Dans la plaine poitevine, il nous arrive de rencontrer des dusts. La plupart du temps lors de journées très chaudes sans vent ou comme samedi 29 aout, journée fraiche mais très thermique sans trop de vent au sol. Un copain parti en cross a pu trouver les bonnes ascendances en suivant les dusts qu’il voyait se former au sol. C’était des dusts “raisonnables”, pas les trucs qui te propulsent 40m en l’air.
Prévoir et parer les dusts ?
Je pense que Le Vautour ne pouvait effectivement rien faire. J’ai déjà vu des dusts dans le sud de la France et en Turquie, mais jamais en Suisse. Même la fameuse année de la canicule où l’on faisait des plafs avec plus de 2000 m de gain :jump: (déco à 1300, plaf à 3600).
Il me semble que Aupetit en parle dans sa bible.
en cerdagne il en passe des fois, c’est surprenant…
Je suis sûr d’avoir vu des dusts su décollage du Gd Bornand: le trourbillon de poussière était bien visible sur le chemin, puis la trace du tourbillon continuait dans l’herbe en direction de la pointe.
Un autre décollage où il y a des dusts: Passy. J’ai vu ma voile se soulever à un mètre puis s’enrouler d’une oreille à l’autre et retomber.
Je pense que ça peut se produire sur tous les décollages exposés sud/sud-ouest et où il y a une cassure nette entre la pente et le plat du décollage, quand il n’y a presque pas de vent mais de bons cycles thermiques.
meme sur notre petit site il est pas rare d’en voir deux trois les belles journée bien chaude avec de l’air ou pas, partout y en a… a piedrahita, c’etait un coup face , un coup cul, un dust, ect lol fallait juste partir vite
Il y a Dust et Dust, ceux que nous avons dans le Poitou comme le dite Pakalol sont généralement raisonnables. Dust = Thermique, ce n’est ni plus ni moins que sa matérialisation. Cette année dans nos plaines sèches, surchauffées et poussiéreuses du Poitou après les moissons de juillet, on a eu beaucoup de dust effectivement et c’est un bonheur d’utiliser cet indicateur quand on est sur un point bas.
Mon avis, comme petit dust = bon thermique et gros dust = mega thermique il faut trouver le juste milieu, en puissance et en hauteur mini à enrouler. On va dire qu’à 100m sol c’est organisé et facile (…ou du moins possible) de se reprendre dessus. Pour crosser pas de raison d’aller voir ailleurs quand on a ça en visu. Pour une fois que la plaine c’est facile près du sol !
Bien sûr en dessous ou même au sol avant le déco ce peut être la cata. Comme ce qu’a vécu le Vautour. Les journées à Dust sont prévisibles (un dust isolé pas forcément). Peu de vent, température de sol élevée et très forte instabilité, visible sur les émagrammes. Gaf quand on annonce du 30 à 34°C. En pj un Dust que j’ai visé le 29 août après une transition de plus de 5 km dans le bleu, ça a repris et ça a marché 3 fois pour 2h de vol (il y en avait deux, 1 gros et 1 petit, repérables de très loin, tout en haut de mon premier plaf). Nos collègues de l’ASPTT Poitiers, Benoit et Jean Yves, début août, ont fait mieux sur 3h30 de vol, ils avaient même cet indicateur jusqu’au plaf, car la poussière soulevée y montait, moi j’appel ça du « thermique marron », mais ce fut certainement la journée la plus chahutée de l’été. Certains ont préféré posé volontairement d’ailleurs. Quand on est pris dedans involontairement et à très basse altitude, coté pilotage, je n’ai pas de conseil à donner car pas d’expérience vécue, juste un avis et en plus je ne sais pas ce que je ferais réellement dans une telle situation. Il me semble qu’il faut avoir un pilotage actif et essayer de s’appuyer dessus pour ressortir par le haut, l’appréhender, l’enrouler, comme « n’importe quel thermique » ?
Anecdote 1 : Julien Dauphin a gagné la CFD sur un vol de 288km depuis Poitiers en s’extrayant à 70m sol sur un Dust avec un bon 1/3 d’aile fermée
Anecdote 2 : un collègue dont le père travaillait dans l’industrie pétrolière, me disait justement hier qu’il avait vu au Texas une vache soulevée par un Dust, je pense que ce n’est pas une plaisanterie.
IL Y A DUST ET DUST !
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Essayer de de l’enrouler doit pouvoir effectivemt un truc a tenter a condition d’etre suffisement haut et que la voile soit dans le domaine de vol. La le soucis c’est que j"ai rencontrer la bête en finale d’atterrissage a 15m/sol. J’ai immediadement décrocher sans comprendre et ai tenté de piloter un reouverture en douceur. Comme ça ne marchait pas j’ai tenté le coup des bras hauts pour que ça réouvre. Et c’est a ce moment la que je me sui rendu comte que je me trouvais au centre d’un tourbillon de feuille de petites herbes/foin coupées et de poussière marron.
