Bon, comme j’en étais, un petit mot rapide.
Classique vol d’hiver au soleil avec pas de plafond (800 m) et des jolies petites bulles thermiques qui viennent s’écraser contre l’inversion. Je volais à 83 kg de ptv avec la S (85 maxi).
La voile est rouge, donc elle est jolie. Très peu de suspentes, panachées selon différent matériaux, différents diamètres et entre gainées et non gainées ; c’est clair que c’est optimisé pour la performance.
Décollage sans vent dans la neige, je me vois déjà me croûter… Beuh, c’est d’une facilité trop déconcertante ! Deux pas et sans avoir rien fait l’aile est au-dessus de la tête, deux pas supplémentaires d’accélération et on est en vol ! Je note la prise en charge parfaite malgré le haut de fourchette.
Les commandes sont immédiatement réactives, quasiment pas de garde, parfaites pour moi, trop courtes pour d’autres.
C’est une noyauteuse, le virage n’est pas du style “à plat” mais en réponse sur le roulis. C’est un petit vélo, les commandes sont douces au tout début puis l’effort devient rapidement modéré puis important. Elles sont d’une efficacité bluffante sur très peu de débattement. Mais la voile tolère parfaitement d’être fortement bridée aux freins. Là où elle excelle en thermique c’est : action franche à la commande, mise en roulis sur l’angle désiré, relâcher en symétrisant presque les commandes et laisser tourner dans l’accélération en appui sellette ; et là ça tire-bouchonne le noyau à toute vitesse. En flottement sur virages larges dans une zone faiblement positive, la Maestro ne propose rien de différent des autres.
Dans la turbulence on a une voûte agréable, homogène mais plutôt dans la souplesse et qui apporte du confort. On peut sentir des pertes de portance à la sellette mais le bout d’aile reste bien en place. Et les commandes restent efficaces même dans les zones très perturbées. La Maestro donne l’impression d’une voile qui ne dégénérera pas en comportements violents ou extrêmes lorsque ça ira vraiment mal.
J’ai fait uniquement un petit bout de parcours accéléré au premier barreau. L’effort est dans la moyenne et ça plane très bien avec des ressentis et une confiance qui restent les mêmes que bras hauts. Pour en dire plus, il faudra pouvoir se permettre les longues transitions accélérées et les planés proches de la vitesse de pointe, là où la voile est très attendue…



