Puy de dôme 11 mai. Un vol idiylique qui tourne mal

j’ai cumulé tous les aspects évoqués, fatigue excessive liée à la route, au contexte perso, à l’euphorie de mon premier vol longtemps à plus de 2000m et erreur de pilotage.

ok , de toute façon c’est rare qu’un accident ne soit qu’une seul cause.
mais est-ce que pour toi, avant cet accident, tenir sa voile correspondait à freiner et attendre que ça passe ?

Salut. Pour ce qui est de rattaquer le parapente après avoir eu un crash je dirais que c’est très personnel ! Suite à mon accident assez benin finalement (poignet cassé et cheville entorsée) j’ai revolé un mois après malgré que j’avais encore l’attelle au poignet… J’ai bien compris mon crash et je referai pas ces mêmes erreurs ! Après si j’avais une atteinte à la colonne je réfléchirais sûrement autrement. Des vertèbres pétées c’est pas comme un os genre radius ou tibia… Pour moi la gravité est sérieuse. Un copain qui a eu une vertèbres cassée avec vis sur un attero (accident très similaire au tien) n’a pas revolé et ne prévois pas de le faire. Je pense que si tu veux revoler, il faut tenir compte de ce crash et changer quelque chose dans ta pratique. Moi perso ça a été de renoncer temporairement à une pratique que je juge engagée du parapente, à savoir le cross sur des terrains je connais peu (ma tôle c’était à Millau). Clairement à 200 vols je n’ai pas assez de bouteille pour faire ça. Donc retour aux fondamentaux : vol dans le Vercors, vol rando, soaring dans le 04…
A++

salut stepson,

Content que cela finisse bien.

J’ai eu quasiment le même accident que toi (décro à 5m/sol suite à déclenchements thermiques dans mon dernier virage pour attaquer la finale, fatigue de la veille, essai d’une nouvelle voile). 2 vertebres, 1 tibia.

J’ai pas eu droit au ciment et j’ai eu 3 mois de corset et de longs mois de réduc.

Pour la reprise c’est très personnel. Car outre la blessure physique, ton corps a subi une blessure psychologique même si tu ne le perçois pas encore.

D’abord bien récupérer physiquement, ensuite tu verras au fil des semaines/mois qui arrivent un processus mental se met en place.

Au début j’étais si heureux de pas être paralysé et je trouvai tout dangereux (le vélo, la moto…). Je réalisais la chance que j’avais eu.

Puis au fil des mois j’ai repris le parapente, la moto, le vélo. La vie normale comme avant ou presque.

Oui car depuis ma pratique à évolué. Un peu comme JulienF je suis revenu vers la pratique qui me plait le plus et la moins engagée : le vol-rando du matin ou du soir en conditions calmes. N’empêche cela va faire 3 ans et je commence à regarder à nouveau les voiles qui permettent d’aller un peu plus loin et plus longtemps (je vole avec une vieille mini).

Encore une fois chaque cas est différent, les choses vont se mettre en place toutes seules et tout deviendra plus limpide dans quelques temps.

Ce que j’entendais par tenir la voile sous ma NK1 c’était mettre 2 ou 3 cm de frein symétrique pour être au contact et sentir si les commandes ramollissent ou se durcissent et selon faire ou pas une tempo pour limiter le mouvement pendulaire. Par contre les tempos sous la NK1 pouvaient être approximatives et peu rythmées ca marchait quand même, sous la Spantik ou toute autre B je suppose, il faut être plus dynamique avec des tempos plus marquées (pas en amplitude, mais en vitesse).

:mrgreen: :mrgreen:
Bon … repose toi bien en tout cas !!

pour décrocher la spantik, même en turbulence ce n’est pas 2/3 cm mais plutôt 40/50cm, parfois par le stress et la fatigue on ne se rend pas compte à quel point on force.

Salut Stepson,

Ben merde alors, donc tout d’abord, bon rétablissement !
Au Chru de Clermont, pour avoir donné, l’équipe de neuro est plutôt au point, si cela peut te rassurer……

Je ne te connais pas, ni toi, ni ton niveau de vol, donc SURTOUT ne prends pas ce que je vais dire pour toi directement mais plutôt comme des pistes pour comprendre ce qui a pu t’arriver.