Ma voile a effectivement réouvert. Un peu mois d’une seconde et a redecroché violement avant que je n’ai le temps de retenter de piloter; les oreilles se sont entortillées sur elles même et l’aile toujours decrchochée a commencer a tourner sur elle même. J’ai juste eu le temps de me rendre compte que leS commande etaient totalement molles et … Boum…
pour en revenir a ca, hier pendant la manche de dourgne ou les plaf etait a 2000m au cum et parcour bouclé en 59min pour 30kl, lol, sur le retour du lac de st fereol, devant revel alors que je transiter j’ai vu un putin de mega dust , trop beau , j’ai tout vu, il est monter(la poussiere) vers les 800 voir 1000m, a durer un petit moment, bien cool qu’il n’est pas plus vers nous… en tout cas ca surprend de voir ca et immediatement j’ia pencer a toi franck
Merci de partager ces expériences.
karma+
dust en plaine y compris en zone “humide”. j’ai vu des dusts du style de ceux de la photo de master pitrou sur des champs fauchés en bordure de l’A1 entre lille et dunkerque. on n’est pas en zone aride.
J’en est vu une fois en Dordogne, terrain plutôt sec et vieille ferme en pierre …les chaises ont bien volé … :affraid:
aujourdhui un petit dust devant dourgne, c’etait bien instable, tellement qu’au bout de cinq minute j’ai posé, trop gro le nuage noir au dessu, au vent en plus ca montait seul, bref pas top, mais jolie petit dust pas comme celui de dimanche mais ca tournait bien!
Ce que tu dis Masterpitrou semble une évidence à qui connait un peu la météo, et c’est pourquoi je suis surpris que bien peu de gens le sachent dans le milieu du parapente.
j’ai une copine paraplégique après s’être fait choper par un dust au sol en attente de décollage par une journée identique à celle que tu décris, et tout le monde s’accordait à dire que le dust était totalement imprévisible et qu’il n’y avait rien à faire.
Pourtant la fédé conseille de s’attacher à sa voile au dernier moment, et également de se jeter sur sa voile dès que le dust apparaît, pour ne pas se faire emporter.
Remarque, dans le livre “Le PARAPENTE s’initier et progresser” pourtant écrit par Yves GOUESLAIN, le DTN de la FFVL, il n’y a même pas une ligne consacré au dust devil qui est pourtant au parapentiste au sol, ce qu’est l’avalanche au skieur de randonnée. On a vraiment l’impression d’avoir affaire à de vrais amateurs à la FFVL !
Rema

Pour la forte instabilité
meme quand c’est stable il peut y avoir des dusts ,c’est le cas au maghreb,déja volé quand il fait + de 35° ,ça peut etre homogene ,comme ne pas l’etre …
Dust en arabe :Zéri avec le Z comme le “th” anglais le “r” roulé ,qui veut dire enfant dans le sens petit , turbulant et imprévisible ,c’est surtout quand c’est pas bien intallé et que ça se mets en place ,j’ai toujours préféré voler en fin de matinée avant le zénith mieux qu’en milieu
Mon avis a 2 lardons
ben ça fait un moment que je traîne mes claviers sur les forums et les mailing-list de parapente … avant l’accident du vautour j’'en avais jamais entendu parlé (peut être juste une vidéo-pour-faire-peur aux US)
Ceci dit la remarque
me rassure dans le fait générique que mes accidents sont uniquement le fait du commandant de bord … l’aspect purement aléatoire me chagrinait beaucoup 
j’en retiens un manque de connaissance collectif sur des phénomènes météo pourtant violant !
Laragne (et d’autres sites) il y a des crochets scellés pour retenir les deltas : preuve que ces dinosaures savaient … eux. Pourquoi pas nous ?
" meme quand c’est stable il peut y avoir des dusts "
Remarque parfaitement exacte d’Azaza, j’ai forcé un peu le trait en parlant de forte instabilité. Tout est dans le contraste de température n’est-il pas ? L’aérologie, la météorologie n’est pas autre chose que du transfert d’énergie, et celle-ci (l’énergie) stockée, piégée peut être telle que quand elle se libère ça pète même dans une masse d’air même pas canon. Je vais essayer de ressortir les émagrames du 05/09/09 à St Antonin (crash de Le Vautour), c’est possible sur NOAA, plus quelques autres journées bien thermiques sur Poitiers.
