Notre emmerdeur local n’est pas pompier mais plombier (à la retraite) et si nous étions en Corse il y a longtemps que le “problème” aurait été réglé. Quand je lui avais dit ça, il n’avait pas rigolé tout de suite, je me demande bien pourquoi.
Pour revenir au câble du refuge de la Tournette, il n’y a pas à ergoter : la commune n’a pas un rond et des dettes pour 75ans, elle ne financera pas le démontage de ce câble.
Le refuge est fermé depuis des années et l’installation de ravitaillement est hors d’état de fonctionner. Si les propriétaires décident de rénover le refuge ou de le démolir, le câble ne pourra pas servir, il faudra réviser les pylones et en tirer un neuf, cela coûterait l’autre bras.
A tout hasard, der pour participer au démontage de ce câble.
Quant à la “manière corse”, résoudrait-elle le problème ?
Un parapentiste s’est tué dernièrement, un pilote d’ULM quelques années avant, mon avis est qu’ils avaient commis une erreur et qu’ils l’ont payée, trop cher sans doute mais d’autres se sont déjà posés aux Prés Ronds sans se mettre dans le câble.
Il y avait une ligne électrique très dangereuse à Planfait et les gens se posaient en faisant monstre gaffe, et puis un pilote s’est mis dedans et il a “cuit” un certain temps, ce fut atroce. La ligne a été enterrée (le pilote aussi).
Le câble du Parmelan a lui aussi prélevé un tribut humain et je trouve assez consternant qu’il puisse y avoir des pilotes assez imprudents pour prendre le risque de voler trop près.
L’idée de Jean-Paul de doubler ces câbles avec d’autres câbles munis de boules (comme les lignes HT au voisinage d’aérodromes) est séduisante sur le papier mais cela ferait des câbles en plus et d’autres lascars iraient quand même se mettre dedans.
En vol, c’est bien connu, on va où porte le regard.
Quand on se pose à Chamonix près du télé du Brévent, on construit une approche en rasant des toits et des câbles de téléskis, question sécurité c’est assez moyen, en sus d’une aérologie bien moisie. On ne démolira pas pour autant les bâtiments ni les installations, ceux qui ne veulent pas se poser là vont au bois du Bouchet et marchent un peu.
Il y a un peu partout dans nos montagnes divers vestiges d’anciennes installations devenues obsolètes, civiles ou militaires, cela pollue les paysages mais les démonter coûterait horriblement cher, par exemple l’ancien téléférique des glaciers à Chamonix.
Il y a aussi un peu partout des lignes électriques à plus ou moins haute tension, il arrive parfois qu’un engin volant aille se mettre dedans mais cela ne justifiera pas, aux yeux des décideurs, qu’on démonte ces lignes pour les enterrer (ce qui n’est “simple” qu’en apparence pour ceux qui ne savent rien des problèmes que cela génère).
En bref : en l’air comme en mer, en montagne et sur la route, c’est toujours l’imprévu qui arrive et ceux qui s’aventurent sans une expérience suffisante prennent des risques qu’ils ne mesurent pas toujours.
SOYEZ PRUDENTS !
