Peur - Comment progresser en thermique ?

Jusqu’au moment ou tu gueuleras de plaisir dès que tu rentreras dans une grosse bulle bien puissante, qui va t’envoyer au plaf en 1 min si tu tournoies bien serré dedans ! :slight_smile:
Faut avouer que c’est assez jouissif d’etre sur la tranche à monter a 4m/s :vol:

Quand c’est turbulent… un peu moins, faut avoir confiance en son aile :slight_smile:

tu pourrais développer stp?
en quoi tu trouves ca plus rassurant?

je n’ai jamais essayé de voile light mais j’aurai plutot tendance a dire qu’un voile light (par rapport à son meme modele en normal) a moins de poids donc moins d’inertie et serait donc un poil plus nerveuse, non?

Une voile light va bouger un peu plus mais sur des amplitudes moins grandes (moins d’inertie comme tu dis).

C’est mieux d’avoir confiance en soi, et d’éviter de trop compter sur elle pour pallier à ce qu’on ne maîtrise pas.

Oui enfin, quand je dis " il faut avoir confiance en son aile", je veux dire : “il faut être en maîtrise de son aile” ou bien encore : avoir une adéquation “aile / pilote / sellette / conditions” .

Juste une fois, je me suis fais taper dessus bizarrement sur une sortie de noyau turbulent. J’avais roulis et tangages de manières bizarres. Bref j’étais un peu dépassé et j’ai choisi l’option : Bras haut, on attends que ca se passe, plutôt que de risquer le surpilotage.
Au bout de quelques secondes, j’en suis sorti, j’ai stabilisé la situation, 180° et hop on y retourne proprement.

Pour en revenir à mon passage “Mojo / Masala”. Dur de comparer exactement, ce sont des modèles différents. Outre le poids, le light étant, comme ca a été indiqué, plus cool sur l’amplitude des mouvements de tangages, je pense que la principale différence est venu du changement de fourchette :
J’étais a 75kg sous la Mojo 3 25m² (65/85), et je suis passé en haut de fourchette sur la Masala (73 kg sur 22,7m², PTV 55-75(95 extensible))

J’ai un peu perdu en flottabilité dans les petites conditions soaring, mais je ne “butte plus” en entrée de thermique avec la Masala comme ca m’arrivait avec la Mojo.

La peur survient toujours quand on se sent dépassé par une situation qui fait appel à un niveau de maîtrise que l’on estime ne pas posséder. Et finalement, c’est pas plus mal, c’est un très bon garde fou si elle n’est pas irrationnelle. Eviter de s’exposer à ces situations et accumuler tranquillement de l’experience semble être un bon compromis pour ne pas toujours voler en faisant de l’huile.
Je me suis peut être trompé sur le côté confiance en soi : Certains pêchent des fois par excès de confiance mais peut être que pour leur avenir, un brin de trouille de temps en temps serait bien venu.

Déjà fait :vol: ! Avant mon déménagement je volais la plupart du temps en dynamique et faisais mumuse avec les bulles que je croisais mais j’enroulais rarement de “vrais” thermiques. Du coup j’ai fait un stage dans les Alpes ou j’avais ciblé le programme sur la découverte du vrai vol en thermique et de la montagne. 1é vol avec l’école : déjà tu serres les fesses quand t’as un déco avec 900 m de gaz et que tu n’as connu que des sites d’une centaine de mètres :affraid: ! Puis sorti de déco, direct dans un thermique bien large et bien organisé et en route jusqu’en haut :ppte: ! En plus j’enroulais avec un élève moniteur qui s’était mis en l’air avec moi pour me guider c’était top :bisous: ! Au bout de la semaine de stage j’étais au taquet pour revoler en thermique ! Puis de retour, autre massif, autres conditions, des fois plus tonique et hachées, pas encadré, pas assez de temps pour voler… le doute s’installe peu à peu et s’accentue par manque de pratique… :expressionless:
Mais j’ai pas mal de pistes au fil de cette discusion pour me faire un plan de bataille ! :trinq:

Salut Ardenne,

Si je résume ton cas,

Tu as peu d’expérience en vol thermique autonome,

Tu as envie de vol thermique autonome,

Tu connais les principes d’évolution en thermique.

