Pourquoi ça monte pas?

De ce côté là, aucun risque… Même si la dernière fois j’ai posé énervé par mon vol, j’ai pris le temps de regarder la neige fraîche qui faisait une belle limite le long du relief, les belles couleurs de l’automne, je toujours autant apprécié le moment où j’ai pris mon envol, avec une image dans la tête du type qu’on peu voir dans les vidéos de JB Chandelier où on voit ses pieds quitter le sol en gros plan… Des plafs j’en ai fais que deux, à 20m et 50m maxi au dessus du déco mais effectivement j’y étais très bien… Quand je suis au sol je passe mon temps en l’air, le nez dans les nuages, à regarder les thermiques du matin dans le bus, à regarder les mammatus au dessus de Grenoble, à observer de loin les lentis qui se forment par grand vent, ou encore les buse ou les choucas évoluer dans la masse d’air… Donc pour ce qui est de voler heureux, il n’y a aucun problème…

Je vais essayer de faire aboutir ma décision de ce côté là… Je suis pas mal intéressé par un FlyNet2 de chez ASI, mais ce qui me bloque c’est qu’à part le test de Voler Info, je n’arrive pas à avoir de retour de la part d’utilisateur, comme si ce vario ne se vendait pas, et si tel est le cas c’est que ce ne doit pas être un si bon choix…

Je fais ça de temps en temps, en allant me mettre dans des conditions que je sais juste un chouille plus fortes que ce que je vole d’habitude, pour aller fighter. Je fais ça uniquement quand j’en ai vraiment envie et je me concentre à fond pour me confronter à ce vol “travail” en me mettant dans une bulle plusieurs minutes avant même de prendre la décision d’aller me préparer. Par contre, effectivement je ne fais pas trop ça pour un thermique en particulier, quand je n’y arrive pas quelque part je vais voir ailleurs si l’herbe est plus verte, pour essayer de trouver quelque chose que je comprend mieux et aussi pour pas faire chier les autres pilotes en squattant au milieu d’un truc que eux arrivent à exploiter.
Mais ok de temps en temps j’essaierais de rester accroché à un thermique que j’ai du mal à comprendre jusqu’à ce que j’arrive à le cerner ou qu’il soit temps de dégager avant de franchir les marges.

C’est pour ça que j’ai précisé mon PTV, mais sans poser directement la question, par ce que j’ai souvent lu ou entendu qu’il valait mieux être en haut de fourchette qu’en bas et que si on restait dans le PTV cela n’avait pas vraiment d’effet sur le taux de chute. Par contre je pense que cela doit être moins permissif en cas de mauvaise technique de virage… Un avis expérimenté là dessus?

[edit] Merci Patrick pour la précision.

Quelqu’un pour des explications sur “the state of the art” du virage à plat?

Merci.

Merci Patrick, il va falloir que je me trouve une autre excuse alors :banane:

Franchement à 110 vols, il n’y a pas de honte à ne pas monter, à ne pas center le noyau, à ne pas oser se laisser dériver. Pratique, pratique et pratique. Le reste n’est que théorie. Mais un vario sonore avec un bref temps de réaction peut drôlement bien aider.

Salut tout le monde, Salut *Chatmalo,

Petit retour d’expérience qui n’engage que moi et qui n’est certainement pas à prendre comme exemple, je ne suis ni moniteur ni meme pilote expérimenté mais j’étais il y a peu de temps encore dans la meme situation que toi…

Le déclic est venu du jour où un pilote m’a conseillé, une fois entré dans le thermique (tu sens la ressource puis l’ascendance) d’engager franchement le virage à la selette d’abord bien sur, puis au frein intérieur. Jusque là rien de nouveau mais son conseil était, DANS UN GROS THERMIQUE PRINTANIER, d’abaisser la commande intérieure jusqu’au maillon, puis de cadencer avec le frein extérieur dans le demi tour que tu fais face au vent.

Plusieurs remarques: gaffe aux basses vitesses bien sur, donc reste toujoursz attentif à tes sensations, aux indices que te donne ta voile…

L’essentiel, plutot que de bourriner sur la commande de frein est bien sur de centrer le thermique et pour ca: engage l’appui sellette à fond!!

Je vole dans les Pyrenees où les thermiques sont, parait il, moins larges que dans les Alpes, et il est essentiel de re centrer en permanence le thermique en resserant le thermique à la sellette (il m’arrive de gratter des pilotes plus expérimentés en thermique car il tournent trop large et font la moitié du tour hors de l’ascendance).

Enfin, bien distinguer le lacet et le roulis que tu mets à l’appui sellette: dans les bons gros thermiques de printemps j’engage l’appui en roulis à fond sans soucis mais en condition estivale et automnale où les thermiques sont faibles le pilotage doit etre plus fin (j’avoue j’ai du mal :wink: ) et il faut vraiment initier du lacet par l’appui sellette pour faire virer ton aile à plat pour optimiser l’ascendance.