Ce jour la

  • les conditions étaient annoncées « fumantes », nous étions plusieurs à avoir posé des après midi pour crosser, ce que nous avons fait d’ailleurs.
    J’ai quitté les thermiques vers 2600 pour ne pas emplafoner les tma, mais yavais moyen de prendre plus par moment. J’ai eu à plusieurs reprise de bon vario à +6/+7, pas tous de tout repos.
  • Il n’y avait pas beaucoup de vent météo (entre 5 et 15), mais en fonction des couches et des moments, nous avons trouvé de l’ouest, nord ouest, sud ouest et finalement tout ceci c’est remis en Est bien établi à notre retour sur le site, donc une belle pagaille pour quelqu’un pas forcement habituer à l’aérologie local (et meme pour les autres). Ce n’était pas une journée à l’aérologie tranquille. C’était une bonne grosse journée de printemps bien établie. Perso, j’ai posé âpres 2h de vol, bien rincé car yavais longtemps que je n’avais pas volé aussi longtemps dans ces conditions.
  • Si tu as décollé à 13h, tu as du décollé en sud/Sud ouest. La grande taillerie (que tu as utilisé) est sur le versant EST (meme léger nord est). Sans connaitre le site, il fallait quand meme “oser” passer derriere la chaine pour aller à l’attéro, sauf si quelqun t’as brieffé (nous le faisons souvent et « presque tous »). Dans ce cas il aurait du te parler des attéro agites que nous avons.
  • Pour pas mal de pilote, les 2 ou 3 attéros (taillerie, grande taillerie et ceyssat) qu’on utilise, nous considérons qu’ils sont “pourri”. Peut etre meme les plus pourri de la région, déclanchement hyper frequent et musclés, changement de direction du vent etc… Quand un “nouveau” vient discuter des attéros, j’insiste sur ce point, et je ne suis pas le seul.

A final, c’est un avertissement sans “trop” de frais, meme si c’est pas anodin non plus.

Je voudrais juste repréciser, sans polémiquer mais juste pour rappeler, que le pdd est un site normalement accessible avec le brevet de pilote, qui n’est pas aussi anodin que son relief peut le faire penser (tout rond…), surtout une journée de printemps aussi forte que celle du 11 et surtout avec ses atterros qui le caractérise.

Toujours sans polémique, mais c’est un mini coup de gueule, la veille (dimanche aprem), on a eu la panoplie du site surfréquenté par des pilotes pas au niveau de l’aérologie du jour :
Panoplie de décos loupés, pilote trainé par la voile vers la voie du train.
Sketch en l’air à la limite du secours.
Priorités non respectées
etc…

Le train est pratique, nous avons un peu l’impression que le « tour de manège » est un peu trop facile pour certains.
Un bon signe, c’est que quand les écoles n’envoient pas les stagiaires (c’était le cas lundi à 13h), c’est qu’il y a baleine sous gravillon……

J’ai essayé d’étre le moins “accusateur” possible, donc j’espere ne pas te blesser, il m’est arrivé la meme chose il y a quelques années en repose au sommet sur un autre site…

Je te souhaite le meilleur rétablissement possible et la prochaine fois que tu passes au puy de dôme, c’est avec plaisir qu’on partagera un moment en l’air !

Question de parachuter, la norme pour les secours parapente donne à PTV max une Vz négative possible jusqu’à -5,5 m/s (de mémoire) Donc tu étais encore dans les clous… Cela donne à réfléchir sur un éventuel posé sous secours et de l’intérêt d’arriver au sol avec les pieds plutôt que les fesses et d’enchainer avec un roulé boulé. :shock:

Question qu’une voile ré-ouvre après un décrochage et abatte dans la foulée, tu risque d’être surpris avec quelle violence nos voile (et qu’importe l’homologation, oserais-je dire) en sont capable. Un SIV est définitivement très pédagogique pour nous apprendre le respect rapport à nos jouets en toiles et ficelles. :vrac:

A 5m sol je ne considérai pas avoir le temps d’ouvrir le secours.

@fraclo : Merci de ton analyse du jour que je partage. Pour les attero, je l’ai dit dans mon message, j’ai fais l’erreur initiale de ne pas assez m’informer sur ceux ci.
La décision de poser où j’ai posé a été prise en suivant un pilote qui y allait. On a volé un moment à plus de 2000m au dessus du PDD, il a approché le sommet sans s’y poser, et est parti vers l’attero, je l’ai suivi, on avait beaucoup de gaz à l’arrivée aux atteros et on a fait un tour de piste de boeing pour perdre de l’altitude. J’avais toute la marge pour voler bras haut et faire une longue finale avec de la vitesse. Erreur d’appréciation et de pilotage fatale.

Et cumul de facteurs humains aggravant qui font que je n’aurai clairement pas du voler.

J’ai eu une chance énorme et d’avoir eu si peu de séquelles et d’avoir cette équipe de neuro chir qui m’a fait une cimento plutôt que le corset qui était aussi envisagé.

Avertissement sans frais, mais qui va me donner à réfléchir sur ma pratique. Pour le moment repos, et wait and see !

Incompréhension ?

