Le 25 janvier sur un site au Mexique, Maxime volait “pére pére” ils étaient que 6 et tout à coup son ami Maurice à fait des 3:6 et Paf! il a percuté maxime (2 rapatriments en france) mais sauvé par leurs secours. vous êtes encore contre le secours ,?
pour ou contre le secours
Le secours, j’en sais rien. En revanche, on est contre Maurice !
J’ai répondu dés le stage init.
Cela ne servirait à rien, car un débutant n aurait à priori pas le réflexe de l utiliser, mais autant prendre de bonnes habitudes dés le début, non ?
Je ne suis pas d’accord avec ça: si l’élève est bien briefé avant son premier grand vol il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas le tirer (le cas échéant si l’instructeur lui gueule à la radio de le faire).
Salut et frternité,
Et hop, un grain de sel et quelques portes ouvertes à bien enfoncer, avec détermination :
1 - Le secours est inutile sur pente-école mais obligatoire en stage init.
2 - Tous les vols-école doivent être faits avec secours, c’est la loi qui l’impose.
3 - Les débutants se sentent peut-être plus en sécurité ? Je ne sache pas qu’un secours soit souvent utilisé en vol école par conditions calmes. C’est comme les bretelles en voiture, une habitude à prendre.
4 - Le secours n’est réellement indispensable qu’en stage SIV et on comprend facilement pourquoi : un stagiaire peut se faire un vieux sketch et son niveau de pilotage ne pas lui permettre de s’en sortir. Il y a plein de vidéos sur YouTube.
5 - Un secours est également obligatoire dans les épreuves FFVL quand le décollage se fait sur site officiel.
J’ai volé sans secours pendant 2 ans. En 2008, je me suis inscrite au raid Chamois et il y avait au programme un cross avec déco à Montmin, donc secours obligatoire. J’ai investi. Comme cela fait du poids et qu’il y a 2000m en tout à monter, un parcours en VTT et un autre en rollers, l’organisation transporte l’objet jusqu’au déco et on n’a pas à le porter.
Je vole sur site et en cross avec secours, aucune importance vu que je monte au déco en voiture ou en navette. Je ne le prends jamais en montagne et on comprend facilement pourquoi : c’est inutile et c’est du poids en trop.
BenHoit disait se sentir à poil sans secours. C’est kif kif le casque en moto, les bretelles en voiture, le parachute en avion et le gilet de sauvetage en bateau.
Dans les faits, faire secours ne garantit pas qu’on va s’en tirer, on a juste une chance de ne pas se tuer. On peut arriver n’importe où et se casser vilain, sauf au-dessus d’une forêt de feuillus ou en SIV au-dessus d’un plan d’eau. Mieux vaut apprendre à piloter, pour éviter de se retrouver dépassé par un sketch qu’on aurait le plus souvent pu éviter en pilotant proprement.
Cela dit, je me suis aussi sentie très vulnérable en volant sans secours avec ma voile montagne dans un trafic dense, avec des gugusses ne respectant pas les priorités. Dans ces cas-là je ne m’attarde pas, direction l’atterro. Ma vie vaut plus qu’une heure de vol stressant.
Ugh !
[quote]sauf au-dessus d’une forêt de feuillus
[/quote]
Ils ne te plaisent pas nos résineux de montagne ?
Adaptés à évacuer les surplus de neige (… bon cette année il n’y en a pas) grâce à leurs branches souples inclinées vers le bas. Je les trouve bien plus accueillants que les feuillus beaucoup plus raides, fourchus, aux branches cassantes et orientées vers le haut, prêtes à te percer toi et ton matériel.
OK, POB! Le plus gros risque de vrac qui finit très mal en parapente c’est l’abordage avec une autre voile. Là, si tu n’as pas de secours, t’es mal. Et difficile, sinon impossible, d’évaluer à l’avance qui va venir te percuter…
Mais pas d’accord avec toi quand tu dis que le secours n’est pas indispensable en vol montagne. Le vol montagne m’intéresse, mais n’étant pas “du coin”, je ne connais pas au mili-poil près les conditions, les sites, et les aérologies avec leurs évolutions possibles. Pour ma pomme en tout cas, faire du paralpinisme sans secours, c’est m’exposer à de méchantes surprises. Ok, un bon niveau de pilotage aide souvent à s’en sortir avec juste une bonne grosse suée, mais pas toujours. Comme je vois que tu as investi dans du matos léger (genre 5kg le sac complet) et que tu sembles avoir la patate physique pour monter tranquilou, je ne vois pas ce qui te retiens de prendre un secours light (1,5kg au max) et de voler secu (ce qui semble pourtant te tenir à coeur).
Bon heu perso je connais pas mal d’endroits en montagne où j’ose même pas imaginer ouvrir un secours parce qu’une fois pendu dessous c’est la partie de roulette russe qui commence… va tirer le secours au dessus du glacier des Bossons ou des gorges de Luz qu’on rigole!