Tu as déjà un SIV à ton actif (comment s’est-il passé, quels exercices as-tu tente/maîtrisé)

Et pourtant, tu ne te sens pas à l’aise avec du gaz sous les pieds et quelques turbulences dans la voile.

Alors d’une, il me semble que tu dois te laisser du temps pour t’accoutumer à ce nouveau mode de vol. Et de deux, aussi aussi accepter que nous ne sommes pas tous égaux dans nos capacités à supporter les turbulences “normales” du vol thermique. Et enfin de trois, que suivant le jour notre capacité varie et qu’il est neccessaire de l’intégrer pour voler en sécurité et avec… du plaisir.

Ca varie également pendant le vol.
Je suis souvent mal à l’aise en début de vol (c’est là qu’il faut se bagarrer avec le bas du thermique, comme quoi le monde et mal fait) et au fur et à mesure ça va mieux.

Ce week-end, j’ai fait un vol ou je suis passé deux fois dans la même pompe dans des conditions similaires et ça m’a paru plus facile la seconde fois.

Seb

Moi j’appelle ca “le temps d’adaptation”, histoire de rentrer dans le jeu, de s’adapter à la masse d’air et se réhabituer à être en l’air.

Salut à tous!
Je rajoute mon grain de sel…
J’ai volé un temps sous une voile sympa comme tout , mais surtoilée, j’ai fini par psychoser… Pas de peur, mais une vague angoisse permanente, et je finis par lâcher l’affaire pour le trail et l’ultra…
Après une vidéo à la con (ah, merci monsieur Chandelier!! :fume: :wink: ) , je finis par me remettre sous une machine… non homologuée :affraid: , mais sous laquelle je me sens bien, mais bien…
C’est reparti pour un tour, à la différence que l’angoisse n’est pas complètement partie et que cette c…e ne se manifeste plus trop lors du vol, c’est avant que c’est compliqué .
C’est tout aussi complexe à gérer .

Donc mon premier travail, c’est d’y aller quand même même si je psychose , une fois en l’air, c’est fini , j’y suis et c’est bon. Il y a des fois où j’attaque le mors aux dents et d’autres où l’angoisse est trop forte et le moindre , le plus insignifiant doute météo , va me faire plier les gaules.
c’est bien en principe, mais là c’est pathologique…
Second travail: bosser pour de bon l’aérologie et comprendre ce qu’il peut se passer en l’air et à proximité.

Sinon, en l’air, pas de soucis particuliers, sauf s’il se passe des choses que je n’analyse pas : une masse d’air bizarre , qui ne correspond pas aux conditions habituelles ou que je soupçonne de se renforcer, on en revient au point 2…
Si je suis un tant soit peu "pas bien " dans ma tête, c’est vraiment dur, avec l’impression que s’il arrive quoi que ce soit (même une simple abattée) je ne vais plus rien comprendre et partir en vrille côté pilotage.
Donc troisième boulot: prendre confiance en moi même si cet état de malaise est présent .
Et le dernier , pour moi le plus évident ( et le plus simple… c’est autre chose que de bosser sur soi :lol: ) , comprendre pourquoi comment vole ma voile, bref, à donf dans la méca vol et toujours l’aérologie.

