J’aurais tendance à différencier un peu les différentes peur que personnellement je rencontre.
Il y a d’abord une angoisse lié au décollage, qui peut varier sur une échelle. D’une angoisse quasi inexistante sur un déco en herbe, pente douce, sans vent, sans relief dangereux, à une appréhension forte sur un nouveau site techniquement difficile au décollage, avec en plus du vent météo, du thermique…
Une fois en vol, c’est plutôt de la concentration mêlée de stress quand les conditions sont thermiques. J’ai l’impression de vivre un peu la même chose qu’en escalade quand on est dans son niveau ou au dessus.
J’essaye en permanence de me contrôler de décrisper mes bras, de bien respirer, de relativiser. Parfois c’est tout cool, genre dynamique doux et j’arrive à me détendre, mais il suffit que je traverse un thermique un peu plus fort qui me fait bouger l’aile pour de nouveau être tendu.
Je pense que c’est lié à mon pilotage qui est encore trop approximatif en thermique. Par ailleurs, j’ai déjà vécu quelques fermetures qui m’ont surpris par la violence et la rapidité de la chose. Du coup j’y repense et que je commence à sentir que j’aborde un cisaillement ou que je sors du thermique ou autre joyeusetés de ce genre, je prend une suée…
Mais bon, c’est lié à mon niveau. Le problème c’est qu’il n’y a qu’en volant, en progressant dans ce type de conditions qu’on arrive prendre de l’assurance.
En VTT, il a fallu que j’attends des années pour avoir un bon niveau technique en descente et une certaine aisance pour ne plus avoir de stress au moment de me jeter dans la pente.
M’enfin, si je sais que le chemin est très technique, y’a quand même une appréhension qui est à mon avis impossible de complètement occulter, à moins d’être sur un nuage et de n’avoir pas conscience du risque pris.
