Sur le manuel de vol…
problème de calage: resuspentage ou traction des suspentes?
Parfaite est une notion peu adaptée dans ce cas précis. Avoir à tripatouiller sa voile régulièrement ne me parait pas être parfait.
Il est utile de trouver une solution pour compenser un défaut, il serait bien plus judicieux de gérer le problème à la base en développant une suspente qui ne se dégrade pas et qui ne bouge quasi pas.
Pour Vivien : On trouve les plans de suspentage sur presque tous les sites de constructeurs.
Bhaf, moi j’ai aussi une moto et j’aime bien la tripatouiller… Pas forcément désagréable le tripatouillage, y’a qu’à voir les relations humaines, le tripatouillage c’est sympa…
Voir le suspentage polyéthylène comme un défaut, c’est une manière d’aborder la chose.
Ce type de suspentage est, comme tout le reste, un compromis qui demande à être bien compris. Son avantage principal est d’être quasi-éternel. L’avantage secondaire découle de sa solidité qui permet d’utiliser des diamètres plus faibles, donc de gagner des pouillèmes en performance.
Utilisé sur les ailes perfo, il s’adresse à des pilotes qui en ont bien compris le prix à payer en termes de maintenance. Donc qui sauront imaginer les solutions pour assurer eux-mêmes le suivi de leur aile et qui en acceptent les contraintes en contrepartie des avantages procurés.
C’est un choix du constructeur qui sera certainement refusé à terme par le marché en raison justement de ces contraintes.
Mais il ne faut pas oublier que dans le système du vol libre, c’est le pilote qui est responsable de la navigabilité de son engin. Et il se doit d’être suffisamment cultivé pour être conscient des choix de matériel qu’il fait et il doit avoir les connaissances en rapport d’une bonne gestion des machines.
désolé de faire le boulet, mais moi ya pas dans mon manuel ou sur le site de UP. Le mieux que je trouve c’est http://www.up-europe.com/fileadmin/file_archive/shared/linelayoutplans/Kantega2_Lineplan.pdf mais ya pas la longueur des suspentes… 
Très souvent les constructeurs rechignent à donner les longueurs car elles doivent être mesurées sous tension et qu’il n’est pas évident d’être précis.
Ils préfèrent donc les réserver à des ateliers de révision équipés et qui offrent des garanties de sérieux.
Il ne faut pas hésiter à insister pour les avoir, car en vol libre le pilote doit pouvoir assurer lui-même le suivi de son matériel.
A partir de là, il faut être bien conscient qu’on a sa propre sécurité entre ses mains, comme lorsqu’on replie soi-même son parachute de secours…
merci Michel
le manuel en allemand est plus complet que celui en anglais, bizarre que les germanophones aient droit à plus d’infos que les autres…
c’est con par contre, ya que les longueurs pour la taille M (pas ma taille évidemment)
Slt les amis!!
Ma nova primax semble avoir besoin d’un ressuspentage complet,savez vous combien il va m’en couter et pour combien de temps je suis tranquille?
Merci a tous!
Je déterre le sujet pour parler d’un autre problème : sur ma voile tout dynemaa, en deco face voile, je me retourne toujours dans le même sens. En 3 ans, à force les suspentes de l’élévateur gauche ont été dégainées par le frottement avec le frein. Passons sur le fait que ma voile précédente, une Sky Brontes 2 tout dynemaa n’avait pas montrer ce problème. je voulais ne changer que la A et la B centrales. La voile a été recalée il y a un an avec force tetes d’alouettes et tours morts. Un atelier m’a dit “impossible de changer 2 suspentes en dynema, toutes les 2 du meme coté sans modifier le calage”. il faut les changer en symétrique et surtout eviter de melanger trop de suspentes d’origine et de suspentes neuves
Du coup, me voila parti pour changer tout le suspentage bas et ce coup ci l’importateur me conseille de monter un mixte vectran (stable dimmensionnellement) et dynema (résistant) . C 'est 200 euros le suspentage bas. Si je le monte moi même, le pari c’est que rien qu’avec un suspentage bas neuf, la voile sera à peu près recalée. Sur une EN D de 2009 avec 250 heures ca me parait un investissement raisonnable. un suspentage complet (480 euros) c’est un peu too much.