On me reproche de trop intellectualiser l’affaire, mais je fonctionne comme ça, je dois comprendre . Tout en admettant que tout ne peut pas s’expliquer (arg)…

Des progrès ont été obtenus en volant le plus possible, même pour des ploufs, et en attaquant le “pilotage avancé” :mrgreen: .
Du coup , je tolère beaucoup mieux les mouvements de la voile et ne cherche plus à la brider en permanence, ce qui me permet de travailler encore sur le ressenti de ce qu’elle peut me transmettre , pour mieux réagir, donc être plus cool etc…

Suite aux (avisés) conseils donnés sur le forum, , j’ai volé cet été tranquille , le plus possible, redécouvert mon site et regardé plus souvent les nuages et la biroute au déco. Comme je me suis battue pour rester en l’air alors que ça montait partout où ça dégueulait d’habitude je n’ai rien compris à mon vol …
Si j’estime ma progression minime , elle est néanmoins là et j’en suis ravie.

Pour ma part, que ce soit spécifiquement thermique ou pas, je pense que comprendre comment vole une voile est essentiel (c’est vrai , au fait, comment s’est passé ton siv?) et je pense qu’il faut également se donner du temps.

Pour certains l’évolution en 3 dimensions ne pose aucun problème , pour d’autres c’est moins évident (je fais partie de la seconde partie). Faut l’admettre et travailler dessus sans se mettre trop de pression.

Rien de bien nouveau par rapport aux témoignages précédents :oops: mais pour résumer tout mon babil , je conseillerais juste de 1) comprendre
2)pratiquer 3) parfois se rentrer un peu dedans…

Je suis tout à fait d’accord. J’ai vu réapparaître des peurs avec une voile en bas de fourchette… pendant 2 ans.
Depuis que j’ai repris une voile avec joncs et en haut de fourchette (Nevada), avec une sellette un peu serrée, beaucoup moins de fermetures et mouvements parasites = sentiment de sécurité qui met en confiance. Je n’arrête pas de repousser mes limites mentales avec cette combinaison. Je vole en conditions toniques voire plus sans avoir envie de me poser au bout de 5 minutes. Je découvre la volonté d’aller explorer de nouveaux terrains.

Il me semble donc que le choix du ptv, de la voile, du réglage de la sellette ont aussi un rôle tres important dans cette histoire.

Si il est certain que ; en bas de fourchette, on aie une sensation de flou sous son aile, qu’elle parait fragile, qu’elle frétille beaucoup et même parfois ferme plus ou moins mollement et ré-ouvre à l’identique. :vrac:
Il est tout aussi certain que ; en haut de fourchette, on aie une sensation de cohésion sous son aile, qu’elle parait solide, qu’elle frétille peu et ferme plutôt rarement MAIS alors il y a rien de mou, ça ferme sévère et ré-ouvre sèchement. :affraid:

Qu’est-ce qui est mieux ? :grat:

Perso, je dirais ; ça dépend ! :forum:

franchement ça doit vraiment dependre du pilotage !
je ferme très rarement mais hier, je m’en suis pris une sévère, et j’ai été très surpris lorsque j’ai levé la tête de voir se qui restait d’ouvert , alors que ça volait avec presque pas de dérive. je m’attendais a un bon shoot a l’ouverture, et ben même pas, pourtant la kailash ça reste une voile de cross avec de l’energie ( c’est pas un gun absolu mais c’est déjà très correct) en plus je suis au dessus du ptv max !

je pense plus que dans tout les cas c’est le pilotage qui fait la différence!

Même bien gérée, une asymétrique peut laisser des traces.

Ca m’est arrivé lors du second vol d’essai avec ma nouvelle aile (passage de Mistral 6 à Mistral 7, pas de changement de catégorie), un petit thermique sous le vent, fermeture asymétrique, plus importante que le bout d’aile qui claque à l’accoutumée. Je gère bien avec un bon contre sellette et ca se réouvre.

Mais sur les vols suivants j’y repensais inconsciemment, j’étais crispé, je regardais plus souvent mon aile, … Certainement accentué par le changement d’aile et la recherche de sensation associée.

Il m’a fallu une petite dizaine de vols pour voler de nouveau serein.

Seb

Le pilotage joue bien sûr sur la tenue de l’aile, l’amplitude des fermetures, la tenue de cap, le temps de réouverture, etc.

