Pour les collisions en vol, c’est arrivé au Treh avec seulement 2 pilotes en l’air… soit le nombre minimum pour que cela puisse arriver, et pourtant ce site est suffisamment grand pour qu’il y ait 300 ou 400 pilotes en l’air en même temps u jour d’affluence.
Juste un petite précision que ceux qui ne marchent pas beaucoup et qui ne se rendent peut-être pas compte.
Il y a a VRAIMENT une différence entre un sac comprenant un équipement de vol light sans le secour et avec le secour (même s’il est light lui aussi).
Marcher léger, grimper léger puis décoller avec une extrême agilité et enfin voler “à poil” et en forme sont des plaisirs indescriptibles, (presque des phantasmes pour ma part) (et inaccessibles aux tortues transportant leurs lourde carapace).
Marc n’a pas vraiment insisté là-dessus.
Alors maintenant, je vous dis pas les questions métaphysiques qu’on se pose si ont veut faire un vol rando et redescendre en biplace avec un membre de sa famille et qu’on envisage de ne pas prendre le secour parce qu’on pense que le rapport risque/gâchage de la rando n’est pas bon ou qu’on risque de voler de nuit ou qu’il vaut mieux être en bon état physiquement pour décoller, ou que si on vole pas, les sacs étant plus lourds on prendra plus des risques à la descente … etc…Sachant que le monde entier vous tombera sur le râble au moindre petit pb.
Je n’ai pas insisté là-dessus car j’ai déjà expliqué tout ça sur ce forum dans d’autres fils.
Je précise donc certains points :
1/ Je fais partie d’une génération qui n’a pas eu la culture du secours puisque les secours pour parapentes n’existaient tout simplement pas pendant toutes nos premières années d’activité (j’ai commencé en 1987).
Les voiles de l’époque avaient des caissons d’une épaisseur incroyable et un allongement ridicule (de l’ordre de 3,5) ; elles ne pouvaient pas fermer une fois en vol (à part quelques voiles “haut de gamme” qui étaient dangereuses car elles fermaient et ne se rouvraient que très difficilement, mais je n’ai jamais volé avec ce genre de voiles…).
Le problème du secours ne se posait donc pas et on a intégré, avec mes amis, dès le début de l’activité, le fait de voler sans secours, ce qui fait que je vole sans aucun stress particulier, même très loin du sol.
2/ J’ai déjà écrit que s’il m’arrivait d’aller sur des décollages sans marche à pied d’approche, j’aurais très certainement monté mon secours light sur ma voile, mais cela ne m’arrive tout simplement jamais.
soit je vole à Sainte-Victoire : il y a plusieurs décollages, mais le plus utilisé (qui est aussi le plus proche d’un parking) nécessite quand même 45’ environ de marche (sans traîner) pour 350 m de dénivelée environ ;
soit je vole en montagne (avec des amis ou au Flying Light à St Gervais) et il y a bien sûr à chaque fois une marche d’approche d’au minimum 2 heures (parfois beaucoup plus).
Ainsi il ne m’arrive jamais d’aller voler sans marcher au moins 3/4 h avec au moins une dénivelée de 350 m (c’est le strict minimum).
3/ Mon matériel de vol (voile + sellette + Airbag amovible) pèse environ 4 kg.
Mon secours light (1,1 kg) n’est pas lourd en soi bien sûr, mais représente quand même 25 % du poids de mon matériel de vol !
4/ Comme je l’avais indiqué, j’ai été gravement malade pendant deux ans et ma condition physique à 70 ans passés n’est évidemment plus celle que j’avais il y a 20 ans ou plus !
Il faut donc que je m’économise physiquement et le poids, c’est l’ennemi !
5/ Les seules exceptions à des approches au décollage relativement longues sont les quelques journées de vol encadrées :
stage SIV à Annecy (avec la Faïal) ;
journées “Voler mieux” (avec l’Ultralite) ;
stage au Maroc en mars dernier avec accès aux décollages en 4x4 (avec l’Ultralite).