Voilà le retour de ma modeste expérience, bons vols, gaffe à toi et vas y progréssivement!!!

Un dernier petit conseil pour la route: n’écoute que toi et reste raisonnable!

Au plaisir de voir tes traces de crosseur sur parawing ou la CFD

Bons vols!!!

Je suis en accord avec le reste du message, mais cette histoire récurrente de pilotage du lacet à la sellette m’étonne toujours. :grat:

Il est mécaniquement impossible de transmettre un effort en lacet entre une sellette et une voile reliée par 7 mètres de ficelles. Pour optimiser le taux de chute en virage en thermiques faibles ou en mini voile par exemple, je met de sellette à l’extérieur pour garder la voile bien à plat. Ce qui n’a rien à voir avec un pilotage du lacet.

Faudrait distinguer entre tourner sur la tranche ou tourner le plus à plat possible … mas pas vraiment à plat. Le virage est une combinaison de roulis et le lacet. Faites du planeur et vous verrez que vous pouvez voler avec du lacet … mais tout droit !!!

(légèrement HS)

Tu fais bien de dire “paraît-il” car mon expérience personnelle (n’ayant volé qu’en face Sud des pyrénées) dirait exactement l’inverse ! :wink: Je ne pense pas qu’on puisse généraliser comme ça… Rien que d’une vallée à une autre, voire d’un coté de vallée à un autre, c’est différent !

Effectivement, plus étroit c’est pas sûr (surtout les thermiques aragonnais…) par contre c’est souvent assez turbulent, les brises sont N->S et les thermiques…en versants Sud donc sous le vent des brises en basse couche.

Il a confondu largeur de thermique et de vallée …(HS aussi) :mrgreen:

Bon alors… Il me semble que effectivement au delà des histoires de centrage, qui doivent clairement être une question de pratique, à lire vos descriptions, je dois avoir un problème de technique de virage car je mets assez peu de sellette, car je pensais que justement le virage à plat c’était un virage sans sellette…
Par contre, je ne suis pas certain d’avoir tout saisi. Ce que j’ai compris, mais ça ne me semble pas très clair, c’est qu’une fois être entré dans le thermique (donc après la ressource), il faut mettre de la sellette à l’intérieur pour initier le virage, puis une fois le virage initié, il faut mettre de la commande à l’intérieur et enfin contrer à la sellette pour tourner à plat et cadencer à la commande extérieure… C’est ça?
Mais ça tourne ça? Par ce que de la commande d’un côté avec du contre sellette de l’autre c’est aussi ce qu’on m’a appris à faire pour voler droit le long d’une falaise pour précontraindre l’aile afin de limiter l’effet d’une fermeture côté relief et pouvoir contrer plus facilement. Et quand je fais ça, je vole droit… C’est une histoire d’amplitude? Il faut mettre plus de commande et moins de sellette? Vous pouvez détailler un peu plus?

J’ai lu souvent des trucs sur cette méthode, mais moi, j’ai jamais réussi à la mettre en pratique. Pour moi lorsque je mets du frein à l’intérieur, suffisamment pour enrouler, si je veux réouvrir mon virage, avec cette technique, je dois mettre du frein à l’extérieur dans des proportion similaire. Voir même autant de frein de chaque coté si je veux aller en ligne droite sur quelques mètres pour me recentrer ou pour contrer la dérive du vent. Et là j’ai toujours peur de me rapprocher des basses vitesses, surtout dans une masses d’air turbulente vu que je suis dans un thermique.
Du coup j’utilise la commande extérieure pour tenir ma voile, mais je n’arrive pas, ou n’ose pas l’utiliser pour cadencer mon virage.
Des conseils?
[/quote]
Il faut jouer pas mal avec la sellette. Tu dois pouvoir ouvrir significativement ton virage sans avoir à mettre beaucoup de frein extérieur, et le refermer de même. Pour aller tout droit, effectivement il n’y a pas de mystère il faut relever la main intérieure.
Ce que j’avais trouvé étonnant, c’est qu’en faisant très attention à garder l’aile au-dessus de la tête j’étais resté centré dans le thermique, malgré le vent.

@chatmalo
Plus de frein et moins de sellette c’est l’idée générale en effet. Moins de sellette, surtout. Toujours faire attention avec le “plus de frein”, on peut arriver à “trop”. Un virage à plat n’est jamais complètement à plat. Il est au mieux “le plus plat possible”.
Je ne suis pas un grand, grand fan du virage à plat. Son rayon est grand et surtout il est ennuyeux. Il a son utilité dans des ascendances faibles mais pas trop étroites. Dans les autres cas je préfère centrer le thermique, quitte à être penché.