On sait dans la plaine qu’il faut aller chercher des contrastes de forme et de couleur pour trouver les thermiques, il en est de même des déclecnheurs de Dust vu que ce n’est pas autre chose qu’un thermique, donc les zones rocailleuses, les fonds de vallées, les hameux de maison, les zones sous le vent accumulent l’énergie avant que ça pète. C’est aussi pour cela que les journées sans vent sont propices aux Dust car les déclenchements y sont moins fréquents…mais plus violent.
Une interrogation ? Je me demande si pour des raisons de viscosité et de sécheresse de l’air l’altitude n’est pas un facteur agravement. Pour connaitre les plaines du Kenya (1200m) ou le désert d’Atacama (3000 à 4000m) ces phénomènes sont quotidiens dans ces endroits
Pour ma part j’avais souvent vu des dust à St Antonin cahque été avant mon accident… et je dois avouer que j’ignore totalement les facteurs qui (en dehors de la chaleur et de la sécheresse) favorisent le déclenchement de ces phénomènes… Mais sincèrement je ne crois pas qu’une telle connaissance nous mettrais à l’abri des (rarissimes heureusement) accidents tels que le miens… car au niveau local et micro-météorologique le dust et sa trajectoire sont selon moi totalement impossibles à prévoir avec les connaissances humaines…
masterpitrou c’est vrai que l’altitude doit encore plus aider, mais je pence que un bon facteur est l’abssence de vent ou un vent leger. car la bulle sans vent aura plus de mal a se detacher du sol, alors qu’avec du vent elle sera plus fréquement souffler. bref de toute facon ca doit etre une somme de facteur:
en tout cas une chose est sure, vers chez moi l’été quand ca chauffe bien que la brise de nuit c’est calmé(11h) et que la brise de mer commence a rentré dans les champ ca duste souvent. pusi quand la brise est bien installé plus un dust, l’air est meme plus frais.
J’ai fait du biplace cet été à val louron, voici ce qu’on observe au décollage dit du “600” au tuc de Bellegarde: on observe des tourbillons vers 15h, en général au moment où l’on doit changer de décollage de la face est vers la face sud-ouest. Les dusts se manifestent au sommet du dôme, il ne me semble pas en avoir vu dans la pente. Donc pour décoller il vaut mieux descendre près de la cassure le plus loin possible du dôme. Autre signal annonçant l’arrivée imminente d’un tourbillon: la manche à air change sans arrêt de direction. Il vaut mieux attendre un flux stable, même fort. Le tourbillon se manifeste souvent dans le vent nul ou faible. J’ai entendu un autre moniteur parler de se placer dans la zone “balayée par le vent”, pour imager le nettoyage de dust…
Une monitrice s’est quand même fait piéger en biplace, au gonflage, elle a reculé, soulevée à 5m , voile entrainée en spirale et retour au sol violent : deux blessés.
Les tourbillons les plus violents que j’ai vu c’est au sommet de la table des trois rois dans les pyrénées atlantiques: le vent est tellement fort à l’intérieur du tube que des cailloux sont déplacés au sol, on entend alors un sifflement sec caractéristique. J’ai annulé le décollage en biplace, car il me semblait trop aléatoire de trouver le moment “sans tourbillon”. C’est comme franchir un terrain sous la visée de snipers invisibles!
Pour conclure, j’ai l’impression que le dust est typique d’un endroit plutôt plat avec vent faible et bien sûr du thermique. L’air ayant du mal à se détacher d’un sol plat, il se crée un tourbillon qui permet de faire sortir un volume important sur une petite surface. Le corollaire étant une vitesse très élevée de l’air
voici ce qu’on observe au décollage dit du “600” au tuc de Bellegarde: on observe des tourbillons vers 15h, en général au moment où l’on doit changer de décollage de la face est vers la face sud-ouest.
Dans le même ordre d’idées, j’ai vu plusieurs fois des dusts à Ager et à Piedrahita, avant que la brise de pente ne soit bien installée. Le phénomène semble aggravé s’il y a un léger vent travers ou de cul. J’y ai vu plusieurs fois des deltas en attente de déco se faire retourner comme de crêpes. Une fois à Ager, le paquet de deltas en vrac tenait plus du Mikado que d’un rassemblement de deltas. En parapente, je n’ai pas vu de sketch grave mais ça a été limite une fois ou deux. Notamment une fois à Piedrahita où on a été deux à se jeter sur la voile d’un pilote pour éviter qu’il se fasse embarquer.
Le truc typique : on attend que les conditions s’installent. Quelques cycles de face de temps à autre, séparés par des périodes de calme. Tout le monde guette l’approche du prochain thermique, annoncé par le bruissement de la garrigue, et puis une fois sur 100 ou sur 1000, c’est un dust qui se pointe au lieu d’un gentil thermique.
Ensuite, une fois que ça ronfle bien de face, je ne me souviens pas avoir vu de dusts.
J’imagine que lorsque le vent est installé, les dust n’ont pas le temps de s’organiser et de se développer.