Pour toutes ces journées encadrées, le secours était obligatoire et ce sont les seuls vols de ma vie où j’ai volé avec un secours sous mon Ultralite.
Cet aspect poids du matériel + condition physique diminuée + âge est un élément essentiel de mon choix de voler sans secours.
Mais j’ai déjà expliqué tout cela longuement ailleurs.
C’est tellement vrai. Tout récemment, par ces chaleurs caniculaires j’ai eu l’occasion de m’octroyer une merveilleuse session de soaring sur une petite montagne que je nommerai pas (afin de n’y rencontrer personne et donc d’éviter tout risque de collision :ange: ) sans secours, sans casque, sans gant, short, t-shirt et bandana. C’est un régal indicible
Le sens de l’humour de certains s’arrête quand il entre en collision avec leur ego, quand ils se trouvent confrontés à l’ironie ou quand on met le doigt à un endroit où cela fait mal.
Certains gros blaireaux se tirent aussi d’un mauvais pas quand ils ne maîtrisent pas aussi bien le langage qu’il le faudrait, leur échappée “c’était de l’humour” ne trompe alors personne.
Et puis il y a humour et humour…
Selon la définition des Anglais, inventeurs de l’humour quand en France on faisait de l’esprit, l’humour consiste à tout prendre au sérieux, sauf soi-même.
Et réciproquement, aurait ajouté Pierre Dac.
Avant que l’humour anglais n’arrivât en France, un peu avant la Révolution, on se plaisait dans les salons à produire des “bagatelles piquantes”, paradoxes, “saillies drôlatiques” et autres jeux de mots (laids, pour amuser les gens bêtes ?), on savait déjà manier le second degré mais pas encore le “non sense”, berf si on faisait dans le raffinement de l’esprit on ne savait pas encore rire de tout ni ironiser sur tout.
Nous autres Français avons une bigarrure du langage qui nous est propre et que d’aucuns ont élevée au niveau d’un art : le contrepet. Tout un chacun n’est pas capable de l’entendre, encore moins de l’émettre, c’est un art qui, quand il est acquis et assez bien maîtrisé, permet d’avoir toujours l’esprit en alerte pour rigoler impromptu quand un contrepet est émis, volontairement ou non.
Bien peu de gens sont capables de prendre assez de distance par rapport à eux-mêmes pour rigoler de tout et surtout amuser les autres. Ceux qui se prennent au sérieux n’amusent qu’eux-mêmes, et encore.
C’est bien triste.
L’esprit transcende les époques et les générations, certaines gens d’esprit sont hélas souvent capables de s’offusquer quand on se moque d’eux (que le mot “gent” est donc plaisant à manier dans ses changements de genre !), ce en quoi je leur dénie tout réel sens de l’humour.
Qu’on se rappelle DeGaulle, comédien de talent qui avait l’esprit vachard et n’hésitait pas à aller jusqu’au burlesque mais qui, hélas, se prenait terriblement au sérieux. Il était dans la mouvance 18e siècle.
Sacha Guitry se prenait terriblement au sérieux, ce qui place son esprit dans la même mouvance, mais ses bons mots enchantent encore les amateurs, comme Oscar Wilde ou Pierre Desproges, qui, eux, ne se prenaient pas au sérieux.
Je ne connais pas personnellement les protagonistes de cet échange mais je reconnais à Marc une culture et un recul sur la vie qui, simple question d’âge, fait encore défaut à la plupart de ses contradicteurs (ainsi qu’aux miens, évidemment). La belle écriture m’enchante toujours alors que lire les gens peu lettrés m’exaspère. Qu’on n’aille pas y voir un quelconque orgueil plus ou moins hautain, voire pseudo-aristocratique ! Marc et moi sommes des gens extrêmement simples.
Bref j’ai donné le point à Marc.