Ok, plutôt chercher le noyau plutôt que le virage à plat tout mou…

Néanmoins, en cas de thermique mou, serait-il possible d’avoir une description de ce qu’est réellement un virage à plat… Par ce que j’ai cherché un peu sur le net et j’ai trouvé tout et son contraire… Certains disent pas de sellette, d’autres tout à la sellette?.. :shock:

Donc sellette? Pas sellette? Commande? Pas commande? Commande et contre sellette?..

C’est comment qu’on fait un virage à plat ? :sos:

Perso, je me suis toujours demandé si c’était pas un mythe. Pour tourner, faut mettre de l’angle de roulis, y’a rien à faire. Pour tourner serré, faut passer sur la tranche (et ça dégrade le taux de chute). Pour tourner sans trop dégrader, faut tourner large (au risque de sortir du noyau).
Ces histoires de “virage à plat”, c’est un peu comme de vouloir mettre du lacet à la sellette, ça ressemble au monstre du Loch Ness.

… jusqu’à ce qu’on me démontre clairement et sans ambiguïté par un vrai raisonnement de mécavol (pas du ressenti subjectif) le mécanisme par lequel on pourrait faire tourner un parapente tout en en maintenant l’envergure à l’horizontale.

Virage avec contre sellette, et si possible frein uniquement de la plume intérieure (freinage avec la commande vers l’extérieur du virage, ou mieux, avec double commande). Je ne dis pas que ça tourne parfaitement à plat, mais avec certaines ailes, on n’en est pas loin.

:coucou:

On n’est pas tous des surdoués du parapente avec un “corps doté de TOUS les récepteurs dont disposent les oiseaux eux-mêmes” (voir le sujet No vario :smiley: ), trouve toi un vario (le plus basique fait l’affaire, enfin j’imagine) ça permet de mettre un chiffre sur les sensations et de mieux comprendre la masse d’air.
Pour le virage à plat, oublie ça, dans du bon thermique ça monte même en 360 ( pas trop engagé quand même :mrgreen: )

Bon ok, je dis surement des conneries mais c’est comme ça que je ressent les choses personnellement…

Sinon un petit tour en école (stage cross par exemple) ne peut pas faire de mal :pouce:

yoann

Tiens, entre autres, trouvé sur le ouèbe:

[quote] En parapente, le “virage” à plat n’existe pas dans le domaine de vol. Si le pilote transfère son poids dans la sellette côté extérieur au virage et par conséquent décharge l’aile intérieure, la commande pert de sa fermeté et il est plus facile de franchir involontairement le point de décrochage.

Conséquence : Départ en vrille
[/quote]
Bein sûr, il faut cerner ce qui relève de l’abus de langage et de la simplification. J’accepte qu’il soit possible “d’aplatir” le virage (lui faire prendre moins de roulis que ce que le rayon de virage imposerait naturellement), mais certainement pas au point de maintenir la voile à l’horizontale. Et si, le faisant, on décharge vraiment la demi-aile intérieure, d’une part on en risque le décrochage (vrille “à plat”, justement), d’autre part on se retrouve à voler sous une demi-aile, je ne suis pas persuadé que ce soit bénéfique en termes de taux de chute.

“Freinage vers l’extérieur” pour freiner uniquement la plume, ca veut dire freinage avec la main intérieur (normal pour tourner …) en tirant vers l’extérieur du virage (cad entre les élévateurs ) ?

C’est tout à fait possible de virer 100% à plat dans un thermique. La vidéo suivante le prouve:

http://www.youtube.com/watch?v=3rB4lqzHDfc

Évidemment, ça demande un peu de doigté…

Sinon pour répondre à la question initiale, c’est surtout parce que tu ne sais pas te placer dans la masse d’air; enrouler un thermique est un concept, optimiser une ascendance est un art…
Et devine comment on apprend à enrouler? —> en enroulant. :pouce:
Pour le reste, à plat, de guingois, c’est à toi à deviner ce qui est le mieux dans chaque ascendance. Si c’est tout faible, ça aide de mettre du frein extérieur, quoi, pour pas que ça plonge… Perso je me suis arrêté là dans les pseudo techniques d’enroulage. Mais de toute façon en thermique on est sans arrêt en train de faire des micro-corrections de tangage et de trajectoire… un peu dur à transmettre avec un clavier et un tas de fils!

Tu m’étonnes. La demi-aile intérieure est tellement décrochée qu’elle vole en négatif. C’est fortiche. Vais peut-être renoncer à enrouler aussi serré et aussi à plat, moi… :mrgreen:

“…pourquoi ça monte pas” :sors: :sors:
http://www.youtube.com/watch?v=XXYe7xbCzeY