Mais à toutes choses égales par ailleurs (évidemment non-reproductible à l’identique), c’est la charge alaire qui détermine les réactions de l’aile autant à la fermeture qu’à la ré-ouverture.

Dans le fond, il est question d’une règle d’Or qui veut que tout avantage apporte en corollaire son inconvénient.

Bein il s’est bien passé mon SIV :ppte: ! Le programme que j’avais définit c’était maitrise de l’aile dans tous les axes, en rechercher les limites et décentes rapides : à mon sens avant de vouloir sortir du domaine du vol faut déjà en connaitre les limites et savoir les gérer :prof: ! Puis savoir aussi redescendre vite qd besoin ! Dc j’ai classiquement mangé du gros tangage jusqu’à la frontale, roulis, 360… Puis incité par le moniteur : frontales, asyms, décro aux B pour démystifier un peu les fermetures alors que je ne pensais pas aller jusque là ! Le stage s’est arrêté là avec assez peu de vols en fin de compte du fait d’une mauvaise météo… Mais bilan : grosse prise de confiance dans mon aile et en moi : en fait c’est pas si impressionnant tout ça et ça se gère bien ! Et un bon bagage en mécavol avec des cours et débriefs au top :pouce: Maintenant envie d’y retourner pour me frotter au décro, autorot et autres joyeusetés que je n’ai pas pu faire :ppte: ! Mais tout ça c’est en air calme et provoqué volontairement :wink: !

Free Wheelin Nat, je suis un peu comme toi, j’aime bien tout comprendre, tout décortiquer. Au début, quand j’ai commencé le parapente, encadré en école je me posais pas vraiment de questions et j’ai continué sur mes petits sites en dynamique dès que le vent le permettait sans trop me prendre la tête sur la masse d’air… Puis j’ai commencé à m’intéresser à l’aérologie et là… hooo… un +7 ça existe… Hooo au printemps ça peut être rock’n roll… Hooo puis les cisaillements, les déguelantes ect… En fait c’est parce que je me suis mis à gratter dans tout ça et que je me suis rendu compte dans quelle machine à laver on se lance en thermique que ça a commencé à me faire peur :affraid: ! Mais en même temps, comprendre parfaitement tout ça et savoir l’exploiter dans son sens pour crosser ça me fait tellement rêver :vol: ! Faut que je passe du stade “je subis les conditions” à “j’exploite les conditions” et c’est là tout le boulot !

Pour progresser ya pas de secrets il faut voler et s’y frotter, alors j’essaye bien de me faire violence, mais quand on doute de son analyse, pas facile de se lancer, alors même qu’objectivement tous les feux sont aux vert pour le vol :bang: Je me reconnais bien dans la peur pathologique de Free Wheelin Nat au déco ! Sauf qu’elle reste en vol après :frowning: !

refais un stage “thermiques” tu as forcément évolué depuis le dernier et tu en retireras d’autres enseignements, à commencer sur toi-même.

Sûr que seul dans ton coin et avec tes remues-méninges conscients et inconscients, tu risque d’en avoir ad-æternam à mal-vivre les vols thermiques que tu ambitionnes.

Un aspect du ptv en dessous du milieu de fourchette que vous n’avez pas mentionne, et qui est rédhibitoire pour moi, en grosses conditions, c’est la très très desagreable sensation de subir complètement la masse d’air, se faire pousser latéralement sur 5 mètres sans pouvoir faire grand chose, se faire “aspirer” par le thermique et être oblige de le prendre même si on ne veut pas, la voile "renifleuse de thermique qui fait 90 degres en lacet pour aller chercher et mordre l’ascendance direction le caillou, etc … plus problématique pour moi que des fermetures (qu’on a le droit de prévenir). Pour moi conditions fortes = mini 90% du ptv max, sinon je pose dans la foulée et j’arrête le parapente.

Tout à fait d’accord avec toi c’est une variable tres importante.