Les gens qui ne peuvent pas admettre, au nom d’un intégrisme rigide, qu’on puisse voler sans secours, me trouveront toujours contre leurs prétentions. JE N’AI JAMAIS EMPORTE DE SECOURS EN VOL-RANDO (plus de 500 vols)
Par contre une Ultralite peut cravater, la preuve :
Le pilote (un tout bon des épreuves marche & vol) faillit décoller et on l’arrêta à temps. Je ne sais pas comment la voile aurait volé, n’ayant jamais eu de vravate avec l’Ultralite… par contre j’ai eu une fois la même au décollage de l’Aiguille du Midi avec la Diamir et si le vol fut pénible, à cause du contre-sellette maintenu, ce fut sans danger.
Bon alors on va dire que vous compensez. Parce qu’avec les copains quand on vole c’est plutôt 2 voire 3 secours chacun. Si on fait la moyenne c’est pas mal
Mais du coup, dans votre course à l’allègement, vous ne prenez pas de tongs dans la sellette ? Vous gardez les chaussures de rando aux pieds après l’atterrissage ? Fichtre… Le vol rando c’est vraiment pas de la tarte !
3 secours chacun ? Je n’y crois évidemment pas ! :lol:
Et je ne vole jamais en vol rando avec des “chaussures de rando” aux pieds !
Je vole en montagne (pas en haute montagne bien sûr s’il faut mettre les crampons !) avec des chaussures basses de type “trail” ; c’est tellement plus léger et confortable !
Mais il y a eu un fil de discussion (et non pas “discution” !) avec plein de commentaires sur le type de chaussures utilisées par les pilotes.
S’y référer…
Je sais que les pilotes d’acro volent en général avec deux secours, mais je ne savais pas qu’il existait des sellettes où on pouvait mettre trois secours !
Et le 3e secours a-t-il déjà servi ?
Je crois que je vais attendre un peu avant de m’équiper avec ça ! :lol:
Dans une autre vie peut-être ?
Comme dis précédemment on est pas à l’abris d’une collision. Alors oui j’entends tes justifications sur le faible risque d’une collision mais toi même tu le dis : le risque 0 n’existe pas . Pour une collision il faut pas être une centaine de pilotes mais seulement deux ! Et dans ce cas ça n’engage pas que ta sécurité mais celle d’un autre pilote qui peut être emmêlé dans ta voile. Lui aura un secours mais impactera toujours trop fort le sol parce que l’autre pilote (toi) n’en avais pas.
Au salève dans l’année il y a eu deux collision dont une à l’aterro et ils étaient que deux; malheureusement l’erreur est humaine…
Après je ne pense pas que ça changera ton opinion concernant l’usage des secours mais c’est comme ça que je vois les choses, ce n’est qu’un simple avis d’un pilote lambda.
Il est tout à fait clair que chacun peut avoir un avis sur la question et il n’y a pas d’avis consensuel sur le sujet qui ferait l’unanimité.
Comme dans tous les domaines de la vie humaine il y a des opinions différentes sur la plupart des sujets.
Ainsi va la vie…
Petite remarque : je n’ai “arrosé” personne et je ne me sens “arrosé” par personne !
Alors l’histoire de “l’arroseur arrosé”, je ne vois pas bien ! :grat: :lol:
Le 1er film montrait un train entrant en gare de La Ciotat.
Un des tout premiers gags - sinon le premier - montre un type arrosant son jardin. Un plaisantin coude alors le tuyau et l’eau cesse de couler, ce qui rend l’arroseur perplexe. Tuyau bouché ? Il regarde, le plaisantin remet le tuyau en service et l’arroseur est arrosé.
Ce gag fit le tour du monde, on était aux tout débuts du cinéma et il laissa le souvenir d’une immense rigolade.
C’est en référence à ce petit film historique que l’expression “tel est pris qui croyait prendre” trouva une variante synonyme en “c’est l’arroseur arrosé”.
C’était ma minute culturelle.
On est bien loin du parapente, n’est-ce pas, mais ce n’est pas une raison pour mourir idiots.
Ha, oui.
Il peut aussi arriver qu’on se retrouve seul en l’air, par exemple le matin à la fraîche, configuration qui certes ne risque pas d’arriver à certains :mrgreen:
Sinon un peu idem Marc, quand on a connu le parapente du début des années 90 où le secours n’était pas un sujet, et qu’on voit maintenant les intégristes du secours qui ne l’ont jamais tiré ça fait sourire.
