C’est clair que par contre je ne parle que d’empêchement, pas d’arrêt, car pour le moment il ne m’est pas concevable d’arrêter définitivement.
Qu'est ce qui vous ferait craquer?
Bonsoir.
Je ne vois que l’incapacité physique pour m’empêcher de voler (ou un décès ce qui est aussi une forme d’incapacité physique)
Ça exprime bien mon propre ressenti, c’est très joliment formulé !
Y’avait plusieurs réponses pour moi… mais comme j’ai déjà… craqué (dans tous les sens du terme), j’ai répondu Prise de Conscience Pratique. Du vécu. Vrac en termes plus… terre à terre!
Après que le parapente m’ait fait ranger mes chaussons d’escalade (et j’étais pas mal accro), un bon carton des familles à 25 ans (y’a donc 20 ans) m’a mis sur la touche un bon moment. D’abord physiquement. Et du coup, j’ai fui. Boulot, départ à l’étranger loin des montagnes (à l’époque, le parapente, c’était en montagne!), famille, enfants, tout ça.
Mais je me rends compte maintenant que le petit diable avait des ailes plus puissantes et faisait plus de bruit que le petit ange. Celui qui disait “reste loin de tout ça”. Puis qui disait “reste loin de tout ça tant que tu ne sauras pas t’empêcher de faire le con avec le chiffon”. Puis qui disait “Y’a quand même moyen de pratiquer sans s’exposer trop, mais fais attention”. Trop facile du coup pour le diable!
Et j’ai rechuté.
Et pas qu’un peu.
C’est quand même complètement obsessionnel comme truc.
On va dire qu’une coïncidence a fait que je me suis réinstallé à Saint-Hil. Ou un acte manqué?
Voilà, j’aimerais juste que la prochaine cure de désintox, si elle arrive, soit le fait de ma volonté!
Edit: j’en suis même à lire et même à répondre sur LCDV. C’est pas bon signe ça…
Roh le passager passionnant … :mdr:
Marc, quand tu n’est plus capable de monter les montagnes à pied, il reste l’activité du club de l’âge d’or, le Paramoteur.
Parmi les nombreuses “autres raisons” imaginables j’en avais une très personnelle : l’auto-interdiction 
Je m’étais promis (et je crois que j’aurais tenu !?) d’arrêter définitivement si je refaisais une des 3 plus grosses conneries :vrac: :vrac: :vrac: de mon riche palmarès (il y a plus de 15 ans, donc prescription, je peux en parler ici, même si je me grille devant tout le fofo :canape: )
1-pas compris que la brise s’était violemment inversée (tempête campanaise au Tourmalet) et donc atterro sur route avec 40-50km/h de vent de cul Fini au Bastan après qq rebonds et seulement 2 cotes cassées (un miracle!)
2-décollé avec noeud double à chaque frein, cause pressions cassées (pas d’accident mais grosse colère et trouille en attendant de dénouer dans du pas laminaire). Maintenant avec de l’expérience je pense que ça ne poserait plus de gros pb (arrières ou freins saisis au dessus de la garde) mais à peine autonome à l’époque!..
3-enroulé du descendant trop près de la falaise (1 cheville)
Du coup j’ai plus refait ces 3 là, la moindre des choses!, mais j’en ai inventé d’autres… moins graves dans le principe mais douloureuses (2x3 cotes) et donc pour l’instant … 
Pareil ! 
[quote=“maricola,post:24,topic:58549”]
Si ça te pose un trop gros problème, je veux bien faire un échange de toit :twisted:
[quote]On va dire qu’une coïncidence a fait que je me suis réinstallé à Saint-Hil. Ou un acte manqué?
Si ça te pose un trop gros problème, je veux bien faire un échange de toit Twisted
[/quote]
et
[quote]On va dire qu’une coïncidence a fait que je me suis réinstallé à Saint-Hil. Ou un acte manqué?
C’EST FOU LES COINCIDENCES
[/quote]
Si je n’habitais pas sur un déco, j’aurais beaucoup, beaucoup de mal à aller voler. J’admire vos capacités à prendre autant de temps malgré la famille, les enfants… Pas sûr que ça se passerait comme ça pour moi. Ce qui générerait tellement de frustration que tout partirait en brioche. Enfin je crois. Enfin je veux pas savoir.
