que reste-t-il aux EN-C?

Sinon rapport au titre du fil :
un excellent marché de l’occasion (pour les acheteurs).

Classement par homologation et référence à l’allongement à plat : même combat.

Ne plus utiliser de synthèse de l’homologation par une lettre est absolument impossible dans le cadre de la pratique actuelle et de la manière dont est enseignée l’activité.
Je crois que les gens qui s’essaient au parapente, choisissent cette activité pour son apparente facilité et accessibilité. Cela ne colle pas au profil du type qui s’intéresse à la mécanique des fluides.
Combien de parapentistes s’intéressent sincèrement et comprennent les récents fils de Piwaille sur les article d’Olivier Caldara ?
Vous croyez vraiment que le parapentiste “normal” est suffisamment compétent pour supprimer ce mauvais repère ?

Les ailes devraient être classer par tranche d’âge.

15a20 20a25 25a30 etcétéra.

Il pourrait aussi rajouter une lettre devant G ou F pour Garçon ou fille comme dans les magasins de linge.

Juste une idée comme ça. :canape:

Je vois tant de gugusses incompétents quand je régule le décollage que je suis tentée de dire que ces gens se mettent dans le rouge en toute inconscience. Ils sont peut-être bons en l’air mais j’en doute beaucoup.

Une voile C un peu ancienne comme l’Artik 2 est bien plus facile en vol et en sortie du domaine de vol qu’une B moderne comme la Iota ou la Swift 4, du moins quand on la connaît bien après avoir fait quelques stages SIV et récupéré quelques vracs.
La Diamir est aussi sortie en C et elle est très facile… quand on est en permanence à l’écoute, mais moins facile que l’Artik 2, et ses vracs sont éprouvants, peut-être parce que je vole avec une S en haut de fourchette.

Un copain avait envie d’essayer la Diamir, j’ai alors volé avec sa Blacklight (classée B) et j’ai eu l’impression de voler sous l’Artik : mêmes sensations, mêmes réactions en l’air, montée aussi facile aux Dents de Lanfon. Lui se fit plaisir avec la Diamir, j’étais contente pour lui.

La classe B est une bouteille à encre, il y a de tout dans cette classe et l’homologation n’a plus aucun sens. La Carrera était passée en B mais je n’aurais pas volé avec. Elle est revenue un peu modifiée et allégée, c’est l’Explorer. Je l’essaierai peut-être mais la tentation n’est pas forte.
La U Cruise est sortie en B, Paul a eu du mal pour lui faire passer l’homologation. En l’air, c’est un engin fabuleux mais à ne pas mettre entre les mains d’un pilote inexpérimenté en phase de progression, comme la Iota, la Mentor 4, l’Ikuma etc.
La mono-surface UFO 18 est sortie en C du fait du débattement court aux commandes mais Flyeo l’utilise en init. J’ai volé avec et je l’ai trouvée encore plus facile que la Masala 2… sauf pour poser, il faut apprendre.

Je suis convaincue de la nécessité de définir le niveau de pilotage requis pour nos voiles. Nous autres qui sommes expérimentés savons bien avec quoi nous pouvons voler, mais les gens qui volent peu, ou qui sont moins informés voire pas du tout, ou qui se croient sortis de “la cuisine à Jupiter” (comme disait Zézette) ont besoin de ces informations.

Mon pote Pasdoué (il est encore en vie) se considère comme un pilote moyen, donc il vole sous une B.
Quand on entend ça, on commence à trembler.
Cela allait encore à peu près avec la Dolpo mais avec la Jedi cela n’allait pas du tout - je la lui avais fortement déconseillée après avoir volé avec - c’est encore pire avec la Jedi 2. Il est toujours aussi inconscient de ses immenses lacunes et il ne se limite pas aux conditions débonnaires mais il fait surtout des ploufs allongés comme son café, sous prétexte de ne pas laisser trop longtemps son chien attaché en bas. In fine il se met peu en danger mais il serait mieux sous une Epsilon, plus proche de son niveau.
Il refuserait mordicus de voler avec l’Artik - que je ne lui prêterais d’ailleurs pas - “parce que c’est une C”, bien qu’elle soit plus facile et moins performante que la Jedi 2.
Beaucoup de pilotes “raisonnent” comme mon pote, pour leur sécurité c’est assez contestable.
:trinq:

Non. Et c’est tant mieux. Comme ça il demandera peut-être son avis à son vendeur compétent au lieu d’acheter n’importe quoi tout seul! :wink:
(Ou alors il se formera, ce qui n’est pas plus mal. Sûr, pas forcément compatible avec le mode de consommation actuel).