C’est clair que j’ai l’impression que des solutions de suspentage tourné trop vers la performance, ca se paye. Mais bon je préfère quand les choses sont claires : 200 h avec un suspentage, puis on change. Dans le choix de ma prochaine voile, un bon vieux aramide en bas et du dynema en haut aura ma préférence…à moins qu’il y ait des dynema meilleurs que d’autres.
J’espère que en descendant sur des EN C, les suspentages seront plus rustiques mais aussi plus durable comme ce fut le cas avec mon Aspen
Je rouvre ce fil sur l’étirement des suspentes.
Après avoir fait une visite chez un pro de la révision d’ailes qui nous a exposé une procédure d’étirage de suspentage réalisable aisément chez soi, je suis passé à la pratique.
Dispositif utilisé : un sac chargé avec 22kg de bidons de flotte, un bout de corde, une poulie, un mousqueton, et un grand couloir !!
Les élévateurs liés au mousqueton : on passe de l’autre côté (côté voile) et on tire sur chaque suspente l’une après l’autre en soulevant le poids - la traction dure entre 5 et 10 secondes. il faut un gant de cuir costaud car cela fait très mal aux doigts au bout d’un moment. Il faut aussi faire en sorte que toute la traction ne se fasse pas sur le point d’ancrage afin de ne pas trop solliciter les coutures.
La manip prend une demi-heure environ.
La comparaison cote à cote la même suspente babord/tribord avant/après étirement est parlante. Jusqu’à 5cm de différentiel.
Avant la procédure, je trouvais d’une part que ma voile (Sky Antea2) avait un point dur à 45% au gonflage, et d’autre part qu’elle était assez teigneuse sur les entrées de thermiques : une tendance à shooter et un retour d’info assez violent dans les commandes.
J’ai volé hier en thermique 3h durant avec la voile “rénovée” : c’était un régal. Sensation d’homogénéité retrouvée, commandes douces et précises.
En bref : j’ai une nouvelle voile pour zéro euros ! :ppte:
Je suis donc convaincu du bénéfice de cette procédure, que je compte appliquer au moins une fois l’an.
Le faire soi-même avant l’envoi en révision offre 2 avantages :
- éviter un recalage par loops - parfois compliqué si la voile a trop bougé.
- économiser une trentaine d’euro si l’a procédure d’étirement devait être faite en atelier (certains ateliers proposent en effet cette manip avant contrôle du calage).
Salut.
Normalement dans le cadre du contrôle simple, le calage fait partie de la procédure et le pré etirage est privilégié aux classiques loops.
Enfin en tout cas wingshop avait procédé ainsi sur mon aile.
Ce problème avec les suspentes dyneema est quand même, je trouve, vraiment pénible. 5cm sur une aile c’est énorme surtout sur une aile un peu pointue.
Pour la manipulation, le soucis c’est que selon la position de la poulie l’effort de traction est complètement différent non ? Et 22kilo ça me paraît beaucoup. J’avais entendu parler de 5kilos.
À bientôt
Non, le principe de la poulie est que la force de traction est égale sur les 2 brins, quel que soit l’angle de renvoi (aux frottements près).
Voici un peu d’ASCII ART pour illustrer le montage :
(poulie accrochée au plafond)
O- - elevateur ------ suspente ------ -> traction
|
|
|
|-------|
| |
| 20kg |
5kg (les physiciens pointilleux reprendront : 5daN) c’est la tension pour la mesure ou la coupe des suspentes. Ca reste dans le domaine élastique.
Pour remettre une suspente à la cote d’origine, il faut dépasser un seuil d’élasticité, ce que permet semble-t-il la force de 22daN. C’est la valeur qui m’a été préconisée.
Ok merci pour ces précisions bien utile !
Je vais garder cela dans un coin !
Bonjour,
Depuis quelques temps je vérifie le calage de mes voiles en intégralité avec un télémètre laser (de chez brico machin), les élévateurs étant accrochés à un mur avec une cible en contre plaqué réglable par un système de ressort.
