Mouais, j’y pense. :grat: Je n’ai pas fait l’acquisition d’un pépin jusqu’à présent car mon PTV ne va certainement plus être le même avec un changement programmé de matos (sellette réversible et nouvelle aile). Dans cette configuration, je vais gagner pas mal de poids et j’aimerais avoir un ensemble situé en milieu de fourchette. Actuellement je vole en très basse fourchette (82 kg pour un PTV constructeur annoncé en 80-95).
PEUR !
A 30 m/sol avec une aile à moitié ouverte mais maîtrisée et une bonne technique, on peut poser sur ses jambes en étant tonique.
A 30 m/sol avec une aile à moitié ouverte en autorot’, on descend très fort (style -15) et donc faut jeter le secours qui, grâce à la forte vitesse sur trajectoire, va s’ouvrir quasi-instantanément, t’arrêter net et te poser délicatement (ou à peu près) au sol une seconde après ouverture…
ben ce que tu appelles tolérance à la peur est-ce que ça ne pourrais pas être ce que je voulais dire qui permet de graduer la peur
- doute
- crainte
- peur
- panique
après oui … la tolérance n’est pas la même pour tous. De même que certains viennent faire des tour de manège à sensations fortes et en parapente ont “besoin” d’un gros 3-6 tandis que d’autres préfèrent des trucs plus doux et en parapente, tu leur fait un bi contemplatif
karma+ surfair pour avoir choisit ce moment et lancé un débat qui s’est installé dans plusieurs fils ces derniers jours, soit légitimement par un vrai sketch, soit par manque d’analyse sur le ressentit d’une masse d’air plus tonique qui rend le pilotage actif indispensable!
et merci pour tout les débutants que nous sommes de pouvoir démystifier le sketch de la sensation de peur légitime que certains constate , mais qui d’aprés ce que je lis ces derniers fils ressemble plus à des étapes de progression dans un milieu en perpétuel mouvement :forum:
:grrr2: deuschiste, tu devrais te donner toutes les assurances pour voler sereinement en condition tonique 
Mouaip (je réagis à la réponse mais en fait c’est plus un “fait de société”) … pour moi ça fait parti des “peur” que la société moderne nous “provoque”.
du coup pour répondre au deuschiste : si effectivement le fait de ne pas avoir de secours te bloque, c’est une peur et oui tu dois t’en acheter un pour voler en sécurité (= sans ce stress). si tu n’as pas de doute quant au secours, ben fais en sorte que les discours sécuritaires ne te l’instille pas (et puis si le doute s’installe, tu t’achète un secours et puis basta)
Tiens ça me fais penser à un type de “peur” (enfin plus que crainte) : quand une de mes ailes était sortie de révision réformée, je n’avais plus du tout confiance en elle (du jour au lendemain) alors que la veille j’avais 100% confiance… je n’ai plus rien oser faire avec et j’ai vite acheté une autre aile pour la remplacer. En toute logique, je pouvais (j’aurais pu) continuer à voler comme la veille …
pareil : “rarement”, malgré l’assertion d’après!
Je n’aime pas avoir l’impression d’être à la limite, même si c’est vrai que j’ai tendance à les chercher … mais plutot pour apprendre ou pour rester en deçà
Je ne suis pas encore un bon pilote, j’ai encore tellement de choses à apprendre et a maitriser. J’en suis a mes premiers cross. Je ne cherche pas spécialement les sensations fortes, je suis capable de renoncer a un vol si je juge que je n’ai pas le niveau ou si je ne suis pas en forme. Mais je sais que si je veux progresser et faire des bornes, je dois me frotter a des conditions instables et chahuteuses.
mon sentiment de peur a évolué au cours de ma progression
pour mes premiers ploufs en air calme j’ai eu une trouille incontrôlable :affraid:
je ne pouvais m’empêcher de regarder les maillons et d’imaginer qu’ils allaient lâcher d’un coup, de regarder les coutures de ma sellette et de penser qu’elles allaient se déchirer.
j’avais les mains crispées sur les élévateurs
je n’osais pas regarder vers le bas, j’avais un vertige qui me paralisait
j’étais mort de trouille. Je me demande encore comment j’ai pu continuer et en redemander.
Puis, petit à petit, cela c’est un peu calmé
pour les 100 vols suivant (environ), c’était très bizarre. Quand je partais voler, j’embrassais ma femme et ma fille comme si je n’allais jamais revenir. J’avais peur dans la voiture en me rendant sur les déco. J’imaginais que c’était peut être la dernière fois que je prenais cette route, que je voyais le soleil et les pti oiseaux. A peine arrivé sur les décos je retrouvais avec joie les copains et ces pensées morbides disparaissaient instantanément.