Pour en revenir au sujet : que reste-t’il aux C ?

Bon clairement, y’a moyen de faire des très belles choses en EN B.
Les 4 pilotes au top du podium l’ont prouvé.
Par “contre”, on remarque quand même que les 2 premiers ont fait (presque)tous leurs vols depuis Grente, en faisant toujours le même parcours. Un parcours à record pour faire du Km !
Le 3ie a fait presque que des vols depuis Fiech, pareil les Km sont faciles.

Enfin globalement (bon c’est peut etre normal), y’a un certain acharnement à répéter les parcours les plus kilométriques, avec des parcours bouclés a parfois 50km du déco :grat: . Drôles de règles de bouclage comparé à la CFD !

Je pense que si ces pilotes avaient été en ENC, ils auraient pu faire tout aussi bien voir un chouia mieux.
Parce que c’est clairement des TOP pilotes qui ont plus que le niveau B+.
Et parce que y’a pas de mystère, une C aura forcément un peu plus de performance qu’une B. L’allongement est vraiment un facteur prépondérant dans la performance de nos engins, surtout accélérées face au vent. Mais surement que tous ces gros vols ont été fait en conditions optimums, avec du coup pas trop de vent météo, et donc peu de passages délicats ou une C aurait pu mieux tirer son épingle du jeux.

Pour n’en citer que certains, voici les facteurs de performance les plus importants pour faire de gros vols :

  • conditions de vols parfaites
  • choix du déco et du parcours
  • Endurance (ben oui faut faire 10h+ de vol pour faire 250km !)
  • Rythme
  • vitesse de montée en thermique
  • cheminer
  • pas d’erreur/point bas
  • prendre les bonnes lignes
  • connaitre le terrain
  • performance de la voile
  • performance de la sellette
  • etc…

…tu as déjà volé sur ces deux sites pour affirmer ça ?

Il me semble, comme pour les avis sur les catégories, qu’on ne peut pas faire de généralités sur un site ou une catégorie, tout dépend de beaucoup de facteurs. Et c’est pour ça que, comme en montagne, l’expérience en parapente s’acquiert aussi avec le temps.

En tout cas, j’ai l’impression que le progrès technique est équivalent sur les catégories B et C ces dernières années. Comme il y a cinq ans, certaines C actuelles ont quand-même des performances plus pointues que les B même +++ actuelles.
De toute façon, les belles réalisations des constructeurs dans une catégorie sont toujours déclinées sous forme de grande ou petite sœur (Diamir 1 et 2/Spantik 1 et 2, Hero/Rise 3/Volt 3, Sigma 10/Iota 2…).

Ainsi, de façon objective il y a toujours un gap de performance, mais le plus important pour aller restera toujours les aptitudes du pilote en terme de pilotage et surtout d’analyse aérologique, sa capacité à se remettre en question, son expérience ! :vol:

Pourtant “avant”, on parlait en détaillant : par exemple on disait “Ma voile elle a 10A, 2B et 1 C” et après on te répondait “Elle prend le C où ?”.
Peut-être aussi que bien des choses ont changé et “qu’avant” on était sur un marché de passionnés et que maintenant on est dans un marché de loisir de luxe.

Ha mais attention ! Léonard sait de quoi il parle. Il a lui même explosé ses scores depuis qu’il vole sur des sites faciles avec des parcours reproductibles à souhait. :twisted:
:trinq:

Ouais ca devient compliqué avec des ailes qui n’ont aucune lettre correpondant à leur homolgogation, mais qui correspondent pourtant bien au programme de leur lettre d’homologation (diamir 2, klimber etc…)

Et pour en revenir au “que reste-t-il aux EN-C?”
Le plaisir ! franchement, les B que j’ai essayé récemment, j’ai globalement bien aimé, mais je me suis un peu fait chier… Ca plane surement super bien, mais j’ai pas eu la finesse de pilotage que j’ai eu avec mes dernières C…
Et puis cette histoire de perf, ca me fait bien marrer, dans un glide tout simple on peu discuter le faible ecart de perf, mais quand il faut sortir un point bas ou se battre dans des conditions toutes faible, ben je trouve que l’écart se creuse rapidement. Rien à voir avec la lettre, mais bien souvent en lien avec l’allongement…
Tiens, c’est bizarre, j’ai eu le meme discours ya pas longtemps sur la différence C/D

Pourtant, sans avoir forcément fait des parcours très originaux, je n’ai jamais fait 2 fois le même…
https://parapente.ffvl.fr/user/171231/cfd/declaration
Mais bon loin de moi la prétention de me classer dans les meilleurs de la CFD ou de XCcontest. Je restes qu’un pilote moyen avec 4 saisons et très très loin d’un pilote test au mental d’acier.

