Prise en charge?

Minoa, je te souhaite un prompt rétablissement. Je ne suis pas aussi expert que Maître Wowo :lol: mais quand il y a un incident, voire accident, il y a tellement de paramètres. Le premier selon moi est l’aérologie et ensuite l’humain. Ou l’inverse si on n’a pas bien analysé le moment de gonflage et décollage. Je pense que tu as la réponse dans tout ce que tu dis : mauvais cycle, mauvaise course etc… Le plus dur dans ce cas est de se rendre compte qu’on connaît le site et on se dit que ça va passer. Malheureusement pas toujours.
Je vais juste prendre un récent exemple. Déco est-nord-est du Puy de Dôme (qui n’est pas un site habituel car à 5h30 de chez moi). Dernière navette, donc faut redescendre à pied si je ne vole pas. On est deux au décollage. J’ai la M6. L’Artik 4 aurait été mieux pour ces conditions très faibles (3 km/h maxi) et des fois le ruban passe cul. Je fais le tour mais côté nord, il y a de la glace et de la neige donc je vais rester du côté est. Je choisis de mettre la voile le plus haut possible sur le talus pour me laisser beaucoup de place pour courir et… m’arrêter. Je n’aime pas ces conditions avec la M6 car elle met plus de temps à se gonfler. Il va falloir que je compense en courant.Le gars à côté de moi, un peu plus âgé décide de plier avec sa B. Je me demande quoi faire. Je suis prêt à décoller d’encore plus haut ou à replier…Je sais que j’ai cette capacité désormais à renoncer. 45 minutes de descente à pied, ce n’est pas génial comme perspective mais je n’ai pas envie de me faire une cheville, un genou ou autre. Je me donne encore 30 minutes avant que le soleil ne se couche et que ce soit trop tard. J’ai pas mal tergiversé. Décollage dos voile obligatoire pour avoir plus de vitesse de lever de voile avec ce petit impact / secousse en reculant de 50 cm et en avançant rapidement en tirant sur les A pour que ça se lève vraiment plus vite. Je me fixe une limite avant d’avorter ma course et je me dis d’imaginer que des chiens me courent après car je suis paresseux d’habitude. Je me remémore les derniers décollages dos voile, vent de travers ou vent de cul. Je me concentre et dès que e ruban s’immobilise, je fonce. Tout ce que j’avais prévu se passe, la prise en charge est rapide, la voile bien-au-dessus et je cours le plus vite possible et je décolle avant la limite fixée. J’étais fier d’avoir tout calculé et ne pas m’être laissé prendre par l’émotion ou le stress ou l’irrationnel. Après coup, je me suis dit “pourquoi tu as fait tant de flan ?” C’est passé comme une lettre à… la poste (l’ancienne poste).
Tout cela pour te dire que parfois on doit tout reprendre à zéro comme si c’était son premier décollage de son premier vol autonome, avec la même minutie, les mêmes principes de charger la ventrale et courir en adaptant sa vitesse à celle de la voile du moment. Par contre bonus en plus : on a des tas de références ancrées dans le corps et le cerveau depuis le temps, ce qui n’était pas le cas lors du premier vol seul ! Ca ne veut pas dire que je ne me gaufrerai plus au décollage mais en étant conscient d’une aérologie inhabituelle, d’une certaine fatigue (j’avais volé 2h en thermique le midi et c’était mon troisième vol de la journée), je me suis dit qu’il ne fallait pas que je prouve que c’était le décollage de trop. J’aurais foiré un truc, j’aurais plié. Ca l’a fait et ça fait partie de l’expérience. (pas de savoirs livresques inutiles de charge alaire et de finesse et de je ne sais quoi d’autre). Le mental a plus de chance de jouer en notre faveur en revenant aux principes d’école simples qui marchent.

J’ai la plus petite des M6, la 23 (ou 22 selon le calcul), bref la S :wink:

Je suis un pilote loisir mais c’est en effet ce que je lui reproche.J’ai plus d’expérience(s) que lui sous des ailes très différentes. Il n’y a que le biplace que je ne pratique pas, pourtant c’est pas les demandes qui manquent mais je préfère laisser mes amies à des bipaceurs pros. C’est leur métier et elles sont dans de meilleures mains que moi, car je ne pratiquerais pas assez.

@ M@tthieu, tu le dis toi même ; ta charge alaire est bien plus élevé pour ton Artik que ppur ta M6 et pourtant tu n’en tire pas la conclusion qui devrait s’imposer à toi :
Que dans le contexte gonflage/décollage, c’est bien elle, ton Artik, qui devrait s’avérer plus pénétrante/rapide que ta M6.

Si toi tu le “vis” différemment, c’est que soit tu ne pilote pas l’une aussi efficacement que l’autre, soit que l’une est calé (nettement) plus cabré que l’autre ou, et je pense que c’est le plus probable, tu te fait abuser par ton imagination qui te convainc qu’une EN-D est forcément plus efficace qu’une EN-C.