Aujourd’hui, J’ai encore peur quand je monte très haut, que le paysage change en s’aplatissant, je me sens infime petite poussière dans l’immensité du monde. Mais cela va de mieux en mieux, je dois m’habituer (y a encore du boulot si je suis honnête)
Cette été, j’ai fais plusieurs vols a 13h au-dessus de parois rocheuses en sud. Je me suis pris des thermiques hargneux et brutaux. J’ai volé en Sud alors que le météo était en Nord. Je me suis fais secoué dans tout les sens. J’ai posé dans des turbulences sur des terrains ridiculement petits entourés d’arbres et de ronces. Je n’ai pas l’impression d’avoir eu peur. La montée d’adrénaline est tellement forte qu’elle me met dans un état d’esprit ou la peur n’a pas sa place, je suis entièrement occupé a piloter.
J’ai peur, quand j’imagine ce qui pourrai arriver. Quand je survole des barres rocheuses (ou des lignes électriques) avec peu de gaz et que j’imagine que si je me fais une fermeture j’aurai du mal a éviter l’impact. J’essaye de maitriser mon imagination et me concentrer sur un objectif.
En résumé, j’ai peur quand il n’y pas de raison d’avoir peur et je n’ai pas peur quand je suis dans la mouise, là j’ai le cerveau qui carbure a 200%.
fin octobre je vais faire un SIV chez K2, quand j’y pense je suis mort de peur :mdr:
Oui, on voit que la peur a peu de chose à voir avec la rationalité.
La peur c’est un choc émotif.
Et en effet, comme beaucoup le disent, quand les choses vont mal tu n’as pas peur.
Je dis toujours, “en parapente si tu as peur c’est qu’il n’y a rien de grave…”
Ça me fait repenser qu’en SIV, le seul danger que j’ai côtoyé ce fut le risque de mourir de peur !
[quote]Ça me fait repenser qu’en SIV, le seul danger que j’ai côtoyé ce fut le risque de mourir de peur !
[/quote]
trés vrai 
La peur des maillons qui pètent, je m’en souviens très bien à mon premier vol: l’ivresse de voler, le bonheur de contempler le paysage, le regard vers le bas “mince c’est vachement haut”, le regard qui monte vers les deux touts petits maillons de rien du tout… arrrrgggh!
Cette peur-là ne m’a pas vraiment repris depuis. En revanche, j’ai encore toujours un petit pincement au coeur quand je regarde vers le haut et que je vois les petites ficelles et le bout de chiffon qui me tiennent en l’air. J’ai une presqu’absolue confiance dans le matos tant que je ne le vois pas, mais j’aime pas trop le regarder…
Les premières fois que je me suis fait secouer un peu, ça m’a fait tout drôle aussi, je ne m’y attendais pas, personne ne m’avait prévenu, les vols précédents étaient parfaitement doux et soyeux, je ne savais donc pas que ces secousses étaient normales. Maintenant que j’ai commencé à savoir profiter un peu des thermiques, j’aime bien les (petites) secousses, ça montre qu’il doit y avoir des choses à faire.
J’ai éprouvé un peu les mêmes peurs que Van Hurlu, et ça me fait plaisir de lire ces lignes car jamais je n’aurais osé écrire ça il y a qques mois. Je me souviens de la volée de bois vert que j’ai pris l’automne dernier quand j’ai parlé de ma peur des thermiques, ou plutôt des turbulences qui allaient avec. Je n’avais que 5 ou 6 vols. A présent, mes peurs ont évolué et comme dit très justement Surfair, la plupart sont subjectives et irrationnelles.
Lorsque j’ai vêcu ma 1ère grosse fermeture il y a dix jours, je n’ai pas eu le temps d’avoir peur et même pas poussé un juron que l’aile se reformait. J’ai eu le temps de regarder le sol et constater qu’il se rapprochait bien tout de même, quoi qu’avec la dérive j’aurais plutôt percuté dans la combe située en nord-est du mont Myon et non ausommet. Ce qui me laisse supposer que si j’avais fait secours, ç’aurait pu extrêmement mal se passer. :twisted: Et parce que j’aurais été tenté de le lancer (justement, “par peur” que l’aile ne s’ouvre pas) avec comme conséquences :
1 - risque de mise en effet miroir que je n’aurais, vu mon niveau, pas su contrôler
2 - re-vol de la voile avec le pépin ===> dérive certaine en plein dans la combe
3 - pose sous le vent, en plein dans les rotors
Finalement, l’absence de secours m’a sans doute sauvé la mise. 