J’ai pas volé a Grente mais je suis allé à Fiesch. Vol de découverte en mi septembre, 105km sans forcer en 4H30.

Très d’accord.

Complètement d’accord. Vive le plaisir, encore meilleur lorsqu’il est partagé ! :pouce: Et certaines récentes sont quand-même de superbes machines à plaisir !

oui clairement la performance sur un vol c’est beaucoup plus qu’un plané en air calme. C’est aussi pour ca que je privilégie un parapente qui tourne et monte bien et sous lequel je me sente bien (mental) qu’une autre poutre qui plane 0.1 mieux !

Et le plaisir en effet ! Tout aussi relatif d’ailleurs. Si on est complètement à l’aise sous C on pourrait se faire chier sous B. Ou aussi on peut serrer le fesses sous C et se faire plaisir serein sous B. En fonction du pilote !
Faut pas oublier qu’on vole pour le plaisir :slight_smile:

Ma bonne vieille Artik (orange / moustaches noires) avait un seul C (la fermeture à 75% accélérée) mais je n’ai jamais accéléré à fond en conditions à encaisser des fermetures, j’ai donc toujours volé sous une B.
J’ai retrouvé exactement l’Artik en volant avec la Blacklight, classée B et réputée pas facile.
Les “bonnes” B actuelles ont le même allongement que les C de la génération d’avant, cela permet de relativiser et de ne pas s’enfermer dans la classification.
Mon pote Pasdoué a tout faux.

J’ai volé avec des tas de voiles à Planfait et dans le petit je n’ai jamais trouvé mieux que la Diamir. Idem pour remonter d’un point bas, j’en ai même fait quelques uns exprès pour le seul plaisir de me bagarrer pour remonter au-dessus du déco, ce que la Diamir fait très bien, donc moi aussi.

Les C performantes actuelles comme la Cayenne 5 ou la Taska ne me tentent pas, je ne pense pas avoir le niveau pour les exploiter ni pour voler en sécurité, et à mon âge je n’ai plus envie de me faire démonter la tronche en espérant progresser. Mon petit niveau C moyen me suffit et ma Diamir me comble de bonheur, elle est parfaitement adaptée à ma manière de voler, avec la Delight 2 pour la servir en toute harmonie.
Pourtant il fallut un long apprentissage pour m’habituer à 6 d’allongement, je ne me sentais pas bien dessous et je ne volais qu’en petites conditions, pour les autres je “finissais” l’Artik. Cela venait des sellettes et tout changea en 2015 avec la Delight 2.
Au début, je trouvais que la Diamir était un planeur fabuleux, j’avais dû revoir tous mes repères en prise de terrain, puis elle “perdit” ce charme, retrouvé après une révision du calage.
C’est peut-être là le défaut des voiles C : elles sont sensibles au calage. Pour la Diamir, il faut une révision toutes les 100h de vol, donc tous les ans en ce qui me concerne. Je l’envoie donc chez Nervures début décembre.
L’adaptation à la Diamir 2 fut instantanée, c’est à mon avis la C par excellence.
:trinq: (j’ai rapporté d’Allemagne la Paulaner “spéciale Oktoberfest”… bof !)

C’est quoi “se faire chier sous une B” ? Ça ne fait pas “gros bras” qui se la montre ?
Si c’est le cas, un peu de marche à pieds semblerait raisonnable (question de faire dégonfler les chevilles)
:canape:

Que reste -t-il aux EN C ?
Bien , sur les 160 premiers de la CFD 2018, environ 65 END, 40 EN C , 5 EN B, (3 vols validé sous la même EN , le reste en K ou mixte)
La première B arrive à la 66 place, la dernière à 159, bravo à eux. (et aux autres bien sûr ;))

pas le temps de regarder plus loin, mais jusqu’au 500 premiers le ratio semble assez similaire…

J’avais pas capté qu’on pouvait l’interpreter comme ca… :grat:
Désolé si j’ai choqué. Et t’inquiete, je monte souvent au déco à pied :stuck_out_tongue: Et en plus, j’ai pas trop souvent le choix, mais si je peux voler seul, je peux te dire que je prefere TRES largement.
Donc pour expliquer et ne pas trop passer pour le kéké du coin,
J’aime bien le pilotage. Un peu, pas trop, en fin à mon niveau koa…

