Quelques nuances, non pas sur la formation, mais sur nos niveaux de pilotage.
Comme le dit Marc, la FFVL a durcit le niveau de formation de la Q-Bi. Elle a aussi durcit le niveau technique du BPC avec de vraies évaluations sur le terrain. Cette année elle propose des actions de remise en question des pilotes et des biplaceurs. Elle est dans cette démarche de remise en cause du niveau technique. Mais les pilotes et moniteurs se remettent -t-ils majoritairement en question ?
Personnellement je trouve toujours que le niveau technique requis pour accéder à la Q-bi n’est pas suffisant. Que la formation n’est pas suffisante non plus. je trouve que la majorité des moniteurs sont vraiment de très bons pédagogues pour débuter le vol libre et parvenir à faire voler les moins dégourdis d’entre nous, mais je pense que seule une très petite minorité de moniteurs est en mesure nous faire progresser après le BP. Et la Q-Bi en est bien loin…
Je me suis laissé dire que dans toutes les autres activités aériennes sérieuses, le brevet était acquis lorsque le pilote maîtrise les sorties de domaine de vol. Dans aucune de mes qualifications fédérales il ne m’a été demandé de faire autre chose que des décollages dans du vent faibles, des virages pas trop inclinés, sait-on jamais… et des finales.
Au sol, sur le matériel on ne m’a jamais demandé de voir si je savais plier mon secours, le connecter, changer des suspentes, régler mon accélérateur…
Mais malgré tout il a été jugé que je pouvais mener un passager avec moi… Pour ça je crois qu’on aurait pu au moins me demander de tenir le cap sur une fermeture asymétrique 50% pour voir si je gère un incident aussi banal seul ou avec un passager. D’ailleurs lors du Brevet Init et du Brevet de Pilote il y avait sur les parties théoriques des questions vérifiant que je sais gérer cet incident, vérifions en pratique que c’est bien le cas !
Je suis persuadé que mon approche est considérée utopiste par la majorité du monde du vol libre. On préfère penser que les accidents ne sont principalement liés qu’au facteur humain, à l’analyse des conditions, aux soucis personnel… et que lorsque l’un d’entre nous se plante on entends tout un tas d’arguments qui laisse à penser qu’il était un mauvais pilotes, que les conditions n’étaient pas compatibles avec le niveau du pilote, que la voile n’était pas adaptées au pilote… Peut-être nous sommes nous auto-persuadé que nous sommes des pilotes…
j’ai le sentiment que si la FFVL durcit véritablement le niveau, tout le monde va se mettre à faire du biplace sans assurance… c’est là aussi le problème de la FFVL : fédérer.
Alors quelque part, s’il y a des assurances élevées, c’est parce que la Q-Bi est accessible à quasiment tout le monde. Si on veut une assurance moins cher, seule une élite aura le niveau requis pour voler en biplace.
La fédération, elle tente de nous fédérer en nous référençant par les licences. Elle tente de garantir un niveau minimum par les qualifications et leur durcissement. Elle tente de contrer les risque lié à l’activité biplace par la délivrance des assurances. Et elle tente que tout ceci soit accessible au plus grand nombre en ne privilégiant pas forcément l’ensemble des prérogative à une élite. Du coup que reprocher à la FFVL ? Peut-être que les montagnes ne sont pas faites en un jour.
Thomas.