Quand t’as pas le temps, tu peux encore partir de la maison à 13h, décoller de la moquette, monter à la Dent 1000m plus haut en 20 minutes (poser pour le fun parfois), et être rentré à 14 après avoir plié… ben là t’es pas le plus malheureux! Et personne ne râle! Je te dis pas les balades quand t’as juste 4-5 heures devant toi!
Les coïncidences font parfois bien les choses. Je n’échange (surtout) pas mon toit!!!
(je sais, c’est pas fair-play ce genre de message…c’est Chamalot qui m’a poussé!)
Pour répondre à la question du sujet: ben pour pouvoir craquer, faudrait déjà ne plus habiter sur un déco!!! Parce que là…
[quote]pas compris que la brise s’était violemment inversée (tempête campanaise au Tourmalet) et donc atterro sur route avec 40-50km/h de vent de cul Fini au Bastan après qq rebonds et seulement 2 cotes cassées (un miracle!)
[/quote]
ah c’était toi!
:lol:
J’ai la chance de participer à la formation d’une famille de parapentistes ;), c’est clair que sans ça ce serait plus difficile…
J’ai cessé de courir en moto parce que je n’avais pas les moyens de continuer, bien que n’ayant jamais fait de chute grave.
J’ai cessé de grimper parce que j’avais un enfant à élever et que je n’avais pas le droit de courir des risques évidents au niveau où je pratiquais.
Je cesserai de voler quand la carcasse sera trop déglinguée et que je ne pourrai plus courir pour décoller. Mes divers accidents ne m’ont pas refroidie, au contraire, j’ai toujours le couteau entre les dents quand je suis clouée au sol.
Comme vous tous qui fréquentez ce forum.
Je connaissais un pépé pas triste, qui décollait banzaï, souvent comme un cochon, et se posait comme un sac de charbon, mais qui volait monstre bien. J’avais fait sa connaissance quand il m’avait prise en stop, puis je l’avais retrouvé en vrac dans les kékés sous Planfait, d’où j’étais allée le tirer (sortir sa voile avait été très compliqué). Il avait alors 81 ans mais 3 ans après il avait 82 ans (je suppose qu’il était coquet).
C’était un “guerrier”, il volait avec deux prothèses de genoux, une de hanche et une d’épaule, et il me disait en rigolant : “tu vois, j’ai failli me tuer plusieurs fois en moto, alors j’ai l’impression de faire du rab”.
Je ne l’ai plus vu en 2014 ni 2015, est-il encore en vie ? Mr Jacques, si tu me lis, donne-moi de tes nouvelles.
J’ai deux copains à Planfait nés en 1940, qui volent encore très bien et qui ont toujours la même passion. Les ennuis de santé les empêchèrent de voler un certain temps mais dès qu’ils le purent ils se remirent en l’air.
et bons vols en 0016
Certainement rien d’original, mais collé à coté de mon ordi j’ai ça… [quote]“Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c’est là que vous êtes allés, et c’est là que toujours vous désirerez ardemment retourner.”
[/quote]
Et depuis le début je le vis exactement de la sorte, été comme hiver.
Bonjour,
En ce qui me concerne, le problème de la vie de famille se pose un peu différemment :
1/ Nos 4 enfants sont partis de la maison depuis bien longtemps : ils vivent leurs vies (avec leurs propres enfants pour certains d’entre eux) et n’ont plus vraiment besoin de nous depuis des années.
2/ En ce qui concerne mon épouse, elle a aussi une passion personnelle qui lui prend beaucoup de temps (aucun rapport avec le vol libre) et c’est super pour elle !
Alors, quand elle est prise des après-midi entières, que je sois à la maison ou en train de voler à Sainte-Victoire ne change pas beaucoup le problème 
L’important est qu’elle accepte sans réserve mon plaisir du parapente comme j’accepte sa passion et que chacun de nous deux puisse vivre intensément ce qui nous fait vibrer :lol:
J’ai des amis qui n’ont pas eu la même chance et qui ont dû choisir entre le parapente et leur épouse (qui n’en pouvait plus d’être stressée et inquiète chaque fois qu’ils allaient voler…).