En plus je ne vois pas bien ce qui pourrait mettre ma voile en vrac irréversible en vol montagne tout en n’étant pas prévisible depuis le déco?
La sécu en vol montagne c’est l’analyse, pas le secours.
Donc plutôt d’accord avec POB…
Possible. Mais une seconde chance ça coûte si peu cher, que ce soit un terme d’argent ou en terme de poids… Je comprend bien que les mecs qui se battent pour les premières places de la X-Alpes, ou qui ont pour objectif le déco de l’Everest, puissent pinailler sur le poids de leur sac à quelques grammes près. Mais pour des pilotes lambda, avec des objectifs lambda, ça me parait bien con de ne pas prendre cette possibilité de s’en tirer, pour des gains finalement pas si évidents…
Salut et fraternité,
Le débat s’est relancé et c’est très bien.
Il est vrai que le risque principal, sur site, c’est l’abordage avec un gugusse ne respectant pas les priorités, risque que je ne prends jamais. Comme quand je roule en moto, je pars du principe que l’autre va faire LA connerie, j’évite de m’y exposer. Je préfère perdre un peu d’altitude - que je regagnerai plus tard - plutôt que forcer un lascar à me laisser la priorité quand il me la doit. Je n’ai aucun plaisir à voler dans une grappe, alors si je ne peux pas m’extraire je vais poser.
Quand j’évoque les vols-montagne, j’entends des décollages sur des sommets ou des cols atteints en général après des heures de marche ou d’escalade. 2kg de plus dans le sac ce n’est pas rien, et de toute manière ce sont les conditions aérologiques qui déterminent si le vol sera possible ou pas. Une fois en l’air, dans des conditions bien évaluées, à quoi servirait d’avoir un secours ?
Il y a une énorme différence entre les vols en montagne sur des sites faciles et les vols-montagne quand il n’est déjà pas évident de trouver un bon endroit pour décoller. Le haut de la combe de la Torchère, dans les Aravis, réserve de ce point de vue un plaisir très relatif.
Moi non plus je n’aimerais pas être pendue sous le secours au-dessus d’un glacier ou même d’un “terrain montagne” genre clapiers, chaos de blocs, pierriers, moraines etc… Poser là-dedans, c’est la cata annoncée.
Et puis il faut bien se dire qu’on ne se lance pas dans des vols engagés en (haute) montagne sans un bon bagage technique, tant en pilotage qu’en connaissance du terrain et de l’aérologie du massif.
Même le magnifique vol de l’Aiguille du Midi / déco sud, au-dessus de la Vallée Blanche, est engagé, surtout l’après-midi quand c’est tout à l’ombre au-dessus de la Mer de Glace et qu’il n’y a pas de thermiques à aller chercher sous le Moine ou la Charpoua. On voit monter trop vite l’hôtel du Montenvers, ce n’est pas rassurant et l’idée de devoir poser sur la Mer de Glace n’est pas vraiment glop.
Paradoxalement, le déco nord, extrêmement engagé, donne lieu à un vol plus simple, on peut carrément faire un plouf… mais c’est géant de se promener devant la paroi de l’Aig des Deux-Aigles. Je n’imagine pas faire secours devant la face N de l’Aig du Midi ou en survolant le Peigne, ou n’importe où avant d’être au-dessus de l’atterro, désastre annoncé. On ne vole pas “banzaï” en haute montagne.
Bref il ne me viendrait pas à l’idée d’emporter un secours pour aller voler en (haute)montagne, Corinne est exactement du même avis. Légèreté d’abord, cela permet d’aller plus vite et de gagner du temps, de fatiguer beaucoup moins, cela aussi c’est la sécurité.
Les gens que je croise sont sidérés : tout mon barda pèse à peu près 4kg, je peux le tenir sur le petit doigt bras tendu. Je dénivelle encore en moyenne 500m/h, ce qui est honorable pour une vieille dame de 63 ans. Avec 3 ou 4 kg de plus, je ne tiendrais pas Ce rythme plus d’une heure.
Les décos-montagne sont souvent très exigus, une toute petite voile est un grand avantage.
Corinne aime déniveler 5000m dans son WE, quitte à monter 3 fois au col des Frêtes dans la journée. Ce serait impossible avec un secours.
Et puis il faut bien observer aussi que le montage du secours en ventral sur les maillons n’est pas vraiment idéal si on doit être amené à s’en servir. Il vaut mieux piloter proprement plutôt qu’aller voler n’importe où en comptant sur un accessoire qui ne devrait jamais servir.
Conclusion de Mme POB : Emporter un secours en montagne, c’est comme prendre un avion de ligne avec un parachute.
Ugh !
[quote=“Suspente,post:86,topic:27736”]
Les cônifères me font penser à des suppositoires qui m’attendent pour m’embrocher, cela ne donne pas vraiment envie d’aller se mettre dedans. Les branches hautes des feuillus me semblent a priori moins rébarbatives. Bon, on ne choisit pas, mais le plancher des vaches est plus accueillant que celui des écureuils ou celui des choucas.
Re - Ugh !