Salut et fraternité,
Voilà un post très synthétique, dont j’extrais : karma+
Même les très bons pilotes connaissent la “peur”, et l’immense Pierre-Paul Ménégoz ne craint pas de l’avouer. Quand un bonhomme de cette classe le dit, on prend une bonne claque en même temps qu’une leçon d’humilité.
[quote]mon sentiment de peur a évolué au cours de ma progression
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C’est très bien vu. Plus on acquiert de l’expérience, plus les sensations de peur ont tendance à devenir rationnelles, plus elles interpellent aussi parce que le rythme de progression ralentit.
[quote]Aujourd’hui, J’ai encore peur quand je monte très haut, que le paysage change en s’aplatissant, je me sens infime petite poussière dans l’immensité du monde. Mais cela va de mieux en mieux
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Je connais cette sensation : je suis très bien à 1000-1500m au-dessus du sol, et pas bien du tout quand je fais un plafond à 2500m, ou mieux, quand les montagnes ressemblent à des cairns. On se sent si petit là-haut ! C’est une question d’habitude.
[quote]La montée d’adrénaline est tellement forte qu’elle me met dans un état d’esprit ou la peur n’a pas sa place, je suis entièrement occupé a piloter.
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Là aussi c’est bien vu. Mme Adrénaline est un puissant stimulant, elle accélère les réactions et diminue le danger de faire une faute.
[quote]Fin octobre je vais faire un SIV chez K2, quand j’y pense je suis mort de peur :mdr:
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Même avec de l’habitude, on se fait des peurs pas possibles en SIV. On a beau savoir que Christophe Waller est un des meilleurs spécialistes de France et lui faire totalement confiance, les sensations sont là, inhabituelles, parfois terrifiantes, rarement agréables. Mais on est si concentré et tellement chargé d’adrénaline que finalement on se surprend à réagir au quart de poil.
A l’occasion, tu demanderas à Waller de te raconter son sketch, en parachutale avec un paquet de tours de twist et sans secours, quand il a dû grimper dans ses suspentes au-dessus des twists pour les défaire. Il s’était dit : “si je ne fais rien je vais me tuer, alors autant tenter un truc, même si c’est complètement dingue”.
Un dernier point perso :
J’ai grimpé pendant des années dans presque tous les massifs d’Europe de l’ouest (j’aurais bien aimé aller grimper dans l’Elbsandsteingebirge, au sud de Dresde), sur à peu près toutes les falaises de France, et je n’ai “volé” qu’une seule fois, en solo dans la voie la plus difficile de Buis-les-Baronnies, après le passage-clé en VIb. Ce fut une chute de 8m en tout, donc très brève, et je me rappelle les talons qui frottaient sur la dalle, l’absence de peur, avec la pensée : “il serait temps que cette plaisanterie s’arrête”. A peine pendue à ma corde, j’avais refait le passage-clé avec le couteau entre les dents et repris l’ascension.
Un vol idiot, dû au relâchement de la tension. Il restait 3 longueurs, bien assurées avec seulement du V, une misère… je les avais trouvées très dures, bien plus difficiles que les Dalles Noires dans la Walker, gravies à toute vitesse avec un seul piton d’assurage par longueur.
A l’occasion, lisez le récit que fit Walter Bonatti (A mes montagnes) de son ascension en solo du pilier SW des Drus, notamment le passage du lancer de corde. Quand un maître comme Bonatti se chiait dessus, cela interpelle.
Lisez le récit que fit Reinhold Messner (Le 7ème degré) de son ascension de la Chomolungma (nom tibétain de l’Everest, qui signifie “déesse mère des mondes”) par le versant tibétain. Quand un homme aussi exceptionnel que Messner a peur, quand il dit qu’à chaque pas la neige pourrie peut se dérober sous son pied, avec 3000m de chute à la clé, on mesure le mental qui permet d’avancer sans faire de faute, à une altitude où le corps se dégrade à toute vitesse et en sachant que ce sera encore pire à la descente.
Nos petites peurs sous nos voiles, c’est quoi en comparaison ? En cas de sketch nous avons des ressources : les voiles sont construites pour et nous apprenons à piloter, le pronostic vital est rarement engagé et les phases que nous ressentons comme critiques sont brèves.
“C’est quoi la peur ?” demandait Le Ang à son prof de Lettres.