Pour les mesures, je tend les suspentes avec un dynamomètre (pèse valise).
Pour le recalage, c’est tours morts (environ 1cm) ou têtes d’alouettes (1,5cm)
Pour étirer certaines suspentes dyneema trop rétractés, j’applique une traction d’environ 1/4 de la valeur de rupture.
C’est très intéressant et mes voiles volent toujours nickel
Après, c’est un choix personnel, je ne le fais que pour mes voiles, si on a un doute, il vaut mieux passer par un pro…
A+
Pascal T
Salut
Simple curiosité, tu as observé des rétractations sur des suspentes ? Si oui lesquelles ?
Je trouve ces problèmes de calage pénibles, voir dangereux
A+
L
Mon 0 de référence est pris sur une moyenne des mesures de mes A centraux;
Sur l’Avax qui a une quinzaine d’heures de vol, la suspente des stabilos était rétractée de 30mm de chaque coté, les suspentes des pattes d’oie qui se divisent en 4 (au lieu de 2 sur le reste de la voile) avaient perdus entre 15 et 20 mm.
Le reste était bon, pas besoin de défaire les loops sur les C
Sur l’Aspen, à ma surprise, c’était la ligne des B qui s’était le plus rétracté (pratiquement 30mm)
La Mac para a très peu bougée, sauf la ligne 9 (A9, B9,C9) -15mm
Donc, je pense que ça dépend des voiles et que ce n’est pas forcément les C qui se rétractent sur les voiles actuelles;
Bon, je ne suis pas un pro et mon analyse ne se base que sur les mesures de mes 3 voiles, donc à prendre avec des pincettes…

Moi c’était sur la Montana (Gradient aussi).
J’ai eu plusieurs écho de problème de vieillissement sur les gradient suspentée en dyneema.
Je me répète mais pour moi qui vole pas énormément c’est un critère important. Je veux pouvoir garder une aile plusieurs années sans ce soucis. Sachant que ce problème de raccourcissement de produit surtout pendant le stockage de l’aile.
L’aramide à d’autres défaut mais qui semble moins rédhibitoire. D’ailleurs je constate que la plupart des ailes montagne sortie récemment sont revenues à du lyros/edelrid (aramide kevlar) tressé, en lieu et place du dyneema dégainé.
Je ne pense pas que l’on puisse incriminer Gradient plus qu’une autre marque, il n’y a cas voir le nombre d’Aspen 2/3/4 qui volent encore et même très bien; les suspentes Dyneema sont extrêmement solides et, en règle générale, une fois que la voile a été recalée une fois ça ne bouge plus.
C’est pourquoi, il est important, à mon sens, de faire vérifier le calage d’une voile au moins une fois en début de vie (1 an après l’achat neuf par exemple)
Faut vraiment faire l’effort d’être plus précis que ça sur ces sujets qui sont plus techniques que ce qu’on peut soupçonner.
Les Montana, c’était un suspentage mixte aramide (dénomination commerciale de la fibre, en général : Kevlar) et polyéthylène (dénomination commerciale de la fibre, en général : Dyneema), comme énormément de voiles qui sortent à l’heure actuelle.
Liros, Edelrid, tout comme Cousin, sont des marques de cordages/suspentes et on y trouve des produits divers et variés avec différents matériaux comme différents tressages, le tout aussi bien gainé que non-gainé, ou encore enduit, ensimé et j’en passe…
Donc j’espère que le lecteur de passage ne prend pas pour des vérités avérées ce qu’il lit sur un forum !
Désolé du raccourci, mais je voulais bien parler de kevlar/aramide (on cite parfois les noms des fabricants à tort, d’ailleurs kevlar c’est une marque déposée aussi !).
Je connais bien la Montana. Seules les suspentes intermédiaires sont en aramide. Les autres sont en dyneema, notamment les basses et c’est justement la où cela pose le plus de problèmes, car c’est là où elles sont les plus longues et donc la où le rétrécissement est le plus problématique.
Bref je privilégie désormais du 100% aramide. En étant conscient que les valeurs de résistance baissent plus vite.