Bonjour,
Petite remarque : je pense que la formation à la Qbi est devenue plus difficile ces dernières années et je pense que c’est une excellente chose.
Je me souviens avoir passé ma Qbi en mai 1992 (!) et c’était alors très facile de l’obtenir : un stage compacté de 5 jours, un questionnaire écrit super facile et une attestation sur l’honneur ensuite d’avoir réalisé 10 vols en biplace en emmenant un pilote ayant obtenu la Qbi ou ayant suivi déjà un début de formation.
Je l’ai obtenue après avoir réalisé 12 vols (ploufs très courts) pendant le stage compacté + 10 vols ploufs très courts avec un autre pilote en formation.
Tous les stagiaires l’ont eue sans aucun souci.
Après je n’ai eu que très peu d’occasions de faire des biplaces : une quinzaine en tout et pour tout entre 1992 et 1994 (avec 2 atterros foirés, heureusement sans conséquences pour le passager) et vu ma faible pratique à la fois du vol solo et encore plus du biplace, j’ai purement et simplement renoncé à tout vol biplace, convaincu vraiment de ne pas avoir les compétences ni la pratique nécessaires pour le faire en sécurité.
Je suis certain qu’aujourd’hui je n’obtiendrais pas ma Qbi si je devais la repasser (vu mon niveau technique tout à fait moyen en parapente), ce qui me semble tout à fait normal.
Pour ceux qui ont la Qbi, mais qui n’ont pas pris leur assurance biplace depuis par exemple 10 ans (ils n’ont donc pas pratiqué), il faudrait peut-être prévoir un week-end de recyclage avant de pouvoir obtenir à nouveau la couverture biplace ? (c’est juste une idée, mais on ne repasse pas son permis de conduire, même si on n’a pas conduit depuis 10 ou 20 ans…).
Quand je vois un excellent pilote de mon club qui l’a ratée une 1° fois alors qu’il vole tellement mieux et plus souvent que moi ! (avec des vols de distance, ce que je ne fais jamais)…
Au vu du niveau des pilotes du club qui font des biplaces (tous excellents), je trouve que le niveau de compétence requis est justifié.
Il n’y a pas d’école professionnelle qui exerce sur notre site (la montagne Sainte-Victoire), mais je fais a priori confiance aux pros pour permettre cette découverte de l’activité à des néophytes et j’ai déjà incité plusieurs de mes amis à contacter un pro sur leur lieu de vacances pour découvrir l’activité en biplace, ce que certains ont fait avec plaisir.
Ceci étant l’exception existe : certains pros ne gardent pas suffisamment de marges de sécurité et poussent le bouchon trop loin (quand ils ne violent pas les règles du vol sans visibilité…).
Peut-être est-il plus facile à un biplaceur associatif de renoncer à un vol, mais il y a aussi des accidents biplace avec des pilotes associatifs…
La comparaison est d’ailleurs difficile (à quoi cela servirait-il d’ailleurs ?) : comment évaluer le nombre de vols biplace annuels assurés par des pros et par des associatifs ?
Combien y a-t-il en France de biplaceurs pro et de biplaceurs associatifs ?
Autre exemple : en haute montagne il arrive que des guides aient des accidents.
Sont-ils incompétents pour autant ?
Sûrement pas, mais leur pratique intensive tout au long de l’année les expose davantage que l’amateur alpiniste qui va en haute montagne quelques jours par an…
Ce sont juste quelques réflexions.
Marc