Ce n’est pas parce sur mon profil, dans “l’historique” de mon matos, il ne figure pas de EN-D que je n’ai pas eu l’occasion d’en essayer et tester et d’avoir mon idée sur ce qui rend une aile efficace/facile au déco. Surtout si celui-ci est technique.

Mais tu as le droit de rester dans tes certitudes, même celles de penser que je suis clairement mauvais dans ma pratique parapente. Ce qui me paraît certain tout de même c’est que tu as déjà donné plus en arrêt de pratique pour froissage de muscle que la moyenne dans tes 5 années de parapente et que moi en particulier en 20 ans. On en reparle dans 15 ans si on peut encore. :mdr:

:trinq:

Edit : je te reconnais que tu t’y connais mieux en animateur Tv que moi… :stuck_out_tongue:

C’est bien ce que je disais, j’ai un ressenti qui dit que dans des conditions de vent ou thermiques “assez fortes” (je ne suis pas un cador non plus), je suis moins reculé avec la D que la C. Pour le calage, non, le suspentage de l’Artik a été changé il y a 40/50h environ. Le calage de la M6 a été revu l’an dernier et je ne suis pas assez technicien pour dire que le calage a une influence. Idem en l’air. Avec l’Artik 4, où je suis plus chargé je devrais avancer plus vite face au vent. Non… Meilleure pénétration de la M6, à tel point que pour du vent laminaire, je préfère la M6.
Je n’ai jamais dit que tu étais un mauvais pilote (contrairement à toi qui t’es permis de me juger) car je ne t’ai jamais vu voler. Quant à l’arrêt de pratique, 2 vertèbres après deux ans de parapente. Je n’en suis pas fier, c’était uniquement ma faute. Mais rapporté au nombre d’heures de vol, je ne crois pas être hors de la moyenne. Tu me fais penser aux statisticiens de la Sécurité Routière…qui manipulent les chiffres pour justifier les radars…(vivent les gilets jaunes, 75% hors d’usage :lol:)
Après je ne te souhaite pas d’accident ou d’incident, mais je ne sais pas quel pilote tu es…et je ne m’estime aucune compétence pour te juger…

Pitain, 70 de ptv sous une M6, je ne sais pas comment tu fais ! Tu dois être scotché dans la moindre brise ou le moindre bagnard ! C’est le vol de la feuille morte… Ce serait peut-être une bonne idée d’essayer des ailes avec un meilleur placement dans la fourchette, même si c’est au prix d’une descente de catégorie(s).

Quand je prends la M6 (65-85)avec du vent (20-25), je suis à 74 de PTV avec le cocon. Effectivement, des fois c’est juste mais alors si je n’avance plus (en local), je pose et vais changer de voile (Roller 18 !! et là Byzance !) Pour la brise (Passy, Grand Bornand l’été) en local, testé. Il y a pire comme situation :wink: sinon retour à Artik 4 (55-70) pour du cross plaine ou montagne.

Ou au fabricants de proposer des ailes D aux petits ptv car c’est vrai qu’avoir la bonne surface est vraiment crucial pour ce type d’engin. Heureusement que ma X-Fire n’est pas plus grande que ses 20 m2 pour 74 kg de ptv. J’ai choisi avec beaucoup d’attention la surface et échanger de nombreux mails avec le designer de l’aile. C’est d’ailleurs lui qui m’a proposé 20 m2, moi j’étais plus sur 20,5 m2 et si je devais refaire la commande je prendrais de nouveau 20 m2

On disgresse mais Seiko énorme pilote a en effet beaucoup de mal avec son poids. On en avait parlé ensemble et disait la même chose que toi Edae. Les constructeurs font des top guns uniquement pour les poids-lourds…

Et pourquoi donc ?

Les grandes surfaces sont plus efficaces que les petites et comme les top guns sont pour la compétition, ils ne se concentrent que sur les poids-lourds :lol: c’est aussi une question d’allongement /surface / vitesse je crois mais les mécaniciens de haut vol en parleront bien mieux. En compétition moto, c’est le contraire les poids-lourds sont plus pénalisés et les constructeurs font la chasse au poids chaque année.

T’as droit a +30kg de ballast en pwc pourquoi se priver

Seiko elle-même m’a dit que c’était très dangereux dans la phase de décollage. Elle vidange avant l’'atterrissage. Elle a 25 kg de lest si je me souviens bien. J’ai essayé une fois avec juste 10 kg d’eau dans la sellette. C’est très…déstabilisant et me suis retrouvé loin de la prise en charge, allongé sur le dos comme une tortue :lol:j’ai arrêté l’expérience. Je bois plus de bière mais rien n’y fait. Toujours 53 kg

Même si tu as un pilote compétent de 50 kg, la mise au point d’une aile perfo en très petite taille est très longue. Pour un résultat qui ne fonctionne pas : perfs très dégradées (comparativement aux autres tailles) et comportements beaucoup plus chauds hors domaine de vol.
Pour ces raisons, même lorsqu’elle existe la taille XS en aile compétition n’est pas utilisée. Les pilotes concernés préfèrent prendre beaucoup de lest pour passer sous la taille au-dessus (plus cool et plus perfo).

