de la peche industrielle dans tout ca…aujourd’hui je me sens plus droit dans mes bottes…meme si il reste des contracdictions (mais l’homme est fait de contradictions)
et comme il faut toujours etre tres prudent sur le forum, je ne rentrerais pas plus avant dans le debat sur ce sujet et ne chercherais pas a convaincre qui que ce soit du bien-fonde ou non de cette demarche, chacun est libre de voir les choses comme il le souhaite…en retour je ne demande que le meme respect
Merci Mathieu
Moi je suis agriculteur bio, pépiniériste plus exactement. On produit (avec ma partenaire) env 650000 plants de plantes aromatiques et médicinales par an. Nos lavandes ou autres thyms, mélisses etc…sont au même prix que celui des pépiniéristes conventionnels.
Je reviens tout juste encore plein de courbatures d’une journée de désherbage, et je tombe sur une comparaison entre les produits bio et non bio ??? chez nous, zéro produits (ha si, du purin d’orties ou presle/consoude de fabrication maison) , la comparaison tombe à l’eau. Nous produisons aussi des céréales (2 ans de blé/ 5 ans luzerne etc… à savoir que seuls les 2 ans de blé représentent une rentré d’oseille :lol: pour une rotation totale de 7 ans), et toujours zéro produits. Par contre, je connais bon nombre d’agriculteurs conventionnels qui utilises pesticides, fongicides, deherbants, basamide etc… a double dose cause que ça marche mieux si on en met plus. Alors, faire un procès au produits bio qui contiendraient plus de pesticides que les autres, ça j’peux vraiment vraiment pas adhérer.
L’épandage des boues d’épuration est interdit en bio a cause…des métaux lourds.
Produire bio est un choix. Que personne ne se trompe, ce choix n’est pas fait pour protéger la santé du consommateur final mais pour préserver la santé de notre terre. Et imaginer qu’on se fait des coui…en or me chauffe quelque peu la glande thymorale. :fume:
Les gens se plaignent du prix des légumes bio. J’habite trop loin des grandes villes pour en avoir conscience, en revanche, j’ai 3 ou 4 potes maraichers bio qui se feront un plaisir d’accepter des coups de mains sur leurs exploitations…une petite dizaine de jours a tirer sur des salo…es de mauvaise herbes en aideraient sûrement quelques uns à relativiser leur conception du prix trop élevé de la courgette bio.
Il y a bon nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur qui se gavent au passage, mais ce fait n’est pas propre au bio, il l’est pour tout l’agro alimentaire.
Quand à la permaculture, nous avons eu l’occasion d’avoir de nombreux stagiaires au sein de notre exploitation dont un certain nombre avec des projets permaculture. A l’heure actuelle, aucun n’a abouti. Comme indiqué plus haut, il y a un livre culte pour les défenseurs de cette pratique qui est le fruit d’une vie de pratique. Il semble que le sujet soit comeme super technique et que le résumer à un seul livre parait quelque peu réducteur.
effectivement, resumer la permaculture a un seul bouquin, c’est leger…d’ailleurs les permaculteurs insistent bien sur le fait que seule la pratique adaptee a l’environnement local peut permettre de developper un projet viable…d’ou l’interet d’un reseau d’entraide, et de beaucoup d’observation…pas simple tout ca - le bouquin permet juste de se donner une idee generale du concept, c’est donc interessant pour voir si on est motive ou non par cette approche
as-tu etudie un peu le sujet? mets-tu en application certaines theories de permaculture? ou est-ce que ca te semble trop inabordable
Plus generalement, si tu peux nous expliquer rapidement quelles sont tes principales methodes de travail, tes “maitres a penser”, ton parcours, les problemes majeurs que tu rencontres, si tu es fils d’agriculteur ou si tu t’es lance dans la pepinisterie par vocation…ca serait sympa de partager
Concernant la permaculture, je ne pratique pas donc je ne permettrais pas de jugement concernant cette pratique. Il semble toutefois qu’elle implique un large domaine de compétence et de connaissances des plantes et des sols. Le but final étant de réussir à associer diverses espèces afin de les rendre complémentaires autant pour la régénération des sols que pour leurs rendement, le tout devant s’ inscrire dans un terroir qui n’a pas forcément les mêmes caractéristiques que celui du voisin. L’idée paraît idéale, en revanche, j’émets quelques doutes quand à sa mise en pratique tant le niveau technique exigé me paraît élevé. Le niveau de connaissance exigé concernant les plantes, les interactions qu’elles peuvent avoir entre elles, la microbiologie des sols etc… me parait extrêmement élevé pour mener un projet de la sorte à bon terme.
Nous sommes installés depuis 10 ans et ne sommes pas originaires du milieu agricole (on a juste l’un comme l’autre beaucoup bossé dans les champs et ma partenaire a suivit le parcours classique cfppa etc…) . Notre exploitation fonctionne plutôt bien. Le problème de la permaculture, c’est que si le projet pourrait paraître viable, il ne peut l’être qu’au bout d’un temps non négligeable. C’est incompatible avec les exigences financières d’un projet d’installation d’ exploitation agricole devant s’inscrire dans une réalité économique moderne incontournable.
Concernant le bio, je suis un peu mieux placé pour en parler. Il me paraît important de souligner que même si le cahier des charges peut être discutable voir contestable dans certain cas sutout concernant le système de derogations qui est juste hallucinant, la démarche de l’agriculteur est plutôt honorable.
Le fait de travailler bio implique obligatoirement un investissement physique conséquent, les moyens de lutte étant essentiellement par action mécanique ou au pire, manuelles, et non chimiques, et le risque de voir une partie de sa production disparaître est non négligeable. Vu l’élaboration de techniques mises en oeuvre pour mener une culture rentable en bio, j’ose même pas imaginer en permaculture.
J’entends beaucoup de choses sur les éventuels produits utilisés en bio, pour ma part, les seuls insecticides que je connais sont des produits a base de pyrèthre (qui perd ses caractéristiques a la première exposition uv), et produits a base de spinozade (ca, pour le coup c’est peut être discutable). Aucun fongicide, plus quelques engrais susnommes par stephb. Il est important de noter que l’utilisation éventuelle de ces produits par l’agriculteur bio se fait plutôt de façon sporadique et non systématique comme on le voit dans l’agriculture conventionnelle.
Pour info, il existe des labels bien plus exigeants que le label AB concernant le mode de culture.
Bref, y aurait encore plein de chose à dire mais c’est pas un forum de parapente ici?
ben c’est l’occasion pour les parapentistes (moi dans le lot) de lire que la vache qui termine nos jeux s’effectue dans un outil de travail technique …
donc moi je suis favorable pour que vous n’hésitiez pas à continuer à renseigner ce fil (en fait le seul truc qui me chagrine depuis le tout début c’est la “pique” de willow qui est dans le titre : “piste vers l’autonomie alimentaire”)
Ben tu te rends compte que si tout les parigos fond un petit jardin suspendu dans leurs HLM, maison, appart… Carrouf et les autres, ils mettent la clef sous la porte… :sors:
quand j’ai cree ce fil, il y avait effectivment cette intention de te faire un , mais n’y voit pas une agression, il n’y a rien de personnel ni de bien mechant la dedans…et en plus, je pense reellement que dans certaines applications grande echelle (projet Afrique par exemple), ca peut etre une piste serieuse vers cette autonomie…c’est en tout cas tout ce que je souhaite
je n’y ai vraiment vu aucune agression …
effectivement le mot “pique” est mal choisi : je l’ai pris comme une taquinerie / un clin d’oeil en référence à un autre fil