Tout à fait d’accord avec Patrick Samoens.
A mon avis, cette histoire de responsabilité (au fait, civil ou pénal ?), c’est un peu du fantasme. Et il faut le dire et le répéter : on peut aussi être tenu responsable de n’avoir rien dit. Ne rien dire, c’est aussi un choix. Je pense qu’une structure qui laisse tout seul ses pioupious se débrouiller (en les renvoyant sur un groupe de covoit sur facebook par exemple) pourrait tout à fait être tenue pour responsable en cas de pépins.
De toute façon, la question n’est pas celle du guidage radio pour la grande majorité des cas de débutants (celui-là par exemple). D’ailleurs, c’est vraiment difficile de guider (par exemple un atterro). Ce qui manque, c’est plutôt toute l’aide et les interrogations : le choix du site, le regard extérieur, le petit retour de discussion après vol (cela peut même être tout simplement sur l’approche, ou encore sur les sensations en vol à tel endroit). Et on peut tout simplement répondre qu’on ne sait pas si on ne sait pas. Et si on sait, on le dit, tout simplement. Sans compter que dans notre milieu, il y a tout un tas d’info connues qui ne se transmettent qu’oralement (sur ce fil, piment en donne un exemple concret “quand c’est NO, on décolle plutôt de là-bas”).
Le problème, c’est plutôt qu’il faut se lever beaucoup plus tôt le matin, rentrer beaucoup plus tard le soir.
Et il y a un aspect culturel propre à notre milieu, du style, “nous sommes des cadres qui se détendent. A chacun de se débrouiller.” C’est vraiment frappant si on fait d’autres sports et qu’on compare ce que l’on appelle “un club”. Ceci dit, quelque que soit l’activité, il n’y a jamais beaucoup de monde qui se précipitent pour organiser et encadrer, mais il y a quand même une habitude, une culture de la transmission et du collectif qui font qu’il y en a toujours pour le faire.
Au parapente, on voit passer un mail d’un nom qu’on a jamais entendu, du genre “cool, c’est le week-end ! on va voler où ?”, et qui, bien souvent, ne reçoit aucune réponse (un peu plus de chances si c’est une fille qui écrit) ; et on sent bien la trouille combinée à un pas-envie-de-s-en-occuper derrière les claviers. De toute façon, on s’est déjà calé avec Pierre, JM et Louis et la voiture est pleine pour aller à 13H au déco. C’est pas comme ça chez vous ?
C’est surement pas comme ça partout, et il reste des bonhommes supers, mais j’ai quand même l’impression que c’est la tendance générale.
Quant à la mise en place des diplômes fédéraux (accompagnateur et animateur), je me demande s’ils n’ont justement pas contribué à ce que tous les autres pilotes se réfugient derrière le fait qu’ils ne sont pas diplômés.
Un point pour Mougnien que je n’ai pas vu dans le fil : être totalement seul, c’est un peu comme une rando en montagne, même si c’est très sympa, c’est quand même toujours un peu engagé au cas où il arrive quelque chose. Il vaut mieux être accompagné, même d’un non volant. Pour le reste, si tu as compris les erreurs que tu as faites, je trouve que tu as très bien improvisé la dernière décision (de poser avant les arbres). Parfois avec le stress, on se focalise sur ce qui était prévu, à tort ; on voit plein de branchage ou autres accrocs “stupides” à cause de ça. Bravo pour ça.
Derob