problème de calage: resuspentage ou traction des suspentes?

Le truc chiant c’est qu’elles étaient montées sans boucles au niveau des maillons et que donc tu ne pouvais pas simplement relâcher les arrières ; il fallait reprendre sur A et B.

Du tout aramide ne suffit pas pour conserver un calage. Il faut du gros diamètre, si c’est gainé il faut de la gaine qui ne soit pas sensible au raccourcissement pour cause d’humidité par exemple, et dans tous les cas il faut une voile pas trop perfo/précise ni trop allongée, qui tolère quelques variations par-ci par-là.
Sur les voiles optimisées pour la perfo, en suspentage aramide tu auras des diamètres fins qui s’allongeront sous la charge au niveau des A… Le calage aura bougé.

Bref, pour la problématique : “je veux une voile qui va peu voler et que je peux garder des années sans jamais y faire d’entretien, je ne veux m’occuper de rien et que ça vole comme au premier jour”, c’est exactement comme les voitures, faut prendre du rustique, du basique, du pas poussé et de la construction simplissime.

:pouce: :bravo:

c’est de toutes façons des vérités … incompréhensibles, invérifi(é/abl)es,
qui resortent amplifiées et déformées au comptoir.
“on sait bien que …” :wink:

blague à part, le probleme de fond c’est quand meme le manque de suivi général;
y a un bruit qui démarre sur on sait pas trop quoi, et ensuite … ?
http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/calage-complet-de-belle-qualite-plutot-certika-rip-air-ou-controlair-t44821.0.html;msg565138#msg565138
http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/probleme-de-tenue-dans-le-temps-des-tissus-dominico-t32963.0.html;msg590015#msg590015

Sur la Montana j’avais des élévateurs avec maillons qui n’était pas d’origine en fait.

Mais en tout cas merci pour tes précisions 777 !

Et je suis bien d’accord avec toi pour le côté durabilité. Plus c’est techniquement pointu plus ça demande de l’entretien et des réglages et plus les performances de dégrade rapidement.

D’après les infos que m’a données mon réviseur de voiles (Wingair), la procédure d’étirage de suspentes est préconisée par certains constructeurs, notamment Sky Paragliders / MCC (concepteur Alexandre Paux).
Il semble que cette technique donne de bons résultats, et évite autant que possible les recalages par loops.
Je je sais pas ce qu’il en est chez les autres constructeurs, mais il me semblerait opportun que chacun spécifie un protocole de réétirage, car cela semble d’un grand bénéfice.

Sur ma voile perso, une Antea2 datant de 2011, suspentage bas en Dyneema gainé, suspentage haut en Kevlar non gainé, cela semble en effet efficace. Lors de la précédente révision (en 2015), le réviseur avait appliqué le protocole d’étirage Sky/MCC, et ensuite le calage présentait des écarts ne dépassant pas 7 mm sans faire aucune loop.
Je pense que je la ferai à nouveau vérifier l’hiver prochain, mais en attendant la procédure d’étirement que j’ai appliquée moi-même récemment semble avoir redonné subjectivement une nouvelle jeunesse à ma voile.

A noter que sur ce modèle Sky utilise une choix de fibre a contrario de ce qui se fait le plus souvent par ailleurs.
Le choix du Dyneema gainé en partie basse présente en effet l’inconvénient du rétreint des suspentes peu sollicitées.
Mais si on effectue périodiquement un réétirage, le pb de rétreint est compensé.
Le Dyneema se trouve alors un excellent choix car sa résistance dans le temps ne diminue quasiment pas, contrairement au Kevlar.

Le problème sur les voiles perfo au suspentage entièrement dégainé est autre. Comme l’a expliqué N. Brenneur (Horizon Réparation), les suspentes non gainées sont réalisées en tresse. Or, le peluchage et divers facteurs extérieurs (poussière) provoque un épaississement de la tresse et conséquemment un rétrécissement des suspentes.
J’ai par exemple une U-Sport intégralement suspentée en tresse Kevlar TRES fine (perfo oblige …). Sur le suspentage d’origine, j’ai mesuré jusqu’à 7cm de rétrécissement. C’est énorme ! (et ce n’est pas dû au rétrécissement de la fibre elle-même).

Donc, si on veut avoir un suspentage durable et un calage fiable :

  • soit on prend du Kevlar gainé. Dimensionnellement ça ne bouge quasiment pas. Mais au bout de qques années il faudra resuspenter, la résistance du Kevlar faiblissant inexorablement avec le temps.
  • soit on prend du Dyneema gainé. C’est quasi inusable, mais il faut le réétirer périodiquement.
    (pour le vectran, c’est moins clair. Il semble qu’on soit à mi-chemin entre les avantages/inconvénients du Kevlar et du Dyneema).

Dans tous les cas, la tresse dégainée doit être étroitement surveillée, tant en dimensions qu’en résistance.

Merci pour ton message précis Marcus.

Bref, se rappeler surtout qu’on est quand même censé, quand on est pilote formé et plus ou moins chevronné, s’occuper de son matériel a minima.
Je pense que savoir checker visuellement l’état des suspentes, les mesurer, … fait partie d’un minimum de bagage à avoir.

Au même titre qu’on regarde l’état d’usure des pneus de bagnole normalement sans que le flic ou le garagiste n’ait à nous le dire !!