Bien sûr il est toujours possible de sortir une aile haut de gamme en très petite surface, brut d’ordinateur par simple calcul et sans mise au point. Le pilote devra alors accepter soit de ne pas avoir la perf, soit que ce soit chaud en cas de vrac… ou même les deux.

Non ce n’est pas parce que les constructeurs sont avides ou méchants qu’ils ne font pas de XXXS de course !

@ M@tthieu,

D’abord note s’il te plait que jamais je n’ai prétendu être un pilote plus performant que toi ni en vol ni en gonflage/décollage. Ou même sans parler performance, tu auras du mal à pouvoir me citer ou je pretenderais être simplement “meilleur” pilote que toi. Non je suis même prêt et le dis publiquement ici, supposer que tu es “meilleur” et plus performant pilote que moi, autant en gonflage/décollage qu’en vol.

En fait, on est sans doute aussi “mauvais” pilote l’un que l’autre avec tout au plus, des faiblesses dans nos compétences qui ne sont pas situées dans les mêmes éléments qui font un pilote. Après il me semble qu’il existe tout de même une nuance importante entre nous, celles de nos certitudes. Pour moi qu’il faut toujours pour voler en sécurité se penser moins compétent que l’on l’est possiblement. Pour toi, que ton nombre de vols et d’heures de vol te donne une expertise certaine pour affirmer ce que tu affirme.

Ici par exemple, qu’à toutes choses égales ; ton Artic en 21 m2 serait moins pénétrante et rapide au gonflage/décollage que ta M6 EN 23 m2 en conditions ventées mais qu’à contrario la petite serait plus efficace en conditions très faible (à la limite je te l’accorde mais alors uniquement pour des raisons de compétences de ta part à manier l’une et l’autre)

Eh bien je persiste à penser et à le dire que ton analyse n’est pas pertinente et que tu es dans l’erreur.

:trinq:

Wowo tu as la mémoire courte, relis ce que tu as écrit sur le topic de la vidéo du gars en Boom 10 qui rigolait près des falaises en soaring… Bref… Mémoire sélective. Si tu veux je peux retrouver tes propos désobligeants. Je ne fais pas du parapente pour les autres, pour le concours de bistouquette. Je m’en fiche. Je vole pour le plaisir.
De plus je n’ai jamais écrit que la petite Artik était meilleure en petites condition ! Te faut-il des lunettes ou est-ce que tu veux t’arranger avec TA vérité ? Elle est juste plus facile au décollage (déjà moins lourde du bord d’attaque). En très petites conditions, le meilleur ensemble pour moi est M6 + Karver 2 et je suis sous le PTV avec 61-63 kg. Sans secours. J’ai déjà sauvé des journées alors que les autres ploufaient (Octeville, Grenois, Bar sur Aube…) en thermo dynamique uniquement.

Pour ma part je ne fais pas de compet, ni même de cross et utilise peu l’accélérateur. Et je ne veux pas de lest. Cela tient du miracle que j’ai un gun à ma taille pour mon petit ptv. La marque semble en dépôt de bilan

Je ne pense pas qu’il n’y ait qu’une histoire de charge allaire ou de surface à plat pour dire qu’une telle va être plus pénétrante qu’une autre.

Matthieu dit que sa M6 23 est plus pénétrante que son Artic 21. Peut-être bien que c’est vrai.

Qu’en est-il du vrillage des oreilles, de l’applatissement ou de l’épaisseur du profil ?
Et une fois que les ailes arrivent sur la tête, est-ce qu’il y en a une qui arrête plus loin devant que l’autre qui traîne derrière ?

Pour ma part, j’ai fait de ma M6 mon aile tout terrain.
Je la préfère à ma Kaîlash dans le faible comme dans le fort.
Y’a juste pour le gonflage Cobra que je préfère la Kaîlash.

J’aurais presque fait de la M6 ma voile tout terrain… Sauf en conditions thermiques fortes. L’Artik dans ça cas là va aussi bien avec dans des situations périlleuses plus de possibilités de pouvoir y faire face. Mais comme toi presque MAGIQUE cette voile et quand elle est au-dessus de la tête, c’est autre chose comme sensations (je ne parle pas de performances), profil bien tendu, énergique. Une glisse et pénétration d’un autre monde. Dire que la Zeno et Enzo 3 sont encore à ce qu’il paraît encore plus bluffantes ! Mais je n’en n’ai ni le ptv, ni les compétences en cas de sortie de leur configuration de vol.

Matthieu, peut-être en aurait tu fais ton aile 4x4 si tu étais placé plus haut dans le PTV genre 2/3 ou 3/4 de PTV.

Il y a sûrement un site ou tu vol que tu arrives et repart du déco en auto ou tu pourrais essayer de voler avec beaucoup de lest juste pour voir comment vol ta M6 au Max de PTV voir 5 à 10 kilos de plus.