Sous une B (Xi pour la derniere), j’ai l’impression de ne pas avoir besoin de piloter. Ca vol (bien !), ca tourne (bien !) et c’est agréable à voler, mais parfois je me dit qu’elle vole parfaitement bien sans moi…
Sous une D (peak 4 pour la derniere), j’ai besoin de piloter en permanence, ca me fatique, meme si en petites conditions c’est vraiment sympa. Je me dit, pffff…c’est trop pour moi

Au milieu il y a une autre gamme. Qui me permet de me faire plaisir en pilotage, sans me faire dessus sans le baston, bref sous laquelle j’ai le plus de plaisir. Pas une histoire d’égo (quoi que ca doit bien jouer un peu), mais c’est ma gamme actuelle. Cela n’a pas toujours été le cas et c’est très probable que ça change avec le temps.

En es tu sur ?
Pourtant je suis assez indécrotable optimiste … mais je constate que les gens ont de moins en moins confiance dans les structures de vente. ils préfèrent collectionner les avis sur FB, les forum etc de gens qui n’y connaissent rien plutot que de se poser eux même les bonnes questions voire écouter les conseils d’un pro qui est forcément suspecter de conflit d’intérêt.

Bah Piwaille, tu le dis (de manière encore feutrée) et moi je me permets de le dire plus crûment en précisant qu’il n’y a là aucune idée de généralisation, seulement une question en reprenant la formulation de Tibo dans sa forme (et un peu sur le fond aussi) :
Vous croyez vraiment que tous les vendeurs “sur le marché” sont suffisamment compétents/honnêtes pour supprimer ce mauvais repère ?
Après la provoc, le constat : au niveau des acheteurs comme pour le microcosme parapente en gêneral, il existe encore un manque de maturité (qui existe aussi dans d’autres activités bien plus ancienne) et le système fonctionne quand même beaucoup plus sur l’image que le factuel.

:trinq:

Je suis convaincu que OUI il y a bien des sites de départ offrant des KM évidents (je ne dis pas faciles) Fiesch c’est un départ offrant une ligne évidente mais là pour mi septembre c’était vraiment du bol cette météo et le potentiel de vol. tout était faisable: les cols (grimsel furka - oberalp) direction les grisons passaient les doigts dans le nez, le vol direction léman en passant par les bernoises aussi, des conditions magiques. c’est pas toujours aussi simple, il y a des saisons, gros été-septembre normalement ça devient parfois dur de sortir de fiesch. Au printemps, avec la limite de neige, les pompes sont extrêmes et c’est facile de monter, mais on est limités par la neige et début mai par exemple c’était impossible de passer les cols.
L’art de crosser loin et fort c’est de choisir un déco avec le plus gros potentiel pour la journée, c’est pour ça qu’au printemps les énormes vols se font sur des reliefs plus chétifs comme dans le jura par exemple (cette année il y a eu des plafonds a plus de 3000 sur le jura, ça fait drôle quand le plus haut sommet est à 1500m…)

Bien sûr ces vols du haut du classement en ENB son magnifiques, mais il faut voir qui les réalise, des concepteurs, des pilotes test, des cadors qui feraient les mêmes vols avec n’importe quelle voile parce qu’ils connaissent tout le terrain après 30 ans de pratique.
En plus de tout connaître, ils sont imbattables sur l’exploitation du thermique, ils gagnent énormément de temps en montant sans faille, et accélèrent tout le temps.

La façon de voler du concepteur Advance Kari Eisenhut est simple, il l’explique ainsi: “Push or Climb” il omet de préciser, “climb” quand il le faut et très efficacement.

Ce qu’il reste aux “C”?
Probablement le plaisir de piloter une voile globalement moins bridée, plus libre, mieux aboutie. c’est un goût! la précision du pilotage avec moins de temps morts, les glides accélérés vraiment efficaces, font qu’un excellent pilote volant depuis longtemps aura du plaisir à voler avec une voile Sport, et le plaisir en vol amène la performance naturellement

concernant la lettre “C” ou B ou autre, je trouve qu’on en fait un peu trop une fixette ici ou ailleurs. les homologations ne doivent pas être un grade de passage pour le pilote, c’est faux de vouloir absolument “monter” en gamme de voile, les constructeurs jouent un peu avec ça, mais je trouve que les premiers fautifs ce sont les pilotes qui se forcent à passer sous une C pour faire comme les pros ou les copains de déco. Le pilote doit se connaître, connaître ses faiblesses, ses qualités, et se faire plaisir pour lui-même dans le parapente. Pas toujours évident quand on cherche toujours à se comparer avec au dessus, quand on voit des pubs pour performance facile et “C-Feeling”