Je souhaitais juste signaler qu’en chutant à -4 m/s sous ta voile décrochée, tu descendais tout de même encore moins vite que ce que permet la norme à propos de nos parachutes de secours. En aucun cas je faisais allusion à l’idée que tu aurais pu/du tirer ton secours.

Et vu les dégâts corporels que t’a procuré ton retour au sol avec une Vz négative de 4 m/s, on ne peut que s’interroger aux dégâts que cela peut donner à -5,5 m/s et éventuellement dans un mouvement de roulis/tangage pendulaire.

Désolé pour le hors-sujet…

Oui maintenant j’ai compris ce que tu disais !

Non, pas hors sujet, piste de réflexion intéressante au contraire une fois comprise :wink:

Je pense qu’il y a erreur d’appréciation car un rogallo tombe à -4m/s et c’est plutôt cool. Ahma stepson a du tomber bien plus fort.

Je le crois aussi!
Sinon j’ai déjà remarqué qu’en conditions turbulentes continues (genre conflu à Piedrahita sur des km) j’avais tendance à descendre les mains petit à petit, tu gères les mouvements de la voile, genre tu descend les mains et tu les remontes mais au final tu descends plus que tu montes, résultat je me retrouve avec les mains bien basses et faut faire l’effort de tout remonter sinon tu te retrouves pas loin du décro.

Les -5,5 m/s sont la limite en termes de taux de chute imposé par la norme à nos secours utilisés à leur PTV max. Bien sur que l’on peut espérer descendre moins vite si les meilleures conditions sont réunis. Après sans doute qu’aussi si tu es dans une dégueulante sous le vent… :shock:

La possibilité de diriger son Rogallo et (peut-être) son meilleur taux de chute se paye par d’autres considérations moins en sa faveur… De là a penser qu’en trouvant une bonne ascendance de printemps, on puisse l’enrouler pour aller se poser au déco sous Rogallo… :mdr:

Notre colonne vertébrale ne vit certainement pas de la même façon l’arrivée au sol suivant si elle se fait debout, amortie par nos cuisses et suivi d’un roulé-boulé ou sur le dos ou même sur les fesse car surpris et pas en état de faire amortisseurs avec nos jambes. Entre un début de chute à ~5 m/s et une descente sous secours pendant 200 ou 300 m, on a pas le même temps pour se préparer à l’atterrissage.

Et effectivement si la dernière valeur enregistré par le vario (?) de Stepson indique -4 cela ne signifie en rien que c’est la valeur à l’impact mais bien juste celle enregistrée juste avant, combien avant ?

Il n’empêche que même sous secours et pourquoi pas à 4 m/s de Vz négative, il y a moyen de se faire mal si on se réceptionne mal et/ou si le terrain est mal pavé.

Pourquoi peut etre ?
C est un fait bien etabli que les rogallo ont un meilleur taux de chute que les rond (ou carres).
As tu des informations contraires ?

Quelles sont les considerations moins en sa faveur (a part eventuellement le pliage) ?

le temps d’ouverture un poil plus long pour un rogallo est-il une légende ?
j’avais entendu également qu’il ouvrait très souvent twisté et qu’il fallait un certain temps avant de pouvoir le rendre pilotable (le temps de dé-twister)

C’est plutot l inverse : un rogallo ouvre nettement plus vite.
On en avait discute ici :
http://www.parapentiste.info/forum/le-secours/temps-douverture-secoursrogallo-vs-rond-t37151.0.html

dans le fil que tu pointes, c’est pas flagrant : 1 pilote dit choisir l’hémisphérique car plus rapidement en action et 1 autre dit que le rogallo s’ouvre plus vite.
dans les spec du rogallo, on voit 2s d’ouverture lors du test. qu’en est-il des hémisphériques (cf dernière vidéo de décro to lac où il ne s’ouvre pas du tout) ?

Dès que j’ai récupéré ma tuture et mon matos je vérifierai ce qui a été enregistré en vitesse de chute maxi. Mon estimation de -4 est de mémoire sans avoir vérifié, c’est ce qu’il me semble avoir vu quand j’ai regardé le vario en me disant de toute façon je n’ai plus rien d’autre à faire que de me gainer pour résister à la chute qui devrait être supportable.
J’ai pris des belles dégueulantes de -4,1 en vol aussi donc si j’ai une vz inférieure à -4,1 enregistrée, c’est celle de la chute finale.

Ca a clairement pu jouer dans mon cas aussi, même si je ne peux pas l’affirmer mais vu le résultat, c’est ce que j’ai du faire aussi !

Bon, en attendant, je savoure chaque moment avec un goût nouveau, celui de la vie qui ne s’est pas arrêtée !