Il arrive, disait Messner - et Hermann Bühl l’avait noté avant lui - que dans de telles situations on ait l’impression de se dédoubler, d’être spectateur de soi-même, comme détaché de tout ce qui arrive, de tout voir au ralenti. J’ai eu cette sensation lors des situations critiques que j’ai vécues en alpinisme, en moto et en parapente.
J’en avais parlé avec le psychiatre génial qui avait accompagné ma transition, il n’avait pas pu m’éclairer beaucoup.
Vous qui me lisez, avez-vous déjà connu ce dédoublement ?
Ugh !
Salut.
C’est intéressant comme sujet.
Ce qui me rassure, c’est qu’on semble être beaucoup dans le même cas.
Les témoignages de Van Hurlu et Deuchistes me rappellent ma propre expérience :
Au tout début, en 2008, je découvrais la joie de voler, libre, dans le plus simple appareil (le parapente, pas moi, hein!), c’était irréel, éthéré, je ne pensais pas à grand-chose, si ce n’est que décoller et atterrir plus ou moins convenablement. Là, je volais en école, j’étais encadré, je faisais confiance aux moniteurs, je ne pensais pas au matos.
Ensuite j’ai acheté ma voile et je me suis bousillé le genou directement en faisant du gonflage :roll: sans avoir pu voler seul avec.
Puis lorsque j’ai pu revoler, j’ai fait 5 ou 6 vols seuls avant l’arrivée de l’hiver. J’étais toujours OK, pas trop d’appréhensions, j’avais toujours volé le matin en condition calme, j’avais 19 vols.
Puis est arrivé le printemps. Là j’ai recommencé à voler, mais l’arrêt hivernal m’a perturbé.
J’ai volé dans des conditions qui commençaient déjà à s’énerver un peu plus.
Puis j’ai commencé à prendre peur mais de façon irraisonnée, dès que je voyais le sol trop s’éloigner, je commençai à fliper, et alors je me crispai, et je psycotai sur le moindre mouvement aérologique, même très faible. Par-dessus ça s’est greffée la peur du matos, qui faisait que je me cantonnai à des ploufs ALC.
Pourtant, j’ai décollé plusieurs fois seul dans des endroits sauvages en rando, sans jamais me faire piéger.
Ensuite, j’ai fait un stage de progression pour essayer de corriger ça, apprendre à mieux gérer le thermique, l’éloignement du sol, etc.
A la fin, mes appréhensions ont disparu en l’air, j’étais beaucoup plus serein et j’ai pu alors me faire plaisir en vol. J’avais alors environ 80 vols, je volais sans secours.
Puis hiver, et à la reprise printanière, j’ai doucement recommencé et j’ai pu me faire plaisir dans les thermiques printaniers de midi. Pas trop d’appréhensions, si ce n’est les nuages se développant un peu trop.
J’ai acheté un secours.
Puis je me suis pris quelques sketchs sans conséquences dus au vent météo. Ça m’a perturbé.
Ensuite j’ai essayé de voler dans des conditions moyennes en milieu d’après-midi. Ça s’est globalement bien passé mais j’ai traversé quelques thermiques plus violent que les autres et j’ai eu quelques bonnes montés d’adrénaline.
Cette saison, j’ai presque toujours volé dans des endroits où il y avait au moins une personne avec moi au déco ou en l’air, je n’ai pas volé sur de nouveaux sites.
Une des rares fois où j’ai décollé seul, il était 12h45 en face sud (j’y étais allé pour ça d’ailleurs) mais la brise avait tourné et était à peu près à 50° par rapport à un dôme, ce qui faisait que j’étais sous le vent. :affraid:
Ce WE, j’ai voulu aller faire une rando dans le Beaufortin, et je n’ai pas osé prendre ma voile avant de monter, car j’avais peur de la configuration de la vallée, j’avais peur de ne pas avoir assez de finesse pour arriver à l’attero si il y avait du vent.
Je suis monté à pieds sans la voile donc, puis arrivé au déco, les conditions étaient au top, un poil de zef un peu travers, mais pas méchant du tout, sur la falaise en dessous du déco, les faucons s’amusaient dans les pompes, pendant que le vrai les regardaient tout penaud. 
Ma peur actuelle est donc de voler sans avoir d’avis direct (discussion avant le vol) ou indirect (les autres voiles en l’air) d’autres pratiquants.
Un truc qui me stress aussi beaucoup, c’est de voir décoller les autres, surtout quand s’est pas propre.
Ce dimanche, ya eu un festival de frontales, twist, frôlage de sapin, etc.
Je n’étais vraiment pas serein.
Rarement, dirais-je.