J’ai croisé pas mal de randonneur qui m’ont fait des remarques alors que je dévalai certains sentiers (trés) inclinés des calanques de Marseille en espadrilles et qu’eux il se traînaient à pas lents dans leur transpiration avec des grosses à tiges montante (et certainement l’armoire à pharmacie dans le sac à dos vu le volume des sacs); J’ai rien dis mais j’ai pensé qu’il fallait mieux se faire une cheville plutôt qu’un genoux et que tant qu 'à se casser la gueule (Parce que soit disant mes chaussures n’étaient pas adaptées) autant tomber léger.
Trés bon les espadrilles, ca vaut peu-être pas le Vibram mais c’est un super équipement pour ce genre de terrain ou le rocher n’est pas encore collé au nez.
Y’a aussi les ballerines de danseur pour la redescente des voies d’escalade lorsque les voies ne se redescendent pas en rappel. On se fait traiter d’homosexuel mais on arrive avant tous le monde au resto, ce qui permet d’en reprendre une autre couche à l’arrivé des autres en se faisant traiter d’inconscient et de débile (et PD de surcroît).
C’est possible que je monte avec çà aux pieds à un déco un jour ou j’ai envie d’être “light” et que la marche s’y prette.
Au fait R Messner est toujours vivant je crois ? (lui qui à alourdi le montagnard en conseillant des battons).
Je suis bien au courant du sketch cinématographique qui a donné naissance à “l’arroseur arrosé” et je sais bien quel est le sens symbolique de cette formule.
Mais je me demandais juste pourquoi ClemZinzin l’avait insérée dans un des messages échangés sur ce fil.
Cela me semblait en effet quelque peu hors-sujet ! :grat:
Je respecte tout à fait ton choix de voler sans secours (et le partage parfois), mais CET argument là, c’est vraiment n’importe quoi !
A une époque pas si lointaine, on prenait le volant après quelques verres sans mettre sa ceinture et ça ne choquait personne ; et quand il y avait un accident, on disait : “c’est pas de sa faute, il avait bu” …
Nous sommes nombreux à avoir commencé fin des années 80 début 90 et donc à avoir longuement pratiqué sans secours. Je ne sais pas pourquoi Marc a besoin de justifier ses choix comme si il devait se débarrasser d’une culpabilité malsaine. Marc, c’est ton choix et il ne regarde que toi. Un peu comme ceux qui volent sans casque. C’est autorisé point. Tu n’as besoin d’aucun justificatif ou dérogation.
Par contre, le débat sur la nécessité d’en avoir un ou pas n’a pas évolué d’un iota depuis les années 90 :mrgreen: on y retrouve exactement les mêmes arguments opposés (contrairement aux exemples cités sur les comportements au volant). Ça c’est un peu plus étrange
Merci pour ton intervention.
Je n’ai absolument aucune “culpabilité” à voler sans secours.
Mais je sens dans un paquet de messages une certaine incompréhension, voire une certaine agressivité, à mon égard à ce sujet, alors j’essaie d’expliquer calmement ma position.
Il est vrai que je me sens assez souvent “attaqué” et “critiqué” par rapport à ce choix personnel.
Ce qui m’étonne, c’est que cela revient sur le tapis une nouvelle fois alors que j’ai déjà expliqué tout cela de multiples fois dans d’autres fils.
Et je ne me sens absolument pas isolé : le petit groupe d’amis avec qui je fais des vols rando et montagne, et qui ont aussi appris le parapente entre 1987 et 1990 volent aussi de temps à autre sur site (à Sainte-Victoire en particulier) et aucun d’eux ne possède un secours…
C’était juste une remarque en passant.
Et je rappelle :
que je comprends tout à fait que des pilotes volent toujours avec un secours et ne pourraient pas voler sans ;
que je ne fais qu’exprimer mon choix personnel à ce sujet et que je ne cherche surtout pas à convaincre qui que ce soit de faire pareil…