Les deux amis que je connais qui étaient dans cette situation ont choisi d’arrêter de voler…
A+ Marc
quand j’ai vu la question, j’ai pensé : “RIEN ne pourrait me faire arreter” et puis j’ai répondu “autre” en pensant que peut-etre un jour, j’aurais des enfants et ça mettra surement l’activité parapente entre parenthèses, mais j’espère pour un temps donné seulement!
Autour de moi, la plupart de ceux qui ont arreté c’est hélas suite à un accident, plus ou moins grave physiquement, mais surtout traumatisant.
J’ai indiqué “prise de conscience pratique” qui me semble à mon stade, ce qui me semble le plus proche, mais “perte de plaisir/désir” est également fortement lié. J’ai vécu 2 cascades d’incidents, dont une suffisamment proche du relief pour que l’issue ait été très incertaine… Je n’ai pas eu encore l’occasion de pouvoir pratiquer lors de SIV, pour pouvoir acquérir la pratique nécessaire (reconnaissance des phases, ancrage de la gestuelle afin d’éviter le retard induit par une analyse déclenchant les actions trop tard, en surpilotage…).
Je n’ai pas arrété l’activité. Mais pour la pratique du 2 roues, c’est suite à une chute que j’ai mis fin à la pratique, en ne remplaçant pas le véhicule non réparable (blocage roue arrière suite casse courroie transmission sur autoroute).
@ Gel, salut,
Une question me vient en te lisant. Est-ce qu’après coup dans les 3 incidents (les 2 sketchs ras du relief et la casse moteur sur l’autoroute) tu as pu déterminer précisément ce qui en fut la cause originelle ?
Tu avais une Buell ?
Ce fil de discussion pousse à faire un peu de philosophie.
D’autres auraient refusé de se soumettre à leur bonne femme :mrgreen: et je les aurais approuvés.
Je ne peux pas admettre que, dans un couple, il y ait l’un des deux qui se permette de limiter l’autre. Les rapports de pouvoir dans le couple sont toujours extrêmement malsains et délétères.
Je me rappelle une “chienne de garde” qui disait : “je préfère recevoir une non-demande en mariage de Brassens plutôt que me croire propriétaire d’une chasse gardée”.
Veuve depuis 1991, je n’ai jamais voulu me remettre en ménage. Chacun chez soi mordious, et ensemble pour des vacances, des petits voyages, des fins de semaines crapuleuses, et tant qu’à effeuiller la marguerite il n’est pas question que ce soit dans le pot-au-feu.
Du temps que j’étais encore garçon, de 1991 à 2004, j’en ai connu des bonnes femmes ! Toutes divorcées (mieux je les connaissais et plus je plaignais leurs ex-maris) et une seule veuve, fréquentable mais seulement à ma manière.
Celles qui formèrent le projet de me conduire à la mairie ne réussirent qu’à obtenir des ruptures. Les emmerdeuses qui prétendirent me régenter et celles qui me faisaient des jalousies n’eurent aucun succès : je leur faisais des cornes, elles le sentaient et cela les poussait à la rupture. Comme ça j’avais tous les torts (de leurs points de vue) et elles n’apprenaient rien, donc j’avais la certitude qu’elles me foutraient la paix.
Jeune fille, ma femme fumait, peu mais elle fumait. Un jour qu’elle en grillait une à la fenêtre pendant que je bricolais, j’avais bondi en lui disant d’un ton ferme et sans appel : “il faudra choisir entre la clope et moi, tu n’auras pas les deux”. Elle cessa de fumer et le couple put se construire.
Quand je me mis à courir en moto, nous étions encore célibataires. Elle ne tenta jamais de me limiter parce que j’avais déjà défini des limites.
Quand nous eûmes un enfant, nous cessâmes très vite nos activités d’alpinistes et de skieurs de randonnée. Nous avions des responsabilités et nous les assumions à parts égales.
Dans les années 80, le delta la fascinait et elle avait eu envie de faire un vol biplace, c’est le mauvais temps qui l’en empêcha. C’était une grimpeuse qui avait des nerfs d’acier, nul doute que, si elle avait vécu, elle se serait mise aussi au parapente.
Les activités-passions comme la moto, le parapente, l’alpinisme, la voile etc peuvent être partagées dans un couple, sinon elles partageront le couple en deux célibataires, qui le supporteront ou pas.
On se met en couple parce qu’on a un projet de vie, pas pour s’approprier l’autre.