Me faire brasser dans le thermique, si j’ai de la hauteur, ne m’effraie pas (je n’ai pas de “peur physique”, je suis dans mon pilotage…) il faut dire, je n’ai jamais eu de vrai gros vrac en conditions réelles (mes seules vraies grosses fermetures ont été des fermetures provoquées), mais quand j’ai du gaz sous le cul, la fermeture ne m’effraie pas.
Par contre, je ne suis pas un “raseur de relief”, chaque fois que je vais sur un site qui nécessite de prendre des appuis proches sur le relief, je mets un certain temps à l’apprivoiser, en m’approchant petit à petit.
Restent 3 circonstances qui m’ont fait me sentir mal:
-une fois, j’étais encore en école, je suis passé sous le vent (on m’avait probablement dit de ne pas le faire, mais bref, j’avais pas imprimé): bilan, bonne abattée, j’ai eu le reflexe de la freiner au bon moment (ou peut-être que je me suis raccroché aux freins… toujours est-il que c’était au bon moment), et j’ai failli mouiller ma sellette
-la fois ou je me suis mis aux arbres: je me suis très vite rendu compte que je n’aurais pas du décoller, que je n’avançais pas, et que j’allais aux arbres. Pas une vraie trouille ce jour là, plutôt un fataliste “et merde”, je me suis préparé à l’arbrissage…
-et une fois, sans vraie raison, je ne me sentais vraiment pas bien en l’air. Les conditions étaient plutôt calmes, mais déjà avant de décoller, je n’avais pas envie. Pas la boule au ventre avant le déco, non, juste pas envie… j’ai décidé de passer outre, je n’aurais pas dû. Une fois en l’air, j’étais mal, je regardais les ficelles sans réussir à leur faire confiance, l’altitude ne m’inspirait rien de bon. Bref, j’ai fait une fléchette vers l’atterro, et j’étais heureux de poser.
[quote]pour mes premiers ploufs en air calme j’ai eu une trouille incontrôlable
je ne pouvais m’empêcher de regarder les maillons et d’imaginer qu’ils allaient lâcher d’un coup, de regarder les coutures de ma sellette et de penser qu’elles allaient se déchirer
[/quote]
Dans ce style !!! 
c’est limite gore cette image :mrgreen:
du vieux matos en plus…
non d’apres Man’s c’est une vielle photo !
Désolé Van Hurlu ,tu en as cauchemardé ,ils l’on fait ! :mrgreen:
petite histoire vécue fin 2008
on est 4 au col d’Ey
les 3 premiers (dont moi) décollent rapidement, les conditions sont excellentes
depuis les crêtes ont voient tous que le 4 ième (Pierre M. 72 ans) bricole sa sellette
il tarde un long moment, retourne a la voiture plusieurs fois
et fini par décoller
bizarrement il file droit vers l’attero et pose direct
après un bon vol d’une heure, on repose tous au déco et on part chercher le Pierre
on lui demande ce qui c’est passé (il n’avait pas de radio)
et là droit dans ses bottes il nous explique qu’il a changé de sellette et qu’il avait oublié ses maillons
“heureusement” il avait trouvé de la cordelette dans la voiture et il a bricolé un truc pour attacher son aile.
En l’air il s’est quand même un peu inquiété et s’est dit qu’il n’était pas prudent de voler trop longtemps.
Quand on l’a engueuler, il s’est justifié en disant que quand même, il avait fait deux tours
:affraid: :affraid: :affraid: :affraid: :affraid:
Pierre n’a jamais peur de rien, il est d’un optimisme a toute épreuve
il m’impressionne beaucoup
moi qui pensais que la sagesse venait avec l’âge
:bang:
sincèrement, je pense que comme lui, passé les 70 balais je n’aurait plus jamais peur 
On se dit toujours en entendant les cadors se raconter à l’attero, qu’eux, ils n’ont jamais peur ; alors qu’on a encore les mains qui tremblent et le coeur à 120 de s’être fait lessiver dans les méchants thermiques de juin, thermiques qu’on n’a pas vraiment appréciés, mais à qui on attribue un instant de jouissance. P… de fierté masculine. Or, je constate que tout le monde ou presque A PEUR. J’en déduis donc que tout le monde ou presque MENT ou SE MENT ( à l’attero).
J’ai répondu “souvent…” mais, en fait, j’ai l’impression d’avoir peur alors que ce que je ressens est la montée d’adrénaline salvatrice - celle qui fait exécuter les bons gestes - et non la peur paralysante.
La peur est le résultat des “films” sortis de notre imagination ; on se crée sa peur, on secrète sa peur. Pour voler heureux, volons lobotomisés ! 